13-08-2021, 09:34 PM
9 - À bord du Dornunel
- Voilà le Dornunel, justement.
Je monte à bord et m'approche du capitaine.
- Bonsoir, capitaine.
- Bonsoir, capitaine. Je suis Cédric, apprenti du sorcier Karl.
Cédric lève sa main gauche et fait apparaître une petite sphère de lumière argentée qui flotte quelques centimètres au-dessus de sa paume.
- Par la Lumière ! Vous êtes le bienvenu sur mon bateau !
- Ludvik est mon compagnon de route. J'entends qu'il voyage dans de bonnes conditions. Nous préférons partager une cabine.
- Aucun problème. Oubliez le paiement, Ludvik ! Installez-vous, nous partirons aux premières lueurs de l'aube. Marden ! Guide-les vers la grande cabine !
Nous suivons un marin âgé qui nous guide vers une cabine confortable. Je laisse tomber mon sac avec un soupir d'aise.
- Le capitaine vous invitera à dîner à la deuxième cloche, nous annonce Marden.
- Merci.
Il nous laisse, refermant la porte derrière lui.
- Bigre, tu ne plaisantais pas en disant que les magiciens sont appréciés sur les bateaux !
- Eh.
Nous posons nos affaires et discutons de nos vies dans les deux mondes.
- Je suis arrivé à Durzad, dans le royaume Sandrosi.
- Tu connais ces terres, alors ?
- Nan, juste Durzad. Cette ville est terrible, quand on est un gamin complètement perdu. J'y ai vécu l'enfer. Jusqu'à ce que Karl me découvre par hasard lors d'un de ses voyages et me sauve de cette existence.
- Qu'as-tu donc vécu ?
- Je n'ai vraiment pas envie d'en parler. C'est derrière moi...
- Comme tu veux.
Il regarde dans le vide pendant quelques instants puis revient au présent.
- Qu'est-ce qui t'a fait penser que ceux que tu traques sont au sud ?
- Johann, l'homme qui m'a empoisonné, connaissait bien la situation là-bas, alors que les rumeurs n'étaient pas parvenues jusqu'à moi. Et dans l'auberge où j'ai mes quartiers, elles auraient dû ! C'était une piste assez faible, mais je n'en n'avais pas d'autre. J'ai questionné les marins, ils m'ont parlé de rumeurs de guerre, mais sans plus. Mais Karl a localisé l'origine du sortilège jeté sur moi en pleine mer, au sud d'ici. Ce qui veut dire que Johann et un magicien sont à bord du Vélune, le seul navire allant à la pointe sud qui soit parti hier.
- Tu n'as pas perdu de temps, à ce que je vois !
- J'ai deux mots à dire à ce Johann... dans les deux mondes.
La deuxième cloche sonne et un marin nous guide vers la cabine du capitaine. Elle est fort bien tenue, quelques meubles et tentures en font un endroit agréable. La table est mise pour trois, et nous nous y installons à l'invite du capitaine.
Le repas est agréable, et le capitaine nous régale d'anecdotes palpitantes.
- Merci beaucoup, capitaine, dis-je à la fin du repas. J'ai beaucoup apprécié ce moment.
- Je vous en prie. Quelles affaires vous amènent donc au sud ?
- Je compte franchir le détroit pour rejoindre Sandros.
- Hum. J'éviterais, si j'étais vous.
- Hélas, c'est un voyage que je ne peux reporter. Puis-je vous poser quelques questions ?
- Bien sûr.
- Un de mes amis a pris la mer hier pour la pointe sud, on m'a dit qu'il avait dû prendre le Vélune. Connaissez-vous ce navire ?
- Oui, en effet.
- Est-il aussi rapide que le nôtre ?
- Oui, il n'y a guère de différences entre nos deux navires.
- Je vois. Les liaisons sont fréquentes entre Dazir et Sandros ?
- Plusieurs navires font la liaison chaque jour, principalement vers Durzad, mais ils vont parfois jusqu'à des lieux aussi éloignés que Guérude ou Isdan.
- Hum...
- M'est avis que votre ami ne sait pas que vous le cherchez.
- Il n'aimerait pas le savoir... Vu ce qu'il me doit.
- N'y a-t-il pas moyen de partir plus tôt ? Demande Cédric.
- Pas avec la majeure partie de mon équipage disséminée à travers la ville. Je regrette.
- Tant pis... Nous le retrouverons.
- Espérons-le.
Cédric reprend la parole lorsque je referme la porte de notre cabine.
- Il faut que je te parle du sortilège qui te protège.
Il sort une amulette de sa poche.
- Cette amulette contient le contre-sort. Tant que tu restes à moins de cent mètres d'elle, tu es indétectable.
- Il vaut mieux que je la garde sur moi, dans ce cas.
- À un détail près... dès lors que cette amulette me quittera, son pouvoir s'épuisera. Au bout de deux jours, il se dissipera, sauf si je reprends l'amulette entre-temps.
- Ah... Bien, c'est enregistré.
- Sur ce bateau, il y a peu de chances que tu t'éloigne trop de moi. Je vais donc la garder pour le moment.
- Très bien. Sauf si je tombe à l'eau... Mais dans ce cas, elle deviendrait le cadet de mes soucis.
- C'est clair !
Nous nous installons dans nos couchettes la nuit venue.
- Ton numéro de portable, s'il te plaît.
- Oui. 06...
- Voilà le Dornunel, justement.
Je monte à bord et m'approche du capitaine.
- Bonsoir, capitaine.
- Bonsoir, capitaine. Je suis Cédric, apprenti du sorcier Karl.
Cédric lève sa main gauche et fait apparaître une petite sphère de lumière argentée qui flotte quelques centimètres au-dessus de sa paume.
- Par la Lumière ! Vous êtes le bienvenu sur mon bateau !
- Ludvik est mon compagnon de route. J'entends qu'il voyage dans de bonnes conditions. Nous préférons partager une cabine.
- Aucun problème. Oubliez le paiement, Ludvik ! Installez-vous, nous partirons aux premières lueurs de l'aube. Marden ! Guide-les vers la grande cabine !
Nous suivons un marin âgé qui nous guide vers une cabine confortable. Je laisse tomber mon sac avec un soupir d'aise.
- Le capitaine vous invitera à dîner à la deuxième cloche, nous annonce Marden.
- Merci.
Il nous laisse, refermant la porte derrière lui.
- Bigre, tu ne plaisantais pas en disant que les magiciens sont appréciés sur les bateaux !
- Eh.
Nous posons nos affaires et discutons de nos vies dans les deux mondes.
- Je suis arrivé à Durzad, dans le royaume Sandrosi.
- Tu connais ces terres, alors ?
- Nan, juste Durzad. Cette ville est terrible, quand on est un gamin complètement perdu. J'y ai vécu l'enfer. Jusqu'à ce que Karl me découvre par hasard lors d'un de ses voyages et me sauve de cette existence.
- Qu'as-tu donc vécu ?
- Je n'ai vraiment pas envie d'en parler. C'est derrière moi...
- Comme tu veux.
Il regarde dans le vide pendant quelques instants puis revient au présent.
- Qu'est-ce qui t'a fait penser que ceux que tu traques sont au sud ?
- Johann, l'homme qui m'a empoisonné, connaissait bien la situation là-bas, alors que les rumeurs n'étaient pas parvenues jusqu'à moi. Et dans l'auberge où j'ai mes quartiers, elles auraient dû ! C'était une piste assez faible, mais je n'en n'avais pas d'autre. J'ai questionné les marins, ils m'ont parlé de rumeurs de guerre, mais sans plus. Mais Karl a localisé l'origine du sortilège jeté sur moi en pleine mer, au sud d'ici. Ce qui veut dire que Johann et un magicien sont à bord du Vélune, le seul navire allant à la pointe sud qui soit parti hier.
- Tu n'as pas perdu de temps, à ce que je vois !
- J'ai deux mots à dire à ce Johann... dans les deux mondes.
La deuxième cloche sonne et un marin nous guide vers la cabine du capitaine. Elle est fort bien tenue, quelques meubles et tentures en font un endroit agréable. La table est mise pour trois, et nous nous y installons à l'invite du capitaine.
Le repas est agréable, et le capitaine nous régale d'anecdotes palpitantes.
- Merci beaucoup, capitaine, dis-je à la fin du repas. J'ai beaucoup apprécié ce moment.
- Je vous en prie. Quelles affaires vous amènent donc au sud ?
- Je compte franchir le détroit pour rejoindre Sandros.
- Hum. J'éviterais, si j'étais vous.
- Hélas, c'est un voyage que je ne peux reporter. Puis-je vous poser quelques questions ?
- Bien sûr.
- Un de mes amis a pris la mer hier pour la pointe sud, on m'a dit qu'il avait dû prendre le Vélune. Connaissez-vous ce navire ?
- Oui, en effet.
- Est-il aussi rapide que le nôtre ?
- Oui, il n'y a guère de différences entre nos deux navires.
- Je vois. Les liaisons sont fréquentes entre Dazir et Sandros ?
- Plusieurs navires font la liaison chaque jour, principalement vers Durzad, mais ils vont parfois jusqu'à des lieux aussi éloignés que Guérude ou Isdan.
- Hum...
- M'est avis que votre ami ne sait pas que vous le cherchez.
- Il n'aimerait pas le savoir... Vu ce qu'il me doit.
- N'y a-t-il pas moyen de partir plus tôt ? Demande Cédric.
- Pas avec la majeure partie de mon équipage disséminée à travers la ville. Je regrette.
- Tant pis... Nous le retrouverons.
- Espérons-le.
Cédric reprend la parole lorsque je referme la porte de notre cabine.
- Il faut que je te parle du sortilège qui te protège.
Il sort une amulette de sa poche.
- Cette amulette contient le contre-sort. Tant que tu restes à moins de cent mètres d'elle, tu es indétectable.
- Il vaut mieux que je la garde sur moi, dans ce cas.
- À un détail près... dès lors que cette amulette me quittera, son pouvoir s'épuisera. Au bout de deux jours, il se dissipera, sauf si je reprends l'amulette entre-temps.
- Ah... Bien, c'est enregistré.
- Sur ce bateau, il y a peu de chances que tu t'éloigne trop de moi. Je vais donc la garder pour le moment.
- Très bien. Sauf si je tombe à l'eau... Mais dans ce cas, elle deviendrait le cadet de mes soucis.
- C'est clair !
Nous nous installons dans nos couchettes la nuit venue.
- Ton numéro de portable, s'il te plaît.
- Oui. 06...
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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