23-07-2020, 01:38 PM
(Modification du message : 23-07-2020, 01:55 PM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 11 : « Centre hospitalier De Bierne » « Nicolas »
Nicolas n’ayant pas cours ce jour-là, il en profite pour s’avancer sur son mi-temps à la sécurité du complexe et c’est registre de vérification des extincteurs en main, qu’il en fait le tour pour en vérifier les scellés en même temps que les pressions indiquées par les manomètres.
Il a donc commencé ce matin-là par le dernier étage, préférant descendre l’escalier de secours où sont installés un certain nombre d’entre eux, plutôt que d’avoir à le remonter.
Il arrive donc tout naturellement au plateau où se trouvent les entreprises finançant pour grande partie les dépenses faramineuses du centre hospitalier.
Il a bien vu Ludovic traverser le couloir sans s’apercevoir de sa présence tellement il semblait soucieux, aussi l’a-t-il suivi par curiosité mais aussi pour éventuellement pouvoir l’aider si c’est dans ses possibilités.
Comme beaucoup au complexe, il a mis le jeune homme avec sa femme dans un groupe à part, trop « vieux » pour avoir eu de réelles relations avec sa génération à lui et trop jeune pour la même raison avec celle de ses parents.
C’est du coup ce qui a fait qu’ils n’ont jamais réellement engagé de relation quelle qu’elle soit, peut-être aussi par timidité et s’avouer ça pour Nicolas relève de l’exploit pour lui qui n’en a jamais réellement ressenti envers quiconque, du moins dans son souvenir.
Toujours est-il qu’il entend la conversation qu’il a avec Amid et Christophe, mais également une partie de celle entre ces deux derniers qu’a également surpris Ludovic.
D’entendre son prénom le fait sourire, surtout dans le contexte où il est prononcé et il doit bien s’avouer qu’il en est à la fois surpris mais aussi quelque part au fond de lui vivement heureux, n’ayant jamais peu ou prou pensé qu’ils pourraient s’intéresser à lui alors qu’il est de notoriété publique qu’Amid et Christophe forment un couple monogame que d’aucuns nomment idéal.
Tout ça pour dire qu’il entre à son tour dans le bureau de la « Al Malouf & Co », avec tout un tas de pensées envers ses amis et dont la plupart sont loin d’être sages.
Bien entendu son apparition ne passe pas inaperçue, tout comme le sourire timide qu’il envoie à la cantonade.
- Salut les gars !! Excusez-moi de vous déranger mais j’ai…
Il recule d’un pas en se rendant compte de son culot à oser les aborder de la sorte.
-… désolé !!
Alors qu’autant Amid que Ludovic, le regardent avec des yeux ronds d’incompréhension, Christophe heureusement est plus prompt à réagir.
- Eh !! Tu nous fais quoi là ?? Maintenant que tu es là, entre donc !!
Christophe est surpris de voir le jeune homme paraître aussi embarrassé, il soupçonne alors avoir vu juste et il ne lui faut pas longtemps avant que lui revienne en mémoire une partie de la discussion où justement Nicolas a été cité.
Il s’adresse alors à son chéri qui cherche pour sa part toujours à comprendre l’étrange comportement de celui qu’il dévore du regard en « secret » depuis déjà quelques années.
- Je pense que notre visite à Alexandre devient incontournable. Trop de non-dits éclatent au grand jour autour de nous pour que ce ne soit que des coïncidences.
Ludovic suit avec attention les mimiques du jeune agent de sécurité qu’il apprécie sans non plus être intime, mais suffisamment pour connaître ses antécédents et tout ce qui se dit autour, conscient qu’il a devant lui un garçon aux atouts certains mais que surtout il en est lui aussi parfaitement conscient, aussi le voir dans cet état de gêne manifeste le surprend véritablement.
- Je le pense aussi !!
Christophe pose alternativement son regard curieux sur « Ludo » et « Nico », un doute lui venant alors à l’esprit, il les montre tour à tour du doigt.
- Pourquoi… ne me dites pas que vous deux…
Ludovic envoie un sourire au plus jeune tout en ne laissant pas Christophe terminer sa phrase.
- Vous ne pensez qu’à ça ma parole ! Hi ! Hi ! Disons que je ne suis pas habitué à voir « Nico » aussi peu sûr de lui et je me dis qu’il doit lui aussi avoir les mêmes pensées que nous qui lui trottent dans la tête depuis le retour d’Alexandre.
- Que nous ??
« Ludo » reporte son attention sur Christophe, tout en maintenant son sourire qui a la particularité de ne laisser personne indifférent.
- Oui, nous !! Pourquoi ? Il n’y a que les homos qui ont le droit d’avoir des envies sexuelles ?
- Comment !! Ahhh !! Bien sûr que non… mais sur le coup j’ai…
- Eu de l’espoir ! Hi ! Hi ! Désolé mais je pense que vous aurez plus de chance avec notre jeune ami.
Nicolas les écoute en reprenant des couleurs, son assurance revenant à grand pas au point qu’il s’avance vers le petit blond si craquant au demeurant malgré sa dizaine d’année de plus que lui, jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres en le fixant d’un regard mélangeant l’amusement à d’autres sentiments qui l’étonnent lui-même, n’étant pas conscient jusque-là de ce qu’il ressent en sa présence.
- Tu sais qu’avant l’arrivée de ce fameux Alexandre, très peu pouvaient déjà résister à mon charme ?
- Je pourrais te renvoyer la balle… et… alors ?
- Quoi et alors ? J’imagine que depuis avec cette ambiance libidineuse qui traverse le complexe ce doit être pire, preuve en est nos deux camarades qui nous dévorent des yeux alors que je suis quasiment certain qu’avant ça ils n’auraient jamais osé.
- Oui, et alors ?
- Tu parais si sûr de toi de ne pas t’y laisser prendre.
- Je n’ai jamais prétendu ça, juste que je n’étais pas intéressé par les garçons !! Dois-je rappeler qu’il existe deux sexes ou le fait de ne vous préoccuper que du vôtre vous l’a fait oublier ?
Nicolas ne se désarme pas pour autant, sa main droite vient doucement prendre Ludovic par la hanche alors que son visage se rapproche encore plus près du sien, Amid et Christophe suivant tout cela sans cacher leur étonnement, trouvant même que le plus jeune pousse l’amusement car pour eux il ne fait aucun doute que c’en est un, un peu loin.
- Et toi ? L’aurais-tu oublié ?
Ludovic qui lui aussi voyait ça comme une plaisanterie, commence à se demander si ç’en est bien une et s’apprête à renvoyer le beau « Nico » dans ses quinze mètres quand quelque chose le retient, il comprend alors qu’il n’y a pas de fumée sans feu et qu’il va falloir réagir rapidement à trouver ce qui perturbe tant les hormones de tout ce monde, lui y compris.
- Tu aimerais que je me force, rien que pour te faire plaisir et te donner raison, c’est là où tu veux en venir ?
Nicolas reprend ses esprits, conscient qu’il a dépassé les limites et fait un pas en arrière, son visage marquant le désarroi une nouvelle fois devant autant de culot de sa part.
- Je… mais non enfin !! C’est juste que…
- Juste que quoi ??
- C’est comme… comme…
- Une envie irrépressible ?
- Excuse-moi !!
C’est Ludovic qui cette fois s’approche de lui pour le prendre dans ses bras, son regard montre bien qu’il ne lui en veut pas et qu’au contraire il se trouve flatté de l’intérêt qu’il éprouve pour lui, conscient qu’un garçon comme Nicolas place assez haut ses critères de choix dans des partenaires potentiels.
- Il n’y a pas de mal, je serais attiré par les garçons tu serais assurément en première place. Je sais pourquoi tu viens d’agir de la sorte et je ne t’en tiens donc pas rigueur, désolé pour vous tous que je ne sois pas comme Xiao qui vient juste de se rendre compte de ses préférences en surprenant tout le monde.
CHAPITRE 12 : « Centre hospitalier De Bierne » « Ludovic »
« Bureau de la DBIFC, un quart d’heure plus tard. »
Ludovic referme à peine la porte de son bureau une fois à l’intérieur qu’il est interpellé par son épouse, cette dernière s’étant faite discrète sur la fin de cette réunion pour le moins troublante.
- Tu parles d’un scoop !!
- De quoi tu parles ?
- De ton succès auprès des hommes pardi !!
- Hum !! Oui… ça m’en a tout l’air, mais… tu crois vraiment que cela tient à la présence d’Alexandre ?
- Tu en doutes encore ?
- Je ne sais qu’en penser en fait, pourquoi alors cela ne nous l’a pas fait plus tôt ? Après tout voilà déjà quatre ans qu’il est ici, alors pourquoi maintenant ?
- Qu’est-ce que j’en sais, je dis juste ce que tous ressentent depuis quelques jours !! D’ailleurs pourquoi n’as-tu pas voulu suivre les autres qui se rendaient à l’ancien dispensaire pour le rencontrer ?
Ludovic s’assoit en soupirant, conscient que sa décision en a surpris plus d’un.
- Pffttt !! Je préfère éviter un contact trop proche de lui pour le moment, je me suis assez pris d’allusions pour aujourd’hui sans tenter plus le diable.
Mélanie vient s’asseoir sur ses genoux en lui entourant le cou de son bras.
- Ce n’est pas une découverte pour moi que mon mari plaise autant, il faudrait que je sois aveugle et sourde dans le cas contraire.
Elle l’embrasse longuement avant de reprendre la parole.
- Tu n’as jamais été tenté ?
- Comment ça tenté ? Par quoi ? Les garçons ? Non jamais, pourquoi cette question ? En douterais-tu par hasard ?
- Bien sûr que non, allons !! Juste d’y avoir pensé, ce n’est pas un crime non plus.
Ludovic va pour la rembarrer vertement quand un souvenir le traverse d’une pensée peu sage qu’il a occasionnellement envers une personne qu’il affectionne particulièrement et bien sûr son hésitation à répondre est de suite interprétée par son épouse.
- Là !! Tu vois !!
- Je vois quoi ? OK j’avoue qu’il m’est arrivé quelques fois de trouver un certain charme chez un garçon, mais ma pensée n’a jamais été plus loin.
- Yuan ?
Ludovic ouvre grand les yeux de surprise que sa chérie ait deviné de qui il s’agissait.
- Euh… oui… mais comment…
- Bah !! Ce n’est pas très difficile à imaginer, c’est le premier nom qui vient à la bouche de tous dès qu’on aborde ce genre de sujet. Je ne voyais personne d’autre à part peut-être son fils à la façon dont tu me l’as avoué.
- Je ne t’ai rien avoué, que vas-tu encore chercher là !! J’ai juste dit que je lui trouvais un certain charme, pas que je rêvais de coucher avec !!
- Mais ça pourrait arriver ?
- Mais non enfin !!
Il hésite avant de poursuivre, voulant à la fois clore une bonne fois pour toutes le sujet tout en étant tout à fait honnête avec lui-même.
Encore une fois Mélanie fine mouche et connaissant son chéri par cœur, s’aperçoit de son hésitation.
- Oui ?? Tu allais dire quelque chose ?
- Juste que je ressens quelque chose de particulier avec « Yu », je ne pense toutefois pas que cela remette en question mon hétérosexualité… c’est juste que… Arrhhh !! Je ne trouve pas les mots !!
- On a tous un jardin secret où nos pensées les plus profondes restent tout au fond de nous, je ne pense pas que ce que tu ressens soit contre-nature, juste que tu te refuses à en prendre conscience.
- Arrêtons là tu veux bien, je ne sais pas ce que vous avez tous à vouloir me caser avec un autre gars !! Est-ce que je te demande si tu ne veux pas essayer avec une fille ou encore un couple ? Peut-être que moi oui !!
Le déclic se fait autant dans l’esprit de Mélanie que dans celui de Ludovic, c’est encore elle qui la première dévoile sa pensée et bien entendu l’étonnement qui va avec.
- Antonin !! Mais oui suis-je bête, c’est ça !! Tu aimerais remplacer Antonin qui a arrêté depuis quelques années sa relation avec Patricia et Yuan.
Ludovic rougit brusquement, révèlant ainsi qu’elle a vu juste et ce même si la dite révélation vient juste de se faire également pour lui.
- Je ne te suffis donc plus ?
- Mais non enfin !! C’est cette conversation qui dérape jusqu’à nous mettre tout un tas d’idées confuses en tête, je commence à croire moi aussi qu’Alexandre y est pour beaucoup dans cet état de fait qui sinon ne nous serait très certainement jamais venu en toute conscience. D’ailleurs depuis tout à l’heure on ne parle que de moi… et toi là-dedans ? Tu n’as pas une envie qui ressort ? Un gars ? Une fille ? Les deux ?
Mélanie est en toute vraisemblance surprise par la question rien qu’à voir la tête qu’elle fait, n’ayant pas eu ce genre de pensée, obnubilée qu’elle était sur le cas de son chéri à lui découvrir une envie cachée.
Elle le prend finalement avec le sourire, en se disant que c’était le retour du bâton à toutes ses questions ayant fini par faire avouer à son homme un fantasme bien enfoui en lui.
- S’il y avait plus d’hétéro alors la question se poserait peut-être ! Hi ! Hi ! Seulement voilà…
Elle fait un tour complet sur elle-même les bras écartés en grand.
-… ce n’est pas ce qu’il y a de plus représentatif autour de nous.
- Arrête, tu veux bien !! À t’entendre on croirait que c’est « Gayland » ici !! Si tu ne te bases que sur le groupe formé en France, alors je ne dis pas mais ce n’est qu’un dixième à peine des employés du site, il suffit de te faire de nouveaux amis pour te rendre compte que les Gays ne restent qu’une minorité en dehors de notre cercle d’amis.
- Ça veut dire quoi ?
- Comment ça ?
- Tu veux que je me trouve un amant ??
- Pffttt !! Tout de suite !! Je réponds juste à une fausse idée que tu te fais, après tout je ne vois pas pourquoi tu ne serais pas touchée également par la vague d’hyper-sexualité que nous ressentons tous.
La main de « Ludo » part sous la jupe de Mélanie sans qu’elle fasse le moindre geste pour l’en empêcher, un sourire lui venant alors sous la moiteur révélatrice de sa petite culotte.
- Ahhh !!
Le petit cri de plaisir lui indique qu’il a cette fois ci toute autorité pour poursuivre ses investigations, ce qu’il ne se prive pas de faire tout en se moquant gentiment d’elle.
- Je comprends mieux pourquoi tu insistais tant sur le sujet ! Hi ! Hi ! Dis-moi ce qui te plairait ? Ton fantasme le plus secret ? Un autre garçon ? Une fille ? Seule ou avec moi ? Allez dis-moi ?
Mélanie n’est plus en état de répondre à cette joute verbale, sa main libérant le membre en rut de son petit « Ludo » chéri pour venir s’y asseoir d’un mouvement souple alors qu’il n’a que juste le temps d’écarter la petite culotte pour laisser le passage.
Le tremblement rapide de tout le corps de son épouse surprend Ludovic, il comprend alors combien l’excitation était là depuis tout ce temps qu’elle était sur ses genoux et sans doute avant ça, pour que l’orgasme déjà commence à la prendre alors qu’il vient juste de la pénétrer.
Rien que cette pensée lui remonte des picotements depuis le bas du corps, tremblant à son tour en diapason de son épouse qui entre en transe sous la remontée de l’orgasme puissant qui maintenant la secoue de la tête aux pieds tandis que lui se vide par saccades sous un plaisir aussi bref que fulgurant.
Nicolas n’ayant pas cours ce jour-là, il en profite pour s’avancer sur son mi-temps à la sécurité du complexe et c’est registre de vérification des extincteurs en main, qu’il en fait le tour pour en vérifier les scellés en même temps que les pressions indiquées par les manomètres.
Il a donc commencé ce matin-là par le dernier étage, préférant descendre l’escalier de secours où sont installés un certain nombre d’entre eux, plutôt que d’avoir à le remonter.
Il arrive donc tout naturellement au plateau où se trouvent les entreprises finançant pour grande partie les dépenses faramineuses du centre hospitalier.
Il a bien vu Ludovic traverser le couloir sans s’apercevoir de sa présence tellement il semblait soucieux, aussi l’a-t-il suivi par curiosité mais aussi pour éventuellement pouvoir l’aider si c’est dans ses possibilités.
Comme beaucoup au complexe, il a mis le jeune homme avec sa femme dans un groupe à part, trop « vieux » pour avoir eu de réelles relations avec sa génération à lui et trop jeune pour la même raison avec celle de ses parents.
C’est du coup ce qui a fait qu’ils n’ont jamais réellement engagé de relation quelle qu’elle soit, peut-être aussi par timidité et s’avouer ça pour Nicolas relève de l’exploit pour lui qui n’en a jamais réellement ressenti envers quiconque, du moins dans son souvenir.
Toujours est-il qu’il entend la conversation qu’il a avec Amid et Christophe, mais également une partie de celle entre ces deux derniers qu’a également surpris Ludovic.
D’entendre son prénom le fait sourire, surtout dans le contexte où il est prononcé et il doit bien s’avouer qu’il en est à la fois surpris mais aussi quelque part au fond de lui vivement heureux, n’ayant jamais peu ou prou pensé qu’ils pourraient s’intéresser à lui alors qu’il est de notoriété publique qu’Amid et Christophe forment un couple monogame que d’aucuns nomment idéal.
Tout ça pour dire qu’il entre à son tour dans le bureau de la « Al Malouf & Co », avec tout un tas de pensées envers ses amis et dont la plupart sont loin d’être sages.
Bien entendu son apparition ne passe pas inaperçue, tout comme le sourire timide qu’il envoie à la cantonade.
- Salut les gars !! Excusez-moi de vous déranger mais j’ai…
Il recule d’un pas en se rendant compte de son culot à oser les aborder de la sorte.
-… désolé !!
Alors qu’autant Amid que Ludovic, le regardent avec des yeux ronds d’incompréhension, Christophe heureusement est plus prompt à réagir.
- Eh !! Tu nous fais quoi là ?? Maintenant que tu es là, entre donc !!
Christophe est surpris de voir le jeune homme paraître aussi embarrassé, il soupçonne alors avoir vu juste et il ne lui faut pas longtemps avant que lui revienne en mémoire une partie de la discussion où justement Nicolas a été cité.
Il s’adresse alors à son chéri qui cherche pour sa part toujours à comprendre l’étrange comportement de celui qu’il dévore du regard en « secret » depuis déjà quelques années.
- Je pense que notre visite à Alexandre devient incontournable. Trop de non-dits éclatent au grand jour autour de nous pour que ce ne soit que des coïncidences.
Ludovic suit avec attention les mimiques du jeune agent de sécurité qu’il apprécie sans non plus être intime, mais suffisamment pour connaître ses antécédents et tout ce qui se dit autour, conscient qu’il a devant lui un garçon aux atouts certains mais que surtout il en est lui aussi parfaitement conscient, aussi le voir dans cet état de gêne manifeste le surprend véritablement.
- Je le pense aussi !!
Christophe pose alternativement son regard curieux sur « Ludo » et « Nico », un doute lui venant alors à l’esprit, il les montre tour à tour du doigt.
- Pourquoi… ne me dites pas que vous deux…
Ludovic envoie un sourire au plus jeune tout en ne laissant pas Christophe terminer sa phrase.
- Vous ne pensez qu’à ça ma parole ! Hi ! Hi ! Disons que je ne suis pas habitué à voir « Nico » aussi peu sûr de lui et je me dis qu’il doit lui aussi avoir les mêmes pensées que nous qui lui trottent dans la tête depuis le retour d’Alexandre.
- Que nous ??
« Ludo » reporte son attention sur Christophe, tout en maintenant son sourire qui a la particularité de ne laisser personne indifférent.
- Oui, nous !! Pourquoi ? Il n’y a que les homos qui ont le droit d’avoir des envies sexuelles ?
- Comment !! Ahhh !! Bien sûr que non… mais sur le coup j’ai…
- Eu de l’espoir ! Hi ! Hi ! Désolé mais je pense que vous aurez plus de chance avec notre jeune ami.
Nicolas les écoute en reprenant des couleurs, son assurance revenant à grand pas au point qu’il s’avance vers le petit blond si craquant au demeurant malgré sa dizaine d’année de plus que lui, jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres en le fixant d’un regard mélangeant l’amusement à d’autres sentiments qui l’étonnent lui-même, n’étant pas conscient jusque-là de ce qu’il ressent en sa présence.
- Tu sais qu’avant l’arrivée de ce fameux Alexandre, très peu pouvaient déjà résister à mon charme ?
- Je pourrais te renvoyer la balle… et… alors ?
- Quoi et alors ? J’imagine que depuis avec cette ambiance libidineuse qui traverse le complexe ce doit être pire, preuve en est nos deux camarades qui nous dévorent des yeux alors que je suis quasiment certain qu’avant ça ils n’auraient jamais osé.
- Oui, et alors ?
- Tu parais si sûr de toi de ne pas t’y laisser prendre.
- Je n’ai jamais prétendu ça, juste que je n’étais pas intéressé par les garçons !! Dois-je rappeler qu’il existe deux sexes ou le fait de ne vous préoccuper que du vôtre vous l’a fait oublier ?
Nicolas ne se désarme pas pour autant, sa main droite vient doucement prendre Ludovic par la hanche alors que son visage se rapproche encore plus près du sien, Amid et Christophe suivant tout cela sans cacher leur étonnement, trouvant même que le plus jeune pousse l’amusement car pour eux il ne fait aucun doute que c’en est un, un peu loin.
- Et toi ? L’aurais-tu oublié ?
Ludovic qui lui aussi voyait ça comme une plaisanterie, commence à se demander si ç’en est bien une et s’apprête à renvoyer le beau « Nico » dans ses quinze mètres quand quelque chose le retient, il comprend alors qu’il n’y a pas de fumée sans feu et qu’il va falloir réagir rapidement à trouver ce qui perturbe tant les hormones de tout ce monde, lui y compris.
- Tu aimerais que je me force, rien que pour te faire plaisir et te donner raison, c’est là où tu veux en venir ?
Nicolas reprend ses esprits, conscient qu’il a dépassé les limites et fait un pas en arrière, son visage marquant le désarroi une nouvelle fois devant autant de culot de sa part.
- Je… mais non enfin !! C’est juste que…
- Juste que quoi ??
- C’est comme… comme…
- Une envie irrépressible ?
- Excuse-moi !!
C’est Ludovic qui cette fois s’approche de lui pour le prendre dans ses bras, son regard montre bien qu’il ne lui en veut pas et qu’au contraire il se trouve flatté de l’intérêt qu’il éprouve pour lui, conscient qu’un garçon comme Nicolas place assez haut ses critères de choix dans des partenaires potentiels.
- Il n’y a pas de mal, je serais attiré par les garçons tu serais assurément en première place. Je sais pourquoi tu viens d’agir de la sorte et je ne t’en tiens donc pas rigueur, désolé pour vous tous que je ne sois pas comme Xiao qui vient juste de se rendre compte de ses préférences en surprenant tout le monde.
CHAPITRE 12 : « Centre hospitalier De Bierne » « Ludovic »
« Bureau de la DBIFC, un quart d’heure plus tard. »
Ludovic referme à peine la porte de son bureau une fois à l’intérieur qu’il est interpellé par son épouse, cette dernière s’étant faite discrète sur la fin de cette réunion pour le moins troublante.
- Tu parles d’un scoop !!
- De quoi tu parles ?
- De ton succès auprès des hommes pardi !!
- Hum !! Oui… ça m’en a tout l’air, mais… tu crois vraiment que cela tient à la présence d’Alexandre ?
- Tu en doutes encore ?
- Je ne sais qu’en penser en fait, pourquoi alors cela ne nous l’a pas fait plus tôt ? Après tout voilà déjà quatre ans qu’il est ici, alors pourquoi maintenant ?
- Qu’est-ce que j’en sais, je dis juste ce que tous ressentent depuis quelques jours !! D’ailleurs pourquoi n’as-tu pas voulu suivre les autres qui se rendaient à l’ancien dispensaire pour le rencontrer ?
Ludovic s’assoit en soupirant, conscient que sa décision en a surpris plus d’un.
- Pffttt !! Je préfère éviter un contact trop proche de lui pour le moment, je me suis assez pris d’allusions pour aujourd’hui sans tenter plus le diable.
Mélanie vient s’asseoir sur ses genoux en lui entourant le cou de son bras.
- Ce n’est pas une découverte pour moi que mon mari plaise autant, il faudrait que je sois aveugle et sourde dans le cas contraire.
Elle l’embrasse longuement avant de reprendre la parole.
- Tu n’as jamais été tenté ?
- Comment ça tenté ? Par quoi ? Les garçons ? Non jamais, pourquoi cette question ? En douterais-tu par hasard ?
- Bien sûr que non, allons !! Juste d’y avoir pensé, ce n’est pas un crime non plus.
Ludovic va pour la rembarrer vertement quand un souvenir le traverse d’une pensée peu sage qu’il a occasionnellement envers une personne qu’il affectionne particulièrement et bien sûr son hésitation à répondre est de suite interprétée par son épouse.
- Là !! Tu vois !!
- Je vois quoi ? OK j’avoue qu’il m’est arrivé quelques fois de trouver un certain charme chez un garçon, mais ma pensée n’a jamais été plus loin.
- Yuan ?
Ludovic ouvre grand les yeux de surprise que sa chérie ait deviné de qui il s’agissait.
- Euh… oui… mais comment…
- Bah !! Ce n’est pas très difficile à imaginer, c’est le premier nom qui vient à la bouche de tous dès qu’on aborde ce genre de sujet. Je ne voyais personne d’autre à part peut-être son fils à la façon dont tu me l’as avoué.
- Je ne t’ai rien avoué, que vas-tu encore chercher là !! J’ai juste dit que je lui trouvais un certain charme, pas que je rêvais de coucher avec !!
- Mais ça pourrait arriver ?
- Mais non enfin !!
Il hésite avant de poursuivre, voulant à la fois clore une bonne fois pour toutes le sujet tout en étant tout à fait honnête avec lui-même.
Encore une fois Mélanie fine mouche et connaissant son chéri par cœur, s’aperçoit de son hésitation.
- Oui ?? Tu allais dire quelque chose ?
- Juste que je ressens quelque chose de particulier avec « Yu », je ne pense toutefois pas que cela remette en question mon hétérosexualité… c’est juste que… Arrhhh !! Je ne trouve pas les mots !!
- On a tous un jardin secret où nos pensées les plus profondes restent tout au fond de nous, je ne pense pas que ce que tu ressens soit contre-nature, juste que tu te refuses à en prendre conscience.
- Arrêtons là tu veux bien, je ne sais pas ce que vous avez tous à vouloir me caser avec un autre gars !! Est-ce que je te demande si tu ne veux pas essayer avec une fille ou encore un couple ? Peut-être que moi oui !!
Le déclic se fait autant dans l’esprit de Mélanie que dans celui de Ludovic, c’est encore elle qui la première dévoile sa pensée et bien entendu l’étonnement qui va avec.
- Antonin !! Mais oui suis-je bête, c’est ça !! Tu aimerais remplacer Antonin qui a arrêté depuis quelques années sa relation avec Patricia et Yuan.
Ludovic rougit brusquement, révèlant ainsi qu’elle a vu juste et ce même si la dite révélation vient juste de se faire également pour lui.
- Je ne te suffis donc plus ?
- Mais non enfin !! C’est cette conversation qui dérape jusqu’à nous mettre tout un tas d’idées confuses en tête, je commence à croire moi aussi qu’Alexandre y est pour beaucoup dans cet état de fait qui sinon ne nous serait très certainement jamais venu en toute conscience. D’ailleurs depuis tout à l’heure on ne parle que de moi… et toi là-dedans ? Tu n’as pas une envie qui ressort ? Un gars ? Une fille ? Les deux ?
Mélanie est en toute vraisemblance surprise par la question rien qu’à voir la tête qu’elle fait, n’ayant pas eu ce genre de pensée, obnubilée qu’elle était sur le cas de son chéri à lui découvrir une envie cachée.
Elle le prend finalement avec le sourire, en se disant que c’était le retour du bâton à toutes ses questions ayant fini par faire avouer à son homme un fantasme bien enfoui en lui.
- S’il y avait plus d’hétéro alors la question se poserait peut-être ! Hi ! Hi ! Seulement voilà…
Elle fait un tour complet sur elle-même les bras écartés en grand.
-… ce n’est pas ce qu’il y a de plus représentatif autour de nous.
- Arrête, tu veux bien !! À t’entendre on croirait que c’est « Gayland » ici !! Si tu ne te bases que sur le groupe formé en France, alors je ne dis pas mais ce n’est qu’un dixième à peine des employés du site, il suffit de te faire de nouveaux amis pour te rendre compte que les Gays ne restent qu’une minorité en dehors de notre cercle d’amis.
- Ça veut dire quoi ?
- Comment ça ?
- Tu veux que je me trouve un amant ??
- Pffttt !! Tout de suite !! Je réponds juste à une fausse idée que tu te fais, après tout je ne vois pas pourquoi tu ne serais pas touchée également par la vague d’hyper-sexualité que nous ressentons tous.
La main de « Ludo » part sous la jupe de Mélanie sans qu’elle fasse le moindre geste pour l’en empêcher, un sourire lui venant alors sous la moiteur révélatrice de sa petite culotte.
- Ahhh !!
Le petit cri de plaisir lui indique qu’il a cette fois ci toute autorité pour poursuivre ses investigations, ce qu’il ne se prive pas de faire tout en se moquant gentiment d’elle.
- Je comprends mieux pourquoi tu insistais tant sur le sujet ! Hi ! Hi ! Dis-moi ce qui te plairait ? Ton fantasme le plus secret ? Un autre garçon ? Une fille ? Seule ou avec moi ? Allez dis-moi ?
Mélanie n’est plus en état de répondre à cette joute verbale, sa main libérant le membre en rut de son petit « Ludo » chéri pour venir s’y asseoir d’un mouvement souple alors qu’il n’a que juste le temps d’écarter la petite culotte pour laisser le passage.
Le tremblement rapide de tout le corps de son épouse surprend Ludovic, il comprend alors combien l’excitation était là depuis tout ce temps qu’elle était sur ses genoux et sans doute avant ça, pour que l’orgasme déjà commence à la prendre alors qu’il vient juste de la pénétrer.
Rien que cette pensée lui remonte des picotements depuis le bas du corps, tremblant à son tour en diapason de son épouse qui entre en transe sous la remontée de l’orgasme puissant qui maintenant la secoue de la tête aux pieds tandis que lui se vide par saccades sous un plaisir aussi bref que fulgurant.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li