30-08-2021, 08:49 AM
Ma tante Françoise semble émue par ce qu’elle vient d’entendre et de voir. Elle a devant elle trois couples très heureux. Ses deux fils ont trouvé leurs âmes sœurs et son neveu a son chéri, Julien. Elle sait combien le séjour passé chez elle a apporté du bonheur chaque jour malgré les circonstances. L’amour et l’amitié ont été importants pour tous les membres de nos familles.
Nathan, Manu, Julien montent dans la voiture de maman, je suis au volant. Je vais donc refaire le chemin tant parcourus dans un sens et dans l’autre pour se rendre à l’hôpital pour rendre visite à des êtres tant aimés.
Nous sommes arrivés, je gare la voiture et j’ai comme une bouffée d’angoisse. Je me souviens des moments très durs alors que Julien était dans le coma, que ses parents n’étaient plus de ce monde et la peur de perdre mon amour. Enfin mes pensées se précisent et je revis les moments de bonheur de vois Julien aller de mieux en mieux. Je vois aussi cette très belle rencontre entre Nathan et Manu. Je ne me suis pas rendu compte que des larmes coulent doucement sur mes joues. Je n’ai même pas entendu les appels de Julien qui me demandait pourquoi je reste ainsi, assis au volant, sans réagir, sans sortir. Je sens qu’on me secoue, je sors de ma bulle et enfin j’entends :
Jul : « Oh Phil, ça va ? Pourquoi tu pleures ?
Moi : Désolé, j’étais perdu dans mes pensées, j’ai eu des flashs sur certains moments particuliers vécus quand je venais te voir ici cet été !
Jul : Je sais que pour toi ça n’a pas été évident. J’ai parfois été très dur à ton encontre.
Moi : C’est oublié mon amour, je suis tellement heureux d’être avec toi et de t’avoir retrouvé !
Nat : Tu sais Phil, tu es un être exceptionnel, ne l’oublie pas. Tu as toujours été présent pour Julien mais aussi pour moi, pour Manu, pour nos familles.
Moi : Merci Nat, merci pour tes compliments qui me vont droit au cœur. Bon ce n’est pas tout, nous avons une visite importante à faire.
Jul : Je suis prêt, merci Phil, tu es super.
Julien dépose ses lèvres sur les miennes pour un petit bisous furtif mais au combien précieux. Nous nous aimons et nous sommes heureux, nous sommes entourés de belles personnes.
J’ouvre le coffre de la voiture. Julien, Nathan et Manu remarquent qu’il est chargé de cartons. Il y a aussi des bouquets de fleurs. Pas besoin de demander, ils se chargent de prendre les colis. Ce sont donc les bras pleins que nous entrons dans le hall de l’hôpital. Directement la psychologue que j’avais eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises nous accueille. Décidément David a bien préparer le terrain.
Psy : « Bonjour, je suis heureuse de vous recevoir.
Moi : Merci, c’est nous qui sommes contents d’être là.
Psy : Je vois que vous êtes tous en pleine forme, surtout toi Julien. C’est super.
Jul : Merci mais je pense que Phil y est pour beaucoup.
Psy : C’est ce que j’ai pu comprendre. Cette visite, à son initiative est un témoignage très fort. C’est rare de voir ça, de vivre ça.
Moi : Il nous semblait important de remercier ceux qui ont apporté de l’humanité à leurs patients.
Psy : Oui, « l’humain » est très important et je sais combien l’amitié, l’amour et le dévouement sont des notions très importantes pour toi, et ta démarche est dans la lignée.
Moi : Merci. Je vous offre ce bouquet de roses pour vous remercier de m’avoir aidé.
Psy : Merci Phil. »
Je me rends compte que la psy est émue. Elle dépose son bouquet derrière le bureau d’accueil. Elle nous fait signe de la suivre. Nous prenons l’ascenseur et plusieurs couloirs pour arriver à une salle de repos. Elle nous convie à y entrer. Il y a du monde, enfin pas tant que ça, je reconnais les médecins qui se sont occupés de mon Juju, les infirmières et l’infirmier Claude, ceux qui étaient attitrés à l’étage où Juju était hospitalisé.
Je prends la parole en expliquant ma démarche. J’explique l’importance pour moi de ce qui a été apporté à Julien mais aussi à moi. Le chirurgien qui a opéré mon chéri prend lui aussi la parole. Il est agréablement surpris de cette démarche et il la comprend. Notre présente visite est pour lui un très beau signe de reconnaissance des métiers liés à la santé.
C’est le moment de remettre les présents apportés. Il y a des bouteilles de vin, un très bon cru de Bordeaux, il y a des boîtes de pralines et bien entendu des bouquets de fleurs. Il y en a pour tout le monde et même plus.
Je vois la tête de Julien, il est éberlué de voir ça. Il sait qu’il va devoir y aller d’un petit mot. Je l’encourage de même que Nathan. Mon chéri sait très bien qu’il a été chouchouté lors de son séjour dans cet hôpital. Il s’avance et prend la parole :
Jul : « Je n’ai qu’un mot à vous dire, c’est « merci ». J’ai été soigné, chouchouté, boosté, bousculé par vous tous. Vous avez tous été là pour moi, c’est une chose que je n’oublierai jamais. Bien sûr mes parents me manquent, bien entendu j’ai été soigné, mais il y a une chose que je n’oublierai pas, c’est votre dévouement, vos petits mots d’encouragement, votre sens de l’humain. Je dois aussi remercier quelqu’un qui est important pour moi, bien sûr c’est vous docteur pour avoir fait tout ce qui devait être fait pour que je puisse être sur mes pieds, mais je dois mentionner une autre personne, un être exceptionnel, un ange ou un bon samaritain, vous vous doutez de qui je parle. Je … je dois dire que … ce n’est pas facile, … merci … Phil !
Julien éclate en sanglots. Son visage est inondé de larmes, de larmes de reconnaissances. Je rejoins mon chéri et le prends dans mes bras.
Docteur : Au nom du personnel soignant, je te remercie Julien. Tu es sur pieds grâce aux soins prodigués mais aussi grâce à l’obstination de ton compagnon. Il a toujours été présent et c’est très important. Il a grandement facilité ta guérison. Je suis très heureux de vous voir tous les deux réunis en ce moment. Le hasard a voulu que je m’occupe de Nathan. Incroyable cette opportunité de rencontrer le cousin de « Phil », comme tu l’as si bien dit : « un ange », et qui a, selon ce que j’ai entendu, provoqué une rencontre très heureuse. Je peux dire que j’ai rarement vu d’aussi belles personnes comme vous. Merci pour ce moment partagé.
Applaudissements de toutes les personnes présentes.
Les présents sont placés sur la table centrale. Un verre de mousseux ou de limonade est offert, c’est la psy et l’assistante sociale qui y ont pensé. Nous passons de petits groupes en petits groupes. Le chirurgien quant à lui a quitté la salle pour la suite de ses visites. A un moment nous sommes avec Claude qui est heureux de nous voir en pleine forme. Il nous rappelle les moments où nous étions tranquilles pour nous donner du plaisir. Inutile de dire que nous nous en souvenons très bien.
Au moment de quitter ce local, je demande à l’assistante sociale si nous pouvons éventuellement offrir l’un ou l’autre présents à des patients seuls, qui n’ont pas de visite. Elle me regarde ainsi que Julien, elle semble étonnée de notre demande. Elle nous signale qu’elle va s’en occuper en nous remerciant de cette générosité envers, tout d’abord le personnel, mais aussi envers ceux qui ont besoin de soutien. Elle nous enlace en guise d’au-revoir.
Nous rejoignons la voiture en silence. Nous sommes encore un peu comme dans une bulle, ressentant toujours une vague de bonheur diffus, mais presque papable. C’est comme être content d’une tâche accomplie qui est bénéfique au plus grand nombre. Le trajet se fait toujours en silence. Sur la banquette arrière, mon cousin Nathan tient la main de Manu, qu’ils sont beaux les deux lascars ! Je vois que Julien me jette régulièrement des regards alors que je conduis. Je sais qu’il a envie de me serrer dans ses bras mais le moment est mal choisi. Il y a comme une connexion invisible entre nous qui fait que nous n’avons pas besoin de dire les choses, nous les ressentons.
Nathan, Manu, Julien montent dans la voiture de maman, je suis au volant. Je vais donc refaire le chemin tant parcourus dans un sens et dans l’autre pour se rendre à l’hôpital pour rendre visite à des êtres tant aimés.
Nous sommes arrivés, je gare la voiture et j’ai comme une bouffée d’angoisse. Je me souviens des moments très durs alors que Julien était dans le coma, que ses parents n’étaient plus de ce monde et la peur de perdre mon amour. Enfin mes pensées se précisent et je revis les moments de bonheur de vois Julien aller de mieux en mieux. Je vois aussi cette très belle rencontre entre Nathan et Manu. Je ne me suis pas rendu compte que des larmes coulent doucement sur mes joues. Je n’ai même pas entendu les appels de Julien qui me demandait pourquoi je reste ainsi, assis au volant, sans réagir, sans sortir. Je sens qu’on me secoue, je sors de ma bulle et enfin j’entends :
Jul : « Oh Phil, ça va ? Pourquoi tu pleures ?
Moi : Désolé, j’étais perdu dans mes pensées, j’ai eu des flashs sur certains moments particuliers vécus quand je venais te voir ici cet été !
Jul : Je sais que pour toi ça n’a pas été évident. J’ai parfois été très dur à ton encontre.
Moi : C’est oublié mon amour, je suis tellement heureux d’être avec toi et de t’avoir retrouvé !
Nat : Tu sais Phil, tu es un être exceptionnel, ne l’oublie pas. Tu as toujours été présent pour Julien mais aussi pour moi, pour Manu, pour nos familles.
Moi : Merci Nat, merci pour tes compliments qui me vont droit au cœur. Bon ce n’est pas tout, nous avons une visite importante à faire.
Jul : Je suis prêt, merci Phil, tu es super.
Julien dépose ses lèvres sur les miennes pour un petit bisous furtif mais au combien précieux. Nous nous aimons et nous sommes heureux, nous sommes entourés de belles personnes.
J’ouvre le coffre de la voiture. Julien, Nathan et Manu remarquent qu’il est chargé de cartons. Il y a aussi des bouquets de fleurs. Pas besoin de demander, ils se chargent de prendre les colis. Ce sont donc les bras pleins que nous entrons dans le hall de l’hôpital. Directement la psychologue que j’avais eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises nous accueille. Décidément David a bien préparer le terrain.
Psy : « Bonjour, je suis heureuse de vous recevoir.
Moi : Merci, c’est nous qui sommes contents d’être là.
Psy : Je vois que vous êtes tous en pleine forme, surtout toi Julien. C’est super.
Jul : Merci mais je pense que Phil y est pour beaucoup.
Psy : C’est ce que j’ai pu comprendre. Cette visite, à son initiative est un témoignage très fort. C’est rare de voir ça, de vivre ça.
Moi : Il nous semblait important de remercier ceux qui ont apporté de l’humanité à leurs patients.
Psy : Oui, « l’humain » est très important et je sais combien l’amitié, l’amour et le dévouement sont des notions très importantes pour toi, et ta démarche est dans la lignée.
Moi : Merci. Je vous offre ce bouquet de roses pour vous remercier de m’avoir aidé.
Psy : Merci Phil. »
Je me rends compte que la psy est émue. Elle dépose son bouquet derrière le bureau d’accueil. Elle nous fait signe de la suivre. Nous prenons l’ascenseur et plusieurs couloirs pour arriver à une salle de repos. Elle nous convie à y entrer. Il y a du monde, enfin pas tant que ça, je reconnais les médecins qui se sont occupés de mon Juju, les infirmières et l’infirmier Claude, ceux qui étaient attitrés à l’étage où Juju était hospitalisé.
Je prends la parole en expliquant ma démarche. J’explique l’importance pour moi de ce qui a été apporté à Julien mais aussi à moi. Le chirurgien qui a opéré mon chéri prend lui aussi la parole. Il est agréablement surpris de cette démarche et il la comprend. Notre présente visite est pour lui un très beau signe de reconnaissance des métiers liés à la santé.
C’est le moment de remettre les présents apportés. Il y a des bouteilles de vin, un très bon cru de Bordeaux, il y a des boîtes de pralines et bien entendu des bouquets de fleurs. Il y en a pour tout le monde et même plus.
Je vois la tête de Julien, il est éberlué de voir ça. Il sait qu’il va devoir y aller d’un petit mot. Je l’encourage de même que Nathan. Mon chéri sait très bien qu’il a été chouchouté lors de son séjour dans cet hôpital. Il s’avance et prend la parole :
Jul : « Je n’ai qu’un mot à vous dire, c’est « merci ». J’ai été soigné, chouchouté, boosté, bousculé par vous tous. Vous avez tous été là pour moi, c’est une chose que je n’oublierai jamais. Bien sûr mes parents me manquent, bien entendu j’ai été soigné, mais il y a une chose que je n’oublierai pas, c’est votre dévouement, vos petits mots d’encouragement, votre sens de l’humain. Je dois aussi remercier quelqu’un qui est important pour moi, bien sûr c’est vous docteur pour avoir fait tout ce qui devait être fait pour que je puisse être sur mes pieds, mais je dois mentionner une autre personne, un être exceptionnel, un ange ou un bon samaritain, vous vous doutez de qui je parle. Je … je dois dire que … ce n’est pas facile, … merci … Phil !
Julien éclate en sanglots. Son visage est inondé de larmes, de larmes de reconnaissances. Je rejoins mon chéri et le prends dans mes bras.
Docteur : Au nom du personnel soignant, je te remercie Julien. Tu es sur pieds grâce aux soins prodigués mais aussi grâce à l’obstination de ton compagnon. Il a toujours été présent et c’est très important. Il a grandement facilité ta guérison. Je suis très heureux de vous voir tous les deux réunis en ce moment. Le hasard a voulu que je m’occupe de Nathan. Incroyable cette opportunité de rencontrer le cousin de « Phil », comme tu l’as si bien dit : « un ange », et qui a, selon ce que j’ai entendu, provoqué une rencontre très heureuse. Je peux dire que j’ai rarement vu d’aussi belles personnes comme vous. Merci pour ce moment partagé.
Applaudissements de toutes les personnes présentes.
Les présents sont placés sur la table centrale. Un verre de mousseux ou de limonade est offert, c’est la psy et l’assistante sociale qui y ont pensé. Nous passons de petits groupes en petits groupes. Le chirurgien quant à lui a quitté la salle pour la suite de ses visites. A un moment nous sommes avec Claude qui est heureux de nous voir en pleine forme. Il nous rappelle les moments où nous étions tranquilles pour nous donner du plaisir. Inutile de dire que nous nous en souvenons très bien.
Au moment de quitter ce local, je demande à l’assistante sociale si nous pouvons éventuellement offrir l’un ou l’autre présents à des patients seuls, qui n’ont pas de visite. Elle me regarde ainsi que Julien, elle semble étonnée de notre demande. Elle nous signale qu’elle va s’en occuper en nous remerciant de cette générosité envers, tout d’abord le personnel, mais aussi envers ceux qui ont besoin de soutien. Elle nous enlace en guise d’au-revoir.
Nous rejoignons la voiture en silence. Nous sommes encore un peu comme dans une bulle, ressentant toujours une vague de bonheur diffus, mais presque papable. C’est comme être content d’une tâche accomplie qui est bénéfique au plus grand nombre. Le trajet se fait toujours en silence. Sur la banquette arrière, mon cousin Nathan tient la main de Manu, qu’ils sont beaux les deux lascars ! Je vois que Julien me jette régulièrement des regards alors que je conduis. Je sais qu’il a envie de me serrer dans ses bras mais le moment est mal choisi. Il y a comme une connexion invisible entre nous qui fait que nous n’avons pas besoin de dire les choses, nous les ressentons.