04-10-2021, 09:47 PM
8 - Seul
Encore sous l'effet stimulant de la potion de sang de dragon, je me rue sur le basilic et le frappe de mon épée avant qu'il puisse réagir, puis lui donne un coup de pied qui envoie son cadavre à l'autre bout de la pièce.
- Pfff... désolé, les gars... je ne m'attendais pas à ça.
Aucune réponse. Un horrible frisson parcourt ma nuque, et je me retourne...
- Noon ! Oh, non !
Ils sont tous figés dans la pierre, pétrifiés par le regard mortel du basilic.
- Marc... oh, Marc, non, non !
Je me précipite vers lui, le regarde horrifié, puis, d'une main tremblante, caresse en pleurant son visage à jamais figé.
- Pardonne-moi, tout est de ma faute, pardonne-moi ! Oh, non, c'est pas vrai, pas toi, mon amour !
Je serre dans mes bras le corps de mon amour en pleurant de plus belle à mesure que cette perte cruelle me frappe toujours plus douloureusement.
Je n'ai aucune notion du temps qui s'est écoulé, mais je suis tout ankylosé, lové aux pieds de mon amour. Ai-je perdu connaissance ? Je n'en sais rien. Je n'en ai rien à foutre, à vrai dire.
Plus rien n'a d'importance.
J'ai perdu ma raison de vivre.
Je suis pris de vertiges. Je crois me souvenir d'avoir lu que le corps d'un basilic s'évapore à sa mort en une vapeur empoisonnée mais je n'en ai cure. Je veux juste être avec Marc.
« - Tu prends une place de plus en plus grande dans ma vie, Marc. Il ne se passe plus un seul moment sans que je pense à toi. Je suis en train de tomber amoureux de toi, et... »
- Aah, non, ça ne va pas.
J'efface le texte que j'ai commencé à taper sur mon portable, dans ma petite chambre d'étudiant, puis regarde la page blanche. Je n'arrive pas à trouver les mots qui me permettraient de lui dire ce que je ressens. Existent-ils seulement ?
On frappe à la porte, et je me lève pour ouvrir.
- Salut, me dit un Marc souriant.
Mon propre sourire vient étirer mes lèvres.
- Salut, je suis content de te voir.
- Je voulais te faire la surprise. Et puis j'ai quelque chose à te dire.
Mon cœur se met à battre follement dans ma poitrine.
- Moi aussi.
- Je t'aime, Ludo. Et je sais ce que tu éprouves pour moi, tes yeux l'ont toujours clairement exprimé. J'ai attendu d'être certain de mes sentiments pour te le dire, mais je...
Ma main caresse lentement le torse de Marc, allongé à côté de moi dans mon lit. Qu'il est beau. Comme je l'aime. La nuit que nous avons passée ensemble, notre première nuit, a été magique, tout simplement. Il me sourit, lui aussi irradie de pur bonheur, je croise son regard empli d'amour pour moi. Je suis heureux comme je ne l'ai jamais été.
En Outremonde, Anna s'est inquiétée de me voir dormir si tard, j'ai dû lui dire que j'étais rentré épuisé de mon voyage hier soir et que j'avais eu besoin de beaucoup de repos. Elle m'a sermonné mais je n'écoutais pas. Marc me manquait déjà. Pourrais-je l'aimer pleinement et conserver à mon corps en Outremonde une santé et une sécurité satisfaisantes ? Je trouverai bien un moyen.
L'amour peut tout arranger, non ? Je sens que le nôtre pourrait déplacer des montagnes.
Je viens sur lui et l'embrasse tendrement, frissonnant en sentant ses mains caresser mon dos. Je sens qu'on ne va pas quitter le lit tout de suite. Je voudrais pouvoir rester ainsi avec lui jusqu'à la fin des temps.
- On était vraiment faits l'un pour l'autre, me glisse Marc à l'oreille.
- Aucune vérité n'arrive à la cheville de celle-là, dis-je en souriant.
Il mordille le lobe de mon oreille et je retiens un gémissement.
- Pas ici, lui dis-je en le repoussant gentiment. On ne va quand même pas faire des cochonneries au ciné !
Il a ce petit regard que j'ai appris à connaître. Je fonds à chaque fois que je le vois. Il est peut-être passif mon petit Marc, mais en dehors du lit, c'est lui qui prend toutes les initiatives et je dois dire qu'il me fait craquer à chaque fois. Et puis, il faut bien profiter de la vie, non ? Elle est trop courte pour que nous gâchions la moindre opportunité de bonheur. Et je ne suis pas près d'oublier l'histoire de la cabine, à la piscine...
- Arrêtes de m'exciter, je ne vais pas sortir de cette cabine avec un maillot de bain tout déformé.
- Le but, c'est de te garder ici.
- T'es un vrai coquin, toi, hein ?
- C'est ce que tu aimes en moi, non ?
- J'aime tout en toi. Tout.
- Montre-le moi.
Il pose son dos contre la paroi de droite et s'offre à mes caresses, je parcours son corps de mes mains et de mes lèvres, et entends un gémissement sortir du mur.
Nous nous regardons, étonnés, puis découvrons la grille d'aération. Visiblement, il fait chaud aussi dans la cabine d'à côté. Amusés et excités, nous reprenons nos séances de câlins de manière plus ouverte, et les gémissements de plaisir fusent bientôt de part et d'autre de la grille. Le couple de l'autre cabine a l'air très excité lui aussi et nous montons bientôt vers un orgasme à quatre qui nous laisse pantelants.
Je ressors le premier, un peu plus tard, et vois l'autre porte s'ouvrir sur un jeune de dix-huit ou dix-neuf ans, pas mal du tout, qui me fait un grand sourire complice. Sa copine sort à son tour et me fait un clin d'œil. Pas farouche pour un sou, ou alors elle a beaucoup apprécié la séance.
Marc sort alors et nous faisons un clin d'œil au couple étonné avant de partir vers les douches.
- Bonjour, maman.
- Bonjour Ludo, comment ça va ?
- Très bien, et toi ?
- Aussi bien que ton infernal petit frère me permet de l'être.
- Je m'en vais le gronder s'il ne se tient pas bien.
- Pas du tout voyons, c'est plaisant de voir qu'il a autant d'énergie et de joie de vivre.
- Papa et lui ne sont pas là ?
- Ils font des courses ensemble.
- Je voudrais te dire quelque chose, maman. On peut s'asseoir un moment ?
- Bien sûr.
Je m'installe dans le canapé avec une boule dans la gorge. Mes parents sont adorables et m'aiment de tout leur cœur, mais prendront-ils bien la nouvelle que je veux leur annoncer ?
- Je suis amoureux.
- C'est ça ta nouvelle ? Mais je suis heureuse pour toi mon chéri.
- C'est un homme, maman.
- Eh bien il faudra que tu nous le présente.
- Arrêtes ça et reprends-toi.
- Marc ?
- Je suis là. J'ai toujours été là. Dans ton cœur.
- Pardonne-moi.
- Je n'ai rien à te pardonner. Tu ne pouvais prévoir qu'il y aurait un basilic sous ce tas de pièces. C'est moi qui suis en faute, j'aurais dû resonder après la mort du troll.
- Je t'ai perdu.
- Non, je suis vivant.
- Hein ?
- Trouves le moyen de nous libérer de cette prison de pierre. Sauve-nous.
- Je suis si fatigué.
- Souviens-toi de nos exercices. La fontaine au cœur de ton être. Concentre-toi sur elle et puise dans ses forces.
Encore sous l'effet stimulant de la potion de sang de dragon, je me rue sur le basilic et le frappe de mon épée avant qu'il puisse réagir, puis lui donne un coup de pied qui envoie son cadavre à l'autre bout de la pièce.
- Pfff... désolé, les gars... je ne m'attendais pas à ça.
Aucune réponse. Un horrible frisson parcourt ma nuque, et je me retourne...
- Noon ! Oh, non !
Ils sont tous figés dans la pierre, pétrifiés par le regard mortel du basilic.
- Marc... oh, Marc, non, non !
Je me précipite vers lui, le regarde horrifié, puis, d'une main tremblante, caresse en pleurant son visage à jamais figé.
- Pardonne-moi, tout est de ma faute, pardonne-moi ! Oh, non, c'est pas vrai, pas toi, mon amour !
Je serre dans mes bras le corps de mon amour en pleurant de plus belle à mesure que cette perte cruelle me frappe toujours plus douloureusement.
Je n'ai aucune notion du temps qui s'est écoulé, mais je suis tout ankylosé, lové aux pieds de mon amour. Ai-je perdu connaissance ? Je n'en sais rien. Je n'en ai rien à foutre, à vrai dire.
Plus rien n'a d'importance.
J'ai perdu ma raison de vivre.
Je suis pris de vertiges. Je crois me souvenir d'avoir lu que le corps d'un basilic s'évapore à sa mort en une vapeur empoisonnée mais je n'en ai cure. Je veux juste être avec Marc.
« - Tu prends une place de plus en plus grande dans ma vie, Marc. Il ne se passe plus un seul moment sans que je pense à toi. Je suis en train de tomber amoureux de toi, et... »
- Aah, non, ça ne va pas.
J'efface le texte que j'ai commencé à taper sur mon portable, dans ma petite chambre d'étudiant, puis regarde la page blanche. Je n'arrive pas à trouver les mots qui me permettraient de lui dire ce que je ressens. Existent-ils seulement ?
On frappe à la porte, et je me lève pour ouvrir.
- Salut, me dit un Marc souriant.
Mon propre sourire vient étirer mes lèvres.
- Salut, je suis content de te voir.
- Je voulais te faire la surprise. Et puis j'ai quelque chose à te dire.
Mon cœur se met à battre follement dans ma poitrine.
- Moi aussi.
- Je t'aime, Ludo. Et je sais ce que tu éprouves pour moi, tes yeux l'ont toujours clairement exprimé. J'ai attendu d'être certain de mes sentiments pour te le dire, mais je...
Ma main caresse lentement le torse de Marc, allongé à côté de moi dans mon lit. Qu'il est beau. Comme je l'aime. La nuit que nous avons passée ensemble, notre première nuit, a été magique, tout simplement. Il me sourit, lui aussi irradie de pur bonheur, je croise son regard empli d'amour pour moi. Je suis heureux comme je ne l'ai jamais été.
En Outremonde, Anna s'est inquiétée de me voir dormir si tard, j'ai dû lui dire que j'étais rentré épuisé de mon voyage hier soir et que j'avais eu besoin de beaucoup de repos. Elle m'a sermonné mais je n'écoutais pas. Marc me manquait déjà. Pourrais-je l'aimer pleinement et conserver à mon corps en Outremonde une santé et une sécurité satisfaisantes ? Je trouverai bien un moyen.
L'amour peut tout arranger, non ? Je sens que le nôtre pourrait déplacer des montagnes.
Je viens sur lui et l'embrasse tendrement, frissonnant en sentant ses mains caresser mon dos. Je sens qu'on ne va pas quitter le lit tout de suite. Je voudrais pouvoir rester ainsi avec lui jusqu'à la fin des temps.
- On était vraiment faits l'un pour l'autre, me glisse Marc à l'oreille.
- Aucune vérité n'arrive à la cheville de celle-là, dis-je en souriant.
Il mordille le lobe de mon oreille et je retiens un gémissement.
- Pas ici, lui dis-je en le repoussant gentiment. On ne va quand même pas faire des cochonneries au ciné !
Il a ce petit regard que j'ai appris à connaître. Je fonds à chaque fois que je le vois. Il est peut-être passif mon petit Marc, mais en dehors du lit, c'est lui qui prend toutes les initiatives et je dois dire qu'il me fait craquer à chaque fois. Et puis, il faut bien profiter de la vie, non ? Elle est trop courte pour que nous gâchions la moindre opportunité de bonheur. Et je ne suis pas près d'oublier l'histoire de la cabine, à la piscine...
- Arrêtes de m'exciter, je ne vais pas sortir de cette cabine avec un maillot de bain tout déformé.
- Le but, c'est de te garder ici.
- T'es un vrai coquin, toi, hein ?
- C'est ce que tu aimes en moi, non ?
- J'aime tout en toi. Tout.
- Montre-le moi.
Il pose son dos contre la paroi de droite et s'offre à mes caresses, je parcours son corps de mes mains et de mes lèvres, et entends un gémissement sortir du mur.
Nous nous regardons, étonnés, puis découvrons la grille d'aération. Visiblement, il fait chaud aussi dans la cabine d'à côté. Amusés et excités, nous reprenons nos séances de câlins de manière plus ouverte, et les gémissements de plaisir fusent bientôt de part et d'autre de la grille. Le couple de l'autre cabine a l'air très excité lui aussi et nous montons bientôt vers un orgasme à quatre qui nous laisse pantelants.
Je ressors le premier, un peu plus tard, et vois l'autre porte s'ouvrir sur un jeune de dix-huit ou dix-neuf ans, pas mal du tout, qui me fait un grand sourire complice. Sa copine sort à son tour et me fait un clin d'œil. Pas farouche pour un sou, ou alors elle a beaucoup apprécié la séance.
Marc sort alors et nous faisons un clin d'œil au couple étonné avant de partir vers les douches.
- Bonjour, maman.
- Bonjour Ludo, comment ça va ?
- Très bien, et toi ?
- Aussi bien que ton infernal petit frère me permet de l'être.
- Je m'en vais le gronder s'il ne se tient pas bien.
- Pas du tout voyons, c'est plaisant de voir qu'il a autant d'énergie et de joie de vivre.
- Papa et lui ne sont pas là ?
- Ils font des courses ensemble.
- Je voudrais te dire quelque chose, maman. On peut s'asseoir un moment ?
- Bien sûr.
Je m'installe dans le canapé avec une boule dans la gorge. Mes parents sont adorables et m'aiment de tout leur cœur, mais prendront-ils bien la nouvelle que je veux leur annoncer ?
- Je suis amoureux.
- C'est ça ta nouvelle ? Mais je suis heureuse pour toi mon chéri.
- C'est un homme, maman.
- Eh bien il faudra que tu nous le présente.
- Arrêtes ça et reprends-toi.
- Marc ?
- Je suis là. J'ai toujours été là. Dans ton cœur.
- Pardonne-moi.
- Je n'ai rien à te pardonner. Tu ne pouvais prévoir qu'il y aurait un basilic sous ce tas de pièces. C'est moi qui suis en faute, j'aurais dû resonder après la mort du troll.
- Je t'ai perdu.
- Non, je suis vivant.
- Hein ?
- Trouves le moyen de nous libérer de cette prison de pierre. Sauve-nous.
- Je suis si fatigué.
- Souviens-toi de nos exercices. La fontaine au cœur de ton être. Concentre-toi sur elle et puise dans ses forces.
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