10-11-2021, 10:34 PM
Thibault : Dans les ténèbres
La forteresse a dû être magnifique à une époque, mais aujourd'hui, c'est une ruine.
- Ce n'est pas ici qu'on trouvera de l'aide...
- Un abri pour la nuit, c'est tout ce qui compte. J'ai comme un mauvais pressentiment.
- Moi aussi.
- Pareil.
- Mauvais signe, ça. Entrons et trouvons une pièce où nous pourrons nous barricader.
Il ne faut pas nous le dire deux fois, car le ciel est en train de s'obscurcir. Le bâtiment principal a l'air encore en suffisamment bon état pour que nous y trouvions un abri, aussi y pénétrons-nous - sans encombre car la porte a depuis longtemps disparu. Je conjure un globe de lumière et regarde le grand hall. Il est en plus mauvais état que je ne l'imaginais. Ça ne va pas être évident de trouver un endroit où s'abriter...
Mais s'abriter de quoi, au juste ? Quel est ce mauvais pressentiment qui nous pousse à vouloir échapper à la nuit ? Étrange...
Impossible d'aller bien loin, les couloirs sont effondrés, seul un accès subsiste, dans lequel nous nous engageons prudemment, avant de nous arrêter en hésitant devant un escalier qui s'enfonce dans les profondeurs.
Aucun autre abri ne s'est offert à nous, mais...
L'escalier est rempli de squelettes. On dirait qu'il s'est produit un carnage ici, à une époque.
Ou qu'une bête en a fait sa tanière...
Nous préparant à un éventuel combat, nous nous enfonçons dans l'escalier. Toujours, au fond de mon esprit, la voix de la raison tente de me prévenir que nous avons abandonné tout sens commun, que quelque chose ne va pas, mais je ne l'écoute pas, quelque chose de sinistre se trouve dans ces bois, j'en ai la certitude maintenant.
Nous arrivons à un palier. Une arche donne sur une lourde porte de bois, la première bonne nouvelle de la journée. Elle est verrouillée, mais le verrou ne résiste pas à nos pouvoirs, utilisés avec délicatesse car nous comptons bien refermer derrière nous. Thomas ouvre la porte et nous découvrons avec surprise un salon confortablement aménagé, éclairé par plusieurs lumières magiques.
Un feu brûle dans un semblant de cheminée - un feu magique, qui ne consume rien et ne produit donc aucune fumée. Des tapis épais parsèment le sol, étouffant nos pas tandis que nous avançons, surpris - mais pas au point d'oublier de refermer la porte et de la barrer. La sensation de danger disparaît aussitôt, à notre grand soulagement.
Plusieurs portes mènent à d'autres pièces tout aussi chaleureuses - et désertes.
Enfin, nous arrivons à une grande pièce emplie de livres et d'un attirail de magie pour le moins exotique, même à mes yeux. Je regarde les couvertures de certains des livres et fais une constatation des plus intéressantes.
- Les livres sont écrits dans l'ancienne langue d'Outremonde !
- Enfin une bonne nouvelle, même si nous ne savons toujours pas où nous sommes.
- On finira bien par le découvrir, dit Stephan en contournant un large fauteuil qui trône devant un bureau couvert de feuilles et de livres ouverts.
- Oh ! Dit-il en sursautant.
Nous nous précipitons pour voir ce qu'il a découvert. Il y a un corps momifié, assis là depuis la Lumière sait combien d'années. Il est maintenant totalement desséché, racorni, recroquevillé sur lui-même au fond du siège.
- Bon... visiblement, on ne dérangera personne ici.
- Je ne me sens pas de partager notre séjour avec lui.
- Oui, mais je n'ai aucune envie de creuser une tombe en pleine nuit... surtout dans ces bois.
- On peut toujours le mettre sur le palier en attendant.
- Ok, mais je crains qu'il ne se désintègre si on le touche. Poussez le fauteuil, je vais dégager les tapis sur le passage.
Nous nous mettons au travail, et avons vite fait d'amener le fauteuil jusqu'à la porte. Mais lorsque je l'ouvre, une certitude s'impose à nous : quelque chose, dehors, s'en est rendu compte. Une vague de terreur paralysante s'empare de nous, nous laissant à regarder les ténèbres de l'escalier en attendant la mort inévitable qui arrive à une vitesse fulgurante. Stephan rompt le premier son immobilité, propulsant le fauteuil qui se met à dévaler l'escalier en éjectant son macabre contenu, et je referme alors la porte, la barrant fermement.
Quelque chose passe derrière, descendant à la suite du fauteuil, et la terreur s'éloigne enfin.
- Je crois qu'on est ici pour un bon moment...
Nous retournons dans le bureau et commençons à chercher des informations quelconques pouvant nous aider à comprendre dans quelle délicate situation nous nous sommes mis. Hélas, tous les livres sont écrits dans l'ancienne langue, et je suis le seul à pouvoir la lire. Je me penche sur les diverses feuilles et reconstitue péniblement leur ordre, puis y cherche un indice. C'est une sorte de journal, écrit par un sorcier - probablement le mort - qui faisait des recherches pour atteindre l'immortalité. Quel vieux rêve.
« 7 de Suradan - Je n'ai toujours pas de nouvelles de l'extérieur. La mort rôde, là-dehors, et elle ne laisse personne approcher de nuit - et la ville la plus proche est à une semaine de voyage. Suis-je le seul à être maudit, ou tout Chernim a-t-il subi le même sort ? Si c'est le cas, alors c'est un jour bien sombre... »
J'arrête là ma lecture.
Ce n'est pas possible, ce document n'est pas si vieux... Mais alors... tout s'explique !
- Je sais où nous sommes ! C'est incroyable !
La forteresse a dû être magnifique à une époque, mais aujourd'hui, c'est une ruine.
- Ce n'est pas ici qu'on trouvera de l'aide...
- Un abri pour la nuit, c'est tout ce qui compte. J'ai comme un mauvais pressentiment.
- Moi aussi.
- Pareil.
- Mauvais signe, ça. Entrons et trouvons une pièce où nous pourrons nous barricader.
Il ne faut pas nous le dire deux fois, car le ciel est en train de s'obscurcir. Le bâtiment principal a l'air encore en suffisamment bon état pour que nous y trouvions un abri, aussi y pénétrons-nous - sans encombre car la porte a depuis longtemps disparu. Je conjure un globe de lumière et regarde le grand hall. Il est en plus mauvais état que je ne l'imaginais. Ça ne va pas être évident de trouver un endroit où s'abriter...
Mais s'abriter de quoi, au juste ? Quel est ce mauvais pressentiment qui nous pousse à vouloir échapper à la nuit ? Étrange...
Impossible d'aller bien loin, les couloirs sont effondrés, seul un accès subsiste, dans lequel nous nous engageons prudemment, avant de nous arrêter en hésitant devant un escalier qui s'enfonce dans les profondeurs.
Aucun autre abri ne s'est offert à nous, mais...
L'escalier est rempli de squelettes. On dirait qu'il s'est produit un carnage ici, à une époque.
Ou qu'une bête en a fait sa tanière...
Nous préparant à un éventuel combat, nous nous enfonçons dans l'escalier. Toujours, au fond de mon esprit, la voix de la raison tente de me prévenir que nous avons abandonné tout sens commun, que quelque chose ne va pas, mais je ne l'écoute pas, quelque chose de sinistre se trouve dans ces bois, j'en ai la certitude maintenant.
Nous arrivons à un palier. Une arche donne sur une lourde porte de bois, la première bonne nouvelle de la journée. Elle est verrouillée, mais le verrou ne résiste pas à nos pouvoirs, utilisés avec délicatesse car nous comptons bien refermer derrière nous. Thomas ouvre la porte et nous découvrons avec surprise un salon confortablement aménagé, éclairé par plusieurs lumières magiques.
Un feu brûle dans un semblant de cheminée - un feu magique, qui ne consume rien et ne produit donc aucune fumée. Des tapis épais parsèment le sol, étouffant nos pas tandis que nous avançons, surpris - mais pas au point d'oublier de refermer la porte et de la barrer. La sensation de danger disparaît aussitôt, à notre grand soulagement.
Plusieurs portes mènent à d'autres pièces tout aussi chaleureuses - et désertes.
Enfin, nous arrivons à une grande pièce emplie de livres et d'un attirail de magie pour le moins exotique, même à mes yeux. Je regarde les couvertures de certains des livres et fais une constatation des plus intéressantes.
- Les livres sont écrits dans l'ancienne langue d'Outremonde !
- Enfin une bonne nouvelle, même si nous ne savons toujours pas où nous sommes.
- On finira bien par le découvrir, dit Stephan en contournant un large fauteuil qui trône devant un bureau couvert de feuilles et de livres ouverts.
- Oh ! Dit-il en sursautant.
Nous nous précipitons pour voir ce qu'il a découvert. Il y a un corps momifié, assis là depuis la Lumière sait combien d'années. Il est maintenant totalement desséché, racorni, recroquevillé sur lui-même au fond du siège.
- Bon... visiblement, on ne dérangera personne ici.
- Je ne me sens pas de partager notre séjour avec lui.
- Oui, mais je n'ai aucune envie de creuser une tombe en pleine nuit... surtout dans ces bois.
- On peut toujours le mettre sur le palier en attendant.
- Ok, mais je crains qu'il ne se désintègre si on le touche. Poussez le fauteuil, je vais dégager les tapis sur le passage.
Nous nous mettons au travail, et avons vite fait d'amener le fauteuil jusqu'à la porte. Mais lorsque je l'ouvre, une certitude s'impose à nous : quelque chose, dehors, s'en est rendu compte. Une vague de terreur paralysante s'empare de nous, nous laissant à regarder les ténèbres de l'escalier en attendant la mort inévitable qui arrive à une vitesse fulgurante. Stephan rompt le premier son immobilité, propulsant le fauteuil qui se met à dévaler l'escalier en éjectant son macabre contenu, et je referme alors la porte, la barrant fermement.
Quelque chose passe derrière, descendant à la suite du fauteuil, et la terreur s'éloigne enfin.
- Je crois qu'on est ici pour un bon moment...
Nous retournons dans le bureau et commençons à chercher des informations quelconques pouvant nous aider à comprendre dans quelle délicate situation nous nous sommes mis. Hélas, tous les livres sont écrits dans l'ancienne langue, et je suis le seul à pouvoir la lire. Je me penche sur les diverses feuilles et reconstitue péniblement leur ordre, puis y cherche un indice. C'est une sorte de journal, écrit par un sorcier - probablement le mort - qui faisait des recherches pour atteindre l'immortalité. Quel vieux rêve.
« 7 de Suradan - Je n'ai toujours pas de nouvelles de l'extérieur. La mort rôde, là-dehors, et elle ne laisse personne approcher de nuit - et la ville la plus proche est à une semaine de voyage. Suis-je le seul à être maudit, ou tout Chernim a-t-il subi le même sort ? Si c'est le cas, alors c'est un jour bien sombre... »
J'arrête là ma lecture.
Ce n'est pas possible, ce document n'est pas si vieux... Mais alors... tout s'explique !
- Je sais où nous sommes ! C'est incroyable !
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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