Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES)

[fablelionsilencieux]

Troisième Mac,

Le mac


Merci à Bech pour m'avoir fait parvenir ce meilleur lien.



Je désire devenir journaliste et j’ai décroché un stage à la « Télé du Littoral », une chance, ne dites pas que j’ai été pistonné par mon oncle qui en est le directeur. Le rédenchef, qui n’est autre que le frère de ma tante, m’a laissé carte blanche pour le premier reportage, tout en me précisant qu’il y avait peu de chances qu’il passerait à l’antenne. La « Télé du Littoral » sert surtout au maire, l’amant de la cousine de la maîtresse du président, pour se faire réélire et elle cartonne chez les ménagères de plus de 65 ans.

J’ai pensé que leur présenter un beau gosse sexy pourrait les émoustiller, elles doivent être lassées de leurs maris ventri- et impotents. Je savais qu’un de mes anciens camarades de lycée était devenu « modèle » sous le nom de Leonhard et qu’il publiait ses photos et vidéos sur divers réseaux sociaux, il avait des centaines de milliers de suiveurs. Je ne connaissais pas son adresse, j’ai pris contact avec son agent, un certain Nolhan. Celui-ci a trouvé l’idée excellente et a fixé un rendez-vous l’après-midi même.

Pas de cadreur, un journaliste doit tout faire lui-même dans les télés fauchées, j’ai donc pris deux caméras, deux trépieds et quelques accessoires. Leonhard habite dans un immeuble ancien au centre de la ville, avec un ascenseur qui doit être classé au patrimoine industriel. J’ai cru que la cabine poussive n’attendrait jamais le quatrième étage, mais j’y suis et je sonne. Un jeune homme nu, ou presque puisqu’il n’a qu’un jockstrap bien rempli, m’ouvre la porte. Je suis surpris.

— Bonjour, dis-je, suis-je bien chez Leonhard ? J’ai un rendez-vous.
— Nous t’attendions, entre. Je suis Nolhan, avec un « h ».
— C’est vous qui êtes son agent ?
— Exact, je suis aussi son manager, son photographe, son technicien en informatique, son technicien de surface, son cuisinier, son masseur, son giton et j’en passe.

Leonhard est couché sur un lit recouvert d’une couverture bleue, il est presque nu, il a son Mac posé sur sa bite.

— Salut, grand reporter, me dit-il. C’est un honneur, c’est la première fois que je suis interviewé par une chaîne de télé.

Je suis un peu intimidé, je me sens obligé de lui dire que je ne sais pas si mon reportage passera à l’antenne.

— T’inquiète, me dit-il, tu me fileras la vidéo si elle est refusée, je la mettrai sur YouTube. Tu ne veux pas te mettre à l’aise ? Il fait chaud.
— Euh, non, je me filmerai aussi en posant les questions. On se vouvoiera.

J’installe mes caméras, l’une pour filmer Leonhard, l’autre pour moi. Nolhan m’aide, en fait il fait le boulot lui-même, choisissant les cadrages, la lumière. Un petit problème avec le micro, je ne sais pas où le mettre.

— Pince-le sur le sein, me dit Leo.
— Non, on va fixer le câble un pansement adhésif, dit Nolhan. Je vais aussi cadrer les abdos.

Nous faisons quelques essais pour vérifier que tout fonctionne, puis je commence l’interview avec les questions que j’avais préparées. J’ai un peu de mal à garder ma contenance quand Nolhan enlève le Mac, dévoilant la grosse bite bandée de Leonhard. Celui-ci reste stoïque et parle de son enfance, de ses parents pharmaciens que tout le monde connaît, pendant que son ami le suce. Petit sursaut au moment où il jouit, je couperai au montage.

À la fin de l’interview, Nolhan prend l’une des caméras et filme différents plans que je pourrai insérer puis la remet sur le trépied.

— C’est fini, me dit-il, tu ne veux vraiment pas te mettre à l’aise ?

Cette fois, j’accepte.

Le lendemain matin, j’apporte les deux cassettes au rédenchef. Deux heures après, il m’appelle dans son bureau.

— OK, me dit-il, on le passe.
— Merci, je ne m’en suis pas trop mal sorti.
— Oui, les cadrages sont bons et il est sexy ton Leonhard, le petit-fils idéal pour les mémés qui nous regardent.

Je ne lui dis pas que c’est Nolhan qui m’a aidé à le filmer.

— Juste un détail, ajoute-t-il, tu couperas la fin, quand vous baisez les trois ensemble pendant une demi-heure, ça serait un peu long et les téléspectatrices sont plutôt conservatrices, elles n’aiment pas trop les gays.