27-11-2021, 11:06 PM
Réponse tardive à l'image du resto japonais...
C'est hautement désespéré que Killian avait échoué à L'Héron rond, la fameuse brasserie de la place des Clopinettes, connue pour être un point de rencontre de la jeunesse du pays. Il y avait ses habitudes, certes, mais... là, il venait de se faire larguer par un genre de petite frappe qui lui avait au passage soutiré moult billets bleus.
Il décida donc de commander un litre de Stella Artois — sa préférée pour la consommation courante —, et il attendit... sans savoir quoi du tout.
Il comptait plus ou moins sur le spectacle de la salle pour lui changer les idées, et de fait, ça commençait à s'animer, céans.
Il était sur la banquette, et contre le mur en retour venait de s'installer un groupe qu'il n'avait jamais vu, trois garçons et quatre filles, le tout en belle humeur. Sur la banquette se posa un mec blond foncé, superbe bestiole semblant avoir une grande gueule et être de fait le meneur de la troupe. Il mit les bras autour du cou de deux des filles et commença à leur caresser les seins sans vergogne... Killian vit que les mains d'icelles avaient passé sous la table...
Il apprit vite que ce mec se faisait appeler « God », ou « Gode »... C'était sans doute la deuxième solution qui était la bonne, vu qu'on était en Wallonie... et probablement que ça signifiait « Godefroy », tout simplement !
Savamment mal coiffé, ce type était superbe... Baraqué, vêtu d'un débardeur échancré qui mettait sa musculature en valeur, il avait un sourire à faire mouiller les rombières, et des yeux à rendre folles les vieilles filles... avec juste ce qu'il faut de virile vulgarité pour plaire aussi aux garçons, sûrement !
Bref, il plut à Killian, qui en oublia provisoirement ses malheurs. On rigolait bien et bruyamment, à côté, et ma foi, Killian ne se rendit pas compte que on regard s'attardait sur cette jolie canaille plus souvent qu'à son tour...
Sa chope à demi-bue, il ressentit évidemment le besoin de se vider aussi... et alla gagner les vastes toilettes de l'établissement — on avait vu large, compte tenu des hectolitres de bière qui passaient dans le gosier de cette assoiffée clientèle.
Mais il y avait déjà du monde et Killian dut aller quérir le dernier pissoir, au fond de la grand salle carrelée de bleu pâle... avec des Mannekenpiss de toutes formes sur les murs.
— On pisse ensemble, j'en peux plus ! fit un grand mec qui le poussa un peu du coude en se défaisant.
Ciel ! C'était le mec, le... le Gode lui-même ! Qui sortit un beau morceau, au moins aussi imposant, à l'état mol, que celui de Killian : car ce fin et svelte jeune homme était fort bien équipé. Mais cette présence lui coupa la chique... tant il était fasciné par le bel engin que le mecton décalottait et recalottait avec un sens fort délicat de la mise en scène.
— Eh ben ? Tu pisses pas ? demanda le mec, qui lui y allait sans retenue. Ouf ! Ça fait du bien ! Allez, un effort, elle va pas te la mordre, ah ! ah !
Ayant fini, le mec lâcha :
— Bon, j'te dérange pas plus. Moi, c'est Godefroy. À plus tard ?
S'étant reculotté, il donna une tape appuyée sur la fesse de Killian, et alla se laver les mains. Il lui fallut encore à Killian de longues secondes avant de se lâcher... Revenu à sa table, il ne fut pas regardé par Godefroy, qui riait à gorge déployée, tout en pelotant... les deux autres nanas. M'enfin, alors qu'on s'était calmé, le temps de trinquer, Godefroy lui lança sans sourire un long et calme regard, qui le fit frissonner.
Drôle de situation ! Il voulait quoi, ce mec ? Et c'était qui, d'ailleurs, avec son côté gouape, et ses potes à la limite de la vulgarité ? Et surtout... Sans aucun doute, il était hétéro, et pas gêné pour trouver de la meuf !
Mais bon, Killian commençait à être un peu parti, n'ayant rien avalé que sa bière, et il recommença à mater le beau Godefroy. Qui désormais lui lançait de brefs regards à intervalles réguliers.
Un peu plus tard, Godefroy se leva et lui jeta un regard de plus en passant devant lui. Mécaniquement, Killian se leva et le suivit. Godefroy se posa devant le pissoir du fond et fit du geste venir Killian ; mais les autres étaient libres à cet instant.
— Ouais, je sais ! Mais on s'en fout, déclara Godefroy en voyant sa mine. T'as réussi à pisser, t't'à l'heure ?
— Ouais...
— C'est reparti. C'est drôle... j'ai l'impression que nos queues se ressemblent.
— C'est... gentil, mais... balbutia Killian, toi, t'es...
— Tu crois qu'elles pourraient devenir copines ?
— Hein ?
— T'affole pas : je suis pas un violeur en série ! T'as l'air sympa, c'est tout. C'est quoi, ton nom ? Prends ça, tiens !
Et le mec de sortir de sa poche un petit bout de papier avec un numéro de téléphone... tandis qu'il se décalottait de l'autre main avec une sensualité consommée.
— T'es pas obligé de pisser, fit le mec en baissant le ton — d'autres mecs venaient d'entrer. Moi... je suis un peu exhib... si je te choque pas.
— Non... au contraire ! fit Killian... malgré lui.
— T'es sympa. Tu m'appelles, hein ? Bon, je remonte : j'ai quatre coups à tirer, là !
— Hein ?
— Non, je rigole : deux seulement, termina Godefroy en posa la main sur la fesse de Killian, qu'il malaxa doucement. T'as vraiment une belle queue, tu sais ?
Et derechef de laisser là un Killian retourné... et incapable de pisser ! Lorsqu'il remonta, le groupe se levait ; Godefroy lui fit discrètement un clin d'œil et un sourire.
Il titubait presque, Killian, en rentrant chez lui. Il n'était que cinq heures et demie, ce samedi d'été-là, et il n'avait vraiment rien à faire... Désemparé, il décida d'aller plus loin dans la griserie et ouvrit une Leffe sa porte à peine refermée.
Et vite, il acheva de se soûler ! D'où lui vint le courage de composer le numéro de Godefroy... ne serait-ce que pour lui filer son propre numéro.
De fait, il dut laisser un message... où il débita son numéro, pour plus de sécurité. Puis il acheva de se soûler, et alla se doucher longtemps. Il aurait bien eu envie de se branler, mais les forces lui en manquaient. Et d'ailleurs il s'endormit.
Il fut réveillé vers neuf heures : Godefroy.
— Excuse-moi, j'ai pas le temps, là ! Mes potes veulent une touze, et... Je t'appelle demain ? Dix heures, ça va ? Killian, tu veux ?
Bien sûr qu'il voulait, le joli Killian ! Juste après, il fut convoqué par une copine et finit agréablement la soirée entre filles, à papoter chiffons en sirotant du porto blanc...
Dix heures pile, en ce rayonnant dimanche. Il avait finalement bien dormi, Killian, et même sa trique du matin était de première qualité... Dix heures une : appel de Godefroy.
— Coucou ! J'ai réussi à bien dormir après avoir niqué tout le monde... non, pas les mecs ! On peut se voir, là ?
— Ben oui, s'tu veux, fit un Killian peu habitué à ces manières de uhlan.
— J'apporte les croissants. Killian ?
— Oui ?
— Tu te touches pas, hein ?
— Mais... Non, non !
Killian se contenta donc de se caresser délicatement la hampe : son bel engin ne dégonflait pas, sans doute alimenté par les images de celui de Godefroy.
Un quart d'heure plus tard, il allait ouvrir, nu et bandant comme jamais... et le cœur battant !
— Oh p'tain ! T'es super beau, toi ! fit le rude Godefroy. Est-ce que... Oh, J'me déloque aussi !
Nu, Godefroy bandait avec un réel désir de bien faire... et de fait, on dut constater que ces deux chibres-là étaient de mêmes aspect, dimensions... et beauté.
— Pourquoi... Pourquoi t'es là ? demanda enfin Killian.
— Pourquoi tu m'ouvres à poil, et la queue en l'air ?... Ben... C'est que t'as l'air sympa et que... j'ai toujours eu envie de me faire un pédé.
— Ça commence mal, dit froidement Killian.
— Euh... C'est pas ça qu'y fallait dire, non !
— Plutôt pas, non.
— Oh, excuse-moi, Killian, excuse-moi ! C'était quoi ?
— J'ai jamais rien fait avec un garçon, et j'aimerais bien essayer avec toi... par exemple. Ou un truc encore plus gentil.
— Oh, Killian, excuse-moi ! Je suis une brute. Killian... t'as compris que... j'aimais le sexe, et... mes potes de touze sont plutôt bégueules, pour ça. Et toi... j'ai vu tout de suite que tu me matais, à L'Héron rond... c'est pourquoi... j'ai eu envie de te connaître... et quand je t'ai vu de près... vu ta queue... Oh ! Je sais pas parler aux mecs, je crois !
— T'embête pas, j'ai compris ! Est-ce que... Godefroy, tu me prends dans tes bras ?
Ainsi fut fait. Killian fut touché de voir cette jolie brute prendre un tel luxe de précautions, qui n'osait même pas lui mettre les mains sur les fesses !
— Je sais pas quoi te dire... murmura Godefroy.
— On n'est pas obligé de parler quand on fait l'amour... si c'est bien ce que tu veux ?
— Oh oui, oui ! Tu m'apprends, hein ?
Plus extravagante situation, sûr que Killian n'en avait connue ! Mais pour une fois qu'il avait la main, lui qui s'était toujours laissé faire...
— Embrasse-moi, souffla-t-il.
Godefroy s'exécuta aussitôt et avec ardeur. De cet instant, Killian sut que la partie était gagnée, car ce mec se donna sans réserve : oui, il aimait le sexe. Et savait embrasser !
Killian, oyant des bribes de mots, eut alors l'intuition que ce mec aimerait bien aussi commenter l'action... Et il làcha :
— Tu l'aimes, ma langue ?
— Oh ouais, ta langue !
— Partout ?
— Ouais, ouais...
— On se la met sur la rondelle ?
— Oh p'tain, t'es chaud, toi ! Ouais, sur la rondelle !
Ce fut sans hésiter le que superbe Godefroy s'empara de la rondelle de Killian, toute langue goulue en avant !
L'affaire dura un peu, avant que Killian déclarât :
— Même les gays font pas aussi bien que toi !
— Oh... Merci. J'aime ton cul, bébé.
— On se la met ?
...
Some girls can make my day, but only boys make my hole weak.