28-11-2021, 11:25 PM
Thomas : Les ombres de Chernim
Mon frère n'a pas détecté mon mensonge, ce qui est rassurant. J'ai été... gêné hier soir, vivant un amour qui n'est pas le mien, mais je ne pouvais pas continuer en les laissant souffrir l'un et l'autre.
Le changement qui s'est opéré en Stephan est spectaculaire, il est maintenant pleinement avec nous, et quelque chose dans son regard, que je n'ai jamais vu avant, me dit que ce n'est pas près de changer. Tant mieux. Mon malaise, hier, aura été un faible prix à payer pour son salut.
- Bon, reprenons... comment va-t-on obtenir de quoi continuer ? D'après Thibault, le portail se situe dans l'enceinte de la capitale. Nous devrons obligatoirement être vêtus convenablement et disposer de liquidités.
- Nous n'avons pas beaucoup de choix, non ? Nous allons devoir nous servir...
- Ça me dérange de devoir en passer par là...
- Oublie toute autre idée, tu ne sais pas comment est organisé ce pays maudit.
- Il doit bien y avoir des gens charitables, non ?
- Ce mot n'existe pas dans leur langue... Leur existence est conditionnée par le statut. Tout est fait pour les pousser à donner le meilleur d'eux-mêmes dans l'espoir de monter en statut, et écraser ceux du statut inférieur est un excellent moyen d'y parvenir. Pour le moment, nous sommes des limaces à leurs yeux.
- Hum... Tu ne généralises pas un peu ? Tu vois les choses sous l'angle de ce qu'en voyait l'inquisitrice.
- J'ai peur que non... Mais nous devons agir. Tôt ou tard, nous finirons par être repérés, il nous faut apparaître comme étant des leurs, c'est impératif.
Je résume à Stephan notre conversation intérieure. Il est d'accord avec Thibault (quelle surprise), et ajoute qu'il sera à même d'effacer notre « emprunt » de la mémoire de ceux chez qui nous nous servirons. Je finis par me rallier à leur choix. Je dois sauver mon frère, et je ferai tout pour ça.
La nuit venue, je laisse à Thibault le contrôle de mon corps, afin qu'il puisse user de magie. Il a accumulé en moi (en m'assurant que ce n'est pas dangereux) le mana nécessaire. C'est une impression... étrange, comme de sentir un fluide en soi qui court le long de canaux qui lui sont propres, et qui n'ont rien à voir avec ceux existant dans mon corps. Les quelques explications qu'il m'a donné sont incompréhensibles, mais je lui fais confiance.
Nous avons repéré une propriété à l'écart des autres, qui a attiré notre attention par les défenses magiques qui l'entourent. Pour notre premier cambriolage, nous avons décidé de viser haut, ce qui me semble bien imprudent.
D'un autre côté, voler des pauvres est tout simplement hors de question...
Dans un bref flash de lumière verte, Stephan tranche net la barrière qui nous bloque le passage, ainsi que tous les sortilèges tissés derrière. Je dois bien avouer que je suis impressionné. Ça m'aurait pris des heures pour en faire autant. Tant qu'il n'a personne en face de lui pour renforcer les sortilèges, il est imbattable...
Nous nous faufilons par le chemin sûr ainsi obtenu, et arrivons au mur de la vaste demeure, presque un manoir, qui se dresse, silencieuse, devant nous. Rien ne bouge à l'intérieur, aussi passions-nous à l'étape suivante. Je laisse glisser un faible flux de mana dans le mécanisme de la fenêtre. Voilà que je lance des sorts, maintenant, décidément toute cette histoire me fait vivre jour après jour des expériences de plus en plus inédites...
La fenêtre s'ouvre, silencieusement elle aussi, et nous nous glissons à l'intérieur l'un après l'autre.
Il fait fort sombre ici, et je lance rapidement un sort de vision nocturne. Ouah, fascinant, le lancement d'un sort complexe... Thibault a d'abord visualisé mentalement un schéma complexe, orientant ses pensées d'une manière particulière, puis tissant le mana pour former le sortilège. Le tout avec une rapidité qui ne peut être que le fruit d'une pratique assidue... mon admiration pour lui grandit en le voyant ainsi faire.
Un regard autour de nous nous informe que nous sommes dans un petit salon, nous franchissons l'unique porte avec prudence, arrivant dans un long couloir doté de nombreuses autres portes, toutes identiques.
J'en ouvre une au hasard, c'est un autre petit salon, celui-ci orné d'un étrange instrument à cordes hélicoïdal.
- Un anderol, je n'en ai vu que sur des dessins, dans de vieux livres.
- On n'est pas venus pour la musique... Remontons le couloir, il doit y avoir un escalier. Si on veut des vêtements, il va falloir trouver des chambres.
- Tu as raison.
Faisant signe à Stephan, je m'engage dans le couloir, et découvre l'escalier après un tournant. Nous montons doucement, mais l'escalier ne grince pas. La demeure est étrangement silencieuse, comme si personne ne s'y trouvait. Ce qui nous faciliterait bien les choses...
Nous nous arrêtons sur le palier. Explorer cet étage ou aller plus haut ? Je décide de monter encore. L'escalier s'interrompt au deuxième étage sur un court palier, et j'ouvre la porte qui s'y trouve. Nouveau couloir, nouvelle série de portes... J'ouvre la première, tout doucement, et y passe la tête. La chambre est vide d'occupants. Je ne perds pas de temps à en étudier le contenu, la grande armoire m'attire irrésistiblement. Fermée... je la déverrouille à l'aide d'un sort plus complexe que pour la fenêtre, et c'est avec plaisir que je vois des piles de vêtements à l'intérieur. Nous commençons à faire le tri parmi eux, les sortant par paquets pour les trier sur le lit, lorsqu'une grosse bourse dissimulée dans l'un d'eux tombe sur le sol, indiquant son contenu conséquent en pièces, mais aussi émettant un son à réveiller les morts... ou les occupants de la maison.
Mon frère n'a pas détecté mon mensonge, ce qui est rassurant. J'ai été... gêné hier soir, vivant un amour qui n'est pas le mien, mais je ne pouvais pas continuer en les laissant souffrir l'un et l'autre.
Le changement qui s'est opéré en Stephan est spectaculaire, il est maintenant pleinement avec nous, et quelque chose dans son regard, que je n'ai jamais vu avant, me dit que ce n'est pas près de changer. Tant mieux. Mon malaise, hier, aura été un faible prix à payer pour son salut.
- Bon, reprenons... comment va-t-on obtenir de quoi continuer ? D'après Thibault, le portail se situe dans l'enceinte de la capitale. Nous devrons obligatoirement être vêtus convenablement et disposer de liquidités.
- Nous n'avons pas beaucoup de choix, non ? Nous allons devoir nous servir...
- Ça me dérange de devoir en passer par là...
- Oublie toute autre idée, tu ne sais pas comment est organisé ce pays maudit.
- Il doit bien y avoir des gens charitables, non ?
- Ce mot n'existe pas dans leur langue... Leur existence est conditionnée par le statut. Tout est fait pour les pousser à donner le meilleur d'eux-mêmes dans l'espoir de monter en statut, et écraser ceux du statut inférieur est un excellent moyen d'y parvenir. Pour le moment, nous sommes des limaces à leurs yeux.
- Hum... Tu ne généralises pas un peu ? Tu vois les choses sous l'angle de ce qu'en voyait l'inquisitrice.
- J'ai peur que non... Mais nous devons agir. Tôt ou tard, nous finirons par être repérés, il nous faut apparaître comme étant des leurs, c'est impératif.
Je résume à Stephan notre conversation intérieure. Il est d'accord avec Thibault (quelle surprise), et ajoute qu'il sera à même d'effacer notre « emprunt » de la mémoire de ceux chez qui nous nous servirons. Je finis par me rallier à leur choix. Je dois sauver mon frère, et je ferai tout pour ça.
La nuit venue, je laisse à Thibault le contrôle de mon corps, afin qu'il puisse user de magie. Il a accumulé en moi (en m'assurant que ce n'est pas dangereux) le mana nécessaire. C'est une impression... étrange, comme de sentir un fluide en soi qui court le long de canaux qui lui sont propres, et qui n'ont rien à voir avec ceux existant dans mon corps. Les quelques explications qu'il m'a donné sont incompréhensibles, mais je lui fais confiance.
Nous avons repéré une propriété à l'écart des autres, qui a attiré notre attention par les défenses magiques qui l'entourent. Pour notre premier cambriolage, nous avons décidé de viser haut, ce qui me semble bien imprudent.
D'un autre côté, voler des pauvres est tout simplement hors de question...
Dans un bref flash de lumière verte, Stephan tranche net la barrière qui nous bloque le passage, ainsi que tous les sortilèges tissés derrière. Je dois bien avouer que je suis impressionné. Ça m'aurait pris des heures pour en faire autant. Tant qu'il n'a personne en face de lui pour renforcer les sortilèges, il est imbattable...
Nous nous faufilons par le chemin sûr ainsi obtenu, et arrivons au mur de la vaste demeure, presque un manoir, qui se dresse, silencieuse, devant nous. Rien ne bouge à l'intérieur, aussi passions-nous à l'étape suivante. Je laisse glisser un faible flux de mana dans le mécanisme de la fenêtre. Voilà que je lance des sorts, maintenant, décidément toute cette histoire me fait vivre jour après jour des expériences de plus en plus inédites...
La fenêtre s'ouvre, silencieusement elle aussi, et nous nous glissons à l'intérieur l'un après l'autre.
Il fait fort sombre ici, et je lance rapidement un sort de vision nocturne. Ouah, fascinant, le lancement d'un sort complexe... Thibault a d'abord visualisé mentalement un schéma complexe, orientant ses pensées d'une manière particulière, puis tissant le mana pour former le sortilège. Le tout avec une rapidité qui ne peut être que le fruit d'une pratique assidue... mon admiration pour lui grandit en le voyant ainsi faire.
Un regard autour de nous nous informe que nous sommes dans un petit salon, nous franchissons l'unique porte avec prudence, arrivant dans un long couloir doté de nombreuses autres portes, toutes identiques.
J'en ouvre une au hasard, c'est un autre petit salon, celui-ci orné d'un étrange instrument à cordes hélicoïdal.
- Un anderol, je n'en ai vu que sur des dessins, dans de vieux livres.
- On n'est pas venus pour la musique... Remontons le couloir, il doit y avoir un escalier. Si on veut des vêtements, il va falloir trouver des chambres.
- Tu as raison.
Faisant signe à Stephan, je m'engage dans le couloir, et découvre l'escalier après un tournant. Nous montons doucement, mais l'escalier ne grince pas. La demeure est étrangement silencieuse, comme si personne ne s'y trouvait. Ce qui nous faciliterait bien les choses...
Nous nous arrêtons sur le palier. Explorer cet étage ou aller plus haut ? Je décide de monter encore. L'escalier s'interrompt au deuxième étage sur un court palier, et j'ouvre la porte qui s'y trouve. Nouveau couloir, nouvelle série de portes... J'ouvre la première, tout doucement, et y passe la tête. La chambre est vide d'occupants. Je ne perds pas de temps à en étudier le contenu, la grande armoire m'attire irrésistiblement. Fermée... je la déverrouille à l'aide d'un sort plus complexe que pour la fenêtre, et c'est avec plaisir que je vois des piles de vêtements à l'intérieur. Nous commençons à faire le tri parmi eux, les sortant par paquets pour les trier sur le lit, lorsqu'une grosse bourse dissimulée dans l'un d'eux tombe sur le sol, indiquant son contenu conséquent en pièces, mais aussi émettant un son à réveiller les morts... ou les occupants de la maison.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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