01-08-2021, 09:52 PM
* 90 *
Le présent.
Paul est livide.
- Me dis pas... me dis pas que tu...
- Non, il ne l'a pas tué, intervient l'inspecteur. Je ne pense pas que j'aurais eu suffisamment de retenue si j'avais été à sa place... mais non, on a tranquillement récupéré Bruno à l'hôpital. Le chirurgien a dit qu'ils n'a pas pu sauver son sexe.
Paul ouvre de grands yeux. Personnellement, je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. Vraiment pas.
- Bon, et maintenant ? Pour une fois que vous me mettrez les menottes pour une bonne raison...
- Non, c'est pas vrai, dis-moi que c'est pas vrai... Se lamente Paul.
Je le serre dans mes bras, il est inconsolable. Moi aussi, je commence à réaliser que je vais aller en prison, que je vais être séparé de lui alors que j'ai failli me perdre... la vie est injuste, mais je dois bien avouer que je suis en partie responsable de ce qui m'est arrivé.
- Qu'avez-vous fait de l'appareil ? Demande Peltier.
- Je l'ai récupéré. Je suis reparti avec - j'ai été très tenté de le balancer à la mer, mais je me suis dit qu'il pourrait me servir de monnaie d'échange. Alors, il est quelque part.
- Oui, c'est le cas, cet appareil intéresse bien plus certains groupes que votre personne.
Paul semble renaître comme il commence à comprendre qu'il y a un espoir, que je n'ai pas tout foiré après tout.
- Alors, que va-t-il se passer ? Demande-t-il.
- J'appartiens moi-même à l'un de ces groupes. Une organisation qui lutte contre un état de plus en plus oppresseur. Nous sommes bien implanté dans la justice - après tout, c'est parmi nous qu'on trouve les personnes les plus éprises de justice et d'équité. Ce qui nous facilitera les choses pour remettre à blanc votre dossier.
- Vous m'avez manipulé de bout en bout pour en arriver là, dis-je.
- Non, pas nous. Mais il y avait cinq ou six organisations qui tournaient autour de vous - et elles n'ont pas vu arriver notre groupe, qui est peu connu.
- Vous jouez un double jeu depuis le début.
- Depuis pas mal d'années, oui. Mais en ce qui vous concerne, je vous avais juste à l'œil. Toute l'attention était focalisée sur Bruno.
- Mais les autres, ils sont où ? Je devais être sous surveillance, au Havre, non ? Comment ça se fait qu'ils ne se soient pas déjà présentés ?
- On vous a protégé au Havre, ils vous ont perdu de vue. Et nous avons tu ce qui est arrivé à Bruno. D'ici qu'ils comprennent ce qui s'est passé, vous aurez disparu. Il le faut.
- Qu'est-ce que vous allez faire ? Me recruter ?
- C'est très possible. Tous les deux. Vous aurez une nouvelle identité, une nouvelle vie, et un travail. C'est un bien meilleur marché que de vous retrouver en prison et être séparés pour un paquet d'années. Ou... un destin encore moins agréable.
- Je vois. Je n'ai pas le choix, donc.
- Vous avez toujours le choix. C'est juste que les autres possibilités sont peu enviables.
Je me tourne vers Paul.
- Je te suivrai partout où tu iras, dit-il. Ça ne me plait pas beaucoup de nous voir engagés par une organisation dont on ne sait pas grand-chose. Mais je refuse d'être séparé de toi. Plus jamais.
- Soit. D'accord.
- Allons-y alors, prenez vos affaires, et faites vos adieux à votre tante. Je vous attend dans ma voiture.
Il sort, nous laissant seuls.
Nous nous regardons, surpris par la tournure des évènements. Je hausse alors les épaules. Je m'en sors pas mal, je dois dire, et même si je dois faire des trucs peu glorieux pour son organisation, eh bien, je l'aurai cherché.
Je retrouve ma tante à l'étage, elle nous avait laissé seuls à la demande de l'inspecteur, le temps de la rassurer, de lui faire nos adieux, et de redescendre avec mes affaires, mon cœur se met à battre, très fort. J'ai le sentiment qu'un nouveau chapitre de ma vie s'ouvre devant moi. Quand je pense qu'à peine une heure avant, j'étais sur le point de mourir...
- Tu es sûr de vouloir faire ça, Paul ?
- Oui.
- Alors, allons-y.
L'inspecteur démarre dès que nous sommes installés dans sa voiture.
- Alors, où est l'appareil ?
- Pour le moment, votre organisation, ce ne sont que des paroles. Quand j'aurai vu qu'elle existe, vous aurez votre truc, vous avez ma promesse.
- Je n'aurais pas mieux dit, sourit-il.
- Au fait, comment s'appelle votre organisation ?
- Ah, je ne vous l'ai pas dit ? Nous avons choisi un nom en rapport avec nos aspirations. Nous nous appelons les Protecteurs.
*
* FIN *
Le présent.
Paul est livide.
- Me dis pas... me dis pas que tu...
- Non, il ne l'a pas tué, intervient l'inspecteur. Je ne pense pas que j'aurais eu suffisamment de retenue si j'avais été à sa place... mais non, on a tranquillement récupéré Bruno à l'hôpital. Le chirurgien a dit qu'ils n'a pas pu sauver son sexe.
Paul ouvre de grands yeux. Personnellement, je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. Vraiment pas.
- Bon, et maintenant ? Pour une fois que vous me mettrez les menottes pour une bonne raison...
- Non, c'est pas vrai, dis-moi que c'est pas vrai... Se lamente Paul.
Je le serre dans mes bras, il est inconsolable. Moi aussi, je commence à réaliser que je vais aller en prison, que je vais être séparé de lui alors que j'ai failli me perdre... la vie est injuste, mais je dois bien avouer que je suis en partie responsable de ce qui m'est arrivé.
- Qu'avez-vous fait de l'appareil ? Demande Peltier.
- Je l'ai récupéré. Je suis reparti avec - j'ai été très tenté de le balancer à la mer, mais je me suis dit qu'il pourrait me servir de monnaie d'échange. Alors, il est quelque part.
- Oui, c'est le cas, cet appareil intéresse bien plus certains groupes que votre personne.
Paul semble renaître comme il commence à comprendre qu'il y a un espoir, que je n'ai pas tout foiré après tout.
- Alors, que va-t-il se passer ? Demande-t-il.
- J'appartiens moi-même à l'un de ces groupes. Une organisation qui lutte contre un état de plus en plus oppresseur. Nous sommes bien implanté dans la justice - après tout, c'est parmi nous qu'on trouve les personnes les plus éprises de justice et d'équité. Ce qui nous facilitera les choses pour remettre à blanc votre dossier.
- Vous m'avez manipulé de bout en bout pour en arriver là, dis-je.
- Non, pas nous. Mais il y avait cinq ou six organisations qui tournaient autour de vous - et elles n'ont pas vu arriver notre groupe, qui est peu connu.
- Vous jouez un double jeu depuis le début.
- Depuis pas mal d'années, oui. Mais en ce qui vous concerne, je vous avais juste à l'œil. Toute l'attention était focalisée sur Bruno.
- Mais les autres, ils sont où ? Je devais être sous surveillance, au Havre, non ? Comment ça se fait qu'ils ne se soient pas déjà présentés ?
- On vous a protégé au Havre, ils vous ont perdu de vue. Et nous avons tu ce qui est arrivé à Bruno. D'ici qu'ils comprennent ce qui s'est passé, vous aurez disparu. Il le faut.
- Qu'est-ce que vous allez faire ? Me recruter ?
- C'est très possible. Tous les deux. Vous aurez une nouvelle identité, une nouvelle vie, et un travail. C'est un bien meilleur marché que de vous retrouver en prison et être séparés pour un paquet d'années. Ou... un destin encore moins agréable.
- Je vois. Je n'ai pas le choix, donc.
- Vous avez toujours le choix. C'est juste que les autres possibilités sont peu enviables.
Je me tourne vers Paul.
- Je te suivrai partout où tu iras, dit-il. Ça ne me plait pas beaucoup de nous voir engagés par une organisation dont on ne sait pas grand-chose. Mais je refuse d'être séparé de toi. Plus jamais.
- Soit. D'accord.
- Allons-y alors, prenez vos affaires, et faites vos adieux à votre tante. Je vous attend dans ma voiture.
Il sort, nous laissant seuls.
Nous nous regardons, surpris par la tournure des évènements. Je hausse alors les épaules. Je m'en sors pas mal, je dois dire, et même si je dois faire des trucs peu glorieux pour son organisation, eh bien, je l'aurai cherché.
Je retrouve ma tante à l'étage, elle nous avait laissé seuls à la demande de l'inspecteur, le temps de la rassurer, de lui faire nos adieux, et de redescendre avec mes affaires, mon cœur se met à battre, très fort. J'ai le sentiment qu'un nouveau chapitre de ma vie s'ouvre devant moi. Quand je pense qu'à peine une heure avant, j'étais sur le point de mourir...
- Tu es sûr de vouloir faire ça, Paul ?
- Oui.
- Alors, allons-y.
L'inspecteur démarre dès que nous sommes installés dans sa voiture.
- Alors, où est l'appareil ?
- Pour le moment, votre organisation, ce ne sont que des paroles. Quand j'aurai vu qu'elle existe, vous aurez votre truc, vous avez ma promesse.
- Je n'aurais pas mieux dit, sourit-il.
- Au fait, comment s'appelle votre organisation ?
- Ah, je ne vous l'ai pas dit ? Nous avons choisi un nom en rapport avec nos aspirations. Nous nous appelons les Protecteurs.
*
* FIN *
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)