28-07-2021, 09:46 PM
* 86 *
20 mars 2009
Que de bouleversements ces derniers jours ! Nous voilà perdus quelque part, je ne sais même pas où on nous a conduit pendant la nuit, installés dans un grand appartement que nous partageons avec Marie. François reste à l'hôpital où il est sous surveillance. Il doit encore me maudire...
Moi, plus les jours passent et plus je broie du noir. Et ça ne s'arrange pas quand l'inspecteur revient me chercher pour un interrogatoire. Pas par la police cette fois, je soupçonne ceux qui m'interrogent de faire partie des services secrets. Eh ben ça n'a rien d'excitant. Je n'ai plus qu'une envie, finir mes jours sur une île déserte.
Une chance que j'aie repoussé Bruno quand il est venu me demander de l'aide ! Même sans ça j'ai failli y passer, alors avec lui...
Si je met la main sur lui, il va regretter d'être né !
Je réponds tant bien que mal aux nombreuses questions qu'on me pose, jusqu'à ce qu'ils finissent par comprendre que, vraiment, je n'ai rien à voir dans toute cette histoire, si ce n'est par pure malchance.
Le premier homme, qui a lancé les premières questions, semble réfléchir un moment, puis reprend.
- Ce que je trouve étonnant, c'est que vous ayez été si vite dans leur collimateur. À peine quelques jours après votre rencontre avec Bruno, ils étaient déjà sur votre piste.
- Ah bon ?
- L'homme qui a renversé votre frère était très surpris de voir deux fois sa cible... il a hésité, une seconde de trop, et n'a pu que blesser votre frère.
- Attendez... il l'a fait exprès ? Je croyais que c'était juste un chauffard ?
- Quand on a eu vent de cette affaire, nous avons procédé à un nouvel interrogatoire plus orienté... nous savions beaucoup plus de choses que la police, et nous avons fini par le faire craquer. Il a été payé pour ça.
- Mais... mais comment ?
- Plusieurs possibilités, la plus probable étant que Bruno était sous surveillance... mais nous pensons qu'en fait il s'est servi de vous depuis le début. Pour détourner l'attention de lui, il vous a dragué dans une boîte, vous a fait venir chez lui, avant de vous relâcher au petit matin... forçant la partie adverse à disperser son attention.
Je manque de m'étrangler.
- Quand Thierry a été tué, il a déboulé chez moi en demandant mon aide... je l'ai repoussé mais...
- Mais il avait de nouveau attiré l'attention sur vous. Et il s'est livré à la police, sachant qu'il n'y avait pas assez de preuves contre lui, mais qu'il serait inaccessible pour un temps. Quand les autres en ont eu assez d'attendre sans rien voir venir, ils vous ont cueilli. Pendant ce temps, Bruno a disparu.
- Oh putain... le salaud !
- D'après son profil psychologique, il aurait tout à fait pu procéder ainsi.
- Oh bon sang... vous l'avez retrouvé ?
- J'aimerais bien, mais non, nous le cherchons toujours. Il peut être n'importe où, vu qu'en plus de ses compétences techniques, c'est également un faussaire. Nous avons d'ailleurs trouvé trace sur son ordinateur d'un faux qui nous intrigue beaucoup...
Il ouvre un dossier et me tend un papier que j'examine avec curiosité.
Puis stupéfaction.
Je retourne une heure plus tard dans notre appartement temporaire, et m'installe dans ma chambre, où je passe un long moment à regarder le mur, assis sur mon lit. Paul tente de me questionner mais je n'ai pas la force de réagir. Il me serre alors dans ses bras, me murmurant doucement à l'oreille des mots que je ne comprends pas, l'esprit trop occupé.
Quelque chose s'est brisé en moi, et je reste longtemps à contempler le vide, jusqu'à ce que quelque chose m'en tire avant que tout le monde ne commence à s'inquiéter sérieusement.
Une colère brûlante, une haine irrépressible envers celui qui s'est acharné à détruire ma vie et celle de François.
Je ne rêve plus que d'une chose, le retrouver et lui faire payer très cher ce qu'il a fait.
Je fais tout pour rassurer Paul sur ma santé, oui, ça va mieux, j'ai juste besoin de me remettre, j'en ai juste assez de voir ma vie bouleversée sans cesse.
Il me serre dans ses bras, me murmurant qu'il m'aime, et malgré mon état d'esprit, ça me fait du bien, ce qui me rassure, je n'ai pas été détruit par ce qui m'est arrivé. Je puise dans ma colère la force de continuer au lieu de m'effondrer, me demandant combien de temps je pourrai tenir ainsi.
Il ne me reste plus qu'à parler à Paul du dernier tour que m'a joué Bruno.
- Paul... Bruno est un faussaire, la police a retrouvé chez lui une preuve, un document qu'il a créé récemment...
- Ah ?
- Oui, et qu'il s'est fait une joie de m'envoyer pour me donner un coup au cœur. Peut-être qu'il se demandait si j'allais craquer et me suicider à force de prendre des baffes ? Mais en tout cas, je sais maintenant qu'il ne s'est jamais fait dépister. Le rapport d'analyse est entièrement bidon.
- Oh putain...
- Ouais, comme tu dis...
Je soupire, si seulement je pouvais revenir en arrière...
20 mars 2009
Que de bouleversements ces derniers jours ! Nous voilà perdus quelque part, je ne sais même pas où on nous a conduit pendant la nuit, installés dans un grand appartement que nous partageons avec Marie. François reste à l'hôpital où il est sous surveillance. Il doit encore me maudire...
Moi, plus les jours passent et plus je broie du noir. Et ça ne s'arrange pas quand l'inspecteur revient me chercher pour un interrogatoire. Pas par la police cette fois, je soupçonne ceux qui m'interrogent de faire partie des services secrets. Eh ben ça n'a rien d'excitant. Je n'ai plus qu'une envie, finir mes jours sur une île déserte.
Une chance que j'aie repoussé Bruno quand il est venu me demander de l'aide ! Même sans ça j'ai failli y passer, alors avec lui...
Si je met la main sur lui, il va regretter d'être né !
Je réponds tant bien que mal aux nombreuses questions qu'on me pose, jusqu'à ce qu'ils finissent par comprendre que, vraiment, je n'ai rien à voir dans toute cette histoire, si ce n'est par pure malchance.
Le premier homme, qui a lancé les premières questions, semble réfléchir un moment, puis reprend.
- Ce que je trouve étonnant, c'est que vous ayez été si vite dans leur collimateur. À peine quelques jours après votre rencontre avec Bruno, ils étaient déjà sur votre piste.
- Ah bon ?
- L'homme qui a renversé votre frère était très surpris de voir deux fois sa cible... il a hésité, une seconde de trop, et n'a pu que blesser votre frère.
- Attendez... il l'a fait exprès ? Je croyais que c'était juste un chauffard ?
- Quand on a eu vent de cette affaire, nous avons procédé à un nouvel interrogatoire plus orienté... nous savions beaucoup plus de choses que la police, et nous avons fini par le faire craquer. Il a été payé pour ça.
- Mais... mais comment ?
- Plusieurs possibilités, la plus probable étant que Bruno était sous surveillance... mais nous pensons qu'en fait il s'est servi de vous depuis le début. Pour détourner l'attention de lui, il vous a dragué dans une boîte, vous a fait venir chez lui, avant de vous relâcher au petit matin... forçant la partie adverse à disperser son attention.
Je manque de m'étrangler.
- Quand Thierry a été tué, il a déboulé chez moi en demandant mon aide... je l'ai repoussé mais...
- Mais il avait de nouveau attiré l'attention sur vous. Et il s'est livré à la police, sachant qu'il n'y avait pas assez de preuves contre lui, mais qu'il serait inaccessible pour un temps. Quand les autres en ont eu assez d'attendre sans rien voir venir, ils vous ont cueilli. Pendant ce temps, Bruno a disparu.
- Oh putain... le salaud !
- D'après son profil psychologique, il aurait tout à fait pu procéder ainsi.
- Oh bon sang... vous l'avez retrouvé ?
- J'aimerais bien, mais non, nous le cherchons toujours. Il peut être n'importe où, vu qu'en plus de ses compétences techniques, c'est également un faussaire. Nous avons d'ailleurs trouvé trace sur son ordinateur d'un faux qui nous intrigue beaucoup...
Il ouvre un dossier et me tend un papier que j'examine avec curiosité.
Puis stupéfaction.
Je retourne une heure plus tard dans notre appartement temporaire, et m'installe dans ma chambre, où je passe un long moment à regarder le mur, assis sur mon lit. Paul tente de me questionner mais je n'ai pas la force de réagir. Il me serre alors dans ses bras, me murmurant doucement à l'oreille des mots que je ne comprends pas, l'esprit trop occupé.
Quelque chose s'est brisé en moi, et je reste longtemps à contempler le vide, jusqu'à ce que quelque chose m'en tire avant que tout le monde ne commence à s'inquiéter sérieusement.
Une colère brûlante, une haine irrépressible envers celui qui s'est acharné à détruire ma vie et celle de François.
Je ne rêve plus que d'une chose, le retrouver et lui faire payer très cher ce qu'il a fait.
Je fais tout pour rassurer Paul sur ma santé, oui, ça va mieux, j'ai juste besoin de me remettre, j'en ai juste assez de voir ma vie bouleversée sans cesse.
Il me serre dans ses bras, me murmurant qu'il m'aime, et malgré mon état d'esprit, ça me fait du bien, ce qui me rassure, je n'ai pas été détruit par ce qui m'est arrivé. Je puise dans ma colère la force de continuer au lieu de m'effondrer, me demandant combien de temps je pourrai tenir ainsi.
Il ne me reste plus qu'à parler à Paul du dernier tour que m'a joué Bruno.
- Paul... Bruno est un faussaire, la police a retrouvé chez lui une preuve, un document qu'il a créé récemment...
- Ah ?
- Oui, et qu'il s'est fait une joie de m'envoyer pour me donner un coup au cœur. Peut-être qu'il se demandait si j'allais craquer et me suicider à force de prendre des baffes ? Mais en tout cas, je sais maintenant qu'il ne s'est jamais fait dépister. Le rapport d'analyse est entièrement bidon.
- Oh putain...
- Ouais, comme tu dis...
Je soupire, si seulement je pouvais revenir en arrière...
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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