17-10-2021, 09:53 PM
9 - La forteresse
- Il y a une solution à même de satisfaire tout le monde, dit Cédric en se dirigeant vers les prisonniers, qui n'en mènent pas large.
Il ferme les yeux un instant et les rouvre en écartant les mains puis serre les poings. Je vois les soldats prendre un teint grisâtre qui me rappelle de mauvais souvenirs. Je les vois se figer dans la pierre, immobilisés jusqu'à ce que Ced lève le sortilège.
- C'est réglé. Dépêchons-nous avant que les destructeurs ne comprennent à quoi ils ont affaire.
Nous reprenons notre progression vers le centre de... la caverne, il faut bien appeler ça comme ça. Ceux qui ont créé le grand sortilège ont dû aménager l'endroit pour y vivre, en créant une illusion de ciel et de soleil. Bien réussi, je dois dire. Mais nous ne sommes pas là pour faire du tourisme. Nous commençons à voir se profiler une forteresse, à mesure que la fumée causée par l'incendie de la forêt se dissipe.
La dernière ligne droite. Le dernier combat. Après ça, je raccroche et je consacre le restant de mes jours à Marc.
Où sont-ils ? Ils comptent se la jouer défensif, à l'abri de leur forteresse ? On va la jeter à terre. On a assez de magie avec nous pour raser une ville.
Effectivement, nous ne rencontrons plus personnes avant d'atteindre les abords du pic. Là, un scintillement verdâtre nous avertit de la présence d'un champ d'énergie. Plutôt puissant, pour englober ainsi tout le château. Cédric et Alkarn l'étudient avant de secouer la tête.
- Même toute la puissance réunie du cercle des éléments ne pourrait pas affaiblir cet écran, c'est impressionnant !
- Il est temps d'utiliser notre arme secrète, alors. Apportez le container !
Des soldats arrivent, portant un container plombé, que j'ouvre pour en sortir la corne du béhémoth. Je l'approche de l'écran, qui se met à trembler. Une large brèche s'ouvre alors.
- Excellent !
Je la confie à un de mes hommes, afin qu'il reste sur place pour maintenir l'écran ouvert, et laisse avec lui les hommes chargés du container. Nous reprenons notre progression, le moral au beau fixe après cette nouvelle victoire.
Mon sourire s'effondre un peu lorsque je vois une nuée d'éclairs jaillir des tours et fondre sur nous, mais nos sorciers ne sont pas en reste, rejetant la foudre et ripostant lourdement. Cédric appelle le pouvoir de la terre, déclenchant devant lui un violent tremblement qui fissure les murs et fait s'effondrer l'une des tours. Un nouvel appel à son pouvoir n'a pas l'effet escompté, toutefois, c'est au tour des destructeurs de neutraliser nos sorts.
- Ça va être une lutte de volontés, dit Cédric, mais vous avez le champ libre côté magie.
- En avant ! Dis-je, désignant la large brèche ouverte dans la muraille par la tour détruite.
Ils n'avaient jamais envisagé d'être attaqués, j'ai l'impression, ni de se voir neutralisés si facilement. Une erreur qui va leur coûter cher.
Une pluie de flèches et de projectiles divers nous tombe dessus, mais quelques sorciers, qui ne participent pas au duel magique, en dévie la majeure partie, le reste s'écrasant sur des boucliers ou se brisant sur ma cotte de mailles et mon casque.
Mince, c'est un vrai déluge, ils font quoi nos sorciers, là ?
Regardant au-dessus de moi (et prenant un risque non négligeable), je découvre que les flèches tirées par les archers se multiplient pour retomber par dizaines sur nous, nos propres sorciers n'arrivent pas à gérer une telle averse et nos hommes en paient le prix.
- Cédric ! Artillerie lourde !
Ced crie un nom alors qu'un sorcier à ses côtés conjure une colonne de flammes, qui se condense brusquement pour former un prince ifrit décidément toujours en pétard. Après un échange de politesses, la créature s'élève vers les remparts pour les nettoyer de ses archers. La pluie se calme rapidement, pour disparaître totalement. Rien ne résiste à sa fureur incendiaire. Je le vois escalader une tour et y pénétrer, m'est avis que les sorciers adverses vont avoir chaud.
En attendant, c'est aux hommes de troupe que nous avons affaire, et nous leur tombons dessus avec rage, pour venger nos morts, pour conquérir la place, pour en finir avec cette histoire dans les entrailles de la forteresse. J'abats mon arme avec une colère qui m'est étrangère, une hargne implacable, celle d'un homme qui a trop perdu. Mes adversaires tombent les uns après les autres, et la présence de Marc, à mes côtés, comme toujours, est réconfortante. J'ai été trop seul, en Outremonde. Cédric m'a permis de comprendre qu'être deux permet bien des choses, que savoir qu'on a quelqu'un qui veille sur soi (et sur qui l'on veille) est quelque chose de précieux. Et quand cette personne est celle que l'on aime...
Je dévie un coup qui le menaçait dangereusement, alors qu'il est au prises avec un colosse barbu dont Marc bloque la lame de la dague gauche avant de lui percer le cœur de la droite. Je me reconcentre rapidement sur mon propre adversaire, qui est rejoint par un deuxième, que Marc attaque aussitôt, mais la pression de la mêlée nous sépare rapidement pour nous amener contre d'autres soldats adverses. Malgré la confusion qui règne dans ce genre de combat, je me rends compte que nous progressons de plus en plus. Nous repoussons les soldats contre le mur, recevant de plus en plus de soutien magique alors que l'ifrit fait un carnage dans les tours. L'issue est inévitable, et cette fois, je ne leur permets pas de se rendre. Les destructeurs ne comptent pas faire de cadeaux à la Terre, nous n'aurons aucune pitié contre eux. Le coup que nous allons leur porter sera aussi fatal que possible.
Une fois le calme revenu, je fais un point de la situation. Nous avons subi de lourdes pertes, mais nous sommes victorieux. Des combats éclatent sporadiquement contre quelques survivants ici et là dans les bâtiments annexes, mais il ne reste plus que le donjon principal qui ne devrait pas poser de problème insurmontable. Les sorciers abattent les portes et nous entrons prudemment, au cas où quelques mauvaises surprises auraient été laissées à notre attention. Mais Alkarn les repère et les neutralise, avant de s'engouffrer dans un couloir. J'envoie mes hommes prendre le contrôle du bâtiment et m'engage à sa suite avec Cédric, Marc, Jean et Finnadan, suivi d'une poignée de soldats. Temps de voir à quoi nous devons nous attendre, au cœur du mal, là où tout a commencé il y a des milliers d'années et où tout va se terminer.
- Il y a une solution à même de satisfaire tout le monde, dit Cédric en se dirigeant vers les prisonniers, qui n'en mènent pas large.
Il ferme les yeux un instant et les rouvre en écartant les mains puis serre les poings. Je vois les soldats prendre un teint grisâtre qui me rappelle de mauvais souvenirs. Je les vois se figer dans la pierre, immobilisés jusqu'à ce que Ced lève le sortilège.
- C'est réglé. Dépêchons-nous avant que les destructeurs ne comprennent à quoi ils ont affaire.
Nous reprenons notre progression vers le centre de... la caverne, il faut bien appeler ça comme ça. Ceux qui ont créé le grand sortilège ont dû aménager l'endroit pour y vivre, en créant une illusion de ciel et de soleil. Bien réussi, je dois dire. Mais nous ne sommes pas là pour faire du tourisme. Nous commençons à voir se profiler une forteresse, à mesure que la fumée causée par l'incendie de la forêt se dissipe.
La dernière ligne droite. Le dernier combat. Après ça, je raccroche et je consacre le restant de mes jours à Marc.
Où sont-ils ? Ils comptent se la jouer défensif, à l'abri de leur forteresse ? On va la jeter à terre. On a assez de magie avec nous pour raser une ville.
Effectivement, nous ne rencontrons plus personnes avant d'atteindre les abords du pic. Là, un scintillement verdâtre nous avertit de la présence d'un champ d'énergie. Plutôt puissant, pour englober ainsi tout le château. Cédric et Alkarn l'étudient avant de secouer la tête.
- Même toute la puissance réunie du cercle des éléments ne pourrait pas affaiblir cet écran, c'est impressionnant !
- Il est temps d'utiliser notre arme secrète, alors. Apportez le container !
Des soldats arrivent, portant un container plombé, que j'ouvre pour en sortir la corne du béhémoth. Je l'approche de l'écran, qui se met à trembler. Une large brèche s'ouvre alors.
- Excellent !
Je la confie à un de mes hommes, afin qu'il reste sur place pour maintenir l'écran ouvert, et laisse avec lui les hommes chargés du container. Nous reprenons notre progression, le moral au beau fixe après cette nouvelle victoire.
Mon sourire s'effondre un peu lorsque je vois une nuée d'éclairs jaillir des tours et fondre sur nous, mais nos sorciers ne sont pas en reste, rejetant la foudre et ripostant lourdement. Cédric appelle le pouvoir de la terre, déclenchant devant lui un violent tremblement qui fissure les murs et fait s'effondrer l'une des tours. Un nouvel appel à son pouvoir n'a pas l'effet escompté, toutefois, c'est au tour des destructeurs de neutraliser nos sorts.
- Ça va être une lutte de volontés, dit Cédric, mais vous avez le champ libre côté magie.
- En avant ! Dis-je, désignant la large brèche ouverte dans la muraille par la tour détruite.
Ils n'avaient jamais envisagé d'être attaqués, j'ai l'impression, ni de se voir neutralisés si facilement. Une erreur qui va leur coûter cher.
Une pluie de flèches et de projectiles divers nous tombe dessus, mais quelques sorciers, qui ne participent pas au duel magique, en dévie la majeure partie, le reste s'écrasant sur des boucliers ou se brisant sur ma cotte de mailles et mon casque.
Mince, c'est un vrai déluge, ils font quoi nos sorciers, là ?
Regardant au-dessus de moi (et prenant un risque non négligeable), je découvre que les flèches tirées par les archers se multiplient pour retomber par dizaines sur nous, nos propres sorciers n'arrivent pas à gérer une telle averse et nos hommes en paient le prix.
- Cédric ! Artillerie lourde !
Ced crie un nom alors qu'un sorcier à ses côtés conjure une colonne de flammes, qui se condense brusquement pour former un prince ifrit décidément toujours en pétard. Après un échange de politesses, la créature s'élève vers les remparts pour les nettoyer de ses archers. La pluie se calme rapidement, pour disparaître totalement. Rien ne résiste à sa fureur incendiaire. Je le vois escalader une tour et y pénétrer, m'est avis que les sorciers adverses vont avoir chaud.
En attendant, c'est aux hommes de troupe que nous avons affaire, et nous leur tombons dessus avec rage, pour venger nos morts, pour conquérir la place, pour en finir avec cette histoire dans les entrailles de la forteresse. J'abats mon arme avec une colère qui m'est étrangère, une hargne implacable, celle d'un homme qui a trop perdu. Mes adversaires tombent les uns après les autres, et la présence de Marc, à mes côtés, comme toujours, est réconfortante. J'ai été trop seul, en Outremonde. Cédric m'a permis de comprendre qu'être deux permet bien des choses, que savoir qu'on a quelqu'un qui veille sur soi (et sur qui l'on veille) est quelque chose de précieux. Et quand cette personne est celle que l'on aime...
Je dévie un coup qui le menaçait dangereusement, alors qu'il est au prises avec un colosse barbu dont Marc bloque la lame de la dague gauche avant de lui percer le cœur de la droite. Je me reconcentre rapidement sur mon propre adversaire, qui est rejoint par un deuxième, que Marc attaque aussitôt, mais la pression de la mêlée nous sépare rapidement pour nous amener contre d'autres soldats adverses. Malgré la confusion qui règne dans ce genre de combat, je me rends compte que nous progressons de plus en plus. Nous repoussons les soldats contre le mur, recevant de plus en plus de soutien magique alors que l'ifrit fait un carnage dans les tours. L'issue est inévitable, et cette fois, je ne leur permets pas de se rendre. Les destructeurs ne comptent pas faire de cadeaux à la Terre, nous n'aurons aucune pitié contre eux. Le coup que nous allons leur porter sera aussi fatal que possible.
Une fois le calme revenu, je fais un point de la situation. Nous avons subi de lourdes pertes, mais nous sommes victorieux. Des combats éclatent sporadiquement contre quelques survivants ici et là dans les bâtiments annexes, mais il ne reste plus que le donjon principal qui ne devrait pas poser de problème insurmontable. Les sorciers abattent les portes et nous entrons prudemment, au cas où quelques mauvaises surprises auraient été laissées à notre attention. Mais Alkarn les repère et les neutralise, avant de s'engouffrer dans un couloir. J'envoie mes hommes prendre le contrôle du bâtiment et m'engage à sa suite avec Cédric, Marc, Jean et Finnadan, suivi d'une poignée de soldats. Temps de voir à quoi nous devons nous attendre, au cœur du mal, là où tout a commencé il y a des milliers d'années et où tout va se terminer.
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