07-08-2020, 01:30 PM
1ere ANNEE FAC : (3/8) (Confidences et promesses)
Ils sont quatre adultes dans le bureau de Monsieur Mercier le directeur du CHU, Philippe est là accompagné d’un homme d’une quarantaine d’années ainsi que René le chirurgien urgentiste de l’hôpital ; la conversation dure déjà depuis plus d’une heure, principalement axée sur l’accident de l’après-midi et de ce qui en suivit.
- (Philippe) En conclusion messieurs il ne s’est rien passé de grave, juste une erreur de diagnostic due à un homme pris dans l’émotion du moment, c’est du moins ce qui devra être consigné dans le registre d’entrée, nous sommes tous d’accord ?
- (Robert en se levant pour raccompagner ses visiteurs) Après ce que nous venons d’entendre il en va de soi.
- (Philippe se tournant vers René) Docteur Mathio ?
- (René encore sous le choc des révélations) Vous pouvez compter sur ma discrétion.
- (Philippe souriant) Fort bien !! Donc tout va pour le mieux, messieurs au plaisir de vous revoir (Il se tourne vers le quatrième homme) Rien à rajouter Maurice ?
- (Maurice en serrant la main des deux hommes) Non, je crois que tout a été dit.
Une fois les deux hommes sortis, Robert et René se regardent toujours effarés des révélations qu’ils viennent d’entendre.
- (Robert) Tout cela est incroyable, si tu n’en avais pas été témoin !!!
- (René) Je me rappelle très bien des écorchures sur les mains qui ont disparu comme par enchantement sinon je n’aurais pas moi non plus cru un seul mot de tout ça.
- (Robert après réflexions) Je ne sais pas pour toi mais moi j’ai envie de continuer avec ce gamin, je t’avoue que je l’aime déjà beaucoup et que son potentiel m’intrigue au plus haut point ; j’aimerais assez tester ses limites en espérant que ce genre d’incident ne se reproduise plus, aujourd’hui ça reste entre nous et sa famille d’accueil mais imagine le bordel si cela venait à s’ébruiter dans les médias.
- (René) Faisons en sorte alors que cela n’arrive pas.
Ils se séparent conscient que pour eux le monde ne sera plus jamais comme avant après cette histoire de « don ». Pendant ce temps-là, Philippe et Maurice sont installés dans la voiture du premier et discutent eux aussi.
- (Philippe) Je vais me rendre seul chez les Viala, je pense que ce sera mieux comme ça. Ta présence ne ferait qu’apporter d’autres questions qui risqueraient de les déstabiliser plus que nécessaire.
- (Maurice) Entièrement d’accord avec toi Philippe, mon patron ne doit pas savoir que je t’aide sinon s’en serait fini de la tranquillité du garçon et comme tu parais y tenir beaucoup.
- Oh oui !! Tu as raison, il est devenu comme un fils pour moi et j’ai eu de la chance que son dossier d’Afrique tombe sur toi que je connais depuis l’enfance plutôt qu’un autre qui aurait bien fini par comprendre qu’il y avait anguille sous roche avec mes conclusions, ou encore pire !! Qui aurait confié le dossier à quelqu’un d’autre.
- J’avoue que le cas de cet enfant aiguise ma curiosité alors n’hésite pas à me tenir au courant de ce qu’il va en advenir, je tacherais de t’aider le plus possible mais il faut quand même rester très discret, un accident comme celui qui vient de se produire pourrait recommencer en d’autres lieux où il n’aurait pas la chance de connaître les personnes. Avoue quand même qu’il a une chance de cocu ton môme ?
- (Il rit) On peut dire ça comme ça oui, je te dépose à la gare ou tu attends demain pour repartir avec moi sur Paris ?
- A la gare, plus vite je serai rentré et moins on se demandera où j’étais.
Une grosse demi-heure plus tard Philippe se retrouve chez ses amis les Viala, ceux-ci encore sous le coup des découvertes de l’après-midi sont réunis dans le salon pour les parents et dans la chambre d’Aurélien pour les garçons.
Dans le salon.
- (Frédéric) Pourquoi ne nous avoir rien dit de tout ça ?
- (Philippe) Je cherchais l’opportunité de vous le dire mais reconnaissez que ce n’est pas évident comme histoire.
- (Annie) Nous pourrions prendre cela pour un manque de confiance.
- (Philippe gêné) Croyez bien que j’en suis parfaitement conscient mais l’auriez-vous pris chez vous si je vous avais dévoilé son secret de but en blanc ?
- (Annie) Franchement ? Je n’en sais rien.
- (Philippe souriant en bon professionnel) Et maintenant le renverriez-vous ?
- (Annie souriant également) Bien sûr que non !!!
- (Frédéric) Florian connaît cette particularité de son corps depuis quand ?
- (Philippe) Depuis le jour où je l’ai amené chez vous (Voyant la question venir) Vous savez, (Il altère un peu la réalité en ajoutant) il n’y a pas très longtemps que mes soupçons sont devenus des certitudes. En fait cela ne fait que quelques semaines voir quelques mois tout au plus.
- (Annie) Cet accident a bien failli bouleverser sa vie je m’en rends bien compte mais nous ne sommes pas à l’abri qu’il se reproduise à nouveau et la chance ne sera pas toujours de son côté.
- (Philippe) J’en suis conscient mais nous ne pouvons rien y faire sauf pour l’instant garder ce secret pour nous et le laisser vivre sa vie.
- (Frédéric) Nous sommes bien d’accord avec vous et nous garderons le silence il en va de soi
- (Philippe) Et vos garçons ?
- (Annie en souriant se rappelant les avoir entendus parler dans la voiture au retour de l’hôpital) De vraies tombes, ils l’aiment trop et sont suffisamment mûrs pour comprendre ce qu’une parole mal placée aurait comme implications désastreuses pour « Flo ».
1ere ANNEE FAC : (4/8) (Confidences et promesses)
Dans la chambre d’Aurélien, une conversation similaire ou presque à lieu au même moment.
- (Guillaume) Si je comprends bien tu es comme superman ?
- (Amusé de la comparaison) Non !!! Tu crois ? Attends si c’est vrai je vais essayer de m’envoler (Je tends une main en l’air poing fermé) Voyons voir si ça marche
- Attends !!! (Damien affolé court vers la fenêtre et la referme, nous le regardons faire, d’abord étonné par son geste puis un fou rire nous prend) Eh bien quoi ? Comme ça, il ne pourra pas aller loin ?
- (Aurélien toujours mort de rire) Grandi un peu « Dam » tu ne vois pas qu’il plaisantait ?
- (Damien vexé) Qu’est-ce que tu en sais d’abord ? Après ce que j’ai vu tout est possible non ?
- (Guillaume se calmant un peu) Ouaih !! Après tout il a peut-être raison, dis-moi « Flo » il y a autre chose que tu nous as caché ?
- (Bah !! Autant leur dire après tout maintenant qu’est-ce que ça change) Oui il y a encore un petit truc.
- (Damien retrouvant le sourire) Ah !!! Vous voyez bien !!
- (Aurélien curieux) Humm !! Un petit truc tu dis ? Et c’est ?
- Disons que mon « don » fonctionne dans les deux sens pour faire court.
- (Guillaume attentif) Fais pas trop court alors, explique ?
- Comme j’ai dit, ça marche dans les deux sens ; je me guéris et je peux guérir les autres, vous voulez que je vous montre ?
- (Aurélien curieux) T’attends surtout pas à ce qu’on te dise non alors oui montre !!
- Ok !! Lequel de vous a une cicatrice ou quelque chose d’autre ?
- (Guillaume devant tout le monde remonte son tee-shirt et baisse un peu son pantalon et son boxer) j’ai eu l’appendicite alors question cicatrice en voilà une belle.
Je m’approche de lui et le fais s’allonger sur le lit puis j’approche mon visage de son aine et laisse tomber un long filet de salive sur la marque de l’opération que j’étale ensuite avec un doigt.
- (Damien surpris) Beurk !!!
- (Aurélien amusé) Dis « Guigui » heureusement que c’est pas sur le bout de ta queue !! T’imagine la scène ?
- (Damien mort de rire) Oui c’est con, dis « Flo » j’ai une rougeur sur le gland tu veux bien me soigner ?
- (Le plus sérieusement du monde) Montre ?
- (Aurélien ne tenant plus) Arrête !! Il est capable de le faire !!
- (J’ai du mal à rester sérieux) En plus une goutte devrait suffire pour une si petite chose.
- (Guillaume lui reste perplexe devant son abdomen) Hé !! Les gars !! Regardez !!
Le ton de sa voix nous calme aussitôt et c’est quatre paires d’yeux qui se fixent sur la marque qui a déjà presque entièrement disparu.
- (Damien suffoqué) Wouah !! T’es comme neuf là !! Et il appelle ça un « petit » truc !!!
- (Aurélien a les yeux qui brillent soudainement) Dis « Flo » même si ce que je vais te demander là va te donner envie de rire crois moi je suis sérieux ; c’est au sujet de papa, il souffre terriblement et les médicaments n’y font rien ; en plus bien qu’il soit toubib, il ne veut pas se faire opérer car il a trop honte pour ça.
- (Guillaume qui connaît également le problème de son père) C’est vrai sans rire, si tu pouvais l’aider ce serait cool.
- (Damien se rend bien compte que ses frères sont sérieux mais c’est plus fort que lui, il éclate de rire) Sérieux les gars !! Vous n’allez pas lui demander de faire ça ?
- (Aurélien en colère) Pauvre imbécile !! En plus ça te fait rire !! Tu serais à sa place, tu n’en plaisanterais certainement pas crois-moi.
- (Guillaume voyant que ça dégénère) Du calme « Aurel » (Il sourit en pensant à ce qui fait rire son jeune frère) Ce serait quelqu’un d’autre tu serais plié en deux toi aussi.
- (Aurélien plus calme) Oui mais c’est notre père et si ça peut le soigner (Il me regarde) Dis « Flo » ton « petit » truc ? Il marche pour tout ou juste pour ça ?
- Je n’en sais trop rien en fait je sais que ça empêche aussi les maladies car mes grands-parents ont toujours la grande forme et Philippe n’est plus affecté par son asthme, et ça juste en les embrassant alors je pense que ça doit marcher pour plein de trucs aussi. Pourquoi ? Il a quoi ton père ?
- (Aurélien qui hésite quand même) Heu !! Tu ne ris pas ok ?
- Pourquoi ? S’il souffre je ne vois pas ce qui pourrait faire rire.
- (Guillaume) Aller « Aurel » dis-lui !!
- (Aurélien en soupirant) Mon père dérouille grave à chaque fois qu’il a une crise d’hémorroïde (Il me fixe alors les yeux pleins d’espoirs) voilà c’est dit, maintenant à toi de voir.
1ere ANNEE FAC : (5/8) (Première guérison)
- (Bien sûr je comprends tout de suite la raison de leurs tergiversations mais aussi que la souffrance de leur père les touche beaucoup) Aurélien !! Va avec Guillaume voir tes parents et explique-leur pour ton frère, ensuite si ton père est d’accord amène le ici. Toi Damien va me chercher un flacon propre et ramène-toi dare-dare ok ?
Damien est le plus rapide à revenir, une fois le flacon dans les mains je laisse couler ma salive à l’intérieur essayant d’en produire le plus possible devant mon ami qui ne me lâche pas des yeux.
- Tu crois que ça va marcher « Flo » ?
- Il n’y a pas de raison.
- Tu ne pourrais pas nous faire de ta potion magique en réserve au cas où l’un de nous se blesse ?
- (Sourire) Je ne sais pas si ça peut se garder tu sais, et puis je suis là s’il y a besoin (Je le regarde amuser) Tu n’en aurais pas besoin pour quelque chose par hasard ?
- (Il devient rouge me démontrant par là même que j’ai raison) Tu crois que ça pourrait marcher pour aider au développement par exemple ?
- (Je commence à rire voyant où il veut en venir) Tu es encore jeune tu sais, il va grandir d’ici peu tu verras il n’y a pas de quoi t’inquiéter.
- (Voyant que je me moque gentiment de lui) Ouaih !! Mais si ça peut aider pour qu’il soit plus gros.
- J’en aurais un maousse alors non ?
- (Il rit franchement) Je suis con hein ? Tu n’en parles pas aux autres s’il te plaît, j’aurais trop la honte.
- Bien sûr t’inquiète, ce n’est pas mon genre de trahir mes amis quand ils me font des confidences tu sais ?
- (Ses yeux pétillent) Je t’aime trop « Flo » j’espère qu’on sera toujours copain
- (Je lui pose un bras sur l’épaule) Je t’aime aussi « Dam », sincèrement crois-moi.
- Mais j’essayerais quand même hé ! Hé ! En attendant tu causes au lieu de remplir le flacon là !!
Pendant ce temps dans le salon.
- (Guillaume devant ses parents montre l’emplacement de son ancienne cicatrice) P’pa !! M’man !! Regardez ?
- (Frédéric amusé) Oulah !! Ça se muscle dis donc
- (Annie souriante) Je vois des poils, mon fils devient un homme.
- (Aurélien les yeux au ciel) Mais non !! Rappelez-vous ? Il y a quatre ans.
- (Frédéric réfléchi) Eh bien oui quoi ?
- (Aurélien) L’ambulance !! Les urgences !! La nuit passée à l’hôpital !!
- (Annie regardant Guillaume sans comprendre) Ta crise d’appendicite ? Eh bien oui mais je ne vois pas le rapport
- (Guillaume approchant encore plus son ventre) Regarde bien !! Tu ne vois rien ?
- (Annie percute enfin) Ta cicatrice !! Mais !! Elle n’est plus là !!
- (Frédéric incrédule) Quoi !! Mais ce n’est pas possible.
- (Aurélien amusé) Depuis aujourd’hui beaucoup de choses impossibles le deviennent non ?
- (Annie) Florian !!!
- (Guillaume en riant) Bingo !! L’extraterrestre est intervenu et pfiiittt !!! Plus de marque, disparue !!
- (Aurélien) À ton tour p’pa !! Il t’attend dans ma chambre
- (Frédéric toujours ahuri) Moi ? Pourquoi faire ?
- (Guillaume imitant son père pendant ses crises) Aïe !! Chérie, j’ai mal !! Oh que je souffre !!
- (Aurélien qui en rajoute) J’ai trop mal !! Fais quelque chose !!
- (Frédéric devenant rouge pivoine) Non !! Vous ne lui avez pas parlé de ça quand même ?
- (Aurélien) Oh que si !! Tu crois que ça nous amuse de te voir souffrir dis ?
- (Annie qui écoute intéressée) Et comment il a fait ?
- (Guillaume) Comment ça ?
- (Annie) Florian !! Comment il a fait pour faire partir ta cicatrice
- (Aurélien qui ne veut surtout pas rater l’occasion de voir la tête de son père) Pas grand-chose en fait, juste un bisou dessus.
- (Frédéric éructe ayant avalé de travers) Quoi !!!
- (Annie morte de rire comprenant bien en voyant son aîné qu’il s’amuse beaucoup de sa plaisanterie) Sois sérieux Aurélien, allons !!
- (Aurélien sérieusement cette fois-ci) Il lui a appliqué juste un peu de salive dessus avec son doigt. (Voyant sa mère hausser les sourcils) Cette fois c’est vrai je te jure !!
- (Guillaume) Vas y p’pa !! Pense qu’après ça tu n’auras plus jamais mal, ça vaut le coup d’essayer non ?
C’est à ce moment-là qu’ils nous voient arriver dans le salon, Frédéric voit aussitôt le flacon que je tiens dans ma main et sourit en comprenant mon idée.
- (Frédéric rassuré) Merci « Flo » j’ai cru un moment que tu… mais bon !! (Il rit de bon cœur en me prenant des mains le flacon que je lui tends) Je préfère mille fois cette solution
- (Je regarde les deux frangins et Annie qui se bidonnent dans leur coin et je comprends le soulagement de Frédéric) Moi aussi tu sais (Je fais une grimace et éclate de rire) Je ne sais pas si j’aurais pu le faire d’une autre façon Hé ! Hé !
1ere ANNEE FAC : (6/8) (Fac premier jour)
Frédéric part dans la salle de bains tenant le précieux flacon dans sa main, quelques minutes à peine plus tard nous entendons tous un « AH !!! » de soulagement qui nous amène à tous le sourire aux lèvres ; la porte s’ouvre et Frédéric en sort visiblement soulagé et ému, il vient direct sur moi et me prend dans ses bras en m’embrassant très fort.
- (Frédéric) Merci « Flo »
- (Annie heureuse car elle sait bien à quel point cela lui faisait souffrir le martyre) Tu te sens mieux chéri ?
- (Il met la main à ses fesses) Comme neuf !!! C’est purement incroyable !! Tout a disparu d’un seul coup comme par magie
- (Aurélien souriant) Bah !! Comme ça, on va pouvoir dormir tranquille maintenant
- (Annie) En parlant de dormir les enfants, faudrait peut-être y penser car demain il y a école et toi « Flo » c’est ta rentrée.
C’est devant l’entrée de l’université que je commence à comprendre que ça va être très différent du lycée, en effet la différence
entre moi et les garçons et filles qui me passent sous le nez est tellement flagrante que j’ai l’impression d’être un tout jeune garçon dans un monde d’adulte.
Frédéric voulait s’occuper de moi mais j’ai insisté pour le faire seul car en plus pour lui c’est également le premier jour même s’il a déjà été visité plusieurs fois le campus ces dernières semaines pour y prendre ses marques.
Je respire un grand coup, prends mon courage à deux mains et force mes pieds à avancer vers le bâtiment immense en face de moi ; tant que j’étais à l’extérieur, les quelques regards qu’on me jetait étaient pour la plupart indifférents me prenant sans doute pour un curieux ou quelqu’un qui vient d’accompagner un frère ou une sœur.
Mais dès que je m’engage à l’intérieur, les visages se tournent vers moi la plupart étonnés, d’autres amusés et quelques-uns je le remarque également plutôt hostiles ou même jaloux. Heureusement je n’en détecte que très peu et notant où se dirige la majorité des plus jeunes, je me contente de suivre un groupe d’entre eux.
Un homme d’une cinquantaine d’années est planté devant la grande porte où nous nous dirigeons et semble scruter les visages, cherchant apparemment quelqu’un dans cette foule de jeunes adultes bruyants et gesticulants qui arrive vers lui.
Il ne peut pas me voir pour le moment car étant donné ma petite taille et le fait que je sois juste derrière deux grands escogriffes qui me cachent quasiment entièrement à sa vue. Un instant son regard arrive sur eux et il va pour le détourner quand il doit apercevoir ma tignasse perpétuellement en bataille et un froncement de sourcil plus tard, le voilà se dirigeant vers moi.
- Monsieur De Bierne ?
- Oui monsieur ?
- Dupré !! Je suis le doyen de cette faculté, pourriez-vous me suivre s’il vous plaît
- Bien entendu monsieur Dupré.
De longues minutes de marche sont nécessaires pour arriver enfin dans un bureau meublé à l’ancienne, les murs couverts de rayonnages regorgeant de livres de médecine ; l’ensemble sentant bon la cire comme chez mes grands-parents.
- (Il me montre un siège) Asseyez-vous jeune homme, nous avons quelques mises au point à faire avant que je ne vous lâche dans la cage aux fauves.
- (Je m’assieds sagement à l’endroit indiqué) Je vous écoute monsieur.
- (Le doyen se racle la gorge et se lance) Il était prévu que vous suiviez les mêmes cours que vos camarades de première année mais de récents faits m’ayant été rapporté sur vos capacités exceptionnelles ont fait changer ma décision, voici donc comment nous allons procéder. Chaque professeur va vous tester pendant le premier trimestre sur vos connaissances globales et répertorier les matières qui nécessiteront un approfondissement de celles-ci. Vous me suivez jusque-là ?
- Cinq sur cinq monsieur.
- Ensuite nous nous reverrons tous ensemble pour adapter votre cursus afin que vous ne vous sentiez pas en inadéquation avec les cours.
- Je devrais faire quoi exactement durant ce premier trimestre monsieur ?
Ils sont quatre adultes dans le bureau de Monsieur Mercier le directeur du CHU, Philippe est là accompagné d’un homme d’une quarantaine d’années ainsi que René le chirurgien urgentiste de l’hôpital ; la conversation dure déjà depuis plus d’une heure, principalement axée sur l’accident de l’après-midi et de ce qui en suivit.
- (Philippe) En conclusion messieurs il ne s’est rien passé de grave, juste une erreur de diagnostic due à un homme pris dans l’émotion du moment, c’est du moins ce qui devra être consigné dans le registre d’entrée, nous sommes tous d’accord ?
- (Robert en se levant pour raccompagner ses visiteurs) Après ce que nous venons d’entendre il en va de soi.
- (Philippe se tournant vers René) Docteur Mathio ?
- (René encore sous le choc des révélations) Vous pouvez compter sur ma discrétion.
- (Philippe souriant) Fort bien !! Donc tout va pour le mieux, messieurs au plaisir de vous revoir (Il se tourne vers le quatrième homme) Rien à rajouter Maurice ?
- (Maurice en serrant la main des deux hommes) Non, je crois que tout a été dit.
Une fois les deux hommes sortis, Robert et René se regardent toujours effarés des révélations qu’ils viennent d’entendre.
- (Robert) Tout cela est incroyable, si tu n’en avais pas été témoin !!!
- (René) Je me rappelle très bien des écorchures sur les mains qui ont disparu comme par enchantement sinon je n’aurais pas moi non plus cru un seul mot de tout ça.
- (Robert après réflexions) Je ne sais pas pour toi mais moi j’ai envie de continuer avec ce gamin, je t’avoue que je l’aime déjà beaucoup et que son potentiel m’intrigue au plus haut point ; j’aimerais assez tester ses limites en espérant que ce genre d’incident ne se reproduise plus, aujourd’hui ça reste entre nous et sa famille d’accueil mais imagine le bordel si cela venait à s’ébruiter dans les médias.
- (René) Faisons en sorte alors que cela n’arrive pas.
Ils se séparent conscient que pour eux le monde ne sera plus jamais comme avant après cette histoire de « don ». Pendant ce temps-là, Philippe et Maurice sont installés dans la voiture du premier et discutent eux aussi.
- (Philippe) Je vais me rendre seul chez les Viala, je pense que ce sera mieux comme ça. Ta présence ne ferait qu’apporter d’autres questions qui risqueraient de les déstabiliser plus que nécessaire.
- (Maurice) Entièrement d’accord avec toi Philippe, mon patron ne doit pas savoir que je t’aide sinon s’en serait fini de la tranquillité du garçon et comme tu parais y tenir beaucoup.
- Oh oui !! Tu as raison, il est devenu comme un fils pour moi et j’ai eu de la chance que son dossier d’Afrique tombe sur toi que je connais depuis l’enfance plutôt qu’un autre qui aurait bien fini par comprendre qu’il y avait anguille sous roche avec mes conclusions, ou encore pire !! Qui aurait confié le dossier à quelqu’un d’autre.
- J’avoue que le cas de cet enfant aiguise ma curiosité alors n’hésite pas à me tenir au courant de ce qu’il va en advenir, je tacherais de t’aider le plus possible mais il faut quand même rester très discret, un accident comme celui qui vient de se produire pourrait recommencer en d’autres lieux où il n’aurait pas la chance de connaître les personnes. Avoue quand même qu’il a une chance de cocu ton môme ?
- (Il rit) On peut dire ça comme ça oui, je te dépose à la gare ou tu attends demain pour repartir avec moi sur Paris ?
- A la gare, plus vite je serai rentré et moins on se demandera où j’étais.
Une grosse demi-heure plus tard Philippe se retrouve chez ses amis les Viala, ceux-ci encore sous le coup des découvertes de l’après-midi sont réunis dans le salon pour les parents et dans la chambre d’Aurélien pour les garçons.
Dans le salon.
- (Frédéric) Pourquoi ne nous avoir rien dit de tout ça ?
- (Philippe) Je cherchais l’opportunité de vous le dire mais reconnaissez que ce n’est pas évident comme histoire.
- (Annie) Nous pourrions prendre cela pour un manque de confiance.
- (Philippe gêné) Croyez bien que j’en suis parfaitement conscient mais l’auriez-vous pris chez vous si je vous avais dévoilé son secret de but en blanc ?
- (Annie) Franchement ? Je n’en sais rien.
- (Philippe souriant en bon professionnel) Et maintenant le renverriez-vous ?
- (Annie souriant également) Bien sûr que non !!!
- (Frédéric) Florian connaît cette particularité de son corps depuis quand ?
- (Philippe) Depuis le jour où je l’ai amené chez vous (Voyant la question venir) Vous savez, (Il altère un peu la réalité en ajoutant) il n’y a pas très longtemps que mes soupçons sont devenus des certitudes. En fait cela ne fait que quelques semaines voir quelques mois tout au plus.
- (Annie) Cet accident a bien failli bouleverser sa vie je m’en rends bien compte mais nous ne sommes pas à l’abri qu’il se reproduise à nouveau et la chance ne sera pas toujours de son côté.
- (Philippe) J’en suis conscient mais nous ne pouvons rien y faire sauf pour l’instant garder ce secret pour nous et le laisser vivre sa vie.
- (Frédéric) Nous sommes bien d’accord avec vous et nous garderons le silence il en va de soi
- (Philippe) Et vos garçons ?
- (Annie en souriant se rappelant les avoir entendus parler dans la voiture au retour de l’hôpital) De vraies tombes, ils l’aiment trop et sont suffisamment mûrs pour comprendre ce qu’une parole mal placée aurait comme implications désastreuses pour « Flo ».
1ere ANNEE FAC : (4/8) (Confidences et promesses)
Dans la chambre d’Aurélien, une conversation similaire ou presque à lieu au même moment.
- (Guillaume) Si je comprends bien tu es comme superman ?
- (Amusé de la comparaison) Non !!! Tu crois ? Attends si c’est vrai je vais essayer de m’envoler (Je tends une main en l’air poing fermé) Voyons voir si ça marche
- Attends !!! (Damien affolé court vers la fenêtre et la referme, nous le regardons faire, d’abord étonné par son geste puis un fou rire nous prend) Eh bien quoi ? Comme ça, il ne pourra pas aller loin ?
- (Aurélien toujours mort de rire) Grandi un peu « Dam » tu ne vois pas qu’il plaisantait ?
- (Damien vexé) Qu’est-ce que tu en sais d’abord ? Après ce que j’ai vu tout est possible non ?
- (Guillaume se calmant un peu) Ouaih !! Après tout il a peut-être raison, dis-moi « Flo » il y a autre chose que tu nous as caché ?
- (Bah !! Autant leur dire après tout maintenant qu’est-ce que ça change) Oui il y a encore un petit truc.
- (Damien retrouvant le sourire) Ah !!! Vous voyez bien !!
- (Aurélien curieux) Humm !! Un petit truc tu dis ? Et c’est ?
- Disons que mon « don » fonctionne dans les deux sens pour faire court.
- (Guillaume attentif) Fais pas trop court alors, explique ?
- Comme j’ai dit, ça marche dans les deux sens ; je me guéris et je peux guérir les autres, vous voulez que je vous montre ?
- (Aurélien curieux) T’attends surtout pas à ce qu’on te dise non alors oui montre !!
- Ok !! Lequel de vous a une cicatrice ou quelque chose d’autre ?
- (Guillaume devant tout le monde remonte son tee-shirt et baisse un peu son pantalon et son boxer) j’ai eu l’appendicite alors question cicatrice en voilà une belle.
Je m’approche de lui et le fais s’allonger sur le lit puis j’approche mon visage de son aine et laisse tomber un long filet de salive sur la marque de l’opération que j’étale ensuite avec un doigt.
- (Damien surpris) Beurk !!!
- (Aurélien amusé) Dis « Guigui » heureusement que c’est pas sur le bout de ta queue !! T’imagine la scène ?
- (Damien mort de rire) Oui c’est con, dis « Flo » j’ai une rougeur sur le gland tu veux bien me soigner ?
- (Le plus sérieusement du monde) Montre ?
- (Aurélien ne tenant plus) Arrête !! Il est capable de le faire !!
- (J’ai du mal à rester sérieux) En plus une goutte devrait suffire pour une si petite chose.
- (Guillaume lui reste perplexe devant son abdomen) Hé !! Les gars !! Regardez !!
Le ton de sa voix nous calme aussitôt et c’est quatre paires d’yeux qui se fixent sur la marque qui a déjà presque entièrement disparu.
- (Damien suffoqué) Wouah !! T’es comme neuf là !! Et il appelle ça un « petit » truc !!!
- (Aurélien a les yeux qui brillent soudainement) Dis « Flo » même si ce que je vais te demander là va te donner envie de rire crois moi je suis sérieux ; c’est au sujet de papa, il souffre terriblement et les médicaments n’y font rien ; en plus bien qu’il soit toubib, il ne veut pas se faire opérer car il a trop honte pour ça.
- (Guillaume qui connaît également le problème de son père) C’est vrai sans rire, si tu pouvais l’aider ce serait cool.
- (Damien se rend bien compte que ses frères sont sérieux mais c’est plus fort que lui, il éclate de rire) Sérieux les gars !! Vous n’allez pas lui demander de faire ça ?
- (Aurélien en colère) Pauvre imbécile !! En plus ça te fait rire !! Tu serais à sa place, tu n’en plaisanterais certainement pas crois-moi.
- (Guillaume voyant que ça dégénère) Du calme « Aurel » (Il sourit en pensant à ce qui fait rire son jeune frère) Ce serait quelqu’un d’autre tu serais plié en deux toi aussi.
- (Aurélien plus calme) Oui mais c’est notre père et si ça peut le soigner (Il me regarde) Dis « Flo » ton « petit » truc ? Il marche pour tout ou juste pour ça ?
- Je n’en sais trop rien en fait je sais que ça empêche aussi les maladies car mes grands-parents ont toujours la grande forme et Philippe n’est plus affecté par son asthme, et ça juste en les embrassant alors je pense que ça doit marcher pour plein de trucs aussi. Pourquoi ? Il a quoi ton père ?
- (Aurélien qui hésite quand même) Heu !! Tu ne ris pas ok ?
- Pourquoi ? S’il souffre je ne vois pas ce qui pourrait faire rire.
- (Guillaume) Aller « Aurel » dis-lui !!
- (Aurélien en soupirant) Mon père dérouille grave à chaque fois qu’il a une crise d’hémorroïde (Il me fixe alors les yeux pleins d’espoirs) voilà c’est dit, maintenant à toi de voir.
1ere ANNEE FAC : (5/8) (Première guérison)
- (Bien sûr je comprends tout de suite la raison de leurs tergiversations mais aussi que la souffrance de leur père les touche beaucoup) Aurélien !! Va avec Guillaume voir tes parents et explique-leur pour ton frère, ensuite si ton père est d’accord amène le ici. Toi Damien va me chercher un flacon propre et ramène-toi dare-dare ok ?
Damien est le plus rapide à revenir, une fois le flacon dans les mains je laisse couler ma salive à l’intérieur essayant d’en produire le plus possible devant mon ami qui ne me lâche pas des yeux.
- Tu crois que ça va marcher « Flo » ?
- Il n’y a pas de raison.
- Tu ne pourrais pas nous faire de ta potion magique en réserve au cas où l’un de nous se blesse ?
- (Sourire) Je ne sais pas si ça peut se garder tu sais, et puis je suis là s’il y a besoin (Je le regarde amuser) Tu n’en aurais pas besoin pour quelque chose par hasard ?
- (Il devient rouge me démontrant par là même que j’ai raison) Tu crois que ça pourrait marcher pour aider au développement par exemple ?
- (Je commence à rire voyant où il veut en venir) Tu es encore jeune tu sais, il va grandir d’ici peu tu verras il n’y a pas de quoi t’inquiéter.
- (Voyant que je me moque gentiment de lui) Ouaih !! Mais si ça peut aider pour qu’il soit plus gros.
- J’en aurais un maousse alors non ?
- (Il rit franchement) Je suis con hein ? Tu n’en parles pas aux autres s’il te plaît, j’aurais trop la honte.
- Bien sûr t’inquiète, ce n’est pas mon genre de trahir mes amis quand ils me font des confidences tu sais ?
- (Ses yeux pétillent) Je t’aime trop « Flo » j’espère qu’on sera toujours copain
- (Je lui pose un bras sur l’épaule) Je t’aime aussi « Dam », sincèrement crois-moi.
- Mais j’essayerais quand même hé ! Hé ! En attendant tu causes au lieu de remplir le flacon là !!
Pendant ce temps dans le salon.
- (Guillaume devant ses parents montre l’emplacement de son ancienne cicatrice) P’pa !! M’man !! Regardez ?
- (Frédéric amusé) Oulah !! Ça se muscle dis donc
- (Annie souriante) Je vois des poils, mon fils devient un homme.
- (Aurélien les yeux au ciel) Mais non !! Rappelez-vous ? Il y a quatre ans.
- (Frédéric réfléchi) Eh bien oui quoi ?
- (Aurélien) L’ambulance !! Les urgences !! La nuit passée à l’hôpital !!
- (Annie regardant Guillaume sans comprendre) Ta crise d’appendicite ? Eh bien oui mais je ne vois pas le rapport
- (Guillaume approchant encore plus son ventre) Regarde bien !! Tu ne vois rien ?
- (Annie percute enfin) Ta cicatrice !! Mais !! Elle n’est plus là !!
- (Frédéric incrédule) Quoi !! Mais ce n’est pas possible.
- (Aurélien amusé) Depuis aujourd’hui beaucoup de choses impossibles le deviennent non ?
- (Annie) Florian !!!
- (Guillaume en riant) Bingo !! L’extraterrestre est intervenu et pfiiittt !!! Plus de marque, disparue !!
- (Aurélien) À ton tour p’pa !! Il t’attend dans ma chambre
- (Frédéric toujours ahuri) Moi ? Pourquoi faire ?
- (Guillaume imitant son père pendant ses crises) Aïe !! Chérie, j’ai mal !! Oh que je souffre !!
- (Aurélien qui en rajoute) J’ai trop mal !! Fais quelque chose !!
- (Frédéric devenant rouge pivoine) Non !! Vous ne lui avez pas parlé de ça quand même ?
- (Aurélien) Oh que si !! Tu crois que ça nous amuse de te voir souffrir dis ?
- (Annie qui écoute intéressée) Et comment il a fait ?
- (Guillaume) Comment ça ?
- (Annie) Florian !! Comment il a fait pour faire partir ta cicatrice
- (Aurélien qui ne veut surtout pas rater l’occasion de voir la tête de son père) Pas grand-chose en fait, juste un bisou dessus.
- (Frédéric éructe ayant avalé de travers) Quoi !!!
- (Annie morte de rire comprenant bien en voyant son aîné qu’il s’amuse beaucoup de sa plaisanterie) Sois sérieux Aurélien, allons !!
- (Aurélien sérieusement cette fois-ci) Il lui a appliqué juste un peu de salive dessus avec son doigt. (Voyant sa mère hausser les sourcils) Cette fois c’est vrai je te jure !!
- (Guillaume) Vas y p’pa !! Pense qu’après ça tu n’auras plus jamais mal, ça vaut le coup d’essayer non ?
C’est à ce moment-là qu’ils nous voient arriver dans le salon, Frédéric voit aussitôt le flacon que je tiens dans ma main et sourit en comprenant mon idée.
- (Frédéric rassuré) Merci « Flo » j’ai cru un moment que tu… mais bon !! (Il rit de bon cœur en me prenant des mains le flacon que je lui tends) Je préfère mille fois cette solution
- (Je regarde les deux frangins et Annie qui se bidonnent dans leur coin et je comprends le soulagement de Frédéric) Moi aussi tu sais (Je fais une grimace et éclate de rire) Je ne sais pas si j’aurais pu le faire d’une autre façon Hé ! Hé !
1ere ANNEE FAC : (6/8) (Fac premier jour)
Frédéric part dans la salle de bains tenant le précieux flacon dans sa main, quelques minutes à peine plus tard nous entendons tous un « AH !!! » de soulagement qui nous amène à tous le sourire aux lèvres ; la porte s’ouvre et Frédéric en sort visiblement soulagé et ému, il vient direct sur moi et me prend dans ses bras en m’embrassant très fort.
- (Frédéric) Merci « Flo »
- (Annie heureuse car elle sait bien à quel point cela lui faisait souffrir le martyre) Tu te sens mieux chéri ?
- (Il met la main à ses fesses) Comme neuf !!! C’est purement incroyable !! Tout a disparu d’un seul coup comme par magie
- (Aurélien souriant) Bah !! Comme ça, on va pouvoir dormir tranquille maintenant
- (Annie) En parlant de dormir les enfants, faudrait peut-être y penser car demain il y a école et toi « Flo » c’est ta rentrée.
C’est devant l’entrée de l’université que je commence à comprendre que ça va être très différent du lycée, en effet la différence
entre moi et les garçons et filles qui me passent sous le nez est tellement flagrante que j’ai l’impression d’être un tout jeune garçon dans un monde d’adulte.
Frédéric voulait s’occuper de moi mais j’ai insisté pour le faire seul car en plus pour lui c’est également le premier jour même s’il a déjà été visité plusieurs fois le campus ces dernières semaines pour y prendre ses marques.
Je respire un grand coup, prends mon courage à deux mains et force mes pieds à avancer vers le bâtiment immense en face de moi ; tant que j’étais à l’extérieur, les quelques regards qu’on me jetait étaient pour la plupart indifférents me prenant sans doute pour un curieux ou quelqu’un qui vient d’accompagner un frère ou une sœur.
Mais dès que je m’engage à l’intérieur, les visages se tournent vers moi la plupart étonnés, d’autres amusés et quelques-uns je le remarque également plutôt hostiles ou même jaloux. Heureusement je n’en détecte que très peu et notant où se dirige la majorité des plus jeunes, je me contente de suivre un groupe d’entre eux.
Un homme d’une cinquantaine d’années est planté devant la grande porte où nous nous dirigeons et semble scruter les visages, cherchant apparemment quelqu’un dans cette foule de jeunes adultes bruyants et gesticulants qui arrive vers lui.
Il ne peut pas me voir pour le moment car étant donné ma petite taille et le fait que je sois juste derrière deux grands escogriffes qui me cachent quasiment entièrement à sa vue. Un instant son regard arrive sur eux et il va pour le détourner quand il doit apercevoir ma tignasse perpétuellement en bataille et un froncement de sourcil plus tard, le voilà se dirigeant vers moi.
- Monsieur De Bierne ?
- Oui monsieur ?
- Dupré !! Je suis le doyen de cette faculté, pourriez-vous me suivre s’il vous plaît
- Bien entendu monsieur Dupré.
De longues minutes de marche sont nécessaires pour arriver enfin dans un bureau meublé à l’ancienne, les murs couverts de rayonnages regorgeant de livres de médecine ; l’ensemble sentant bon la cire comme chez mes grands-parents.
- (Il me montre un siège) Asseyez-vous jeune homme, nous avons quelques mises au point à faire avant que je ne vous lâche dans la cage aux fauves.
- (Je m’assieds sagement à l’endroit indiqué) Je vous écoute monsieur.
- (Le doyen se racle la gorge et se lance) Il était prévu que vous suiviez les mêmes cours que vos camarades de première année mais de récents faits m’ayant été rapporté sur vos capacités exceptionnelles ont fait changer ma décision, voici donc comment nous allons procéder. Chaque professeur va vous tester pendant le premier trimestre sur vos connaissances globales et répertorier les matières qui nécessiteront un approfondissement de celles-ci. Vous me suivez jusque-là ?
- Cinq sur cinq monsieur.
- Ensuite nous nous reverrons tous ensemble pour adapter votre cursus afin que vous ne vous sentiez pas en inadéquation avec les cours.
- Je devrais faire quoi exactement durant ce premier trimestre monsieur ?
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