21-07-2021, 09:36 PM
* 79 *
En rentrant après le boulot, je décide de saluer Marie. Je vais donc sonner à sa porte, et elle m'ouvre en souriant.
- Bonjour, j'allais justement te voir, François a été rapatrié sur Paris pour faire sa rééducation.
- Ah, c'est une bonne nouvelle, j'irai le voir de temps en temps pour lui remonter le moral.
- Merci pour lui. Je vais te donner l'adresse, entre.
Je la suis à l'intérieur et elle me donne un papier avec l'adresse de l'hôpital.
- Merci.
- C'est moi.
Je voudrais lui poser certaines questions, sur le ressentiment qu'a François envers elle, pour essayer de comprendre, mais je ne trouve pas comment les formuler. C'est une intrusion dans leur vie privée, que je ne vois pas comment aborder. Je finis par renoncer et la salue avant de rentrer.
C'est Jean que je vois en premier en ouvrant la porte de l'appartement.
- Salut !
- Salut, ça a été ?
- Oui, et toi ?
- Pas mal. Les parents sont au ciné, y a que nous deux ce soir.
- Ils rattrapent le temps passé loin l'un de l'autre.
- Visiblement. Je pourrais te parler ?
- Bien sûr, je pose mes affaires et je suis à toi.
Une fois que je me suis mis à l'aise, je le rejoins dans sa chambre.
- Qu'y a-t-il ?
Je soupçonne que c'est à propos de sa copine. Il ne nous l'a toujours pas présenté.
- Je voudrais que tu me parles de toi, me sort-il à ma grande surprise.
- De moi ?
- Oui, comment tu vis tout ça ? Le fait d'être gay... d'être peut-être malade... tu ne parles pas beaucoup. Je suis ton frère, tu sais que je suis là pour toi.
Il est adorable, mon ptit frère. C'est moi qui ai veillé sur lui, qui l'ai soutenu, et voilà qu'il veut à toute force me rendre la pareille.
- Ben, pourquoi pas, dis-je en m'asseyant.
Mon sourire s'efface tandis que je m'efforce de rassembler mes pensées.
- C'est pas facile... j'ai vraiment de la chance de vous avoir, les parents et toi, qui m'acceptent comme je suis. Même si c'est pas évident pour papa, au moins il me laisse vivre ma vie. Si Paul disait à ses parents qu'il est gay, il se ferait jeter dehors. Mais bon, rien n'est simple, dehors on doit faire comme si on était juste deux potes, sous peine de se voir regarder de travers, insulter ou même agresser. C'est pas facile de voir les couples hétéros libres de montrer leur amour alors que nous...
- Et pour... ta maladie, t'en as parlé à Paul ?
- Oui. Dès le début j'ai dit que je n'étais pas certain d'être sain, et ensuite, quand Bruno m'a envoyé son test et que j'ai su qu'il avait le sida, je ne l'ai pas caché.
- Et il a réagi comment ?
- Il... il mise sur l'espoir que je ne sois pas contaminé. Je crains qu'il le prenne mal si je suis effectivement malade. Ça lui fait peur, tu sais. Mais il m'aime, pas de doute là-dessus. C'est pourquoi il reste avec moi, qu'il refuse de considérer les choses autrement.
- Et toi, tu tiens le coup ?
- Oui. Je m'efforce de ne pas y penser. J'attends de pouvoir passer le test. J'ai peur du résultat, mais je n'en peux plus de ne pas savoir.
- Ça te va, ptit frère ? Finis-je par dire alors que le silence s'est installé. Mon frère semble songeur.
- C'est à toi que je devrais demander ça.
- Ça va, c'est super d'avoir un frère comme toi, Jean.
Il rayonne de fierté. Je lui souris.
- Et toi, comment ça se passe avec ta copine ?
- Ben, pas terrible, en fait. Je sais pas... au début, elle m'attirait car elle était originale, différente, tu vois.
- Faut dire, une gothique, c'est sûr que ça se démarque pas mal des filles de bonne famille.
- Ouais, mais maintenant, je la trouve trop originale, tu vois ?
- Tu sais, à ton âge, on a du mal à se fixer, c'est déjà beau que tu aies eu une copine avec qui tu as pu coucher, tout le monde doit pas en dire autant dans ta classe, à part les vantards de service.
- Ouais. Ça je le regretterai pas, mais le reste...
- Quel reste ?
- Euh, ben... tout ces efforts pour être avec elle, tout ça pour rien, quoi.
- Eh, c'est la vie. Qu'est-ce que je dirais ! Tu finiras par trouver la bonne, va.
- Mouais.
- Et puis ça t'évitera le pénible moment où tu dois présenter ta copine gothique aux parents.
- M'en parle pas !
Je n'en parle effectivement plus, car on sonne à la porte, et ça ne peut être que Paul.
Je me précipite pour l'accueillir et nous nous embrassons longuement sur le seuil.
Paul et lui se saluent plus amicalement. Il n'aurait plus manqué que ça, je crois que je serais tombé par terre de surprise. Euh, mais j'ai vraiment des idées bizarres ce soir.
Je lui explique que nous sommes seuls ce soir, et Paul propose qu'on joue avec Jean. Nous faisons une longue partie sur sa console avant de manger - je cuisine raisonnablement bien (ouvrir conserve, mettre dans casserole, chauffer, servir : ouaip, c'est dans mes cordes).
Paul fait la vaisselle avec moi et nous nous replions ensuite tous deux vers ma chambre. J'entends de la musique dans celle de Jean, tandis que mon homme m'embrasse de nouveau avant de m'ôter mes vêtements, un à un, qu'il balance dans un coin de la chambre. Je lui rends la pareille une fois nu, et nous nous caressons longuement, avant de passer aux choses plus sérieuses : le choix du parfum de nos capotes.
Nous nous installons sur le lit et je m'occupe de la banane de Paul tandis qu'il fait courir sa langue sur ma fraise.
En rentrant après le boulot, je décide de saluer Marie. Je vais donc sonner à sa porte, et elle m'ouvre en souriant.
- Bonjour, j'allais justement te voir, François a été rapatrié sur Paris pour faire sa rééducation.
- Ah, c'est une bonne nouvelle, j'irai le voir de temps en temps pour lui remonter le moral.
- Merci pour lui. Je vais te donner l'adresse, entre.
Je la suis à l'intérieur et elle me donne un papier avec l'adresse de l'hôpital.
- Merci.
- C'est moi.
Je voudrais lui poser certaines questions, sur le ressentiment qu'a François envers elle, pour essayer de comprendre, mais je ne trouve pas comment les formuler. C'est une intrusion dans leur vie privée, que je ne vois pas comment aborder. Je finis par renoncer et la salue avant de rentrer.
C'est Jean que je vois en premier en ouvrant la porte de l'appartement.
- Salut !
- Salut, ça a été ?
- Oui, et toi ?
- Pas mal. Les parents sont au ciné, y a que nous deux ce soir.
- Ils rattrapent le temps passé loin l'un de l'autre.
- Visiblement. Je pourrais te parler ?
- Bien sûr, je pose mes affaires et je suis à toi.
Une fois que je me suis mis à l'aise, je le rejoins dans sa chambre.
- Qu'y a-t-il ?
Je soupçonne que c'est à propos de sa copine. Il ne nous l'a toujours pas présenté.
- Je voudrais que tu me parles de toi, me sort-il à ma grande surprise.
- De moi ?
- Oui, comment tu vis tout ça ? Le fait d'être gay... d'être peut-être malade... tu ne parles pas beaucoup. Je suis ton frère, tu sais que je suis là pour toi.
Il est adorable, mon ptit frère. C'est moi qui ai veillé sur lui, qui l'ai soutenu, et voilà qu'il veut à toute force me rendre la pareille.
- Ben, pourquoi pas, dis-je en m'asseyant.
Mon sourire s'efface tandis que je m'efforce de rassembler mes pensées.
- C'est pas facile... j'ai vraiment de la chance de vous avoir, les parents et toi, qui m'acceptent comme je suis. Même si c'est pas évident pour papa, au moins il me laisse vivre ma vie. Si Paul disait à ses parents qu'il est gay, il se ferait jeter dehors. Mais bon, rien n'est simple, dehors on doit faire comme si on était juste deux potes, sous peine de se voir regarder de travers, insulter ou même agresser. C'est pas facile de voir les couples hétéros libres de montrer leur amour alors que nous...
- Et pour... ta maladie, t'en as parlé à Paul ?
- Oui. Dès le début j'ai dit que je n'étais pas certain d'être sain, et ensuite, quand Bruno m'a envoyé son test et que j'ai su qu'il avait le sida, je ne l'ai pas caché.
- Et il a réagi comment ?
- Il... il mise sur l'espoir que je ne sois pas contaminé. Je crains qu'il le prenne mal si je suis effectivement malade. Ça lui fait peur, tu sais. Mais il m'aime, pas de doute là-dessus. C'est pourquoi il reste avec moi, qu'il refuse de considérer les choses autrement.
- Et toi, tu tiens le coup ?
- Oui. Je m'efforce de ne pas y penser. J'attends de pouvoir passer le test. J'ai peur du résultat, mais je n'en peux plus de ne pas savoir.
- Ça te va, ptit frère ? Finis-je par dire alors que le silence s'est installé. Mon frère semble songeur.
- C'est à toi que je devrais demander ça.
- Ça va, c'est super d'avoir un frère comme toi, Jean.
Il rayonne de fierté. Je lui souris.
- Et toi, comment ça se passe avec ta copine ?
- Ben, pas terrible, en fait. Je sais pas... au début, elle m'attirait car elle était originale, différente, tu vois.
- Faut dire, une gothique, c'est sûr que ça se démarque pas mal des filles de bonne famille.
- Ouais, mais maintenant, je la trouve trop originale, tu vois ?
- Tu sais, à ton âge, on a du mal à se fixer, c'est déjà beau que tu aies eu une copine avec qui tu as pu coucher, tout le monde doit pas en dire autant dans ta classe, à part les vantards de service.
- Ouais. Ça je le regretterai pas, mais le reste...
- Quel reste ?
- Euh, ben... tout ces efforts pour être avec elle, tout ça pour rien, quoi.
- Eh, c'est la vie. Qu'est-ce que je dirais ! Tu finiras par trouver la bonne, va.
- Mouais.
- Et puis ça t'évitera le pénible moment où tu dois présenter ta copine gothique aux parents.
- M'en parle pas !
Je n'en parle effectivement plus, car on sonne à la porte, et ça ne peut être que Paul.
Je me précipite pour l'accueillir et nous nous embrassons longuement sur le seuil.
Paul et lui se saluent plus amicalement. Il n'aurait plus manqué que ça, je crois que je serais tombé par terre de surprise. Euh, mais j'ai vraiment des idées bizarres ce soir.
Je lui explique que nous sommes seuls ce soir, et Paul propose qu'on joue avec Jean. Nous faisons une longue partie sur sa console avant de manger - je cuisine raisonnablement bien (ouvrir conserve, mettre dans casserole, chauffer, servir : ouaip, c'est dans mes cordes).
Paul fait la vaisselle avec moi et nous nous replions ensuite tous deux vers ma chambre. J'entends de la musique dans celle de Jean, tandis que mon homme m'embrasse de nouveau avant de m'ôter mes vêtements, un à un, qu'il balance dans un coin de la chambre. Je lui rends la pareille une fois nu, et nous nous caressons longuement, avant de passer aux choses plus sérieuses : le choix du parfum de nos capotes.
Nous nous installons sur le lit et je m'occupe de la banane de Paul tandis qu'il fait courir sa langue sur ma fraise.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)