23-07-2020, 01:59 PM
CHAPITRE 13 : « Centre hospitalier De Bierne » « Alan »
Alors que beaucoup commencent à se faire la remarque qu’il règne au complexe une ambiance libidineuse de plus en plus marquante, Mickaël et Alan ont accompagné Tom au village de ses parents.
Ils ne manqueraient pour rien au monde cette visite à chaque passage qu’ils font sur cette planète et où résistent encore avec peine ils doivent bien le reconnaître, des civilisations d’un autre temps.
Alors que dire pour eux qui trouvent déjà dépassé l’endroit le plus moderne sur Terre qu’est le complexe hospitalier De Bierne, quand ils se retrouvent devant toutes ces huttes au milieu d’enfants nus et bruyants, gardés par des vieillards tellement ridés qu’ils ne pensaient pas que ça pouvait exister.
Pourtant aussi bizarrement que cela puisse paraître, ils s’y sentent particulièrement bien, un peu comme s’ils revivaient eux-mêmes une expérience inscrite dans leurs gènes depuis la nuit des temps.
Le fait de se sentir bien au milieu de ce peuple encore appelé « sauvage », fait que la tribu le ressent et les accepte avec un regard particulier, qu’ils n’ont pas et tant s’en faut, avec les autres étrangers leur rendant parfois visite.
Akim l’oncle de Tom est le chef de la tribu depuis que son père Okoumé lui a passé le flambeau lors d’une cérémonie où justement ils étaient tous deux présents.
C’est donc lui qui les reçoit avec le sourire enjoué de celui qui revoit des amis de longue date malheureusement perdus de vue, tandis que Tom les quitte le temps de revêtir une tenue moins voyante.
Le jeune Massaï entre donc dans la hutte qui est leur logis quand avec Nicolas ils passent quelques jours au village, surpris d’y trouver son jumeau qui en toute vraisemblance l’attendait.
La joie de le voir le précipite dans ses bras, Flo l’accueillant contre lui comme le plus précieux des trésors, Tom lui manquant toujours autant depuis qu’il a quitté la tribu pour vivre à plein temps avec les hommes blancs.
Le lien pourtant est resté le même qu’à leurs premiers pas, sincère et perdurable dans le temps jusqu’à leur mort, aussi restent-ils un long moment à s’étreindre jusqu’à ce qu’ils aient assouvi leurs besoins de contacts physiques.
Flo desserre enfin son étreinte en dévorant son frère des yeux, ce dernier gardant un sourire épanoui tout en se déshabillant de ses vêtements de ville pour attraper la tenue qu’il porte quand il est ici.
- Pourquoi ne portes-tu plus l’étui des hommes faits ?
- Sans doute pour ne choquer personne !!
- Nicolas n’est pas avec toi, alors où est le risque ? Tu n’as jamais été attiré par quelqu’un de la tribu il me semble ?
- Tu as raison mais je ne suis pas venu seul, Alan et Mickaël m’accompagnent comme à chaque visite qu’ils nous font au complexe.
- Oui et alors ?
Le sourire mi-figue, mi-raisin de son frère alerte Flo qui comprend alors qu’il y a anguille sous roche.
- Ne me dis pas que tu…
Le hochement de tête affirmatif confirme ce qu’il craignait.
-… Nicolas est au courant j’espère ?
- Bien sûr que oui !!
Tom voit son jumeau s’asseoir sur la natte à même le sol, il comprend qu’il ne s’en tirera pas aussi facilement sans lui avoir tout raconté, aussi s’assied-il face à lui en soupirant pour ne rien lui cacher.
- La dernière fois qu’ils sont venus déjà…
Flo écoute tout en marquant certains passages par des expressions parfois comiques, Tom sait qu’il ne le juge pas alors que sa sexualité est à l’opposé de la sienne.
Le lien qu’ils ont entre eux est suffisamment puissant pour passer outre à ce genre de formalités et ce n’est qu’une fois toute l’histoire dévoilée, qu’une idée vient à Tom et qui déjà l’amuse rien qu’en pensée.
Il lui tend alors d’une main la chemise ample en toile qui devait lui servir de vêtement, tout en attrapant de l’autre l’étui pénien qu’il a reçu lors de son passage au titre d’homme fait.
- Échangeons nos places, je ne pense pas qu’ils s’apercevront de la supercherie, d’autant plus que nous n’avons jamais songé à le faire avant ça.
Flo s’en amuse tout en lui jetant un regard soupçonneux, les frasques de son frère et de son inséparable Nicolas, restant encore suffisamment fraîches à sa mémoire pour qu’il se méfie de l’idée que Tom vient d’avoir.
- Explique-moi avant l’idée générale !!
- C’est juste pour s’amuser, tu n’auras rien à faire d’autre que de te tenir près de moi en répondant comme si tu étais moi et je m’occupe du reste ! Hi ! Hi !
- C’est justement la dernière partie qui m’inquiète.
- Tu ne risques rien je t’assure.
- Il me semble que c’était déjà la même affirmation la dernière fois avec « Nico » et comme d’habitude c’est moi qui me suis fait avoir, comme par « miracle » il n’a même pas été question de vous deux. J’ai dû passer un temps infini avec père à tenter de m’expliquer pour qu’enfin il me croie.
Tom fait mine d’être déçu en connaissant suffisamment son frère pour savoir que sa mine contrite le ferait céder encore cette fois, reconnaissant quand même au passage qu’avec « Nico », il leur a souvent servi de bouc émissaire à réaliser les tours les plus pendables aux plus jeunes de la tribu.
Maintenant il est convaincu qu’il s’en réjouit tout autant qu’eux et qu’il a bien compris que c’était leur façon à eux de lui montrer combien il avait d’importance dans leurs cœurs.
Il repose donc l’étui pénien en faisant la moue, tout en faisant mine d’enfiler la chemise que son jumeau lui arrache presque des mains.
- Bon d’accord… mais pas d’embrouilles cette fois, promis ?
- Promis !! C’est juste pour leur faire une blague.
***/***
« Une heure plus tard dans la hutte de Tom. »
Alan tient le tissu humide sur son œil tuméfié sous le regard se retenant d’exploser de rires des deux autres, c’est Mickaël qui curieux lui demande ce qu’il s’est passé.
- Tu n’avais donc pas compris la supercherie ?
- Parce que toi oui peut-être ?
Mickaël ne répond pas, pointant l’œil tuméfié du doigt.
- En tout cas il ne t’a pas raté… mais au fait je ne pense pas avoir tout suivi, pourquoi Flo t’a-t-il mis son poing dans la figure ? Ce n’est pas le genre de gars à se comporter comme ça avec les invités, tu as dû lui faire un truc qui nous a échappé ! Hi ! Hi ! Genre lui passer la main au cul ou un truc dans la même veine, avoue !!
- Hum !! Pour tout vous dire je voulais lui foutre la honte devant son frère en le faisant bander, je parle de Tom là bien entendu.
- Oui, et alors ?
- Je lui ai passé la main sous la tunique et lui ai mis gentiment un doigt dans le cul… histoire de l’exciter… enfin, tu comprends…
Il fixe Tom qui vient d’éclater de rire en comprenant enfin le pourquoi du comment.
- Ne rigole pas, je sais que ça te fait de l’effet alors je ne m’en suis pas privé !! Jamais… vous m’entendez… jamais je n’aurais pu imaginer que c’était Flo !!
Le rire de Tom s’accentue et devient vite communicatif, tous trois restent un long moment en crise, chacun bien entendu avec sa pensée propre sur l’affaire, celle de Tom étant que son frère n’avait décidément pas de chance quant aux plaisanteries qu’il manigance avec lui et qui lui retombe régulièrement sur la tête.
Imaginer son jumeau se prendre le doigt d’Alan sans s’y attendre le moins du monde fait céder un dernier barrage, l’urine sortant maintenant de l’étui pénien comme au robinet d’un lavabo.
CHAPITRE 14 : « Centre hospitalier De Bierne » « Mélanie Viala »
Le regard qu’elle lance aux garçons de sa classe juste avant la fin du cours de la matinée, amène à la fille de Guillaume et de Léa, un soupir de vive déception.
Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat pense-t-elle et encore moins une « chatte », ceux qui éventuellement lui plaisent sont ou bien déjà à l’université, ou encore déjà en mains par l’une ou l’autre de ses amies, voire amis pour certains.
Il faut dire aussi qu’elle place vraiment très haut ses critères de choix en guise de garçons, il faut à la fois qu’il soit « ceci » ou « cela » sans se rendre compte que le seul prenant en compte tous ces critères n’est ni plus ni moins que celui-là même avec qui elle passe le plus clair de son temps et cela depuis son plus jeune âge.
C’est donc sans trouver fortune encore cette fois à sa recherche du « prince charmant », qu’elle quitte le lycée avec son sac à dos en bandoulière, retrouvant soudainement le sourire une fois dans la cour quand elle s’aperçoit que l’attend devant le porche sa meilleure amie âgée de deux ans de plus qu’elle et qui suit déjà sa deuxième année de parcours universitaire.
Marie-Josée n’est pas ce qu’on peut appeler une fille qui passe sans qu’on la remarque, elle allie la stature, la musculature, la blondeur et les yeux de son père aux restes des traits et la féminité de sa mère.
Fille aînée de Flavien et de Carole, mais pas enfant unique pour autant du fait de son jeune frère avec qui sa relation rappellerait étrangement celle qu’avait Flavien avec Ludovic.
Donc vous l’aurez deviné, c’est une grande blonde aux yeux bleus d’un mètre quatre-vingt-cinq et de soixante-dix kilos qu’il n’est pas bon de venir trop titiller.
Adepte des arts martiaux comme l’est son père, il dégage d’elle une assurance peu commune pour une fille de vingt ans et qui de plus est la doyenne de cette deuxième génération.
Il est donc particulièrement aisé pour Mélanie de l’apercevoir par rapport à la masse compacte et grouillante d’étudiants envahissant la sortie.
- « Marie-Jo » !! Houhou !!
La grande blonde qui fait maintenant l’objet de l’attention générale, lui fait signe de la main comme quoi elle l’a bien vue et s’avance vers elle d’une façon souple et féline, habituée qu’elle est de voir tout le monde se pousser à son passage.
Les deux amies s’embrassent, visiblement heureuse chacune de la présence de l’autre.
- Tu n’as donc pas cours aujourd’hui ?
- Non et du coup je me suis dit qu’une petite virée entre filles nous ferait du bien. À condition que tu n’aies pas cours cette après-midi bien entendu.
- Je n’en ai qu’un et je peux le sécher sans problème.
Marie-Josée s’apprête à faire demi-tour, quand elle stoppe son geste en voyant le regard de son amie toujours tourné vers le bâtiment qu’elle vient de quitter, elle comprend alors ce qui la retient et sourit d’amusement.
- Ne me dis pas que tu attends le nerveux ?
- Si pourquoi ?
- Il va venir avec nous ?
- Ça te dérange ?
- Non pas du tout, j’aime beaucoup ton Mathieu ! Hi ! Hi !
- « Mon » Mathieu ??
- Oui, à qui veux-tu d’autre, vous êtes toujours ensemble !! Je n’ai rien contre, c’est juste qu’on ne pourra pas faire tout ce que j’avais prévu mais tant pis. Je dois bien reconnaître qu’avec lui je m’amuse toujours autant, il tourne toujours au ralenti j’imagine ?
- Oui ! Hi ! Hi !
- Je vois que ça te fait également toujours rire, je me demande bien comment tu vas faire quand un garçon s’intéressera à toi sérieusement ? Tu prévois de l’installer chez toi avec ton mari ?
- Arrête de me charrier tu veux bien, je sais que toi aussi tu l’aimes beaucoup.
- C’est sûr !! Il passerait ne serait-ce déjà qu’aux douze volts, je crois même que je m’y intéresserais carrément.
Le sursaut de Mélanie n’échappe pas à Marie-Josée qui a lancé sa phrase en connaissance de cause, n’étant pas dans son intention de draguer le beau Mathieu mais plutôt de faire réagir son amie pour qu’elle comprenne peut-être enfin que ce qu’elle appelle de l’amitié s’avère très certainement périmée depuis quelques années, c’est tout du moins l’avis qu’a la majorité de leurs amis en parlant d’eux.
Marie-Josée est pour sa part convaincue que c’est justement cette vision qu’ont d’eux les personnes autour d’eux, qui font qu’aucun garçon ni d’ailleurs de fille ne tente leur chance, étant convaincu d’avoir perdu d’avance.
- De toute façon je ne suis pas prête à trouver un petit ami avec les garçons du lycée !!
Marie-Josée sourit car ces paroles vont exactement dans le courant de ses propres pensées à ce sujet.
- Pourquoi donc ? J’en vois quelques-uns qui sont très mignons pourtant ? Tu sembles bien difficile !!
Tout en attendant le fameux Mathieu qui ne donne encore pas signe de vie, elle lui montre tour à tour plusieurs garçons au physique avenant, recevant pour chacun d’eux une réflexion négative sur ce qui ne va pas au sens de son amie.
Elle lui résume alors en quelques mots ce qui pour Mélanie serait le garçon idéal avec qui elle aimerait entretenir une relation, ce n’est qu’une fois l’énumération terminée qu’elle lui répond de façon désabusée.
- Là !!! Tu vois bien que ce n’est pas ici que je vais le trouver.
- Tu me parais bien sûre de toi. Voyons voir…
C’est à ce moment précis que Mathieu montre son nez en sortant du bâtiment, se dirigeant tranquille pépère et sourire aux lèvres comme à son habitude vers la sortie, sans se démonter plus que ça de savoir qu’il fait poireauter sa meilleure amie.
-… essayons de trouver par rapport à tes goûts,… grand !! Je dirais un bon mètre quatre-vingts !! Pourtant tu es toute petite, je ne comprends pas trop mais enfin, chacun ses goûts. On continue… musclé sec mais avec des formes là où il faut ! Hi ! Hi ! Je reconnais bien là ma meilleure amie…
- Il faut ce qu’il faut quand même, avec des tablettes mais surtout de belles fesses et une belle bite ! Hi ! Hi !
- Ah !! Là je ne vais pas pouvoir t’aider n’ayant jamais eu l’occasion de le voir nu, mais je veux bien te croire sur parole.
Marie-Josée voit bien que ces dernières paroles ont amené le trouble à son amie, aussi poursuit-elle sans lui laisser le temps de poser sa question.
- Attends… tu auras la parole une fois que j’aurais fini !! Donc un grand bien bâti, intelligent, tant qu’on y est assez poilu puisque ça a l’air d’être ce type de gars qui te fait kiffer, j’avoue que pour moi je préfère nettement quand c’est dégagé voire lisse. Ensuite !! Brun ou châtain, parce que les autres ont rarement une pilosité très prononcée.
- Châtain j’aime bien !!
- Donc je résume, grand, musclé, intelligent, poilu, bien fessu, bien monté, châtain… quoi d’autre ?
- Gentil !!
- D’accord, je rajoute gentil dans la liste.
Mathieu arrive enfin presque à portée d’eux quand elle lui adresse un sourire qu’il lui rend en accentuant encore plus cette beauté virile qui le caractérise et qui est loin d’amener l’inattention à son égard, si justement tous ne pensaient pas qu’ils étaient plus qu’amis avec celle qu’il ne quitte jamais bien longtemps.
- He bien c’est parfait !! Justement il y a exactement ce type de gars qui se trouve juste derrière toi, à part la virilité qu’il restera à contrôler, pour le reste et beaucoup de patience, je pense qu’il est parfait comme futur mari.
Mélanie marque comme il se doit la surprise avant de se retourner pour tomber quasiment nez à poitrine avec son Mathieu, levant alors la tête pour répondre à son sourire amical.
- Bonjour ma puce, tu vas bien ?
Marie-Josée éclate de rire devant le « bonjour ma puce, tu vas bien » dit d’un ton traînant.
- J’ai juste oublié de te demander si tu étais plutôt lièvre ou tortue, mais tu connais le gagnant de la fable ! Hi ! Hi !
Alors que beaucoup commencent à se faire la remarque qu’il règne au complexe une ambiance libidineuse de plus en plus marquante, Mickaël et Alan ont accompagné Tom au village de ses parents.
Ils ne manqueraient pour rien au monde cette visite à chaque passage qu’ils font sur cette planète et où résistent encore avec peine ils doivent bien le reconnaître, des civilisations d’un autre temps.
Alors que dire pour eux qui trouvent déjà dépassé l’endroit le plus moderne sur Terre qu’est le complexe hospitalier De Bierne, quand ils se retrouvent devant toutes ces huttes au milieu d’enfants nus et bruyants, gardés par des vieillards tellement ridés qu’ils ne pensaient pas que ça pouvait exister.
Pourtant aussi bizarrement que cela puisse paraître, ils s’y sentent particulièrement bien, un peu comme s’ils revivaient eux-mêmes une expérience inscrite dans leurs gènes depuis la nuit des temps.
Le fait de se sentir bien au milieu de ce peuple encore appelé « sauvage », fait que la tribu le ressent et les accepte avec un regard particulier, qu’ils n’ont pas et tant s’en faut, avec les autres étrangers leur rendant parfois visite.
Akim l’oncle de Tom est le chef de la tribu depuis que son père Okoumé lui a passé le flambeau lors d’une cérémonie où justement ils étaient tous deux présents.
C’est donc lui qui les reçoit avec le sourire enjoué de celui qui revoit des amis de longue date malheureusement perdus de vue, tandis que Tom les quitte le temps de revêtir une tenue moins voyante.
Le jeune Massaï entre donc dans la hutte qui est leur logis quand avec Nicolas ils passent quelques jours au village, surpris d’y trouver son jumeau qui en toute vraisemblance l’attendait.
La joie de le voir le précipite dans ses bras, Flo l’accueillant contre lui comme le plus précieux des trésors, Tom lui manquant toujours autant depuis qu’il a quitté la tribu pour vivre à plein temps avec les hommes blancs.
Le lien pourtant est resté le même qu’à leurs premiers pas, sincère et perdurable dans le temps jusqu’à leur mort, aussi restent-ils un long moment à s’étreindre jusqu’à ce qu’ils aient assouvi leurs besoins de contacts physiques.
Flo desserre enfin son étreinte en dévorant son frère des yeux, ce dernier gardant un sourire épanoui tout en se déshabillant de ses vêtements de ville pour attraper la tenue qu’il porte quand il est ici.
- Pourquoi ne portes-tu plus l’étui des hommes faits ?
- Sans doute pour ne choquer personne !!
- Nicolas n’est pas avec toi, alors où est le risque ? Tu n’as jamais été attiré par quelqu’un de la tribu il me semble ?
- Tu as raison mais je ne suis pas venu seul, Alan et Mickaël m’accompagnent comme à chaque visite qu’ils nous font au complexe.
- Oui et alors ?
Le sourire mi-figue, mi-raisin de son frère alerte Flo qui comprend alors qu’il y a anguille sous roche.
- Ne me dis pas que tu…
Le hochement de tête affirmatif confirme ce qu’il craignait.
-… Nicolas est au courant j’espère ?
- Bien sûr que oui !!
Tom voit son jumeau s’asseoir sur la natte à même le sol, il comprend qu’il ne s’en tirera pas aussi facilement sans lui avoir tout raconté, aussi s’assied-il face à lui en soupirant pour ne rien lui cacher.
- La dernière fois qu’ils sont venus déjà…
Flo écoute tout en marquant certains passages par des expressions parfois comiques, Tom sait qu’il ne le juge pas alors que sa sexualité est à l’opposé de la sienne.
Le lien qu’ils ont entre eux est suffisamment puissant pour passer outre à ce genre de formalités et ce n’est qu’une fois toute l’histoire dévoilée, qu’une idée vient à Tom et qui déjà l’amuse rien qu’en pensée.
Il lui tend alors d’une main la chemise ample en toile qui devait lui servir de vêtement, tout en attrapant de l’autre l’étui pénien qu’il a reçu lors de son passage au titre d’homme fait.
- Échangeons nos places, je ne pense pas qu’ils s’apercevront de la supercherie, d’autant plus que nous n’avons jamais songé à le faire avant ça.
Flo s’en amuse tout en lui jetant un regard soupçonneux, les frasques de son frère et de son inséparable Nicolas, restant encore suffisamment fraîches à sa mémoire pour qu’il se méfie de l’idée que Tom vient d’avoir.
- Explique-moi avant l’idée générale !!
- C’est juste pour s’amuser, tu n’auras rien à faire d’autre que de te tenir près de moi en répondant comme si tu étais moi et je m’occupe du reste ! Hi ! Hi !
- C’est justement la dernière partie qui m’inquiète.
- Tu ne risques rien je t’assure.
- Il me semble que c’était déjà la même affirmation la dernière fois avec « Nico » et comme d’habitude c’est moi qui me suis fait avoir, comme par « miracle » il n’a même pas été question de vous deux. J’ai dû passer un temps infini avec père à tenter de m’expliquer pour qu’enfin il me croie.
Tom fait mine d’être déçu en connaissant suffisamment son frère pour savoir que sa mine contrite le ferait céder encore cette fois, reconnaissant quand même au passage qu’avec « Nico », il leur a souvent servi de bouc émissaire à réaliser les tours les plus pendables aux plus jeunes de la tribu.
Maintenant il est convaincu qu’il s’en réjouit tout autant qu’eux et qu’il a bien compris que c’était leur façon à eux de lui montrer combien il avait d’importance dans leurs cœurs.
Il repose donc l’étui pénien en faisant la moue, tout en faisant mine d’enfiler la chemise que son jumeau lui arrache presque des mains.
- Bon d’accord… mais pas d’embrouilles cette fois, promis ?
- Promis !! C’est juste pour leur faire une blague.
***/***
« Une heure plus tard dans la hutte de Tom. »
Alan tient le tissu humide sur son œil tuméfié sous le regard se retenant d’exploser de rires des deux autres, c’est Mickaël qui curieux lui demande ce qu’il s’est passé.
- Tu n’avais donc pas compris la supercherie ?
- Parce que toi oui peut-être ?
Mickaël ne répond pas, pointant l’œil tuméfié du doigt.
- En tout cas il ne t’a pas raté… mais au fait je ne pense pas avoir tout suivi, pourquoi Flo t’a-t-il mis son poing dans la figure ? Ce n’est pas le genre de gars à se comporter comme ça avec les invités, tu as dû lui faire un truc qui nous a échappé ! Hi ! Hi ! Genre lui passer la main au cul ou un truc dans la même veine, avoue !!
- Hum !! Pour tout vous dire je voulais lui foutre la honte devant son frère en le faisant bander, je parle de Tom là bien entendu.
- Oui, et alors ?
- Je lui ai passé la main sous la tunique et lui ai mis gentiment un doigt dans le cul… histoire de l’exciter… enfin, tu comprends…
Il fixe Tom qui vient d’éclater de rire en comprenant enfin le pourquoi du comment.
- Ne rigole pas, je sais que ça te fait de l’effet alors je ne m’en suis pas privé !! Jamais… vous m’entendez… jamais je n’aurais pu imaginer que c’était Flo !!
Le rire de Tom s’accentue et devient vite communicatif, tous trois restent un long moment en crise, chacun bien entendu avec sa pensée propre sur l’affaire, celle de Tom étant que son frère n’avait décidément pas de chance quant aux plaisanteries qu’il manigance avec lui et qui lui retombe régulièrement sur la tête.
Imaginer son jumeau se prendre le doigt d’Alan sans s’y attendre le moins du monde fait céder un dernier barrage, l’urine sortant maintenant de l’étui pénien comme au robinet d’un lavabo.
CHAPITRE 14 : « Centre hospitalier De Bierne » « Mélanie Viala »
Le regard qu’elle lance aux garçons de sa classe juste avant la fin du cours de la matinée, amène à la fille de Guillaume et de Léa, un soupir de vive déception.
Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat pense-t-elle et encore moins une « chatte », ceux qui éventuellement lui plaisent sont ou bien déjà à l’université, ou encore déjà en mains par l’une ou l’autre de ses amies, voire amis pour certains.
Il faut dire aussi qu’elle place vraiment très haut ses critères de choix en guise de garçons, il faut à la fois qu’il soit « ceci » ou « cela » sans se rendre compte que le seul prenant en compte tous ces critères n’est ni plus ni moins que celui-là même avec qui elle passe le plus clair de son temps et cela depuis son plus jeune âge.
C’est donc sans trouver fortune encore cette fois à sa recherche du « prince charmant », qu’elle quitte le lycée avec son sac à dos en bandoulière, retrouvant soudainement le sourire une fois dans la cour quand elle s’aperçoit que l’attend devant le porche sa meilleure amie âgée de deux ans de plus qu’elle et qui suit déjà sa deuxième année de parcours universitaire.
Marie-Josée n’est pas ce qu’on peut appeler une fille qui passe sans qu’on la remarque, elle allie la stature, la musculature, la blondeur et les yeux de son père aux restes des traits et la féminité de sa mère.
Fille aînée de Flavien et de Carole, mais pas enfant unique pour autant du fait de son jeune frère avec qui sa relation rappellerait étrangement celle qu’avait Flavien avec Ludovic.
Donc vous l’aurez deviné, c’est une grande blonde aux yeux bleus d’un mètre quatre-vingt-cinq et de soixante-dix kilos qu’il n’est pas bon de venir trop titiller.
Adepte des arts martiaux comme l’est son père, il dégage d’elle une assurance peu commune pour une fille de vingt ans et qui de plus est la doyenne de cette deuxième génération.
Il est donc particulièrement aisé pour Mélanie de l’apercevoir par rapport à la masse compacte et grouillante d’étudiants envahissant la sortie.
- « Marie-Jo » !! Houhou !!
La grande blonde qui fait maintenant l’objet de l’attention générale, lui fait signe de la main comme quoi elle l’a bien vue et s’avance vers elle d’une façon souple et féline, habituée qu’elle est de voir tout le monde se pousser à son passage.
Les deux amies s’embrassent, visiblement heureuse chacune de la présence de l’autre.
- Tu n’as donc pas cours aujourd’hui ?
- Non et du coup je me suis dit qu’une petite virée entre filles nous ferait du bien. À condition que tu n’aies pas cours cette après-midi bien entendu.
- Je n’en ai qu’un et je peux le sécher sans problème.
Marie-Josée s’apprête à faire demi-tour, quand elle stoppe son geste en voyant le regard de son amie toujours tourné vers le bâtiment qu’elle vient de quitter, elle comprend alors ce qui la retient et sourit d’amusement.
- Ne me dis pas que tu attends le nerveux ?
- Si pourquoi ?
- Il va venir avec nous ?
- Ça te dérange ?
- Non pas du tout, j’aime beaucoup ton Mathieu ! Hi ! Hi !
- « Mon » Mathieu ??
- Oui, à qui veux-tu d’autre, vous êtes toujours ensemble !! Je n’ai rien contre, c’est juste qu’on ne pourra pas faire tout ce que j’avais prévu mais tant pis. Je dois bien reconnaître qu’avec lui je m’amuse toujours autant, il tourne toujours au ralenti j’imagine ?
- Oui ! Hi ! Hi !
- Je vois que ça te fait également toujours rire, je me demande bien comment tu vas faire quand un garçon s’intéressera à toi sérieusement ? Tu prévois de l’installer chez toi avec ton mari ?
- Arrête de me charrier tu veux bien, je sais que toi aussi tu l’aimes beaucoup.
- C’est sûr !! Il passerait ne serait-ce déjà qu’aux douze volts, je crois même que je m’y intéresserais carrément.
Le sursaut de Mélanie n’échappe pas à Marie-Josée qui a lancé sa phrase en connaissance de cause, n’étant pas dans son intention de draguer le beau Mathieu mais plutôt de faire réagir son amie pour qu’elle comprenne peut-être enfin que ce qu’elle appelle de l’amitié s’avère très certainement périmée depuis quelques années, c’est tout du moins l’avis qu’a la majorité de leurs amis en parlant d’eux.
Marie-Josée est pour sa part convaincue que c’est justement cette vision qu’ont d’eux les personnes autour d’eux, qui font qu’aucun garçon ni d’ailleurs de fille ne tente leur chance, étant convaincu d’avoir perdu d’avance.
- De toute façon je ne suis pas prête à trouver un petit ami avec les garçons du lycée !!
Marie-Josée sourit car ces paroles vont exactement dans le courant de ses propres pensées à ce sujet.
- Pourquoi donc ? J’en vois quelques-uns qui sont très mignons pourtant ? Tu sembles bien difficile !!
Tout en attendant le fameux Mathieu qui ne donne encore pas signe de vie, elle lui montre tour à tour plusieurs garçons au physique avenant, recevant pour chacun d’eux une réflexion négative sur ce qui ne va pas au sens de son amie.
Elle lui résume alors en quelques mots ce qui pour Mélanie serait le garçon idéal avec qui elle aimerait entretenir une relation, ce n’est qu’une fois l’énumération terminée qu’elle lui répond de façon désabusée.
- Là !!! Tu vois bien que ce n’est pas ici que je vais le trouver.
- Tu me parais bien sûre de toi. Voyons voir…
C’est à ce moment précis que Mathieu montre son nez en sortant du bâtiment, se dirigeant tranquille pépère et sourire aux lèvres comme à son habitude vers la sortie, sans se démonter plus que ça de savoir qu’il fait poireauter sa meilleure amie.
-… essayons de trouver par rapport à tes goûts,… grand !! Je dirais un bon mètre quatre-vingts !! Pourtant tu es toute petite, je ne comprends pas trop mais enfin, chacun ses goûts. On continue… musclé sec mais avec des formes là où il faut ! Hi ! Hi ! Je reconnais bien là ma meilleure amie…
- Il faut ce qu’il faut quand même, avec des tablettes mais surtout de belles fesses et une belle bite ! Hi ! Hi !
- Ah !! Là je ne vais pas pouvoir t’aider n’ayant jamais eu l’occasion de le voir nu, mais je veux bien te croire sur parole.
Marie-Josée voit bien que ces dernières paroles ont amené le trouble à son amie, aussi poursuit-elle sans lui laisser le temps de poser sa question.
- Attends… tu auras la parole une fois que j’aurais fini !! Donc un grand bien bâti, intelligent, tant qu’on y est assez poilu puisque ça a l’air d’être ce type de gars qui te fait kiffer, j’avoue que pour moi je préfère nettement quand c’est dégagé voire lisse. Ensuite !! Brun ou châtain, parce que les autres ont rarement une pilosité très prononcée.
- Châtain j’aime bien !!
- Donc je résume, grand, musclé, intelligent, poilu, bien fessu, bien monté, châtain… quoi d’autre ?
- Gentil !!
- D’accord, je rajoute gentil dans la liste.
Mathieu arrive enfin presque à portée d’eux quand elle lui adresse un sourire qu’il lui rend en accentuant encore plus cette beauté virile qui le caractérise et qui est loin d’amener l’inattention à son égard, si justement tous ne pensaient pas qu’ils étaient plus qu’amis avec celle qu’il ne quitte jamais bien longtemps.
- He bien c’est parfait !! Justement il y a exactement ce type de gars qui se trouve juste derrière toi, à part la virilité qu’il restera à contrôler, pour le reste et beaucoup de patience, je pense qu’il est parfait comme futur mari.
Mélanie marque comme il se doit la surprise avant de se retourner pour tomber quasiment nez à poitrine avec son Mathieu, levant alors la tête pour répondre à son sourire amical.
- Bonjour ma puce, tu vas bien ?
Marie-Josée éclate de rire devant le « bonjour ma puce, tu vas bien » dit d’un ton traînant.
- J’ai juste oublié de te demander si tu étais plutôt lièvre ou tortue, mais tu connais le gagnant de la fable ! Hi ! Hi !
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