30-07-2021, 10:00 PM
* 88 *
- Quoi, que me voulez-vous ? Demande Paul, agressif.
- J'ai à vous parler, Jeremy et toi.
- Vous n'en avez pas assez fait ? Lâchez-nous !
- Je ne peux pas faire ça, hélas. Et vous le savez.
Je n'ai pas bougé. Je commence à regretter de ne pas avoir sauté plus tôt. Paul le regarde, tourne son visage vers moi, revient vers Peltier.
- Quoi, qu'est-ce qui s'est passé encore ? Ce n'est pas fini, cette histoire ?
- Laissez-le, il ne sait rien. Je... j'étais sur le point de lui dire.
- Quoi ? Dit Paul. Tais-toi, Jeremy ! Tu as fait assez de conneries comme ça, tu ne vas pas en rajouter !
Je ris. Une de plus, au point où j'en suis, la bonne blague. Je pense que Peltier est déjà a courant de la majeure partie de l'histoire. Cet homme est diabolique.
- Eh bien, je vous écoute, dit l'inspecteur. Pas que l'histoire me surprendra outre mesure, n'est-ce pas ?
- Vous pouvez parler, c'est vous qui avez tout organisé, vous m'avez manipulé, comme tous les autres !
- Pardon ?
- Oh, vous croyez que j'ai été dupe quand, entre deux interrogatoires, j'ai découvert « accidentellement » où vous pensiez que se terrait Bruno ? Vous n'aviez pas envie de vous salir les mains, mais vous aviez le pion parfait pour faire le sale boulot à votre place, pion qui n'était que trop heureux de le faire.
- Non, ça ne s'est pas...
- Oh, ça va ! Je vous dis que je n'étais pas dupe. Mais ça me convenait parfaitement, je me réjouissais de l'occasion qui m'était offerte. Je me suis organisé rapidement, et dès que j'en ai eu l'occasion, j'ai pris la fuite, direction Le Havre, pour retrouver celui qui avait détruit ma vie et celle de ceux à qui je tiens. Et lui faire payer ! J'en rêvais depuis des mois...
Le passé, 7 juin 2009
Je m'en voulais. Je venais de rompre avec Paul, parce que je l'aimais, paradoxalement. Je voulais le protéger de moi, de mon existence maudite, et de toute façon, je projetais déjà d'en finir après avoir fait ce qui devait être fait.
Je savais que j'étais déjà recherché, et qu'ils devaient avoir une bonne idée de la direction que j'avais prise. Je savais aussi qu'ils arriveraient trop tard. Tout s'était trop bien arrangé. Est-ce ma paranoïa qui me souffle que le type louche à qui j'ai acheté une arme était l'un des leurs ? Ça avait été bien trop facile, non ? Parce que sinon, ça fait juste froid dans le dos... mais qu'importe. Je n'ai besoin que de deux balles. Une pour lui, puis une pour moi.
Je l'ai retrouvé, ce salaud. Je savais comment il fonctionne, quels lieux il aimait fréquenter. Une recherche rapide m'a indiqué les lieux gay de la ville et j'en ai régulièrement fait le tour.
Il était imprudent. Il avait changé de look mais ses traits étaient gravés au fer rouge dans mon crâne. Il se serait fait opérer pour devenir trans que je l'aurais quand même reconnu.
Je l'ai surveillé, suivi discrètement, de place en place, jusqu'à chez lui. Je suis monté dans l'ancienne cage d'escalier, qui tournait autour de la cage d'ascenseur. J'avais l'oreille tendue quand son ascenseur s'est arrêté, quand il a ouvert sa porte.
J'ai bondi quand il est entré, le catapultant à l'intérieur et refermant derrière moi.
J'ai poussé le verrou tandis qu'il se relevait, et il s'est figé en me voyant - et en voyant l'arme braquée sur lui.
- Toi ?!
- Alors, Bruno, t'es fier de toi ?
- Attends, Jerem, je...
- Espèce de salaud ! Tu as détruit ma vie, t'en es fier ?!
- Laisse-moi m'expliquer, je...
- Oh, mais je sais tout, ils m'ont tout expliqué, comment tu t'es servi de moi pour détourner l'attention, comment tu as joué avec moi, le faux test de dépistage, tout !
- Ils ? Écoute, je...
- Non ! Tu vas payer pour ce que tu m'as fait !
- ÉCOUTE-MOI !
- Je ne t'ai que trop écouté, salaud !
- Je t'en supplie...
Sa voix est devenue si plaintive que je m'arrête, il sent mon hésitation et se met alors à parler, à s'expliquer.
Et je l'écoute.
- Quoi, que me voulez-vous ? Demande Paul, agressif.
- J'ai à vous parler, Jeremy et toi.
- Vous n'en avez pas assez fait ? Lâchez-nous !
- Je ne peux pas faire ça, hélas. Et vous le savez.
Je n'ai pas bougé. Je commence à regretter de ne pas avoir sauté plus tôt. Paul le regarde, tourne son visage vers moi, revient vers Peltier.
- Quoi, qu'est-ce qui s'est passé encore ? Ce n'est pas fini, cette histoire ?
- Laissez-le, il ne sait rien. Je... j'étais sur le point de lui dire.
- Quoi ? Dit Paul. Tais-toi, Jeremy ! Tu as fait assez de conneries comme ça, tu ne vas pas en rajouter !
Je ris. Une de plus, au point où j'en suis, la bonne blague. Je pense que Peltier est déjà a courant de la majeure partie de l'histoire. Cet homme est diabolique.
- Eh bien, je vous écoute, dit l'inspecteur. Pas que l'histoire me surprendra outre mesure, n'est-ce pas ?
- Vous pouvez parler, c'est vous qui avez tout organisé, vous m'avez manipulé, comme tous les autres !
- Pardon ?
- Oh, vous croyez que j'ai été dupe quand, entre deux interrogatoires, j'ai découvert « accidentellement » où vous pensiez que se terrait Bruno ? Vous n'aviez pas envie de vous salir les mains, mais vous aviez le pion parfait pour faire le sale boulot à votre place, pion qui n'était que trop heureux de le faire.
- Non, ça ne s'est pas...
- Oh, ça va ! Je vous dis que je n'étais pas dupe. Mais ça me convenait parfaitement, je me réjouissais de l'occasion qui m'était offerte. Je me suis organisé rapidement, et dès que j'en ai eu l'occasion, j'ai pris la fuite, direction Le Havre, pour retrouver celui qui avait détruit ma vie et celle de ceux à qui je tiens. Et lui faire payer ! J'en rêvais depuis des mois...
Le passé, 7 juin 2009
Je m'en voulais. Je venais de rompre avec Paul, parce que je l'aimais, paradoxalement. Je voulais le protéger de moi, de mon existence maudite, et de toute façon, je projetais déjà d'en finir après avoir fait ce qui devait être fait.
Je savais que j'étais déjà recherché, et qu'ils devaient avoir une bonne idée de la direction que j'avais prise. Je savais aussi qu'ils arriveraient trop tard. Tout s'était trop bien arrangé. Est-ce ma paranoïa qui me souffle que le type louche à qui j'ai acheté une arme était l'un des leurs ? Ça avait été bien trop facile, non ? Parce que sinon, ça fait juste froid dans le dos... mais qu'importe. Je n'ai besoin que de deux balles. Une pour lui, puis une pour moi.
Je l'ai retrouvé, ce salaud. Je savais comment il fonctionne, quels lieux il aimait fréquenter. Une recherche rapide m'a indiqué les lieux gay de la ville et j'en ai régulièrement fait le tour.
Il était imprudent. Il avait changé de look mais ses traits étaient gravés au fer rouge dans mon crâne. Il se serait fait opérer pour devenir trans que je l'aurais quand même reconnu.
Je l'ai surveillé, suivi discrètement, de place en place, jusqu'à chez lui. Je suis monté dans l'ancienne cage d'escalier, qui tournait autour de la cage d'ascenseur. J'avais l'oreille tendue quand son ascenseur s'est arrêté, quand il a ouvert sa porte.
J'ai bondi quand il est entré, le catapultant à l'intérieur et refermant derrière moi.
J'ai poussé le verrou tandis qu'il se relevait, et il s'est figé en me voyant - et en voyant l'arme braquée sur lui.
- Toi ?!
- Alors, Bruno, t'es fier de toi ?
- Attends, Jerem, je...
- Espèce de salaud ! Tu as détruit ma vie, t'en es fier ?!
- Laisse-moi m'expliquer, je...
- Oh, mais je sais tout, ils m'ont tout expliqué, comment tu t'es servi de moi pour détourner l'attention, comment tu as joué avec moi, le faux test de dépistage, tout !
- Ils ? Écoute, je...
- Non ! Tu vas payer pour ce que tu m'as fait !
- ÉCOUTE-MOI !
- Je ne t'ai que trop écouté, salaud !
- Je t'en supplie...
Sa voix est devenue si plaintive que je m'arrête, il sent mon hésitation et se met alors à parler, à s'expliquer.
Et je l'écoute.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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