05-09-2021, 07:03 PM
Cinquième mouches,
Extrait des notes de cours prises par Bédivère Morleneu, étudiant en cinquième année à l’école des sorciers.
Métamorphisme : changement d’apparence à volonté.
Possible vers un être humain, un animal, un végétal ou un minéral. Pas de retour possible à la forme humaine dans ces deux derniers cas, ils sont peu mis en pratique.
Accessible à des non-magiciens : exemple loup-garou (capacité magique latente). Les transformations simples peuvent être réalisés par tous les magiciens. Les transformations complexes (par exemple : dragon) sont accessibles seulement à certains.
Les sorts de métamorphisme n’obéissent pas à la loi de conservation de la matière. Loi découverte par un français du 18ème siècle, Antoine Lavoisier (guillotiné lors de la révolution de 1789). Elle est en général respectée, même dans la magie : la plupart des sorts ne modifient pas la masse. On a déjà vu en troisième année les sorts Amplificatum ou Reducto, qui permettent de l’augmenter ou la réduire en conservant la forme.
L’utilisation d’un sort qui réduit la masse est relativement facile. Sirius Black se transformait en chien, le professeur Mc Gonnagall en chat, Peter Pettigrow prenait la forme d’un rat nommé Croutard.
Il est beaucoup plus difficile d’augmenter la masse : se transformer en géant, en éléphant ou en dragon est compliqué et dangereux. Francis Stewart, sorcier écossais du 16ème siècle, s’est transformé en dragon alors qu’il était à l’intérieur du château familial : il a fait de sérieux dégâts car le volume qu’il occupait était supérieur à celui de la pièce où il se trouvait.
Le retour à son corps initial est naturel, le corps garde la mémoire de sa forme. Le sort correspondant est Reditus. Le sorcier peut l’utiliser sur lui-même, pour revenir à sa forme initiale : pas besoin d’être prononcé, pas de nécessité d’utiliser la baguette magique. Il suffit de visualiser le sort dans sa tête. Heureusement, parce qu’un animal n’a pas capacité d’articuler les mots ou de manier la baguette.
Le sort Reditus peut aussi être utilisé sur un animal qu’on soupçonne d’être un métamorphe : si le sorcier n’est pas sur ses gardes, s’il est pris par surprise, il revient à sa forme humaine initiale.
Les capacités cognitives humaines subsistent pendant la métamorphose. Le magicien ne pense pas comme un animal, il garde sa capacité de réflexion. Les sens sont ceux de l’hôte (vue, odorat) parfois supérieurs aux sens humains (exemple : vue de l’aigle ou odorat du loup).
Il est conseillé de ne pas garder trop longtemps la forme animale. Certains sorciers qui aiment la forme de l’animal hôte l’adoptent définitivement et finissent par perdre leur intelligence humaine. Il n’est pas recommandé de se changer en animal marin. Au moins un cas de sorcier changé en dauphin, il a pris la mer et on ne l’a jamais revu. A-t-il eu un accident ou est-ce un choix volontaire : nous n’en savons rien.
La conservation des capacités cognitives tendrait à prouver qu’elles ne sont pas localisées dans le cerveau humain, contraire à l’idée que nous nous en faisons habituellement : sujet de recherche intéressant et peu exploré, pourrait faire l’objet d’une thèse de doctorat.
En cinquième année, il y a pas mal de sujets barbants en chimie ou en botanique, mais pas celui-ci ! De plus, le prof est intéressant : quand nous sommes arrivés dans l’amphi, il n’y était, il y avait juste un chat qui dormait sur le bureau. Et puis à l’heure du début du cours, le chat s’est transformé en prof !
On nous a attribué le grand amphi pour ce cours, celui en gradins avec les sièges durs en bois vermoulu, et pourtant il n’y a que cinq élèves. Nous sommes normalement douze dans notre promotion, mais le sujet n’a pas l’air de passionner grand monde. Il faut dire que cette matière n’a pas bonne réputation : les sorciers métamorphes sont réputés fourbes et hypocrites, ils utilisent cette capacité pour espionner et tromper les autres. C’est aussi ce que disent ceux qui n’y arrivent pas ! Le métamorphisme est aussi une affaire de don, et certains qui ont peur de ne pas y arriver préfèrent ne pas risquer l’échec, ils se spécialisent dans d’autres sujets.
Pour ma part, j’aimerais bien pouvoir apprendre à faire toutes sortes de métamorphoses, et jusqu’à présent, je m’en suis plutôt bien sorti. Je suis attiré par cette discipline, je me dis que c’est peut-être lié au fait que je suis gay : l’homosexualité étant encore plus mal vue dans le monde des sorciers que dans le monde des humains, personne dans l’école n’est au courant de mon orientation, il n’y a guère que pendant les week-ends que je peux vivre réellement ma sexualité. Heureusement, il y a plein de moldus qui sont plutôt mignons, je ne suis moi-même pas trop moche, et un petit sort de séduction peut parfois aider. J’essaie de ne pas trop en abuser, je ne voudrais pas qu’un mec 100% hétéro soit pris de remords après avoir passé une nuit avec moi et qu’il commette des actions inconsidérées, mais il faut aussi parfois donner un petit coup de pouce pour faciliter le rapprochement.
Dans les leçons précédentes, nous avons surtout appris à changer notre apparence, la couleur de nos cheveux ou de nos yeux, allonger notre nez, nous faire des oreilles d’elfe, des modifications relativement anodines.
Aujourd’hui, le cours semble aborder les choses sérieuses. J’écoute attentivement :
« Gardez bien à l’esprit que le métamorphisme est une activité extrêmement utile mais aussi potentiellement dangereuse. Une extrême prudence est nécessaire, surtout quand vous vous changez en de petits animaux qui sont exposés à de nombreux prédateurs.
« Aujourd’hui, nous allons nous appliquer le sort Musca qui permet de se changer en mouche. Il est facile à réussir mais il expose le sorcier à de nombreux dangers : se faire avaler par un oiseau insectivore, comme une mésange ou une hirondelle ; se faire happer par un chat ou se faire piéger dans une toile d’araignée. Ici nous sommes dans un environnement sécurisé, où vous avez suffisamment de place pour évoluer. Toutes les fenêtres sont fermées, et, une fois transformés, vous prendrez bien garde à ne pas sortir à l’extérieur. Si vous vous retrouvez dans l’estomac d’une mésange, il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire pour vous.
« Pour un premier essai, ne conservez pas la forme de mouche plus d’une minute ou deux. Faites quelques exercices simples : allez voler jusqu’à la fenêtre, testez quelques exercices de vol comme des zigzags, la chandelle ou les loopings. Posez-vous sur le tableau ou le pupitre, grattez-vous un peu les ailes, et puis revenez à votre place et pensez très fort à reprendre votre corps d’origine. Par sécurité, évitez les endroits sombres. Le vol est aussi un exercice passionnant, il est agréable et beaucoup plus accessible que le traditionnel vol sur un balai.
« Votre vision sera très altérée : les mouches ont des yeux à facettes et sont en fait assez myopes. Votre odorat est très développé, et certaines odeurs habituellement répugnantes pourront soudain vous sembler délicieuses. Vous aurez six pattes, exercez-vous à les faire toutes fonctionner. Je vous conseille de profiter de faire quelques manœuvres en vol, et puis de revenir vous poser à votre point de départ, et de vous concentrer sur le sort Reditus pour revenir à votre forme initiale.
« Avant de passer à l’exercice pratique, avez-vous quelques questions ? »
Une blonde plutôt mignonne demanda ce que devenaient les vêtements.
« Les vêtements et la baguette tomberont au sol et resteront sur place lors de la métamorphose. Quand vous rependrez votre forme humaine, vous devrez les remettre. Il est demandé aux messieurs présents de ne pas en profiter pour se rincer l’œil, sous peine de sanctions.
« Nous apprendrons plus tard comment les faire disparaître pendant la métamorphose, et comment les remettre automatiquement à votre retour, mais pour aujourd’hui, il faudra vous affranchir de votre pudeur naturelle ».
Mon voisin demande si nous allions bourdonner en tant que mouches.
« Le bourdonnement est lié au battement des ailes, qui font de l’ordre de 200 mouvements par seconde. Le son est plus aigu quand elles vont plus vite, plus grave quand elles vont plus lentement, vous pourrez faire des essais. Mais sachez que la mouche n’entend pas très bien. »
Je demande :
« Il y a de nombreuses espèces de mouche : la mouche domestique habituelle, la verte, la bleue, la drosophile, la mouche plate, etc. Vers quelle espère se fera la transformation ? »
« Le choix de l’espèce est lié à l’image mentale que se fait le sorcier. S’il a des connaissances en entomologie, il peut choisir son espèce, mais la plupart d’entre vous se transformeront probablement en mouches domestiques, les plus courantes ».
On arrive à la phase pratique. Au signal du professeur, je prends ma baguette que j’oriente vers moi-même, en prononçant le sort. L’effet est immédiat.
Tout d’un coup je ne sens plus le poids de mon corps, je vois en noir et blanc et tout devient flou. Par contre, je suis comme immergé dans un océan de parfums, en tout premier les odeurs corporelles des autres élèves sur les bancs voisins. Je crois que c’est la première fois que les chattes des filles éveillent autant mon intérêt ; des effluves délicieux proviennent de l’une d’entre elles, je comprends qu’elle est dans la période de ses règles. Et en arrière-plan, l’odeur du bois ciré, de la craie sur le tableau, du savon noir avec lequel on a lavé le plancher le matin même, et d’autres odeurs que je ne sais pas reconnaitre probablement parce que mon nez humain n’est pas assez sensible.
Je teste les pattes. Celles de devant sont un peu comme des mains, je les frotte l’un contre l’autre. Avec celles de derrière, je me gratte les ailes. Je commence à bouger les ailes, et, sans le faire exprès, je m’envole. C’est tellement facile ! Au quidditch on vole aussi mais il faut lutter contre le poids du corps et son inertie, ici rien de tel. Je fais un départ fulgurant, et sans le vouloir je monte en flèche. En une seconde, je me cogne au plafond, je tombe, je redresse ma chute, et je repars en faisant des cercles. Je commence à m’amuser comme un fou, je traverse toute la pièce en faisant des zig-zags, je me pose, je repars. Maîtriser mon vol est très facile et assez plaisant.
Je cherche quelque chose d’intéressant à voir, mais je me repère surtout aux odeurs, parce que je suis très myope en plus de tout voir en noir et blanc. Je vois trois filles qui n’arrivent pas à réussir le sort ; je vais tourner autour d’elles, sans trop insister, je ne voudrais pas avoir l’air d’insister sur leurs insuffisances, elles sont peut-être douées dans d’autres domaines, je repère le professeur qui surveille ce qui se passe mais je préfère ne pas trop m’approcher.
Je vais tranquillement me poser sur une fenêtre pour observer ce qui se passe à l’extérieur, quand soudain, j’entends un bourdonnement très intense, et je sens qu’un autre insecte se pose sur moi, je me suis fait attraper par une autre bestiole. Et puis, très vite, j’ai la sensation de quelque de bien dur qui me rentre dans l’anus. Passé le premier moment de surprise et de peur, je me rends compte que c’est plutôt agréable quand l’objet dur en question commence des allers-retours. Très vite, en moins d’une seconde, le plaisir monte jusqu’à atteindre une intensité telle que je perds connaissance.
Quand je me réveille, je suis nu sur la plancher de la salle, quelqu’un me tapote les joues, c’est le professeur qui dit, « il revient à lui !». Je reprends mes esprits rapidement, je me lève sur un coude et je constate qu’à côté de moi, il y a un autre élève, Laouig Beaudard, dont le corps inanimé repose sur le sol. Il est plutôt beau mec, une grande carcasse bien musclée, les épaules larges, le ventre plat, des petites fesses qui donnent envie d’y passer la main et une bite de belle taille qu’on aurait envie de sentir grandir dans sa bouche. Le professeur lui approche une fiole des narines, et il se réveille instantanément. Il se redresse sur les coudes, il explore son environnement, il me voit.
Il me fait alors un gros clin d’œil, bien appuyé.
Je comprends alors tout : l’autre mouche, c’était lui, et, quand il m’a enculé, l’orgasme a suscité une émotion qui nous a ramené à notre condition d’origine. Serait-il gay lui aussi ? Si c’est bien le cas, c’est une façon originale de sortir du placard, je crois qu’il va falloir un peu creuser la question.
Je ne le connais pas bien, c’est un nouveau. Il vient de l’école parisienne de magie, entré directement chez nous par équivalence dans le cadre de son cursus. Il a surtout la réputation d’aimer bien manger (ce qui n’est pas trop facile à la cantine de l’école) et aussi d’aimer boire, on l’a déjà vu bien torché lors de la soirée d’accueil.
Je crois qu’il va nous falloir faire un peu plus connaissance.
(A suivre.)
Extrait du troisième chapitre de : « les aventures érotiques de Bédivère Morleneu et Laouig Beaudard ».
Extrait des notes de cours prises par Bédivère Morleneu, étudiant en cinquième année à l’école des sorciers.
Métamorphisme : changement d’apparence à volonté.
Possible vers un être humain, un animal, un végétal ou un minéral. Pas de retour possible à la forme humaine dans ces deux derniers cas, ils sont peu mis en pratique.
Accessible à des non-magiciens : exemple loup-garou (capacité magique latente). Les transformations simples peuvent être réalisés par tous les magiciens. Les transformations complexes (par exemple : dragon) sont accessibles seulement à certains.
Les sorts de métamorphisme n’obéissent pas à la loi de conservation de la matière. Loi découverte par un français du 18ème siècle, Antoine Lavoisier (guillotiné lors de la révolution de 1789). Elle est en général respectée, même dans la magie : la plupart des sorts ne modifient pas la masse. On a déjà vu en troisième année les sorts Amplificatum ou Reducto, qui permettent de l’augmenter ou la réduire en conservant la forme.
L’utilisation d’un sort qui réduit la masse est relativement facile. Sirius Black se transformait en chien, le professeur Mc Gonnagall en chat, Peter Pettigrow prenait la forme d’un rat nommé Croutard.
Il est beaucoup plus difficile d’augmenter la masse : se transformer en géant, en éléphant ou en dragon est compliqué et dangereux. Francis Stewart, sorcier écossais du 16ème siècle, s’est transformé en dragon alors qu’il était à l’intérieur du château familial : il a fait de sérieux dégâts car le volume qu’il occupait était supérieur à celui de la pièce où il se trouvait.
Le retour à son corps initial est naturel, le corps garde la mémoire de sa forme. Le sort correspondant est Reditus. Le sorcier peut l’utiliser sur lui-même, pour revenir à sa forme initiale : pas besoin d’être prononcé, pas de nécessité d’utiliser la baguette magique. Il suffit de visualiser le sort dans sa tête. Heureusement, parce qu’un animal n’a pas capacité d’articuler les mots ou de manier la baguette.
Le sort Reditus peut aussi être utilisé sur un animal qu’on soupçonne d’être un métamorphe : si le sorcier n’est pas sur ses gardes, s’il est pris par surprise, il revient à sa forme humaine initiale.
Les capacités cognitives humaines subsistent pendant la métamorphose. Le magicien ne pense pas comme un animal, il garde sa capacité de réflexion. Les sens sont ceux de l’hôte (vue, odorat) parfois supérieurs aux sens humains (exemple : vue de l’aigle ou odorat du loup).
Il est conseillé de ne pas garder trop longtemps la forme animale. Certains sorciers qui aiment la forme de l’animal hôte l’adoptent définitivement et finissent par perdre leur intelligence humaine. Il n’est pas recommandé de se changer en animal marin. Au moins un cas de sorcier changé en dauphin, il a pris la mer et on ne l’a jamais revu. A-t-il eu un accident ou est-ce un choix volontaire : nous n’en savons rien.
La conservation des capacités cognitives tendrait à prouver qu’elles ne sont pas localisées dans le cerveau humain, contraire à l’idée que nous nous en faisons habituellement : sujet de recherche intéressant et peu exploré, pourrait faire l’objet d’une thèse de doctorat.
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En cinquième année, il y a pas mal de sujets barbants en chimie ou en botanique, mais pas celui-ci ! De plus, le prof est intéressant : quand nous sommes arrivés dans l’amphi, il n’y était, il y avait juste un chat qui dormait sur le bureau. Et puis à l’heure du début du cours, le chat s’est transformé en prof !
On nous a attribué le grand amphi pour ce cours, celui en gradins avec les sièges durs en bois vermoulu, et pourtant il n’y a que cinq élèves. Nous sommes normalement douze dans notre promotion, mais le sujet n’a pas l’air de passionner grand monde. Il faut dire que cette matière n’a pas bonne réputation : les sorciers métamorphes sont réputés fourbes et hypocrites, ils utilisent cette capacité pour espionner et tromper les autres. C’est aussi ce que disent ceux qui n’y arrivent pas ! Le métamorphisme est aussi une affaire de don, et certains qui ont peur de ne pas y arriver préfèrent ne pas risquer l’échec, ils se spécialisent dans d’autres sujets.
Pour ma part, j’aimerais bien pouvoir apprendre à faire toutes sortes de métamorphoses, et jusqu’à présent, je m’en suis plutôt bien sorti. Je suis attiré par cette discipline, je me dis que c’est peut-être lié au fait que je suis gay : l’homosexualité étant encore plus mal vue dans le monde des sorciers que dans le monde des humains, personne dans l’école n’est au courant de mon orientation, il n’y a guère que pendant les week-ends que je peux vivre réellement ma sexualité. Heureusement, il y a plein de moldus qui sont plutôt mignons, je ne suis moi-même pas trop moche, et un petit sort de séduction peut parfois aider. J’essaie de ne pas trop en abuser, je ne voudrais pas qu’un mec 100% hétéro soit pris de remords après avoir passé une nuit avec moi et qu’il commette des actions inconsidérées, mais il faut aussi parfois donner un petit coup de pouce pour faciliter le rapprochement.
Dans les leçons précédentes, nous avons surtout appris à changer notre apparence, la couleur de nos cheveux ou de nos yeux, allonger notre nez, nous faire des oreilles d’elfe, des modifications relativement anodines.
Aujourd’hui, le cours semble aborder les choses sérieuses. J’écoute attentivement :
« Gardez bien à l’esprit que le métamorphisme est une activité extrêmement utile mais aussi potentiellement dangereuse. Une extrême prudence est nécessaire, surtout quand vous vous changez en de petits animaux qui sont exposés à de nombreux prédateurs.
« Aujourd’hui, nous allons nous appliquer le sort Musca qui permet de se changer en mouche. Il est facile à réussir mais il expose le sorcier à de nombreux dangers : se faire avaler par un oiseau insectivore, comme une mésange ou une hirondelle ; se faire happer par un chat ou se faire piéger dans une toile d’araignée. Ici nous sommes dans un environnement sécurisé, où vous avez suffisamment de place pour évoluer. Toutes les fenêtres sont fermées, et, une fois transformés, vous prendrez bien garde à ne pas sortir à l’extérieur. Si vous vous retrouvez dans l’estomac d’une mésange, il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire pour vous.
« Pour un premier essai, ne conservez pas la forme de mouche plus d’une minute ou deux. Faites quelques exercices simples : allez voler jusqu’à la fenêtre, testez quelques exercices de vol comme des zigzags, la chandelle ou les loopings. Posez-vous sur le tableau ou le pupitre, grattez-vous un peu les ailes, et puis revenez à votre place et pensez très fort à reprendre votre corps d’origine. Par sécurité, évitez les endroits sombres. Le vol est aussi un exercice passionnant, il est agréable et beaucoup plus accessible que le traditionnel vol sur un balai.
« Votre vision sera très altérée : les mouches ont des yeux à facettes et sont en fait assez myopes. Votre odorat est très développé, et certaines odeurs habituellement répugnantes pourront soudain vous sembler délicieuses. Vous aurez six pattes, exercez-vous à les faire toutes fonctionner. Je vous conseille de profiter de faire quelques manœuvres en vol, et puis de revenir vous poser à votre point de départ, et de vous concentrer sur le sort Reditus pour revenir à votre forme initiale.
« Avant de passer à l’exercice pratique, avez-vous quelques questions ? »
Une blonde plutôt mignonne demanda ce que devenaient les vêtements.
« Les vêtements et la baguette tomberont au sol et resteront sur place lors de la métamorphose. Quand vous rependrez votre forme humaine, vous devrez les remettre. Il est demandé aux messieurs présents de ne pas en profiter pour se rincer l’œil, sous peine de sanctions.
« Nous apprendrons plus tard comment les faire disparaître pendant la métamorphose, et comment les remettre automatiquement à votre retour, mais pour aujourd’hui, il faudra vous affranchir de votre pudeur naturelle ».
Mon voisin demande si nous allions bourdonner en tant que mouches.
« Le bourdonnement est lié au battement des ailes, qui font de l’ordre de 200 mouvements par seconde. Le son est plus aigu quand elles vont plus vite, plus grave quand elles vont plus lentement, vous pourrez faire des essais. Mais sachez que la mouche n’entend pas très bien. »
Je demande :
« Il y a de nombreuses espèces de mouche : la mouche domestique habituelle, la verte, la bleue, la drosophile, la mouche plate, etc. Vers quelle espère se fera la transformation ? »
« Le choix de l’espèce est lié à l’image mentale que se fait le sorcier. S’il a des connaissances en entomologie, il peut choisir son espèce, mais la plupart d’entre vous se transformeront probablement en mouches domestiques, les plus courantes ».
On arrive à la phase pratique. Au signal du professeur, je prends ma baguette que j’oriente vers moi-même, en prononçant le sort. L’effet est immédiat.
Tout d’un coup je ne sens plus le poids de mon corps, je vois en noir et blanc et tout devient flou. Par contre, je suis comme immergé dans un océan de parfums, en tout premier les odeurs corporelles des autres élèves sur les bancs voisins. Je crois que c’est la première fois que les chattes des filles éveillent autant mon intérêt ; des effluves délicieux proviennent de l’une d’entre elles, je comprends qu’elle est dans la période de ses règles. Et en arrière-plan, l’odeur du bois ciré, de la craie sur le tableau, du savon noir avec lequel on a lavé le plancher le matin même, et d’autres odeurs que je ne sais pas reconnaitre probablement parce que mon nez humain n’est pas assez sensible.
Je teste les pattes. Celles de devant sont un peu comme des mains, je les frotte l’un contre l’autre. Avec celles de derrière, je me gratte les ailes. Je commence à bouger les ailes, et, sans le faire exprès, je m’envole. C’est tellement facile ! Au quidditch on vole aussi mais il faut lutter contre le poids du corps et son inertie, ici rien de tel. Je fais un départ fulgurant, et sans le vouloir je monte en flèche. En une seconde, je me cogne au plafond, je tombe, je redresse ma chute, et je repars en faisant des cercles. Je commence à m’amuser comme un fou, je traverse toute la pièce en faisant des zig-zags, je me pose, je repars. Maîtriser mon vol est très facile et assez plaisant.
Je cherche quelque chose d’intéressant à voir, mais je me repère surtout aux odeurs, parce que je suis très myope en plus de tout voir en noir et blanc. Je vois trois filles qui n’arrivent pas à réussir le sort ; je vais tourner autour d’elles, sans trop insister, je ne voudrais pas avoir l’air d’insister sur leurs insuffisances, elles sont peut-être douées dans d’autres domaines, je repère le professeur qui surveille ce qui se passe mais je préfère ne pas trop m’approcher.
Je vais tranquillement me poser sur une fenêtre pour observer ce qui se passe à l’extérieur, quand soudain, j’entends un bourdonnement très intense, et je sens qu’un autre insecte se pose sur moi, je me suis fait attraper par une autre bestiole. Et puis, très vite, j’ai la sensation de quelque de bien dur qui me rentre dans l’anus. Passé le premier moment de surprise et de peur, je me rends compte que c’est plutôt agréable quand l’objet dur en question commence des allers-retours. Très vite, en moins d’une seconde, le plaisir monte jusqu’à atteindre une intensité telle que je perds connaissance.
Quand je me réveille, je suis nu sur la plancher de la salle, quelqu’un me tapote les joues, c’est le professeur qui dit, « il revient à lui !». Je reprends mes esprits rapidement, je me lève sur un coude et je constate qu’à côté de moi, il y a un autre élève, Laouig Beaudard, dont le corps inanimé repose sur le sol. Il est plutôt beau mec, une grande carcasse bien musclée, les épaules larges, le ventre plat, des petites fesses qui donnent envie d’y passer la main et une bite de belle taille qu’on aurait envie de sentir grandir dans sa bouche. Le professeur lui approche une fiole des narines, et il se réveille instantanément. Il se redresse sur les coudes, il explore son environnement, il me voit.
Il me fait alors un gros clin d’œil, bien appuyé.
Je comprends alors tout : l’autre mouche, c’était lui, et, quand il m’a enculé, l’orgasme a suscité une émotion qui nous a ramené à notre condition d’origine. Serait-il gay lui aussi ? Si c’est bien le cas, c’est une façon originale de sortir du placard, je crois qu’il va falloir un peu creuser la question.
Je ne le connais pas bien, c’est un nouveau. Il vient de l’école parisienne de magie, entré directement chez nous par équivalence dans le cadre de son cursus. Il a surtout la réputation d’aimer bien manger (ce qui n’est pas trop facile à la cantine de l’école) et aussi d’aimer boire, on l’a déjà vu bien torché lors de la soirée d’accueil.
Je crois qu’il va nous falloir faire un peu plus connaissance.
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