05-12-2021, 10:19 PM
Thomas : Partage fraternel
Je me concentre sur le dessin gravé sur mon propre bouclier. Le flux d'énergie que j'ai appris non sans mal à générer se disperse autour de moi, mais les lignes, tracées de manière très précise, créent une interférence qui amplifie de plus en plus l'énergie disponible. Le dessin sert de focalisateur, me permettant de concentrer en un point une énergie qui partirait sinon dans toutes les directions.
Ce qui est formidable dans cette histoire, c'est que tout le monde peut le faire, avec de l'entraînement et de la discipline. C'est une affaire de concentration, et j'ai un avantage, là : on est deux à pouvoir le faire. Stephan est surpris par mes progrès fulgurants, mais je me doute bien que lorsque Thibault aura retrouvé son corps, je reviendrai à un niveau plus raisonnable.
Pour le moment, je ne m'en plains pas, même si les pouvoirs que je peux utiliser sont pour le moment assez basiques, ils sont plutôt intéressants.
- Pourquoi le dessin n'est-il pas tatoué, plutôt ?
- Il se déformerait avec les mouvements. Le support doit être rigide.
- En effet, c'est bien dommage.
- Tu te débrouilles bien, dis donc. Voilà, fais glisser l'énergie autour de ce bol, comme un fluide qui le soulèverait doucement... Bien ! S'exclame-t-il en voyant le bol s'élever lentement dans les airs.
- Maintiens-le ainsi le plus longtemps possible, je vais travailler sur ton collier.
Il pose ses doigts de part et d'autre de mon cou, se concentrant pour fragiliser subtilement le collier métallique qui neutralise les pouvoirs magiques de Thibault. Le moment venu, cela pourrait bien nous sauver la vie. Mais sa proximité commence à troubler ma concentration. Au fil du temps, je me suis rendu compte que ma manière de considérer Stephan avait évolué. Un lien très fort nous a unis dans les épreuves que nous avons traversées, et... et plus encore, j'ai l'impression. Et cela me pose bien des problèmes.
J'avais commencé à réfléchir à la question en me souvenant à quel point mon corps avait réagi à ses caresses, lors de cette fameuse nuit précédant notre transfert dans cette arène. Il m'a fallu du temps, mais j'ai fini par comprendre que si je rejetais Stephan, et ce qui commençait à poindre en moi (ce désir de lui) c'est parce que c'est l'amour de Thibault. Et je ne peux pas faire une chose pareille à mon frère.
Mais Stephan me rend la vie bien difficile, il voit son amoureux en moi, et je ne sais plus quoi dire, quoi penser, tiraillé entre mes sentiments pour lui et ma loyauté envers mon frère. Ça ne se fait pas, je ne suis pas un briseur de couple, je vaux mieux que ça ! Mais le cœur n'a pas d'oreilles, comme on dit, j'ai beau me raisonner, j'ai une boule dans la gorge, qui me fait de plus en plus mal.
Regardant Stephan les yeux clos, assis en tailleur face à moi, j'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser, et en même temps, je me dégoûte de le vouloir ainsi. Que penserait Thibault ? Je ne peux plus rester ainsi, il faut que je lui en parle. Mais j'ai peur d'un conflit en moi, qui serait tragique. Il pourrait se consumer de jalousie, et je n'ai pas besoin d'une guerre pour le contrôle de mon corps, ou pire.
Que faire ? J'aurais préféré découvrir que j'aime aussi les hommes dans d'autres circonstances, et de loin. Il a fallu que je tombe amoureux, en plus...
- Je te sens troublé ? Qu'y a-t-il ?
- Ce n'est rien...
- Je m'inquiète pour toi, tu vas de moins en moins bien, c'est à cause de moi ?
- Non, non, j'en ai assez de ces tueries, ça me pèse de plus en plus, je ne sais pas si je pourrait regarder mes parents en f... Oh, et puis zut, c'est pas ça, c'est... c'est plus compliqué.
- Je t'écoute, tu sais que tu peux compter sur moi, tu es mon frère, non ?
- Justement...
- Hein ?
- Je... j'éprouve des... des sentiments pour Stephan.
- Ah...
- Je m'en veux, Thib, je voudrais que ce ne soit pas le cas, mais...
- Laisse tomber, Thomas. S'il le veut bien, pourquoi pas ?
- Hein ?!
- Je suis mort, et je ne retrouverait peut-être pas la vie. Alors quoi ? Vais-je hanter ton corps pour le restant de tes jours ? On ferait comment, si tu tombais amoureux de quelqu'un et que moi je veuille rester auprès de Stephan, tu peux me le dire ?
- Je... je dois bien avouer que je n'y avais pas pensé.
- Moi si, et longuement. Ce serait mieux si on aimait la même personne, non ? Je ressens de toute façon tout ce que tu ressens physiquement, alors il n'y aura pas de jaloux.
- Non, c'est toi qu'il aime. Pourquoi devrais-je... euh... non, je pensais te dire que je te laissais mon corps, mais je me rends compte que j'en suis incapable.
- J'aurais refusé, de toute façon, c'est le tien. Mais je suis touché.
- Alors, que fait-on ?
- Il faudrait quand même demander au principal intéressé, non ?
- Tu as raison. Je te laisse le lui dire.
Je relève la tête alors que Stephan sourit, satisfait.
- C'est Thib, mon amour.
- Oh !
Il sourit plus largement et plonge dans mes bras, me renversant sur le sol.
- Oh là, quel enthousmmmmhh..
Nos câlins et baisers finissent par trouver une pause, et je prends une grande inspiration.
- J'ai quelque chose à te dire, et c'est sérieux.
- Oui ?
- Thomas est tombé amoureux de toi, et c'est quelque chose que j'accepte. J'aimerais que toi aussi, tu l'acceptes. Je ne te demande pas de le faire à l'instant même, mais que tu y réfléchisse sérieusement.
Je lui explique la discussion que nous avons eue, Thomas et moi, et plonge mon regard dans ses yeux. Il a l'air troublé.
- Je... je crois que c'est un soulagement pour nous tous. Je commençais à avoir du mal, tu sais, à savoir qui j'aimais. Maintenant ça va aller mieux.
- C'est super, dis-je en l'embrassant.
Je ne suis pas certain, toutefois, que tout soit arrangé. Que ferons-nous, si je retrouvais mon corps ? Ne faisons-nous pas une erreur en cherchant un peu de bonheur à court terme, que nous paierons en problèmes à plus long terme ? Mais nous avons besoin de tout ce qui peut remonter notre moral, en ces moments difficiles où notre avenir se joue.
Je me concentre sur le dessin gravé sur mon propre bouclier. Le flux d'énergie que j'ai appris non sans mal à générer se disperse autour de moi, mais les lignes, tracées de manière très précise, créent une interférence qui amplifie de plus en plus l'énergie disponible. Le dessin sert de focalisateur, me permettant de concentrer en un point une énergie qui partirait sinon dans toutes les directions.
Ce qui est formidable dans cette histoire, c'est que tout le monde peut le faire, avec de l'entraînement et de la discipline. C'est une affaire de concentration, et j'ai un avantage, là : on est deux à pouvoir le faire. Stephan est surpris par mes progrès fulgurants, mais je me doute bien que lorsque Thibault aura retrouvé son corps, je reviendrai à un niveau plus raisonnable.
Pour le moment, je ne m'en plains pas, même si les pouvoirs que je peux utiliser sont pour le moment assez basiques, ils sont plutôt intéressants.
- Pourquoi le dessin n'est-il pas tatoué, plutôt ?
- Il se déformerait avec les mouvements. Le support doit être rigide.
- En effet, c'est bien dommage.
- Tu te débrouilles bien, dis donc. Voilà, fais glisser l'énergie autour de ce bol, comme un fluide qui le soulèverait doucement... Bien ! S'exclame-t-il en voyant le bol s'élever lentement dans les airs.
- Maintiens-le ainsi le plus longtemps possible, je vais travailler sur ton collier.
Il pose ses doigts de part et d'autre de mon cou, se concentrant pour fragiliser subtilement le collier métallique qui neutralise les pouvoirs magiques de Thibault. Le moment venu, cela pourrait bien nous sauver la vie. Mais sa proximité commence à troubler ma concentration. Au fil du temps, je me suis rendu compte que ma manière de considérer Stephan avait évolué. Un lien très fort nous a unis dans les épreuves que nous avons traversées, et... et plus encore, j'ai l'impression. Et cela me pose bien des problèmes.
J'avais commencé à réfléchir à la question en me souvenant à quel point mon corps avait réagi à ses caresses, lors de cette fameuse nuit précédant notre transfert dans cette arène. Il m'a fallu du temps, mais j'ai fini par comprendre que si je rejetais Stephan, et ce qui commençait à poindre en moi (ce désir de lui) c'est parce que c'est l'amour de Thibault. Et je ne peux pas faire une chose pareille à mon frère.
Mais Stephan me rend la vie bien difficile, il voit son amoureux en moi, et je ne sais plus quoi dire, quoi penser, tiraillé entre mes sentiments pour lui et ma loyauté envers mon frère. Ça ne se fait pas, je ne suis pas un briseur de couple, je vaux mieux que ça ! Mais le cœur n'a pas d'oreilles, comme on dit, j'ai beau me raisonner, j'ai une boule dans la gorge, qui me fait de plus en plus mal.
Regardant Stephan les yeux clos, assis en tailleur face à moi, j'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser, et en même temps, je me dégoûte de le vouloir ainsi. Que penserait Thibault ? Je ne peux plus rester ainsi, il faut que je lui en parle. Mais j'ai peur d'un conflit en moi, qui serait tragique. Il pourrait se consumer de jalousie, et je n'ai pas besoin d'une guerre pour le contrôle de mon corps, ou pire.
Que faire ? J'aurais préféré découvrir que j'aime aussi les hommes dans d'autres circonstances, et de loin. Il a fallu que je tombe amoureux, en plus...
- Je te sens troublé ? Qu'y a-t-il ?
- Ce n'est rien...
- Je m'inquiète pour toi, tu vas de moins en moins bien, c'est à cause de moi ?
- Non, non, j'en ai assez de ces tueries, ça me pèse de plus en plus, je ne sais pas si je pourrait regarder mes parents en f... Oh, et puis zut, c'est pas ça, c'est... c'est plus compliqué.
- Je t'écoute, tu sais que tu peux compter sur moi, tu es mon frère, non ?
- Justement...
- Hein ?
- Je... j'éprouve des... des sentiments pour Stephan.
- Ah...
- Je m'en veux, Thib, je voudrais que ce ne soit pas le cas, mais...
- Laisse tomber, Thomas. S'il le veut bien, pourquoi pas ?
- Hein ?!
- Je suis mort, et je ne retrouverait peut-être pas la vie. Alors quoi ? Vais-je hanter ton corps pour le restant de tes jours ? On ferait comment, si tu tombais amoureux de quelqu'un et que moi je veuille rester auprès de Stephan, tu peux me le dire ?
- Je... je dois bien avouer que je n'y avais pas pensé.
- Moi si, et longuement. Ce serait mieux si on aimait la même personne, non ? Je ressens de toute façon tout ce que tu ressens physiquement, alors il n'y aura pas de jaloux.
- Non, c'est toi qu'il aime. Pourquoi devrais-je... euh... non, je pensais te dire que je te laissais mon corps, mais je me rends compte que j'en suis incapable.
- J'aurais refusé, de toute façon, c'est le tien. Mais je suis touché.
- Alors, que fait-on ?
- Il faudrait quand même demander au principal intéressé, non ?
- Tu as raison. Je te laisse le lui dire.
Je relève la tête alors que Stephan sourit, satisfait.
- C'est Thib, mon amour.
- Oh !
Il sourit plus largement et plonge dans mes bras, me renversant sur le sol.
- Oh là, quel enthousmmmmhh..
Nos câlins et baisers finissent par trouver une pause, et je prends une grande inspiration.
- J'ai quelque chose à te dire, et c'est sérieux.
- Oui ?
- Thomas est tombé amoureux de toi, et c'est quelque chose que j'accepte. J'aimerais que toi aussi, tu l'acceptes. Je ne te demande pas de le faire à l'instant même, mais que tu y réfléchisse sérieusement.
Je lui explique la discussion que nous avons eue, Thomas et moi, et plonge mon regard dans ses yeux. Il a l'air troublé.
- Je... je crois que c'est un soulagement pour nous tous. Je commençais à avoir du mal, tu sais, à savoir qui j'aimais. Maintenant ça va aller mieux.
- C'est super, dis-je en l'embrassant.
Je ne suis pas certain, toutefois, que tout soit arrangé. Que ferons-nous, si je retrouvais mon corps ? Ne faisons-nous pas une erreur en cherchant un peu de bonheur à court terme, que nous paierons en problèmes à plus long terme ? Mais nous avons besoin de tout ce qui peut remonter notre moral, en ces moments difficiles où notre avenir se joue.
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