03-09-2021, 09:42 PM
2 - Retrouvailles
Je me concentre sur les tavernes, laissant à Cédric les diverses auberges de la ville. Je regarde autour de moi, mais ne remarque personne sortant de l'ordinaire. Personne qui semblerait me surveiller... Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a pas.
« À l'escrimeur malchanceux », lis-je sur l'enseigne. J'espère bien que ce n'est pas prémonitoire. Je n'ai pas vraiment eu de chance ces derniers temps en matière de combats. Sans l'aide de Cédric... cela fait bien deux fois que je lui dois la vie.
La porte s'ouvre alors que je m'en approche et je vois Marc sortir. Aucune chance de me tromper, même avec la tenue qu'il porte. Quand je pense que nous avons dormi côte à côte sans savoir que nous Rêvions... Nous allons avoir du temps à rattraper.
Il regarde autour de lui et se fige en me voyant. Je m'avance vers lui en souriant.
- Salut, Marc.
- Ludo ?!
- Oui, c'est bien moi... Quand je pense à tout ce temps pendant lequel nous nous sommes cachés notre vie en Outremonde...
- C'est dingue ! Toi... toi ici...
Il lui faut un moment pour se reprendre, la stupéfaction fait alors place à une joie tout aussi intense.
- Je suis heureux, Ludo, vraiment heureux de te voir ici !
Je ne l'ai pas vu aussi heureux depuis longtemps, très longtemps. Je m'en veux de devoir assombrir son bonheur.
- Moi aussi, Marc, je suis heureux. Viens. On a à parler. C'est important.
Je le conduis à l'auberge dans laquelle Cédric et moi avons pris nos quartiers. Je n'arrive toujours pas à y croire, malgré le fait qu'il soit là, à côté de moi. Une fois la porte de ma chambre refermée, je me retourne vers lui en souriant... Et il me plaque violemment contre le mur en pointant une dague contre ma poitrine.
- J'ai un charme qui protège mes pensées, alors tu vas me dire... Comment nous sommes-nous rencontrés ? Parle ou je te tue !
- Je ne suis pas un sembleur... j'ai la réponse à ta question, et bien plus. On s'est connus en première année à la fac. On s'était assis côte à côte, et je te regardais en coin... Je te trouvais beau. Et tu me regardais, toi aussi, et à chaque fois je détournais le regard, de peur d'être surpris... Mais on n'a pas arrêté ce jeu, et à force, on a fini par se regarder franchement, un peu gênés, mais en même temps, espérant... et à la sortie, on a discuté. On a appris à se connaître, on est sortis ensemble, on s'est aimés... Et je t'aime toujours plus, chaque jour, malgré la distance qui nous sépare sur Terre.
Il range sa dague, à mon grand soulagement.
- Ludo... je suis content que ce soit toi.
- Je me fais appeler Ludvik en Outremonde.
- C'est beau, me dit-il en souriant.
Je lui souris en retour, puis l'embrasse longuement, me perdant dans ses bras.
Je lui raconte tout ce que je peux, et l'écoute me parler de sa vie en Outremonde. Lui est apparu dans cette ville, et est parti comme moi en exploration.
- Sur Terre, tu vas devoir fuir, mon amour. Cédric t'aidera, je dois me sauver de mon côté pour le moment.
- Pourquoi ?
- Partir dans ta direction serait néfaste pour toi. Tu dois d'abord te mettre à l'abri. Tes parents ont toujours leur maison de campagne ?
- Oui, mais ils y sont en ce moment... une minute ! Ton serviteur de la Lumière, il a pensé à ma propre famille ?
- Certainement.
- Je tiens à en avoir confirmation tout de même. Tu crois vraiment à ce que t'a dit Cédric ?
- Il est digne de confiance, mais j'ignore tout de ce serviteur. Je tiens moi aussi à savoir ce qu'il en est de ma famille.
- Je voudrais même commencer par ça, mais si ils ont disparu, les destructeurs vont s'en inquiéter sérieusement... Nous devons donc disparaître tout de suite, mais ce n'est que partie remise, tu peux me croire.
- Pareil.
Marc me regarde un moment. Je l'admire en retour. Il est superbe dans sa tenue de voyageur, mais je le trouve un peu trop légèrement armé à mon goût.
- Tu as réussi à survivre tout ce temps ? Me dit-il.
- C'est mot pour mot la question que j'allais te poser.
Nous échangeons un sourire. Ce n'est pas la première fois que ça arrive.
- Oui, tu sais à quel point je me débrouille en escrime.
- Andouille. Pas un instant tu ne t'es demandé si je pouvais être un sembleur, moi !
- C'est vrai, dis-je, penaud.
- Tu protège ton esprit, au moins ?
- Depuis que j'ai entendu parler de ces créatures, je me suis acheté un charme, probablement le même que le tien.
- Alors questionne-moi.
- Qu'ont dit tes parents quand ils ont appris que tu m'aimais ?
- Ne remets jamais les pieds ici.
- J'en suis encore désolé, Marc...
- Ce n'est pas suffisant. Continue.
- Quand a-t-on fait l'amour pour la première fois ?
- Le jour de mon anniversaire. Tu m'as fait le plus beau cadeau de ma vie.
- C'est ce que tu m'as dit au réveil...
On frappe à la porte.
- Ludvik ? C'est Cédric.
J'ouvre et fais entrer mon ami.
- Cédric, je te présente Marc.
- Bonjour, Marc. Ravi de te connaître.
- Moi de même. Si j'en crois Ludo... Ludvik, tu lui as sauvé la vie plusieurs fois. Je t'en suis extrêmement reconnaissant.
- Ce n'est rien, et il a sauvé la mienne également.
- Tu as trouvé Finnadan ?
- Ouais... Je l'ai laissée à son auberge, non sans mal. Figure-toi que les destructeurs se sont largement plantés sur ta cible... ou alors, elle m'a raconté des histoires.
- Elle ?
- Ouais, et elle n'est pas ménestrelle, mais une garde du corps psychopathe très douée au couteau. Elle a décidé de nous accompagner... Que nous le voulions ou non. Et elle m'a prévenu que lui dire non est pour elle une invitation au meurtre.
- Charmant... Le mieux serait de filer d'ici au plus vite.
- Je crois qu'elle nous retrouverait... Elle est dangereuse... Mais elle pourrait aussi se révéler utile en cas de coup dur.
- Tu es sûr ?
- Il suffira de ne pas la contrarier.
- Super... Je sens que notre voyage va être charmant, vraiment charmant.
Je me concentre sur les tavernes, laissant à Cédric les diverses auberges de la ville. Je regarde autour de moi, mais ne remarque personne sortant de l'ordinaire. Personne qui semblerait me surveiller... Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a pas.
« À l'escrimeur malchanceux », lis-je sur l'enseigne. J'espère bien que ce n'est pas prémonitoire. Je n'ai pas vraiment eu de chance ces derniers temps en matière de combats. Sans l'aide de Cédric... cela fait bien deux fois que je lui dois la vie.
La porte s'ouvre alors que je m'en approche et je vois Marc sortir. Aucune chance de me tromper, même avec la tenue qu'il porte. Quand je pense que nous avons dormi côte à côte sans savoir que nous Rêvions... Nous allons avoir du temps à rattraper.
Il regarde autour de lui et se fige en me voyant. Je m'avance vers lui en souriant.
- Salut, Marc.
- Ludo ?!
- Oui, c'est bien moi... Quand je pense à tout ce temps pendant lequel nous nous sommes cachés notre vie en Outremonde...
- C'est dingue ! Toi... toi ici...
Il lui faut un moment pour se reprendre, la stupéfaction fait alors place à une joie tout aussi intense.
- Je suis heureux, Ludo, vraiment heureux de te voir ici !
Je ne l'ai pas vu aussi heureux depuis longtemps, très longtemps. Je m'en veux de devoir assombrir son bonheur.
- Moi aussi, Marc, je suis heureux. Viens. On a à parler. C'est important.
Je le conduis à l'auberge dans laquelle Cédric et moi avons pris nos quartiers. Je n'arrive toujours pas à y croire, malgré le fait qu'il soit là, à côté de moi. Une fois la porte de ma chambre refermée, je me retourne vers lui en souriant... Et il me plaque violemment contre le mur en pointant une dague contre ma poitrine.
- J'ai un charme qui protège mes pensées, alors tu vas me dire... Comment nous sommes-nous rencontrés ? Parle ou je te tue !
- Je ne suis pas un sembleur... j'ai la réponse à ta question, et bien plus. On s'est connus en première année à la fac. On s'était assis côte à côte, et je te regardais en coin... Je te trouvais beau. Et tu me regardais, toi aussi, et à chaque fois je détournais le regard, de peur d'être surpris... Mais on n'a pas arrêté ce jeu, et à force, on a fini par se regarder franchement, un peu gênés, mais en même temps, espérant... et à la sortie, on a discuté. On a appris à se connaître, on est sortis ensemble, on s'est aimés... Et je t'aime toujours plus, chaque jour, malgré la distance qui nous sépare sur Terre.
Il range sa dague, à mon grand soulagement.
- Ludo... je suis content que ce soit toi.
- Je me fais appeler Ludvik en Outremonde.
- C'est beau, me dit-il en souriant.
Je lui souris en retour, puis l'embrasse longuement, me perdant dans ses bras.
Je lui raconte tout ce que je peux, et l'écoute me parler de sa vie en Outremonde. Lui est apparu dans cette ville, et est parti comme moi en exploration.
- Sur Terre, tu vas devoir fuir, mon amour. Cédric t'aidera, je dois me sauver de mon côté pour le moment.
- Pourquoi ?
- Partir dans ta direction serait néfaste pour toi. Tu dois d'abord te mettre à l'abri. Tes parents ont toujours leur maison de campagne ?
- Oui, mais ils y sont en ce moment... une minute ! Ton serviteur de la Lumière, il a pensé à ma propre famille ?
- Certainement.
- Je tiens à en avoir confirmation tout de même. Tu crois vraiment à ce que t'a dit Cédric ?
- Il est digne de confiance, mais j'ignore tout de ce serviteur. Je tiens moi aussi à savoir ce qu'il en est de ma famille.
- Je voudrais même commencer par ça, mais si ils ont disparu, les destructeurs vont s'en inquiéter sérieusement... Nous devons donc disparaître tout de suite, mais ce n'est que partie remise, tu peux me croire.
- Pareil.
Marc me regarde un moment. Je l'admire en retour. Il est superbe dans sa tenue de voyageur, mais je le trouve un peu trop légèrement armé à mon goût.
- Tu as réussi à survivre tout ce temps ? Me dit-il.
- C'est mot pour mot la question que j'allais te poser.
Nous échangeons un sourire. Ce n'est pas la première fois que ça arrive.
- Oui, tu sais à quel point je me débrouille en escrime.
- Andouille. Pas un instant tu ne t'es demandé si je pouvais être un sembleur, moi !
- C'est vrai, dis-je, penaud.
- Tu protège ton esprit, au moins ?
- Depuis que j'ai entendu parler de ces créatures, je me suis acheté un charme, probablement le même que le tien.
- Alors questionne-moi.
- Qu'ont dit tes parents quand ils ont appris que tu m'aimais ?
- Ne remets jamais les pieds ici.
- J'en suis encore désolé, Marc...
- Ce n'est pas suffisant. Continue.
- Quand a-t-on fait l'amour pour la première fois ?
- Le jour de mon anniversaire. Tu m'as fait le plus beau cadeau de ma vie.
- C'est ce que tu m'as dit au réveil...
On frappe à la porte.
- Ludvik ? C'est Cédric.
J'ouvre et fais entrer mon ami.
- Cédric, je te présente Marc.
- Bonjour, Marc. Ravi de te connaître.
- Moi de même. Si j'en crois Ludo... Ludvik, tu lui as sauvé la vie plusieurs fois. Je t'en suis extrêmement reconnaissant.
- Ce n'est rien, et il a sauvé la mienne également.
- Tu as trouvé Finnadan ?
- Ouais... Je l'ai laissée à son auberge, non sans mal. Figure-toi que les destructeurs se sont largement plantés sur ta cible... ou alors, elle m'a raconté des histoires.
- Elle ?
- Ouais, et elle n'est pas ménestrelle, mais une garde du corps psychopathe très douée au couteau. Elle a décidé de nous accompagner... Que nous le voulions ou non. Et elle m'a prévenu que lui dire non est pour elle une invitation au meurtre.
- Charmant... Le mieux serait de filer d'ici au plus vite.
- Je crois qu'elle nous retrouverait... Elle est dangereuse... Mais elle pourrait aussi se révéler utile en cas de coup dur.
- Tu es sûr ?
- Il suffira de ne pas la contrarier.
- Super... Je sens que notre voyage va être charmant, vraiment charmant.
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