Ludvik : Nous repartons
Cédric a convoqué tout le monde, et au bon moment car Erynia est arrivée la veille parmi nous. Elle semblait soucieuse, mais n'a rien voulu dire. J'ai hâte d'apprendre quelles nouvelles chacun a à nous annoncer.
- J'ai localisé les enfants, dit Cédric.
- Enfin ! Où sont-ils ?
- En Chernim.
- Quoi ?!
- Où est-ce ? Demande Jean.
- C'est le pays qui, en se soulevant à la fin de la guerre de Magnos, a créé le pays sans ciel.
- Mais alors ? Ils sont en Outremonde depuis tout ce temps ?
- Ce pays est sursaturé de courants magiques, pas étonnant que je n'aie pas pu les localiser auparavant.
- Alors, allons-y !
- Pas si vite. Nous ne savons rien de ce qui nous attend là-bas, et le pays est très vaste. Et même sur place, je ne pourrai toujours pas les localiser.
- Alors, que faire ?
- Je vais convoquer un esprit très puissant et très ancien pour nous aider. Maintenant que j'ai une piste, je pourrai lui dire vers quelle destination il doit chercher pour orienter le portail que j'ouvrirai.
- Il n'y a pas de temps à perdre, dit Jean, je n'en peux plus de toute cette attente, je ne vis plus. J'aurais dû fêter mon anniversaire il y a quelques jours, mais je n'ai pas eu le cœur à ça, je n'y ai même pas pensé, tout ce qui compte pour moi ce sont mes enfants, ils sont ma raison de vivre ! Je veux les retrouver.
- Et Stephan l'est tout autant pour nous, dit Marc.
- Alors nous ferons cette invocation ce soir, l'esprit en question ne répond que la nuit.
- Si nous allions au pays sans ciel ?
- Pas suffisant. Il faut une vraie nuit.
- J'ai une meilleure idée, dit Ludvik.
- Laquelle ?
- Outremonde est-il rond, comme la Terre ?
- Euh, oui... oui ! Excellente idée. Je vais nous transporter en Vaery, un pays situé de l'autre côté du monde, il y fera nuit noire.
Nous rassemblons nos affaires et nous équipons. Le coffre dans lequel je range mes objets les plus précieux me renvoie à la figure l'absence de la flûte de Cheng. Je serre les poings en me promettant de la retrouver.
Cédric ne perd pas de temps et dès que nous sommes prêts, il nous transporte aux antipodes. Il mérite vraiment son titre d'archimage. J'aimerais beaucoup voir Thibault travailler à ses côtés. Le garçon serait certainement très fier.
Il commence à mettre en place un cercle d'invocation puis lance une incantation aux intonations rauques. Conformément à nos instructions, nous pensons à nos enfants. Comme Stephan me manque. Je n'ai cessé de m'inquiéter pour lui. Heureusement, avec Thomas et Thibault, il est entre de bonnes mains.
Je regarde Ced se figer, silencieux, en communication mentale avec l'esprit qu'il a invoqué. Je me concentre plus fort encore sur Stephan.
Puis c'est l'ouverture du portail, je me sens happé, et jamais je n'ai été aussi heureux d'être pris dans une téléportation. Je sais que je vais revoir mon fils.
Je regarde autour de moi, clignant des yeux dans le soleil matinal. Je suis stupéfait de constater que le pays n'est pas la ruine que je m'étais imaginé. Il faut dire que des millénaires se sont écoulés depuis le cataclysme...
Marc se concentre, moi de même, et nous repérons la trace de Stephan ! La tonalité de son esprit, et celles de Thibault et Thomas, suivent un même chemin, que nous pointons du doigt.
- Les enfants sont passés par là, la trace est faible mais nette, elle date de plusieurs mois.
- Enfin ! Dit Jean, qui commence à retrouver le moral.
- On a un autre problème, dit Finnadan.
Un groupe de soldats fonce sur nous, ils ont dû nous voir arriver d'un coup et viennent aux nouvelles. Je remarque leur accoutrement plutôt exotique, et dis aux autres de se tenir prêts.
- Marc, il va falloir sortir le grand jeu. Ils ne nous ont jamais vu.
- Ok, on y va ensemble. Un... deux... trois !
Cédric nous téléporte plusieurs kilomètres plus loin, et nous remarquons un village non loin. Les vêtements des habitants sont fort différents des nôtres, et cela risque de nous poser un problème.
- On va se fournir, pas le choix, nous ne sommes ici que pour récupérer nos enfants et repartir.
- Incroyable qu'il y ait des gens, ici... L'histoire du massacre de la population a été totalement inventée...
- Après autant de millénaires, elle a été embellie à loisir. Regardez, un groupe sort du village.
- Téléportons-nous au-devant d'eux et tendons-leur une embuscade. Je regrette d'en passer par là, mais entre des vêtements volés et les vies de nos enfants, je ne vais pas hésiter un instant.
J'ai déjà fait pire...
Un autre voyage, un piège rapidement tendu et exécuté, et nous changeons de vêtements avant de repartir, toujours plus à l'est, vers nos enfants. Nous finissons par renoncer à ce mode de voyage à l'approche d'une grande cité. Le signal devient légèrement plus clair, et il ne fait aucun doute pour moi qu'ils sont là.
- Reste à les trouver là-dedans et à les sortir de là, discrètement...
Nous entrons dans la cité, et le signal perdure, clairement, dans une seule direction, comme s'ils n'avaient jamais visité la cité. Me serais-je trompé, se seraient-ils contentés de la traverser ? Mais bientôt, nous finissons par arriver à un grand bâtiment. Les gens autour de nous discutent dans une langue incompréhensible, mais Cédric règle le problème d'un simple sortilège.
Il parlent tous de l'arène et du combat sanglant qui va s'y dérouler. Des Frères de Sang qui vont mourir face au grand champion de l'année dernière.
Une arène ? Cela correspondrait au cercle de fer et de sang dont nous a parlé Cédric.
Le bâtiment qui est devant nous, et dont nos enfants ne sont jamais ressortis.
L'endroit où ils vont bientôt périr.
Cédric a convoqué tout le monde, et au bon moment car Erynia est arrivée la veille parmi nous. Elle semblait soucieuse, mais n'a rien voulu dire. J'ai hâte d'apprendre quelles nouvelles chacun a à nous annoncer.
- J'ai localisé les enfants, dit Cédric.
- Enfin ! Où sont-ils ?
- En Chernim.
- Quoi ?!
- Où est-ce ? Demande Jean.
- C'est le pays qui, en se soulevant à la fin de la guerre de Magnos, a créé le pays sans ciel.
- Mais alors ? Ils sont en Outremonde depuis tout ce temps ?
- Ce pays est sursaturé de courants magiques, pas étonnant que je n'aie pas pu les localiser auparavant.
- Alors, allons-y !
- Pas si vite. Nous ne savons rien de ce qui nous attend là-bas, et le pays est très vaste. Et même sur place, je ne pourrai toujours pas les localiser.
- Alors, que faire ?
- Je vais convoquer un esprit très puissant et très ancien pour nous aider. Maintenant que j'ai une piste, je pourrai lui dire vers quelle destination il doit chercher pour orienter le portail que j'ouvrirai.
- Il n'y a pas de temps à perdre, dit Jean, je n'en peux plus de toute cette attente, je ne vis plus. J'aurais dû fêter mon anniversaire il y a quelques jours, mais je n'ai pas eu le cœur à ça, je n'y ai même pas pensé, tout ce qui compte pour moi ce sont mes enfants, ils sont ma raison de vivre ! Je veux les retrouver.
- Et Stephan l'est tout autant pour nous, dit Marc.
- Alors nous ferons cette invocation ce soir, l'esprit en question ne répond que la nuit.
- Si nous allions au pays sans ciel ?
- Pas suffisant. Il faut une vraie nuit.
- J'ai une meilleure idée, dit Ludvik.
- Laquelle ?
- Outremonde est-il rond, comme la Terre ?
- Euh, oui... oui ! Excellente idée. Je vais nous transporter en Vaery, un pays situé de l'autre côté du monde, il y fera nuit noire.
Nous rassemblons nos affaires et nous équipons. Le coffre dans lequel je range mes objets les plus précieux me renvoie à la figure l'absence de la flûte de Cheng. Je serre les poings en me promettant de la retrouver.
Cédric ne perd pas de temps et dès que nous sommes prêts, il nous transporte aux antipodes. Il mérite vraiment son titre d'archimage. J'aimerais beaucoup voir Thibault travailler à ses côtés. Le garçon serait certainement très fier.
Il commence à mettre en place un cercle d'invocation puis lance une incantation aux intonations rauques. Conformément à nos instructions, nous pensons à nos enfants. Comme Stephan me manque. Je n'ai cessé de m'inquiéter pour lui. Heureusement, avec Thomas et Thibault, il est entre de bonnes mains.
Je regarde Ced se figer, silencieux, en communication mentale avec l'esprit qu'il a invoqué. Je me concentre plus fort encore sur Stephan.
Puis c'est l'ouverture du portail, je me sens happé, et jamais je n'ai été aussi heureux d'être pris dans une téléportation. Je sais que je vais revoir mon fils.
Je regarde autour de moi, clignant des yeux dans le soleil matinal. Je suis stupéfait de constater que le pays n'est pas la ruine que je m'étais imaginé. Il faut dire que des millénaires se sont écoulés depuis le cataclysme...
Marc se concentre, moi de même, et nous repérons la trace de Stephan ! La tonalité de son esprit, et celles de Thibault et Thomas, suivent un même chemin, que nous pointons du doigt.
- Les enfants sont passés par là, la trace est faible mais nette, elle date de plusieurs mois.
- Enfin ! Dit Jean, qui commence à retrouver le moral.
- On a un autre problème, dit Finnadan.
Un groupe de soldats fonce sur nous, ils ont dû nous voir arriver d'un coup et viennent aux nouvelles. Je remarque leur accoutrement plutôt exotique, et dis aux autres de se tenir prêts.
- Marc, il va falloir sortir le grand jeu. Ils ne nous ont jamais vu.
- Ok, on y va ensemble. Un... deux... trois !
Cédric nous téléporte plusieurs kilomètres plus loin, et nous remarquons un village non loin. Les vêtements des habitants sont fort différents des nôtres, et cela risque de nous poser un problème.
- On va se fournir, pas le choix, nous ne sommes ici que pour récupérer nos enfants et repartir.
- Incroyable qu'il y ait des gens, ici... L'histoire du massacre de la population a été totalement inventée...
- Après autant de millénaires, elle a été embellie à loisir. Regardez, un groupe sort du village.
- Téléportons-nous au-devant d'eux et tendons-leur une embuscade. Je regrette d'en passer par là, mais entre des vêtements volés et les vies de nos enfants, je ne vais pas hésiter un instant.
J'ai déjà fait pire...
Un autre voyage, un piège rapidement tendu et exécuté, et nous changeons de vêtements avant de repartir, toujours plus à l'est, vers nos enfants. Nous finissons par renoncer à ce mode de voyage à l'approche d'une grande cité. Le signal devient légèrement plus clair, et il ne fait aucun doute pour moi qu'ils sont là.
- Reste à les trouver là-dedans et à les sortir de là, discrètement...
Nous entrons dans la cité, et le signal perdure, clairement, dans une seule direction, comme s'ils n'avaient jamais visité la cité. Me serais-je trompé, se seraient-ils contentés de la traverser ? Mais bientôt, nous finissons par arriver à un grand bâtiment. Les gens autour de nous discutent dans une langue incompréhensible, mais Cédric règle le problème d'un simple sortilège.
Il parlent tous de l'arène et du combat sanglant qui va s'y dérouler. Des Frères de Sang qui vont mourir face au grand champion de l'année dernière.
Une arène ? Cela correspondrait au cercle de fer et de sang dont nous a parlé Cédric.
Le bâtiment qui est devant nous, et dont nos enfants ne sont jamais ressortis.
L'endroit où ils vont bientôt périr.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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