24-11-2021, 11:33 PM
Ludvik : Au sud-est
Mon esprit est empli d'interrogations tandis que le minibus nous conduit hors de Paris.
Qui est ce motard qui m'a prévenu ? Dans quel camp est-il ? Quel intérêt a-t-il à nous prévenir, si tant est qu'il s'agisse d'un véritable avertissement... Trop de questions auxquelles je ne peux pas répondre. Autant me concentrer sur ce que je peux faire.
Je regarde en arrière, mais ne vois rien de suspect. Mes pensées reviennent irrésistiblement à ce mystérieux motard, entendant de nouveau son avertissement, sa voix curieusement étouffée par son casque. Ami ou ennemi ? Nous finirons bien par le savoir.
Je pense que les forces de sécurité, la Lumière sait comment elle a pu nous repérer si vite, attendent de voir ce que nous pouvons bien vouloir faire. Bon. Reconcentrons-nous sur la carte...
La seule indication c'est le relevé que nous avons fait à Rouen. Je cherche une nouvelle fois un indice quelconque...
Jean l'examine à son tour, pensivement, puis pointe du doigt un emplacement.
- C'est ici que j'étais quand la faille s'est ouverte. Je m'en souviens très bien...
- Ça pourrait être un bon point de départ, en effet.
- Nous n'en avons pas d'autre, de toute façon, dit Jean en se levant pour parler avec le chauffeur.
Encore un autre sujet de réflexion. Peut-on faire confiance à cet homme ? Jean s'est contenté de hausser les épaules. À qui peut-on encore faire confiance, en ce monde ?
À Philippe, me souffle une petite voix qui me fait grimacer. Je regrette de ne pas avoir été en mesure de lui expliquer ce qui s'est réellement passé, mais il lui est impossible de me croire. Et user des pouvoirs de Magnos ne ferait que lui faire horriblement peur. Cette lumière verte qui jaillit de nos yeux n'a rien pour rassurer...
Je soupire, trop de pensées, trop de questions. Je veux simplement retrouver mon fils. Pourquoi est-ce si compliqué ? Pourquoi faut-il que nos anciens ennemis, si ce sont bien eux qui sont derrière la FSI, se relancent à nos trousses comme si rien n'avait changé ?
Non, en fait, tout a changé. Et ces cinq années qui se sont écoulées ici ont amené tant de changements que je nous sens de plus en plus indésirables, décalés.
Je regarde un large tag sur le mur anti-bruit, dessin incompréhensible qui signifie peut-être quelque chose pour son auteur, mais pour le reste du monde, le message est complètement perdu.
Plus loin derrière....
# Tu l'as ? #
# Tu plaisantes ou quoi ? Rater ce minibus serait déjà difficile, mais vu que la FSI fait le boulot à ma place en manipulant les caméras, j'ai juste à regarder ce qui se passe sans rien toucher. Je te préviendrai aussitôt qu'ils sortiront. #
# Ok, merci. #
N'ayant pas besoin de garder le véhicule de Ludo en visuel, je peux le suivre tranquillement, même si dans ma tête, ce n'est pas le calme plat. Trop de questions, trop d'anxiété. J'ai hâte que nous arrivions à destination, hâte de confronter mon frère à ce qu'il fait... et peut-être le sortir de là.
Je vois des traînées de peinture sur le mur anti-bruit, annonciatrices d'un message graphé que j'examine en passant. Son style particulier retient aussitôt mon attention, et je lis le message H-é qui s'y dissimule avant de relancer les gaz.
Voilà un autre sujet de réflexion... La tension monte de plus en plus contre la FSI, et ça risque de devenir chaud, un jour ou l'autre. Mais je crains fort que ça finisse mal pour les fortes têtes qui rêvent de libertés...
Mes amis et moi sommes impliqués, à notre niveau, dans la contestation souterraine contre la surveillance constante qui s'est mise en place, craignant que l'étape suivante soit de criminaliser la libre-pensée, vu que question liberté d'expression, le mal a été fait et bien fait.
Je ne me fais toutefois pas d'illusions. Un jour ou l'autre, on viendra m'arrêter pour dissidence, non, pardon, terrorisme, suis-je bête. Mais ne rien faire reviendrait à accepter l'état actuel des choses.
Cela dit, l'idée d'aller en prison pour ça commence à m'inquiéter de plus en plus. J'ai trop soif de liberté.
# Ils sortent, j'ai transmis à ton GPS #
# Merci #
Lisant un autre tag, je me déporte sur la droite pour profiter d'une faille dans le réseau de sécurité et accélère pour rejoindre la sortie.
Mais où vont-ils ? Que vont-ils faire là-bas ? Et pourquoi la FSI s'intéresse-t-elle à mon frère ?
Forêt de Nanteau
- J'ai retrouvé le signal ! Annonce soudain Erynia, manipulant frénétiquement son diapason.
- Ouf ! J'ai eu peur !
- Mais il y a un problème... Le signal d'Australie a totalement disparu, et celui de l'ancien nexus s'est amplifié... Je n'y comprends rien, c'est comme si le nouveau nexus s'était réaligné sur son ancien emplacement...
- On ne va pas se plaindre. Ça veut simplement dire qu'on aura pas à aller loin pour revenir chez nous.
- Euh, et nous ? Demande Yann. Vous allez nous laisser comme ça après nous avoir embarqué dans votre histoire ?
- On va vous faire une proposition. Une opportunité comme peu de personnes en ont connue.
- Pardon ?
Mon esprit est empli d'interrogations tandis que le minibus nous conduit hors de Paris.
Qui est ce motard qui m'a prévenu ? Dans quel camp est-il ? Quel intérêt a-t-il à nous prévenir, si tant est qu'il s'agisse d'un véritable avertissement... Trop de questions auxquelles je ne peux pas répondre. Autant me concentrer sur ce que je peux faire.
Je regarde en arrière, mais ne vois rien de suspect. Mes pensées reviennent irrésistiblement à ce mystérieux motard, entendant de nouveau son avertissement, sa voix curieusement étouffée par son casque. Ami ou ennemi ? Nous finirons bien par le savoir.
Je pense que les forces de sécurité, la Lumière sait comment elle a pu nous repérer si vite, attendent de voir ce que nous pouvons bien vouloir faire. Bon. Reconcentrons-nous sur la carte...
La seule indication c'est le relevé que nous avons fait à Rouen. Je cherche une nouvelle fois un indice quelconque...
Jean l'examine à son tour, pensivement, puis pointe du doigt un emplacement.
- C'est ici que j'étais quand la faille s'est ouverte. Je m'en souviens très bien...
- Ça pourrait être un bon point de départ, en effet.
- Nous n'en avons pas d'autre, de toute façon, dit Jean en se levant pour parler avec le chauffeur.
Encore un autre sujet de réflexion. Peut-on faire confiance à cet homme ? Jean s'est contenté de hausser les épaules. À qui peut-on encore faire confiance, en ce monde ?
À Philippe, me souffle une petite voix qui me fait grimacer. Je regrette de ne pas avoir été en mesure de lui expliquer ce qui s'est réellement passé, mais il lui est impossible de me croire. Et user des pouvoirs de Magnos ne ferait que lui faire horriblement peur. Cette lumière verte qui jaillit de nos yeux n'a rien pour rassurer...
Je soupire, trop de pensées, trop de questions. Je veux simplement retrouver mon fils. Pourquoi est-ce si compliqué ? Pourquoi faut-il que nos anciens ennemis, si ce sont bien eux qui sont derrière la FSI, se relancent à nos trousses comme si rien n'avait changé ?
Non, en fait, tout a changé. Et ces cinq années qui se sont écoulées ici ont amené tant de changements que je nous sens de plus en plus indésirables, décalés.
Je regarde un large tag sur le mur anti-bruit, dessin incompréhensible qui signifie peut-être quelque chose pour son auteur, mais pour le reste du monde, le message est complètement perdu.
Plus loin derrière....
# Tu l'as ? #
# Tu plaisantes ou quoi ? Rater ce minibus serait déjà difficile, mais vu que la FSI fait le boulot à ma place en manipulant les caméras, j'ai juste à regarder ce qui se passe sans rien toucher. Je te préviendrai aussitôt qu'ils sortiront. #
# Ok, merci. #
N'ayant pas besoin de garder le véhicule de Ludo en visuel, je peux le suivre tranquillement, même si dans ma tête, ce n'est pas le calme plat. Trop de questions, trop d'anxiété. J'ai hâte que nous arrivions à destination, hâte de confronter mon frère à ce qu'il fait... et peut-être le sortir de là.
Je vois des traînées de peinture sur le mur anti-bruit, annonciatrices d'un message graphé que j'examine en passant. Son style particulier retient aussitôt mon attention, et je lis le message H-é qui s'y dissimule avant de relancer les gaz.
Voilà un autre sujet de réflexion... La tension monte de plus en plus contre la FSI, et ça risque de devenir chaud, un jour ou l'autre. Mais je crains fort que ça finisse mal pour les fortes têtes qui rêvent de libertés...
Mes amis et moi sommes impliqués, à notre niveau, dans la contestation souterraine contre la surveillance constante qui s'est mise en place, craignant que l'étape suivante soit de criminaliser la libre-pensée, vu que question liberté d'expression, le mal a été fait et bien fait.
Je ne me fais toutefois pas d'illusions. Un jour ou l'autre, on viendra m'arrêter pour dissidence, non, pardon, terrorisme, suis-je bête. Mais ne rien faire reviendrait à accepter l'état actuel des choses.
Cela dit, l'idée d'aller en prison pour ça commence à m'inquiéter de plus en plus. J'ai trop soif de liberté.
# Ils sortent, j'ai transmis à ton GPS #
# Merci #
Lisant un autre tag, je me déporte sur la droite pour profiter d'une faille dans le réseau de sécurité et accélère pour rejoindre la sortie.
Mais où vont-ils ? Que vont-ils faire là-bas ? Et pourquoi la FSI s'intéresse-t-elle à mon frère ?
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- J'ai retrouvé le signal ! Annonce soudain Erynia, manipulant frénétiquement son diapason.
- Ouf ! J'ai eu peur !
- Mais il y a un problème... Le signal d'Australie a totalement disparu, et celui de l'ancien nexus s'est amplifié... Je n'y comprends rien, c'est comme si le nouveau nexus s'était réaligné sur son ancien emplacement...
- On ne va pas se plaindre. Ça veut simplement dire qu'on aura pas à aller loin pour revenir chez nous.
- Euh, et nous ? Demande Yann. Vous allez nous laisser comme ça après nous avoir embarqué dans votre histoire ?
- On va vous faire une proposition. Une opportunité comme peu de personnes en ont connue.
- Pardon ?
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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