2 - À l'auberge de Valsein
Valsein, royaume Valnari, en Outremonde
- Bonjour, Ludvik !
- Bonjour, Anna !
- Tu as passé une bonne nuit ?
- Je dors toujours très bien ici. Et ce, depuis le jour où tu m'as recueilli.
- Tu es comme un fils, pour moi. Tu as tellement grandi.
- C'est ta bonne nourriture. D'ailleurs...
- Je te sers ça tout de suite.
L'auberge de Valsein est comme une deuxième maison pour moi. Depuis que j'ai entrepris nombre de voyages, je n'y suis plus très souvent, mais je reviens toujours ici. Même après toutes ces années, je regarde toujours les boiseries avec plaisir. Et cette cheminée qui est liée à tant de souvenirs, tant de soirées, de fêtes... Assez grande pour y cuire un bœuf entier, vous pouvez m'en croire, je l'ai vu de mes yeux. Mais cela n'arrive pas souvent, à vrai dire.
La salle est plutôt calme à cette heure, les gens partent tôt pour travailler. Seuls quelques voyageurs sont présents.
Après m'être restauré, je sors de ma sacoche un tube de cuir protégeant un précieux parchemin : la carte de Valnar, grande île sur laquelle le village de Valsein se perd totalement. J'ai beaucoup voyagé à la découverte de ces terres, villes et bourgs, merveilles et dangers... Mais l'envie me prend d'aller plus loin maintenant. Au sud, un détroit sépare l'île du continent. Je me sens déjà excité à l'idée de découvrir à quoi ressemble le monde, là-bas.
- Je vais partir pour un grand voyage, Anna. Je veux découvrir les terres de Sandros.
- Pourquoi faut-il que tu voyages sans cesse ?
- Parce que j'aime voyager, découvrir de nouveaux lieux. Je suis fait ainsi.
- Tu as trop écouté les récits de voyageurs, Ludvik. Le monde n'est pas merveilleux, il est malsain et dangereux.
- Il n'est pas aussi malsain que tu l'imagines. Et pour ce qui est du danger, je suis une fine lame.
- Une épée ne protègera pas d'une flèche.
C'est un dicton du pays... Et je dois bien avouer qu'il me remet les pieds sur terre à chaque fois que je l'entends.
- Je ne me sens pas à l'aise avec un bouclier.
- Tu serais moins à l'aise encore avec une flèche dans le corps.
- Touché. Mais de toute façon, le pays est bien moins dangereux que ne le racontent les voyageurs. Les histoires ont tendance à s'amplifier au fil du temps.
- Vraiment ? Et ce loup-garou qui a terrorisé le village de Belk, le mois dernier ?
- Qu'est-ce que je disais ? C'était un chien enragé.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- J'y étais. C'est moi qui l'ai tué. Tu verras que dans dix ans, ce chien sera devenu un dragon.
Je reviens à ma carte.
- Bon. Je vais marcher jusqu'à Erdink, ce qui me prendra la journée. De là, je prendrai un bateau jusqu'à Dazir, puis... Un autre bateau me fera traverser le détroit.
- Je te prépare des provisions pour le voyage, alors.
- Merci, Anna.
Je monte dans ma chambre pour prendre mes affaires, un sac de voyage, une bourse pendue à mon cou, et une bonne épée en acier Daskarienne, à la lame fine et légère, qui me permet des attaques toutes en finesse et rapidité. Le fourreau est accroché à mon ceinturon, à gauche, et un autre, à droite, contient une simple dague.
Il y a cinq jours, cette lame a percé le cœur d'un sembleur. Mon troisième en deux mois. J'espère ne plus en rencontrer. Leur cœur est leur seul point faible. Et ces créatures des ténèbres le défendent bien.
J'ai eu beau rassurer Anna, les routes sont devenues moins sûres cette année, mais heureusement, le petit bout de chemin que je dois faire se situe dans la partie la plus civilisée du royaume.
Mon épée ne devrait pas sortir de son fourreau avant plusieurs semaines, au moins.
Je redescends et fais la bise à Anna, ma deuxième mère, depuis dix ans, déjà.
- Sois prudent, surtout.
- Toujours. Je te ramènerai un souvenir.
- Ramène-toi toi-même en bonne santé, ce sera le plus beau des cadeaux.
Je lui souris.
- Que la Lumière éclaire tes pas, Ludvik.
- Qu'elle brille sur ton destin, Anna.
Je sors de l'auberge et commence mon voyage, un de plus, même si ce sera là le plus long que j'aie fait jusqu'à présent.
Valsein, royaume Valnari, en Outremonde
- Bonjour, Ludvik !
- Bonjour, Anna !
- Tu as passé une bonne nuit ?
- Je dors toujours très bien ici. Et ce, depuis le jour où tu m'as recueilli.
- Tu es comme un fils, pour moi. Tu as tellement grandi.
- C'est ta bonne nourriture. D'ailleurs...
- Je te sers ça tout de suite.
L'auberge de Valsein est comme une deuxième maison pour moi. Depuis que j'ai entrepris nombre de voyages, je n'y suis plus très souvent, mais je reviens toujours ici. Même après toutes ces années, je regarde toujours les boiseries avec plaisir. Et cette cheminée qui est liée à tant de souvenirs, tant de soirées, de fêtes... Assez grande pour y cuire un bœuf entier, vous pouvez m'en croire, je l'ai vu de mes yeux. Mais cela n'arrive pas souvent, à vrai dire.
La salle est plutôt calme à cette heure, les gens partent tôt pour travailler. Seuls quelques voyageurs sont présents.
Après m'être restauré, je sors de ma sacoche un tube de cuir protégeant un précieux parchemin : la carte de Valnar, grande île sur laquelle le village de Valsein se perd totalement. J'ai beaucoup voyagé à la découverte de ces terres, villes et bourgs, merveilles et dangers... Mais l'envie me prend d'aller plus loin maintenant. Au sud, un détroit sépare l'île du continent. Je me sens déjà excité à l'idée de découvrir à quoi ressemble le monde, là-bas.
- Je vais partir pour un grand voyage, Anna. Je veux découvrir les terres de Sandros.
- Pourquoi faut-il que tu voyages sans cesse ?
- Parce que j'aime voyager, découvrir de nouveaux lieux. Je suis fait ainsi.
- Tu as trop écouté les récits de voyageurs, Ludvik. Le monde n'est pas merveilleux, il est malsain et dangereux.
- Il n'est pas aussi malsain que tu l'imagines. Et pour ce qui est du danger, je suis une fine lame.
- Une épée ne protègera pas d'une flèche.
C'est un dicton du pays... Et je dois bien avouer qu'il me remet les pieds sur terre à chaque fois que je l'entends.
- Je ne me sens pas à l'aise avec un bouclier.
- Tu serais moins à l'aise encore avec une flèche dans le corps.
- Touché. Mais de toute façon, le pays est bien moins dangereux que ne le racontent les voyageurs. Les histoires ont tendance à s'amplifier au fil du temps.
- Vraiment ? Et ce loup-garou qui a terrorisé le village de Belk, le mois dernier ?
- Qu'est-ce que je disais ? C'était un chien enragé.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- J'y étais. C'est moi qui l'ai tué. Tu verras que dans dix ans, ce chien sera devenu un dragon.
Je reviens à ma carte.
- Bon. Je vais marcher jusqu'à Erdink, ce qui me prendra la journée. De là, je prendrai un bateau jusqu'à Dazir, puis... Un autre bateau me fera traverser le détroit.
- Je te prépare des provisions pour le voyage, alors.
- Merci, Anna.
Je monte dans ma chambre pour prendre mes affaires, un sac de voyage, une bourse pendue à mon cou, et une bonne épée en acier Daskarienne, à la lame fine et légère, qui me permet des attaques toutes en finesse et rapidité. Le fourreau est accroché à mon ceinturon, à gauche, et un autre, à droite, contient une simple dague.
Il y a cinq jours, cette lame a percé le cœur d'un sembleur. Mon troisième en deux mois. J'espère ne plus en rencontrer. Leur cœur est leur seul point faible. Et ces créatures des ténèbres le défendent bien.
J'ai eu beau rassurer Anna, les routes sont devenues moins sûres cette année, mais heureusement, le petit bout de chemin que je dois faire se situe dans la partie la plus civilisée du royaume.
Mon épée ne devrait pas sortir de son fourreau avant plusieurs semaines, au moins.
Je redescends et fais la bise à Anna, ma deuxième mère, depuis dix ans, déjà.
- Sois prudent, surtout.
- Toujours. Je te ramènerai un souvenir.
- Ramène-toi toi-même en bonne santé, ce sera le plus beau des cadeaux.
Je lui souris.
- Que la Lumière éclaire tes pas, Ludvik.
- Qu'elle brille sur ton destin, Anna.
Je sors de l'auberge et commence mon voyage, un de plus, même si ce sera là le plus long que j'aie fait jusqu'à présent.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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