10-08-2021, 09:57 PM
6 - Erdink
Stul, royaume Valnari, en Outremonde
J'ouvre les yeux.
Vivant ! Mais où suis-je ?
Je suis allongé dans un lit, dans une chambre inconnue.
Je suis nu, mais je vois que mes affaires sont posées sur une chaise. À première vue, tout y est.
Je me lève prudemment, j'ai l'air d'aller bien. Je dois une fière chandelle à celui qui m'a vendu cet antidote.
Il faut que j'aille le voir, d'ailleurs. Il vit à Erdink, de toute façon.
La porte s'ouvre avant que j'aie atteint la chaise, et je vois entrer une femme d'une trentaine d'année, assez jolie, ses cheveux bruns sont nattés, et son visage avenant exprime d'abord la surprise, puis la sympathie. La nudité n'est pas un tabou ici, et le corps humain est considéré comme faisant partie des choses de la nature, la Lumière en soit louée. Les gens sont moins dérangés, du coup. J'ai pris l'habitude, à force.
- Bien le bonjour, voyageur. Vous allez mieux ?
- Bien le bonjour, dame. Je me sens parfaitement bien. Où suis-je donc ?
- Vous êtes à Stul, un modeste hameau, je dois dire. Je m'appelle Elisden.
- Et moi Ludvik. Comment suis-je arrivé ici ?
- Mon frère vous a trouvé gisant au bord d'un chemin. Vous étiez inconscient. Il vous a porté jusqu'à mon logis. Vous aviez l'air bien mal en point. Je suis heureuse de vous voir bien portant.
- Je vous dois la vie, alors, à vous et à votre frère. Je vous suis infiniment redevable.
- Mais c'est là chose bien naturelle. Nous n'allions pas vous laisser aux loups.
Je lui souris et m'habille. Le maudit assassin qui m'a empoisonné ne m'a pas dépouillé. Il devait être pressé de partir.
Je prends quelques pièces d'argent dans ma bourse et les pose sur le lit.
- Ludvik, il ne faut pas, voyons.
- Je ne reprendrai pas ces pièces. Elles ne me manqueront pas, mais elles auront bon usage pour votre frère et vous-même.
- Elles auront certes bon usage. Merci à vous. Venez, vous devez avoir faim.
- En effet.
Après un solide petit déjeuner, je me sens prêt à repartir. L'heure est venue pour moi de commencer ma traque...
- Que la Lumière brille sur votre vie, Elisden.
- Qu'elle brille sur votre chemin, voyageur.
Je m'éloigne de sa maison, quelle femme charmante, j'apprécie sa simplicité. Je lui ai offert, à elle et à son frère, ce qu'ils gagneraient en une année de dur labeur. Je compte bien revenir les voir l'année prochaine...
Je rejoins la route et reprends ma marche vers Erdink. Je devrais y être d'ici une paire d'heures.
Enfin arrivé ! J'aime cette petite ville côtière, toute entière tournée vers le commerce, on trouve de tout ici, ou presque.
J'aime ses bâtiments au poutres apparentes, ses rues pavées, son port encombré de bateaux de tous types...
J'aime aussi sa population, issue de tout le royaume, et de bien d'autres au-delà des mers. Une faune qu'il ne faut pas trop chatouiller... mais j'ai plein de bons contacts ici, et je compte bien en profiter.
Premier arrêt, l'apothicaire.
- Bien le bonjour, Ludvik !
- Bonjour, l'ami ! Je suis content de vous revoir.
- Et moi donc ! M'apportez-vous quelques ingrédients issus d'une bête que vous auriez tuée ?
- Hélas non, mais je viens profiter de vos remèdes. Ils valent au moins le triple du prix que vous en demandez.
- Si tous mes clients pouvaient penser la même chose, dit-il en riant.
- Votre antidote universel m'a sauvé la vie. Je vous en rachète un. Non, mettez-m'en deux.
- Ravi d'avoir pu sauver une autre vie ! Mais je crains fort de vous décevoir, les composants nécessaires à sa fabrication sont très rares, il ne m'en reste qu'une dose.
Il ouvre un coffret duquel il sort la précieuse petite fiole.
- Vous voudrez autre chose avec ça ?
- Hum, qu'avez-vous d'autre à me proposer... qui soit rare et cher ?
Son sourire s'élargit encore.
Bien ! Ma bourse est nettement plus légère, mais je suis plus que satisfait de mes achats. Heureusement, j'ai d'autres ressources... Mais je préfère ne pas avoir trop d'argent sur moi pour le moment.
Destination suivante : Karl. Sorcier de son état.
Il est temps d'employer les grands moyens...
La magie ! Elle est tout ce que l'on peut imaginer, le meilleur comme le pire. Mais laissez tomber les stéréotypes. Ici, ils ne connaissent même pas ce mot.
Karl a bien la quarantaine, il est vêtu comme moi de vêtements solides, un peu usés par les voyages. Ses cheveux sont poivre-et-sel, son visage rasé de près est tanné par les éléments, mais il est solide, cet homme dont les yeux noirs brillent d'une vive intelligence.
- Ahhh, Ludvik ! Quel bon vent t'amène par ici ?
- D'importantes questions, mon ami. J'ai grand besoin de tes connaissances.
- Viendras-tu un jour pour moi, plutôt que pour mon savoir ?
- Par la Lumière ! Je viens toujours te passer le bonjour quand je viens. Qui m'a fait rouler sous la table à la Taverne du serpent de mer le mois dernier, hein ?
- Héhéhé... Bon, qu'est-ce qui t'amène ?
- Sais-tu quelque chose sur les Rêveurs ?
Stul, royaume Valnari, en Outremonde
J'ouvre les yeux.
Vivant ! Mais où suis-je ?
Je suis allongé dans un lit, dans une chambre inconnue.
Je suis nu, mais je vois que mes affaires sont posées sur une chaise. À première vue, tout y est.
Je me lève prudemment, j'ai l'air d'aller bien. Je dois une fière chandelle à celui qui m'a vendu cet antidote.
Il faut que j'aille le voir, d'ailleurs. Il vit à Erdink, de toute façon.
La porte s'ouvre avant que j'aie atteint la chaise, et je vois entrer une femme d'une trentaine d'année, assez jolie, ses cheveux bruns sont nattés, et son visage avenant exprime d'abord la surprise, puis la sympathie. La nudité n'est pas un tabou ici, et le corps humain est considéré comme faisant partie des choses de la nature, la Lumière en soit louée. Les gens sont moins dérangés, du coup. J'ai pris l'habitude, à force.
- Bien le bonjour, voyageur. Vous allez mieux ?
- Bien le bonjour, dame. Je me sens parfaitement bien. Où suis-je donc ?
- Vous êtes à Stul, un modeste hameau, je dois dire. Je m'appelle Elisden.
- Et moi Ludvik. Comment suis-je arrivé ici ?
- Mon frère vous a trouvé gisant au bord d'un chemin. Vous étiez inconscient. Il vous a porté jusqu'à mon logis. Vous aviez l'air bien mal en point. Je suis heureuse de vous voir bien portant.
- Je vous dois la vie, alors, à vous et à votre frère. Je vous suis infiniment redevable.
- Mais c'est là chose bien naturelle. Nous n'allions pas vous laisser aux loups.
Je lui souris et m'habille. Le maudit assassin qui m'a empoisonné ne m'a pas dépouillé. Il devait être pressé de partir.
Je prends quelques pièces d'argent dans ma bourse et les pose sur le lit.
- Ludvik, il ne faut pas, voyons.
- Je ne reprendrai pas ces pièces. Elles ne me manqueront pas, mais elles auront bon usage pour votre frère et vous-même.
- Elles auront certes bon usage. Merci à vous. Venez, vous devez avoir faim.
- En effet.
Après un solide petit déjeuner, je me sens prêt à repartir. L'heure est venue pour moi de commencer ma traque...
- Que la Lumière brille sur votre vie, Elisden.
- Qu'elle brille sur votre chemin, voyageur.
Je m'éloigne de sa maison, quelle femme charmante, j'apprécie sa simplicité. Je lui ai offert, à elle et à son frère, ce qu'ils gagneraient en une année de dur labeur. Je compte bien revenir les voir l'année prochaine...
Je rejoins la route et reprends ma marche vers Erdink. Je devrais y être d'ici une paire d'heures.
Enfin arrivé ! J'aime cette petite ville côtière, toute entière tournée vers le commerce, on trouve de tout ici, ou presque.
J'aime ses bâtiments au poutres apparentes, ses rues pavées, son port encombré de bateaux de tous types...
J'aime aussi sa population, issue de tout le royaume, et de bien d'autres au-delà des mers. Une faune qu'il ne faut pas trop chatouiller... mais j'ai plein de bons contacts ici, et je compte bien en profiter.
Premier arrêt, l'apothicaire.
- Bien le bonjour, Ludvik !
- Bonjour, l'ami ! Je suis content de vous revoir.
- Et moi donc ! M'apportez-vous quelques ingrédients issus d'une bête que vous auriez tuée ?
- Hélas non, mais je viens profiter de vos remèdes. Ils valent au moins le triple du prix que vous en demandez.
- Si tous mes clients pouvaient penser la même chose, dit-il en riant.
- Votre antidote universel m'a sauvé la vie. Je vous en rachète un. Non, mettez-m'en deux.
- Ravi d'avoir pu sauver une autre vie ! Mais je crains fort de vous décevoir, les composants nécessaires à sa fabrication sont très rares, il ne m'en reste qu'une dose.
Il ouvre un coffret duquel il sort la précieuse petite fiole.
- Vous voudrez autre chose avec ça ?
- Hum, qu'avez-vous d'autre à me proposer... qui soit rare et cher ?
Son sourire s'élargit encore.
Bien ! Ma bourse est nettement plus légère, mais je suis plus que satisfait de mes achats. Heureusement, j'ai d'autres ressources... Mais je préfère ne pas avoir trop d'argent sur moi pour le moment.
Destination suivante : Karl. Sorcier de son état.
Il est temps d'employer les grands moyens...
La magie ! Elle est tout ce que l'on peut imaginer, le meilleur comme le pire. Mais laissez tomber les stéréotypes. Ici, ils ne connaissent même pas ce mot.
Karl a bien la quarantaine, il est vêtu comme moi de vêtements solides, un peu usés par les voyages. Ses cheveux sont poivre-et-sel, son visage rasé de près est tanné par les éléments, mais il est solide, cet homme dont les yeux noirs brillent d'une vive intelligence.
- Ahhh, Ludvik ! Quel bon vent t'amène par ici ?
- D'importantes questions, mon ami. J'ai grand besoin de tes connaissances.
- Viendras-tu un jour pour moi, plutôt que pour mon savoir ?
- Par la Lumière ! Je viens toujours te passer le bonjour quand je viens. Qui m'a fait rouler sous la table à la Taverne du serpent de mer le mois dernier, hein ?
- Héhéhé... Bon, qu'est-ce qui t'amène ?
- Sais-tu quelque chose sur les Rêveurs ?
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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