07-08-2020, 02:03 PM
1ere ANNEE NOEL : (1/10) (Afrique)
Okoumé arrive comme chaque mois au lieu précis où il a trouvé le bébé, à trente-deux ans il est en pleine force de l’âge. C’est devenu maintenant un guerrier redouté et un chasseur redoutable qui devrait bientôt succéder à son père devenant trop âgé pour tenir encore bien longtemps son rôle de chef.
Un feulement l’avertit qu’elles sont là également, il pose ses armes à l’orée de la clairière et s’approche lentement jusqu’à l’endroit où il sait qu’il sera accepté. Un deuxième feulement le prévient qu’il ne doit pas s’avancer plus près, la plus jeune s’approche de lui et s’allonge à ses pieds ; cela fait trois ans maintenant qu’elle est là elle aussi, la première année ce n’était qu’un bébé à peine sevré mais maintenant elle ne dépareille pas de sa mère qui observe attentivement leurs faits et gestes.
Okoumé s’assoit tout contre la plus jeune et reste ainsi observant les environs et comme chaque mois, il se recueille devant les restes de l’oiseau de fer des hommes blancs.
La matinée puis l’après-midi passent ainsi dans un silence total, à croire que tous les animaux de la jungle ont quitté les lieux. Un feulement annonce le départ des deux panthères, Okoumé respire enfin plus librement quoique en aucune façon depuis ses nombreuses années il ne se soit senti en quelconque danger.
Quelques modifications significatives récentes de son environnement actuel le perturbent, déjà cet arbre immense aux pieds double l’intrigue car un des deux troncs qui le relie au sol est rompu d’une façon très nette ; ensuite il en remarque un autre strié de deux éraflures, l’une assez fine qu’il avait déjà remarquée il y a deux étés mais l’autre faisant comme une énorme cicatrice en travers du tronc est toute nouvelle.
Il remarque également l’arbre malade avec l’écorce boursouflée qui suinte pas très loin des deux feuillus marqués par l’âge qu’il connaît depuis le début, il tourne la tête et voit que déjà l’arbre chétif perd ses feuilles prématurément comme chaque année depuis déjà onze hivers comme si cet arbre en particulier manquait de quelque chose, nourriture, eau ou oxygène qui l’empêche de s’épanouir comme les autres autour de lui.
Okoumé est pourtant certain que personne d’autre que lui ne vient dans cette clairière, il y vient subissant comme un appel dont il ne peut résister. Bien sûr il garde ce secret pour lui car toute cette histoire est liée à l’accident, de ça il en est sûr et l’étrangeté de sa relation avec l’animal ferait de lui quelqu’un de spécial aux yeux de sa tribu et de ça il ne veut pas.
Il profite maintenant du départ de l’animal pour s’allonger à sa place au milieu des pierres tombées du ciel qui sont toujours là, protéger de la végétation par il ne sait quel miracle.
Son corps réagit aussitôt et après quelques instants il se sent prit d’une énergie telle qu’il refait le chemin jusqu’au dispensaire du père Antoine au pas de course sans même un début d’essoufflement.
Celui-ci le voit arriver en souriant car il n’a jamais manqué à sa promesse de lui rendre visite chaque lune depuis qu’il l’a soigné dans son enfance, il l’accueille alors comme un fils car il le considère comme tel depuis cette époque déjà lointaine.
- Bonsoir mon père
- Bienvenue mon fils, mais dis-moi ? Je te vois en pleine forme ce soir, ça me fait plaisir.
- Merci mon père (Il regarde les bâtiments bondés et les gens attendant encore à l’extérieur) Votre réputation grandit dans la région, il va falloir penser à vous agrandir.
- (Antoine reconnaît qu’ils sont complètement débordés maintenant et les gens affluent de plus en plus vers le père blanc qui soigne avec tellement de gentillesse) C’est un hôpital qu’il nous faudrait, il y a bien trop de monde pour une aussi petite structure, mais c’est comme tout il faut de l’argent et vos gouvernants préfèrent se le mettre dans les poches.
- Je reconnais votre courage de parole mon père, et comment ferez-vous s’il y a encore plus de monde ?
- (Antoine joint ses mains et regarde le ciel) Dieu y pourvoira mon fils.
- (Okoumé sourit) Vous comptez beaucoup sur votre Dieu mon père mais c’est l’argent des hommes qui vous permet d’être là.
- Oui Okoumé mais cet argent c’est Dieu qui nous l’envoie.
- (Okoumé comprenant bien qu’il ne fera pas changer d’avis ce saint homme n’insiste pas) Je vous laisse mon père, saluez votre dieu de ma part.
- Ça s’appelle prier mon fils et crois-moi je n’y manque jamais.
1ere ANNEE NOEL : (2/10) (Chez les Dufour)
C’est l’après-midi du réveillon et toute la famille est aux fourneaux afin de préparer les petits plats qui seront servis ce soir, Sébastien et Sylvain sont face à face de chaque côté de la table de la cuisine, de corvée de pluches mais ne manquant jamais l’occasion d’un sourire ou d’un regard complice.
Mélanie dans son fauteuil s’occupe à plier les serviettes en cônes pour ensuite les disposer sur les assiettes dans la salle à manger, elle regarde aussi son frère et le bonheur des deux garçons est tellement visible pour elle qu’elle se demande ce qu’ont ses parents devant les yeux pour ne rien remarquer des petits sourires béats et des moments où leurs mains se caressent ainsi que leurs yeux toujours fixés l’un dans l’autre à se dévorer mutuellement.
Fabienne et André lisent ensemble le dernier rapport d’examen qu’ils viennent de recevoir de l’hôpital, l’opération de Mélanie est remise en cause du moins pour le moment et ne pourrait se faire si elle se fait que dans au minimum deux à trois ans car le chirurgien préfère attendre la trouvant trop jeune pour ce genre d’intervention.
Ils ne savent pas comment l’annoncer à la jeune fille qui depuis quelques mois avait repris espoir, ils décident d’attendre la fin des fêtes pour en parler sérieusement avec elle.
De retour en cuisine, ils sourient malgré tout en la voyant si joyeuse. Son regard pétille en regardant son grand frère et Fabienne en voit bien la raison car les deux garçons ne sont pas très discrets et elle a beau être comme tous les parents, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin non plus, mais comme ils ont décidé avec André d’attendre que ce soit eux qui leur en parlent, elle se contente de sourire aux deux garçons et de retourner à ses fourneaux.
André encore sous le coup des résultats d’examen de sa fille, se dit qu’il n’a vraiment pas de chance en ce moment et en plus de voir son fils roucouler avec son copain ne l’aide pas à retrouver le moral ; pas parce qu’il est homophobe mais simplement de voir autant de bonheur d’un côté et de malheur de l’autre l’exaspère car pour lui tout le monde devrait se faire du souci pour Mélanie au lieu de penser à la bagatelle.
Carole revient de Lille car elle veut fêter Noël avec son frère quitte à repartir le lendemain matin. Elle a le coffre rempli de cadeaux et tout en les déchargeant de la Clio, elle reste dans ses pensées, comment faire comprendre à l’autre zigoto qu’il lui plaît et surtout qu’elle ne pense qu’à lui depuis leur première rencontre. Elle sourit toute seule car après s’être tellement moqué de son jumeau, la voilà au même point que lui à se languir d’une personne dont elle ne sait s’il pense à elle ou pas.
André ne tient plus, son énervement doit trouver un exutoire et les deux loustics aujourd’hui lui tapent réellement sur les nerfs.
- (D’une voix coléreuse) Sylvain !! Sébastien !! Un peu de tenue s’il vous plaît !! Que vous soyez fou d’amour ok on a connu ça avec ta mère mais là ça devient chiant de vous voir béer comme de grands corniauds.
- (Fabienne suffoquée) André !! Qu’est ce qui te prend ? Les garçons n’y sont pour rien si les nouvelles de l’hôpital ne sont pas celles espérées alors ne t’en prends pas après eux.
Sylvain regarde son ami, il est complètement anéanti par les paroles de son père, eux qui croyaient si bien cacher leurs amours prennent une claque en revers de médaille qu’ils ne s’attendaient pas à prendre de cette façon.
Sébastien a plus de recul et comprend que ce n’est pas le fait qu’ils soient ensemble qui n’est pas accepté par André, mais plutôt comme l’a dit Fabienne qu’à les voir aussi heureux alors qu’apparemment ils viennent eux d’apprendre de mauvaises nouvelles au sujet de Mélanie n’a pas été supporté par celui-ci d’où son énervement après Sylvain et lui.
- (André calmé regardant son fils décomposé par ses dernières paroles) Ta mère a raison je n’aurais pas dû dire ça mais bon !! En plus c’est vrai quoi !! Embrassez-vous une bonne fois pour toutes et arrêtez de nous prendre pour des billes !!
- (Fabienne en souriant cette fois-ci) André !!! Qu’est-ce qu’on avait dit ?
- (Retrouvant le sourire) Je sais mais ils m’agacent là !! Au lieu de nous dire qu’ils sont ensemble, ça froufroute, ça minaude comme deux vieilles poules et ça croit qu’on voit rien.
- (Carole qui arrive dans la pièce à ce moment) Oulah !! C’est qui les deux vieilles poules ?
- (Mélanie écroulée de rire à voir la tête des deux garçons les montre du doigt) C’est ces deux-là !! Mais tu n’as entendu que la fin !! En plus sache qu’ils « froufroutent » aussi Hi ! Hi ! Hi !
- (Carole amusée regarde son frère et son copain) Fallait bien que ça arrive non ? Vous êtes si discrets que j’étais étonné que ce ne soit pas produit plus tôt.
- (Fabienne) C’est juste qu’on attendait que ça vienne d’eux tu sais ? Nous, il y a un moment déjà qu’on le savait.
- (Carole à son frère) Alors ??
- (Sébastien surpris) Alors quoi ?
- C’est le moment non ? Il serait temps d’officialiser frangin !! Et d’en faire de même avec les parents.
1ere ANNEE NOEL : (3/10) (Chez les Lemon)
Alexie monte les escaliers quatre à quatre, ses parents suivent derrière mais lui veut être le premier à retrouver son oncle, sa tante, ses cousins et « Marc ».
Ce ne sera pas la première fois qu’il le reverra car depuis leur rencontre au dojo, ils se sont vus chaque jour de la semaine. Flavien lui a fait un clin d’œil hier quand il lui a demandé discrètement s’il avait mis Marc au courant de ses penchants pour les garçons, du coup il a l’intention de l’avouer à Marc pour voir sa réaction car ce garçon il doit bien l’admettre ne lui est pas indifférent.
Bien sûr avec son visage ravagé par l’acné, il n’est pas au top pour faire ce genre de déclaration et encore moins pour en espérer un quelconque retour positif, mais se dit-il, si Marc l’accepte comme il est maintenant c’est qu’il n’est pas comme ceux qu’il a connus avant d’être défiguré et quand tout ça ne sera plus que du passé, il découvrira que derrière ce masque peu ragoûtant il y a quelqu’un de pas trop mal fichu.
Aussi le voilà franchissant le premier le seuil de la porte des Lemon et sans attendre il attire Flavien dans sa chambre pour lui parler de la signification de son clin d’œil.
- (Flavien devant l’empressement qu’il ressent de la part de son cousin) Eh bien !! Tu es drôlement nerveux « Alex » qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il faut que je te parle c’est important pour moi.
- À ce point que ça ne pouvait pas attendre de dire bonjour ?
- Non mais bon !! Il faut que je sache la signification de ton clin d’œil d’hier.
- (Amusé) Ça voulait dire oui, Marc est au courant que tu aimes les garçons.
- Pourquoi tu lui as dit ? C’était un secret entre nous tu m’avais promis !!
- (Sérieux) C’était pour le rassurer
- (Curieux) Le rassurer de quoi ?
- Du fait qu’il est lui aussi attiré par un garçon et qu’il venait de me l’avouer quand je lui ai demandé ce que signifiaient ces regards que vous aviez eus entre vous au club.
- (Alexie sourit en entendant son cousin) Et ça l’a rassuré ?
- Je pense oui !! Il croyait que j’allais le jeter dehors après avoir appris ça sur lui.
- (Il hésite) Tu crois que j’ai mes chances avec lui ?
- J’en suis sûr vu ce qu’il m’a dit sur toi
- Même avec ma tronche de pestiféré ?
- Je ne crois pas qu’il se soit arrêté là-dessus tu sais et puis je lui ai affirmé que tu es un mec canon alors quand tout ça (Il montre les boutons) aura disparu il faudra qu’il te surveille.
- Tu crois qu’il faut que je lui parle ? Je veux dire maintenant ? Ce n’est pas trop tôt ?
- Ce n’est pas moi qui vais te conseiller là-dessus tu sais ce que je pense des liaisons sérieuses car te connaissant je ne doute pas un instant que pour toi c’est pas juste un coup.
- Si en fait !! (Il sourit au visage étonné de son cousin) C’est juste un coup de foudre !!
Flavien va pour répondre quand la porte s’ouvre et que Marc accompagné de son poisson pilote, un petit blond de huit ans qui ne le quitte plus d’une semelle depuis l’histoire du dragon, entrent dans la chambre curieux de les savoir enfermés ici depuis l’arrivée d’Alexie.
- Alors les cousins !! Y a pas moyen ? Vous comptez rester enfermer là tout le réveillon ou quoi ?
- (Flavien amusé de voir son petit frère collé comme une sangsue à son copain) Aller !! Je vais te libérer du fils à sécotin pendant que tu discutes avec Alexie. (Il tend les bras vers Ludovic qui ne rate jamais l’occasion de se faire câliner par son grand frère et se retrouve perché sur ses épaules baissant la tête pour ne pas taper le plafond) En route mauvaise troupe !!
Marc et Alexie se regardent un peu couillons quand même, le premier se demandant ce que l’autre a à dire et le second comment le lui dire.
- (Alexie se lance) Heu !!! Flavien m’a dit qu’il t’avait parlé de moi et je me demandais si ça change quelque chose pour toi de savoir que je suis gay ?
- (Marc ne s’attendait pas vraiment à aborder ce genre de conversation) Non pourquoi ? Ça devrait ?
- (En riant devant sa tête) Surtout ne m’aide pas hein !! Laisse-moi bien m’enfoncer tout seul !!
- (Le cœur battant car il comprend bien le sens de la dernière phrase) Tu veux que je te dise quoi ? Que moi aussi je suis gay ? Eh bien voilà maintenant tu le sais.
- (Amusé et soulagé) Bienvenu au club !!!
- C’est tout nouveau pour moi et je ne suis même pas sûr que je le sois en fait, juste que ce soit à cause de toi que je me pose la question ; avant de te voir je n’aurais jamais imaginé de tomber amoureux d’un mec.
- (Soufflé de l’aveu) Parce que tu es amoureux de moi ?
1ere ANNEE NOEL : (4/10) (Chez les De Bierne)
Florian n’arrive pas à se concentrer sur le livre qu’il tient dans ses mains, la dernière semaine a été riche en évènements. La reconnaissance de ses sentiments avec Thomas et l’aveu de celui-ci sur les siens, la mise au point avec Éric et Chloé auxquels ils ont préféré avouer la vérité ainsi que l’engueulade que s’est pris Éric sur ses envies de baise envers son jeune copain.
Il attend avec anxiété que Thomas arrive car c’est hier soir qu’il devait parler à ses parents et bien qu’ils aient toujours été cool avec lui, rien n’est certain quant à leurs réactions. Pour lui il n’en revient toujours pas, ses grands-parents l’ont presque poussé dans les bras de Thomas. Bon !! Faut pas abuser quand même mais ils ont été franchement contents de l’aveu qu’il leur a fait.
Il ne savait pas que Thomas tenait une telle place dans leurs cœurs, en pensant à son ami il prend une décision et se lève. Autant aller aux nouvelles maintenant plutôt que d’attendre comme ça qu’elles arrivent, aussi c’est d’un bon pas qu’il se dirige chez son amoureux et qu’il entre comme à son habitude sans s’annoncer.
Il entend des bruits de conversation dans la cuisine et il s’approche doucement croyant comprendre qu’on parle de Thomas. Evelyne et Alain sont en effet en pleine discussion et n’ont pas entendu entrer leur visiteur.
- (Evelyne) Si je m’y attendais ? Bien sûr que oui!! Mais pas comme ça de but en blanc, je ne sais pas ce qu’il lui a pris à ton fils hier de nous balancer son « P’pa !! M’man !! J’ai un truc à vous dire !! Je suis homo et j’aime un garçon ».
- (Alain) D’autant plus qu’il n’y a eu aucune explication derrière !! Direct dans sa chambre et depuis plus de nouvelles !!
- (Evelyne) Tu n’avais qu’à y aller aussi !!! Mais non monsieur a décrété que c’était à son fils de s’expliquer alors monsieur le laisse depuis hier se demander qu’elles sont nos réactions. Tu imagines dans quel état il doit être ce matin ?
- (Alain) Pourquoi tu n’y es pas allé toi ? C’est facile ça !!
- (Evelyne) Parce que c’est toi le père et c’est le rôle du père d’aller parler des choses du sexe avec son fils.
- (Alain) Et je vais lui dire quoi moi ? Qu’on s’en doutait depuis déjà un moment ? Qu’on l’avait surpris avec son copain Éric à faire des trucs ensemble ? Et puis d’ailleurs qui nous dit que c’est d’Éric qu’il parle quand il nous a dit qu’il aimait un garçon ?
- (Evelyne) Bien sûr que ce n’est pas lui !! C'est évident.
- (Alain curieux) Et pourquoi donc ?
- (Evelyne amusée) Parce que je pense savoir qui sais, et toi si tu étais moins bouché tu l’aurais bien compris aussi.
- (Alain en plein brouillard) Tu lui connais d’autre copain toi ? À part… !!! ??? Non !!! (Voyant le sourire de sa femme) Florian ??
- (Evelyne voit l’énorme sourire s’épanouir sur le visage de son mari car tout comme elle, il adore le petit rouquin) Ah !!! Tu n’as plus d’objections là ? On dirait même que ça te fait plaisir.
- (Alain en se levant de sa chaise brusquement) Il faut que j’en aie le cœur net !! Tu sais quoi chérie ? Quitte à ce que mon fils soit homo !! Je t’avoue que ….
Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une fusée rousse leur saute dessus grand sourire aux lèvres.
- Bonjour beau papa !! Bonjour belle maman !!
- (Les deux en même temps surpris) Florian !!!!
- (Alain percutant enfin au « beau-papa » de Florian) Alors comme ça, c’est bien toi ???
- (Faisant l’innocent) Pourquoi ? Vous connaissez un autre Florian ?
- (Evelyne en riant) Mais non !! Ton (Elle insiste sur les deux mots) « beau-père » voulait dire, c’est bien toi qu’aime notre fils ?
- Ah !! Oui en effet c’est bien moi, et puis (je fais semblant d’ajuster ma cravate) normal non ? Vous avez vu la bête ?
- (Alain les yeux humides) Arrête !! Sois un peu sérieux pour une fois.
- (Evelyne me regarde et redevient sérieuse) Tu as quel âge « Flo » ?
- Dix-sept ans et demi pourquoi ?
- (Evelyne) Tu sais que Thomas est majeur ?
- Bien sûr !! (Je vois où elle veut en venir) C’est pour ça que nous avons décidé d’attendre avant d’aller plus loin.
- (Alain me couvant toujours du regard) Je suis content tu sais « Flo » pour vous deux et pour nous aussi car nous t’aimons beaucoup et de vous voir aussi responsable me fait très plaisir.
- (Evelyne curieuse) Mais toi « Flo » ? Tu es sûr de tes sentiments ? Tu es jeune et jusqu’à maintenant reconnais que tu n’étais pas très mature sur ces choses-là.
- Le fait de quitter Aix et de vivre dans une famille avec trois garçons m’a fait beaucoup évoluer et surtout l’éloignement m’a fait comprendre combien « Thom » me manquait, aussi je me suis interrogé de savoir pourquoi j’en étais triste à ce point et il m’a bien fallu reconnaître que c’est parce que je l’aime. Je ne vais pas rentrer dans les détails plus « physiques » mais je pense que vous me comprendrez.
Okoumé arrive comme chaque mois au lieu précis où il a trouvé le bébé, à trente-deux ans il est en pleine force de l’âge. C’est devenu maintenant un guerrier redouté et un chasseur redoutable qui devrait bientôt succéder à son père devenant trop âgé pour tenir encore bien longtemps son rôle de chef.
Un feulement l’avertit qu’elles sont là également, il pose ses armes à l’orée de la clairière et s’approche lentement jusqu’à l’endroit où il sait qu’il sera accepté. Un deuxième feulement le prévient qu’il ne doit pas s’avancer plus près, la plus jeune s’approche de lui et s’allonge à ses pieds ; cela fait trois ans maintenant qu’elle est là elle aussi, la première année ce n’était qu’un bébé à peine sevré mais maintenant elle ne dépareille pas de sa mère qui observe attentivement leurs faits et gestes.
Okoumé s’assoit tout contre la plus jeune et reste ainsi observant les environs et comme chaque mois, il se recueille devant les restes de l’oiseau de fer des hommes blancs.
La matinée puis l’après-midi passent ainsi dans un silence total, à croire que tous les animaux de la jungle ont quitté les lieux. Un feulement annonce le départ des deux panthères, Okoumé respire enfin plus librement quoique en aucune façon depuis ses nombreuses années il ne se soit senti en quelconque danger.
Quelques modifications significatives récentes de son environnement actuel le perturbent, déjà cet arbre immense aux pieds double l’intrigue car un des deux troncs qui le relie au sol est rompu d’une façon très nette ; ensuite il en remarque un autre strié de deux éraflures, l’une assez fine qu’il avait déjà remarquée il y a deux étés mais l’autre faisant comme une énorme cicatrice en travers du tronc est toute nouvelle.
Il remarque également l’arbre malade avec l’écorce boursouflée qui suinte pas très loin des deux feuillus marqués par l’âge qu’il connaît depuis le début, il tourne la tête et voit que déjà l’arbre chétif perd ses feuilles prématurément comme chaque année depuis déjà onze hivers comme si cet arbre en particulier manquait de quelque chose, nourriture, eau ou oxygène qui l’empêche de s’épanouir comme les autres autour de lui.
Okoumé est pourtant certain que personne d’autre que lui ne vient dans cette clairière, il y vient subissant comme un appel dont il ne peut résister. Bien sûr il garde ce secret pour lui car toute cette histoire est liée à l’accident, de ça il en est sûr et l’étrangeté de sa relation avec l’animal ferait de lui quelqu’un de spécial aux yeux de sa tribu et de ça il ne veut pas.
Il profite maintenant du départ de l’animal pour s’allonger à sa place au milieu des pierres tombées du ciel qui sont toujours là, protéger de la végétation par il ne sait quel miracle.
Son corps réagit aussitôt et après quelques instants il se sent prit d’une énergie telle qu’il refait le chemin jusqu’au dispensaire du père Antoine au pas de course sans même un début d’essoufflement.
Celui-ci le voit arriver en souriant car il n’a jamais manqué à sa promesse de lui rendre visite chaque lune depuis qu’il l’a soigné dans son enfance, il l’accueille alors comme un fils car il le considère comme tel depuis cette époque déjà lointaine.
- Bonsoir mon père
- Bienvenue mon fils, mais dis-moi ? Je te vois en pleine forme ce soir, ça me fait plaisir.
- Merci mon père (Il regarde les bâtiments bondés et les gens attendant encore à l’extérieur) Votre réputation grandit dans la région, il va falloir penser à vous agrandir.
- (Antoine reconnaît qu’ils sont complètement débordés maintenant et les gens affluent de plus en plus vers le père blanc qui soigne avec tellement de gentillesse) C’est un hôpital qu’il nous faudrait, il y a bien trop de monde pour une aussi petite structure, mais c’est comme tout il faut de l’argent et vos gouvernants préfèrent se le mettre dans les poches.
- Je reconnais votre courage de parole mon père, et comment ferez-vous s’il y a encore plus de monde ?
- (Antoine joint ses mains et regarde le ciel) Dieu y pourvoira mon fils.
- (Okoumé sourit) Vous comptez beaucoup sur votre Dieu mon père mais c’est l’argent des hommes qui vous permet d’être là.
- Oui Okoumé mais cet argent c’est Dieu qui nous l’envoie.
- (Okoumé comprenant bien qu’il ne fera pas changer d’avis ce saint homme n’insiste pas) Je vous laisse mon père, saluez votre dieu de ma part.
- Ça s’appelle prier mon fils et crois-moi je n’y manque jamais.
1ere ANNEE NOEL : (2/10) (Chez les Dufour)
C’est l’après-midi du réveillon et toute la famille est aux fourneaux afin de préparer les petits plats qui seront servis ce soir, Sébastien et Sylvain sont face à face de chaque côté de la table de la cuisine, de corvée de pluches mais ne manquant jamais l’occasion d’un sourire ou d’un regard complice.
Mélanie dans son fauteuil s’occupe à plier les serviettes en cônes pour ensuite les disposer sur les assiettes dans la salle à manger, elle regarde aussi son frère et le bonheur des deux garçons est tellement visible pour elle qu’elle se demande ce qu’ont ses parents devant les yeux pour ne rien remarquer des petits sourires béats et des moments où leurs mains se caressent ainsi que leurs yeux toujours fixés l’un dans l’autre à se dévorer mutuellement.
Fabienne et André lisent ensemble le dernier rapport d’examen qu’ils viennent de recevoir de l’hôpital, l’opération de Mélanie est remise en cause du moins pour le moment et ne pourrait se faire si elle se fait que dans au minimum deux à trois ans car le chirurgien préfère attendre la trouvant trop jeune pour ce genre d’intervention.
Ils ne savent pas comment l’annoncer à la jeune fille qui depuis quelques mois avait repris espoir, ils décident d’attendre la fin des fêtes pour en parler sérieusement avec elle.
De retour en cuisine, ils sourient malgré tout en la voyant si joyeuse. Son regard pétille en regardant son grand frère et Fabienne en voit bien la raison car les deux garçons ne sont pas très discrets et elle a beau être comme tous les parents, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin non plus, mais comme ils ont décidé avec André d’attendre que ce soit eux qui leur en parlent, elle se contente de sourire aux deux garçons et de retourner à ses fourneaux.
André encore sous le coup des résultats d’examen de sa fille, se dit qu’il n’a vraiment pas de chance en ce moment et en plus de voir son fils roucouler avec son copain ne l’aide pas à retrouver le moral ; pas parce qu’il est homophobe mais simplement de voir autant de bonheur d’un côté et de malheur de l’autre l’exaspère car pour lui tout le monde devrait se faire du souci pour Mélanie au lieu de penser à la bagatelle.
Carole revient de Lille car elle veut fêter Noël avec son frère quitte à repartir le lendemain matin. Elle a le coffre rempli de cadeaux et tout en les déchargeant de la Clio, elle reste dans ses pensées, comment faire comprendre à l’autre zigoto qu’il lui plaît et surtout qu’elle ne pense qu’à lui depuis leur première rencontre. Elle sourit toute seule car après s’être tellement moqué de son jumeau, la voilà au même point que lui à se languir d’une personne dont elle ne sait s’il pense à elle ou pas.
André ne tient plus, son énervement doit trouver un exutoire et les deux loustics aujourd’hui lui tapent réellement sur les nerfs.
- (D’une voix coléreuse) Sylvain !! Sébastien !! Un peu de tenue s’il vous plaît !! Que vous soyez fou d’amour ok on a connu ça avec ta mère mais là ça devient chiant de vous voir béer comme de grands corniauds.
- (Fabienne suffoquée) André !! Qu’est ce qui te prend ? Les garçons n’y sont pour rien si les nouvelles de l’hôpital ne sont pas celles espérées alors ne t’en prends pas après eux.
Sylvain regarde son ami, il est complètement anéanti par les paroles de son père, eux qui croyaient si bien cacher leurs amours prennent une claque en revers de médaille qu’ils ne s’attendaient pas à prendre de cette façon.
Sébastien a plus de recul et comprend que ce n’est pas le fait qu’ils soient ensemble qui n’est pas accepté par André, mais plutôt comme l’a dit Fabienne qu’à les voir aussi heureux alors qu’apparemment ils viennent eux d’apprendre de mauvaises nouvelles au sujet de Mélanie n’a pas été supporté par celui-ci d’où son énervement après Sylvain et lui.
- (André calmé regardant son fils décomposé par ses dernières paroles) Ta mère a raison je n’aurais pas dû dire ça mais bon !! En plus c’est vrai quoi !! Embrassez-vous une bonne fois pour toutes et arrêtez de nous prendre pour des billes !!
- (Fabienne en souriant cette fois-ci) André !!! Qu’est-ce qu’on avait dit ?
- (Retrouvant le sourire) Je sais mais ils m’agacent là !! Au lieu de nous dire qu’ils sont ensemble, ça froufroute, ça minaude comme deux vieilles poules et ça croit qu’on voit rien.
- (Carole qui arrive dans la pièce à ce moment) Oulah !! C’est qui les deux vieilles poules ?
- (Mélanie écroulée de rire à voir la tête des deux garçons les montre du doigt) C’est ces deux-là !! Mais tu n’as entendu que la fin !! En plus sache qu’ils « froufroutent » aussi Hi ! Hi ! Hi !
- (Carole amusée regarde son frère et son copain) Fallait bien que ça arrive non ? Vous êtes si discrets que j’étais étonné que ce ne soit pas produit plus tôt.
- (Fabienne) C’est juste qu’on attendait que ça vienne d’eux tu sais ? Nous, il y a un moment déjà qu’on le savait.
- (Carole à son frère) Alors ??
- (Sébastien surpris) Alors quoi ?
- C’est le moment non ? Il serait temps d’officialiser frangin !! Et d’en faire de même avec les parents.
1ere ANNEE NOEL : (3/10) (Chez les Lemon)
Alexie monte les escaliers quatre à quatre, ses parents suivent derrière mais lui veut être le premier à retrouver son oncle, sa tante, ses cousins et « Marc ».
Ce ne sera pas la première fois qu’il le reverra car depuis leur rencontre au dojo, ils se sont vus chaque jour de la semaine. Flavien lui a fait un clin d’œil hier quand il lui a demandé discrètement s’il avait mis Marc au courant de ses penchants pour les garçons, du coup il a l’intention de l’avouer à Marc pour voir sa réaction car ce garçon il doit bien l’admettre ne lui est pas indifférent.
Bien sûr avec son visage ravagé par l’acné, il n’est pas au top pour faire ce genre de déclaration et encore moins pour en espérer un quelconque retour positif, mais se dit-il, si Marc l’accepte comme il est maintenant c’est qu’il n’est pas comme ceux qu’il a connus avant d’être défiguré et quand tout ça ne sera plus que du passé, il découvrira que derrière ce masque peu ragoûtant il y a quelqu’un de pas trop mal fichu.
Aussi le voilà franchissant le premier le seuil de la porte des Lemon et sans attendre il attire Flavien dans sa chambre pour lui parler de la signification de son clin d’œil.
- (Flavien devant l’empressement qu’il ressent de la part de son cousin) Eh bien !! Tu es drôlement nerveux « Alex » qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il faut que je te parle c’est important pour moi.
- À ce point que ça ne pouvait pas attendre de dire bonjour ?
- Non mais bon !! Il faut que je sache la signification de ton clin d’œil d’hier.
- (Amusé) Ça voulait dire oui, Marc est au courant que tu aimes les garçons.
- Pourquoi tu lui as dit ? C’était un secret entre nous tu m’avais promis !!
- (Sérieux) C’était pour le rassurer
- (Curieux) Le rassurer de quoi ?
- Du fait qu’il est lui aussi attiré par un garçon et qu’il venait de me l’avouer quand je lui ai demandé ce que signifiaient ces regards que vous aviez eus entre vous au club.
- (Alexie sourit en entendant son cousin) Et ça l’a rassuré ?
- Je pense oui !! Il croyait que j’allais le jeter dehors après avoir appris ça sur lui.
- (Il hésite) Tu crois que j’ai mes chances avec lui ?
- J’en suis sûr vu ce qu’il m’a dit sur toi
- Même avec ma tronche de pestiféré ?
- Je ne crois pas qu’il se soit arrêté là-dessus tu sais et puis je lui ai affirmé que tu es un mec canon alors quand tout ça (Il montre les boutons) aura disparu il faudra qu’il te surveille.
- Tu crois qu’il faut que je lui parle ? Je veux dire maintenant ? Ce n’est pas trop tôt ?
- Ce n’est pas moi qui vais te conseiller là-dessus tu sais ce que je pense des liaisons sérieuses car te connaissant je ne doute pas un instant que pour toi c’est pas juste un coup.
- Si en fait !! (Il sourit au visage étonné de son cousin) C’est juste un coup de foudre !!
Flavien va pour répondre quand la porte s’ouvre et que Marc accompagné de son poisson pilote, un petit blond de huit ans qui ne le quitte plus d’une semelle depuis l’histoire du dragon, entrent dans la chambre curieux de les savoir enfermés ici depuis l’arrivée d’Alexie.
- Alors les cousins !! Y a pas moyen ? Vous comptez rester enfermer là tout le réveillon ou quoi ?
- (Flavien amusé de voir son petit frère collé comme une sangsue à son copain) Aller !! Je vais te libérer du fils à sécotin pendant que tu discutes avec Alexie. (Il tend les bras vers Ludovic qui ne rate jamais l’occasion de se faire câliner par son grand frère et se retrouve perché sur ses épaules baissant la tête pour ne pas taper le plafond) En route mauvaise troupe !!
Marc et Alexie se regardent un peu couillons quand même, le premier se demandant ce que l’autre a à dire et le second comment le lui dire.
- (Alexie se lance) Heu !!! Flavien m’a dit qu’il t’avait parlé de moi et je me demandais si ça change quelque chose pour toi de savoir que je suis gay ?
- (Marc ne s’attendait pas vraiment à aborder ce genre de conversation) Non pourquoi ? Ça devrait ?
- (En riant devant sa tête) Surtout ne m’aide pas hein !! Laisse-moi bien m’enfoncer tout seul !!
- (Le cœur battant car il comprend bien le sens de la dernière phrase) Tu veux que je te dise quoi ? Que moi aussi je suis gay ? Eh bien voilà maintenant tu le sais.
- (Amusé et soulagé) Bienvenu au club !!!
- C’est tout nouveau pour moi et je ne suis même pas sûr que je le sois en fait, juste que ce soit à cause de toi que je me pose la question ; avant de te voir je n’aurais jamais imaginé de tomber amoureux d’un mec.
- (Soufflé de l’aveu) Parce que tu es amoureux de moi ?
1ere ANNEE NOEL : (4/10) (Chez les De Bierne)
Florian n’arrive pas à se concentrer sur le livre qu’il tient dans ses mains, la dernière semaine a été riche en évènements. La reconnaissance de ses sentiments avec Thomas et l’aveu de celui-ci sur les siens, la mise au point avec Éric et Chloé auxquels ils ont préféré avouer la vérité ainsi que l’engueulade que s’est pris Éric sur ses envies de baise envers son jeune copain.
Il attend avec anxiété que Thomas arrive car c’est hier soir qu’il devait parler à ses parents et bien qu’ils aient toujours été cool avec lui, rien n’est certain quant à leurs réactions. Pour lui il n’en revient toujours pas, ses grands-parents l’ont presque poussé dans les bras de Thomas. Bon !! Faut pas abuser quand même mais ils ont été franchement contents de l’aveu qu’il leur a fait.
Il ne savait pas que Thomas tenait une telle place dans leurs cœurs, en pensant à son ami il prend une décision et se lève. Autant aller aux nouvelles maintenant plutôt que d’attendre comme ça qu’elles arrivent, aussi c’est d’un bon pas qu’il se dirige chez son amoureux et qu’il entre comme à son habitude sans s’annoncer.
Il entend des bruits de conversation dans la cuisine et il s’approche doucement croyant comprendre qu’on parle de Thomas. Evelyne et Alain sont en effet en pleine discussion et n’ont pas entendu entrer leur visiteur.
- (Evelyne) Si je m’y attendais ? Bien sûr que oui!! Mais pas comme ça de but en blanc, je ne sais pas ce qu’il lui a pris à ton fils hier de nous balancer son « P’pa !! M’man !! J’ai un truc à vous dire !! Je suis homo et j’aime un garçon ».
- (Alain) D’autant plus qu’il n’y a eu aucune explication derrière !! Direct dans sa chambre et depuis plus de nouvelles !!
- (Evelyne) Tu n’avais qu’à y aller aussi !!! Mais non monsieur a décrété que c’était à son fils de s’expliquer alors monsieur le laisse depuis hier se demander qu’elles sont nos réactions. Tu imagines dans quel état il doit être ce matin ?
- (Alain) Pourquoi tu n’y es pas allé toi ? C’est facile ça !!
- (Evelyne) Parce que c’est toi le père et c’est le rôle du père d’aller parler des choses du sexe avec son fils.
- (Alain) Et je vais lui dire quoi moi ? Qu’on s’en doutait depuis déjà un moment ? Qu’on l’avait surpris avec son copain Éric à faire des trucs ensemble ? Et puis d’ailleurs qui nous dit que c’est d’Éric qu’il parle quand il nous a dit qu’il aimait un garçon ?
- (Evelyne) Bien sûr que ce n’est pas lui !! C'est évident.
- (Alain curieux) Et pourquoi donc ?
- (Evelyne amusée) Parce que je pense savoir qui sais, et toi si tu étais moins bouché tu l’aurais bien compris aussi.
- (Alain en plein brouillard) Tu lui connais d’autre copain toi ? À part… !!! ??? Non !!! (Voyant le sourire de sa femme) Florian ??
- (Evelyne voit l’énorme sourire s’épanouir sur le visage de son mari car tout comme elle, il adore le petit rouquin) Ah !!! Tu n’as plus d’objections là ? On dirait même que ça te fait plaisir.
- (Alain en se levant de sa chaise brusquement) Il faut que j’en aie le cœur net !! Tu sais quoi chérie ? Quitte à ce que mon fils soit homo !! Je t’avoue que ….
Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une fusée rousse leur saute dessus grand sourire aux lèvres.
- Bonjour beau papa !! Bonjour belle maman !!
- (Les deux en même temps surpris) Florian !!!!
- (Alain percutant enfin au « beau-papa » de Florian) Alors comme ça, c’est bien toi ???
- (Faisant l’innocent) Pourquoi ? Vous connaissez un autre Florian ?
- (Evelyne en riant) Mais non !! Ton (Elle insiste sur les deux mots) « beau-père » voulait dire, c’est bien toi qu’aime notre fils ?
- Ah !! Oui en effet c’est bien moi, et puis (je fais semblant d’ajuster ma cravate) normal non ? Vous avez vu la bête ?
- (Alain les yeux humides) Arrête !! Sois un peu sérieux pour une fois.
- (Evelyne me regarde et redevient sérieuse) Tu as quel âge « Flo » ?
- Dix-sept ans et demi pourquoi ?
- (Evelyne) Tu sais que Thomas est majeur ?
- Bien sûr !! (Je vois où elle veut en venir) C’est pour ça que nous avons décidé d’attendre avant d’aller plus loin.
- (Alain me couvant toujours du regard) Je suis content tu sais « Flo » pour vous deux et pour nous aussi car nous t’aimons beaucoup et de vous voir aussi responsable me fait très plaisir.
- (Evelyne curieuse) Mais toi « Flo » ? Tu es sûr de tes sentiments ? Tu es jeune et jusqu’à maintenant reconnais que tu n’étais pas très mature sur ces choses-là.
- Le fait de quitter Aix et de vivre dans une famille avec trois garçons m’a fait beaucoup évoluer et surtout l’éloignement m’a fait comprendre combien « Thom » me manquait, aussi je me suis interrogé de savoir pourquoi j’en étais triste à ce point et il m’a bien fallu reconnaître que c’est parce que je l’aime. Je ne vais pas rentrer dans les détails plus « physiques » mais je pense que vous me comprendrez.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li