18-07-2021, 08:57 PM
* 76 *
J'entre dans le couloir et salue à la ronde. Mes parents sont dans la cuisine, je les entends me répondre, je m'y dirige, le cœur battant.
C'est précipité. Je le sais. J'ai un peu peur de la réaction de mon père. Mais d'un autre côté, il est intelligent, et c'est un homme bon, je sais qu'il ne fera rien pour me faire souffrir. Mais je ne lui ai pas laissé le temps de digérer la précédente nouvelle (et encore, s'il savait tout, il aurait un arrêt cardiaque le pauvre). Mais au moins, il aura la réalité des faits en face de lui... ça peut aider.
Je fais signe à Paul d'attendre et entre dans la cuisine.
- Bonsoir !
Je fais la bise à mes parents, et inspire un bon coup.
- Papa, je... je voulais te présenter Paul. Il est là.
Il hausse les sourcils. C'est sa seule réaction.
- Eh bien, fais-le donc entrer, dit-il.
Paul entre, de nouveau timide, et mon père le regarde attentivement.
- Bonsoir monsieur.
- Oh, pas de monsieur ici, installe-toi, je t'en prie.
- Merci.
- Je dois bien avouer que c'est un peu difficile pour moi. Je ne dois pas être né à la bonne époque. Je ne prétends pas comprendre comment deux hommes peuvent s'aimer - peut-être que cela viendra grâce à vous deux - mais cela ne change rien au fait que Jeremy est mon fils, et qu'en tant que père, j'ai consacré ma vie à m'assurer qu'il mène une vie heureuse. C'est à mes yeux la seule chose qui compte. De plus, sa vie privée ne me regarde pas.
- Merci papa. Merci, vraiment.
Mon père a un petit sourire.
- Mais c'est normal. Tant que tu seras heureux, je saurai que j'ai fait les bons choix. C'est tout ce qui compte.
- Mons... hum, euh, comment dois-je vous appeler ? Demande Paul.
- Sébastien.
- Il va falloir que je m'y habitue.
- Je sais, sourit mon père, mais ne t'en fais pas pour ça.
Je suis content, le courant a l'air de passer entre eux. Mon père a tout simplement mis de côté l'aspect intime de notre relation, considérant que cela ne le concerne pas, et c'est vrai ! Il a beaucoup insisté sur le côté indépendance de mes décisions d'adulte depuis mes dix-huit ans, tout en restant disponible si j'ai besoin de conseils. Il reste fidèle à lui-même, en cela.
Nous prenons notre repas ensemble, et s'ensuit une longue discussion amicale pendant laquelle mon père fait connaissance avec Paul. Lorsqu'il raconte comment ses parents régentent sa vie, mon père est offusqué.
- C'est lamentable de traiter son enfant d'une telle façon, c'est, c'est... je ne trouve même pas mes mots. Paul, sache que tu as ici un chez-toi. C'était déjà le cas avant que je revienne, si j'ai bien compris, et je le confirme : ici, tu fais partie de la famille.
- Merci, ça me touche beaucoup, répond Paul.
Je suis ravi. Les parents de Paul ont plus fait pour l'acceptation de leur fils par mon père que tout ce que j'ai pu dire moi-même. S'ils savaient !
Nous nous retirons assez tard, et nous rejoignons ma chambre avec bonheur. Hum, non, en fait...
Je me retourne vers Paul.
- Ce ne sera plus ma chambre mais notre chambre, lui dis-je.
Nous nous embrassons longuement avant de nous déshabiller. Nous nous couchons avec force câlins tendres avant de nous endormir, lovés l'un contre l'autre.
La journée a été chargée mais elle restera longtemps dans ma mémoire.
8 mars 2009
Mon réveil est des plus agréables. Paul est toujours contre moi, et mon érection matinale se plaque contre ses fesses. Mais ce n'est pas vraiment le moment de faire des galipettes, aussi, je m'écarte et couvre mon homme de baisers pour le réveiller. Il a un beau sourire quand il me voit.
- Bonjour.
Nous nous embrassons, et je m'étire pour chasser les brumes du sommeil. Dire qu'avant je ne me levais pas avant midi... quel jour sommes-nous ?
Je me tourne vers le calendrier. Dimanche.
- Dimanche ! J'aurais pu faire la grasse mat'.
Un souvenir me revient en mémoire.
- Mathieu !
- Hein ? Demande Paul.
- Je devais le voir hier, mais comme j'ai préféré te voir toi, j'ai décalé à aujourd'hui.
- On peut le voir ensemble, je l'ai pas vu depuis le lycée.
- Ah oui ? Pas de souci alors. Euh, oui, je voulais le voir pour lui faire mon coming-out.
- Alors mieux vaut que je sois là pour te soutenir.
- Ça me plairait beaucoup !
- Tu penses qu'il le prendra bien ?
- J'y réfléchis encore. On ne peut jamais être sûr, pas vrai ? Mais c'est un gars bien. Et s'il ne nous accepte pas tels qu'on est, mérite-t-il le nom d'ami ?
- Ouais... mais c'est toujours triste de perdre un ami.
- J'espère ne pas en arriver là ! Mais je suis assez confiant.
- En attendant, j'ai la dalle, moi.
- Moi aussi ! Dis-je en me levant.
J'entre dans le couloir et salue à la ronde. Mes parents sont dans la cuisine, je les entends me répondre, je m'y dirige, le cœur battant.
C'est précipité. Je le sais. J'ai un peu peur de la réaction de mon père. Mais d'un autre côté, il est intelligent, et c'est un homme bon, je sais qu'il ne fera rien pour me faire souffrir. Mais je ne lui ai pas laissé le temps de digérer la précédente nouvelle (et encore, s'il savait tout, il aurait un arrêt cardiaque le pauvre). Mais au moins, il aura la réalité des faits en face de lui... ça peut aider.
Je fais signe à Paul d'attendre et entre dans la cuisine.
- Bonsoir !
Je fais la bise à mes parents, et inspire un bon coup.
- Papa, je... je voulais te présenter Paul. Il est là.
Il hausse les sourcils. C'est sa seule réaction.
- Eh bien, fais-le donc entrer, dit-il.
Paul entre, de nouveau timide, et mon père le regarde attentivement.
- Bonsoir monsieur.
- Oh, pas de monsieur ici, installe-toi, je t'en prie.
- Merci.
- Je dois bien avouer que c'est un peu difficile pour moi. Je ne dois pas être né à la bonne époque. Je ne prétends pas comprendre comment deux hommes peuvent s'aimer - peut-être que cela viendra grâce à vous deux - mais cela ne change rien au fait que Jeremy est mon fils, et qu'en tant que père, j'ai consacré ma vie à m'assurer qu'il mène une vie heureuse. C'est à mes yeux la seule chose qui compte. De plus, sa vie privée ne me regarde pas.
- Merci papa. Merci, vraiment.
Mon père a un petit sourire.
- Mais c'est normal. Tant que tu seras heureux, je saurai que j'ai fait les bons choix. C'est tout ce qui compte.
- Mons... hum, euh, comment dois-je vous appeler ? Demande Paul.
- Sébastien.
- Il va falloir que je m'y habitue.
- Je sais, sourit mon père, mais ne t'en fais pas pour ça.
Je suis content, le courant a l'air de passer entre eux. Mon père a tout simplement mis de côté l'aspect intime de notre relation, considérant que cela ne le concerne pas, et c'est vrai ! Il a beaucoup insisté sur le côté indépendance de mes décisions d'adulte depuis mes dix-huit ans, tout en restant disponible si j'ai besoin de conseils. Il reste fidèle à lui-même, en cela.
Nous prenons notre repas ensemble, et s'ensuit une longue discussion amicale pendant laquelle mon père fait connaissance avec Paul. Lorsqu'il raconte comment ses parents régentent sa vie, mon père est offusqué.
- C'est lamentable de traiter son enfant d'une telle façon, c'est, c'est... je ne trouve même pas mes mots. Paul, sache que tu as ici un chez-toi. C'était déjà le cas avant que je revienne, si j'ai bien compris, et je le confirme : ici, tu fais partie de la famille.
- Merci, ça me touche beaucoup, répond Paul.
Je suis ravi. Les parents de Paul ont plus fait pour l'acceptation de leur fils par mon père que tout ce que j'ai pu dire moi-même. S'ils savaient !
Nous nous retirons assez tard, et nous rejoignons ma chambre avec bonheur. Hum, non, en fait...
Je me retourne vers Paul.
- Ce ne sera plus ma chambre mais notre chambre, lui dis-je.
Nous nous embrassons longuement avant de nous déshabiller. Nous nous couchons avec force câlins tendres avant de nous endormir, lovés l'un contre l'autre.
La journée a été chargée mais elle restera longtemps dans ma mémoire.
8 mars 2009
Mon réveil est des plus agréables. Paul est toujours contre moi, et mon érection matinale se plaque contre ses fesses. Mais ce n'est pas vraiment le moment de faire des galipettes, aussi, je m'écarte et couvre mon homme de baisers pour le réveiller. Il a un beau sourire quand il me voit.
- Bonjour.
Nous nous embrassons, et je m'étire pour chasser les brumes du sommeil. Dire qu'avant je ne me levais pas avant midi... quel jour sommes-nous ?
Je me tourne vers le calendrier. Dimanche.
- Dimanche ! J'aurais pu faire la grasse mat'.
Un souvenir me revient en mémoire.
- Mathieu !
- Hein ? Demande Paul.
- Je devais le voir hier, mais comme j'ai préféré te voir toi, j'ai décalé à aujourd'hui.
- On peut le voir ensemble, je l'ai pas vu depuis le lycée.
- Ah oui ? Pas de souci alors. Euh, oui, je voulais le voir pour lui faire mon coming-out.
- Alors mieux vaut que je sois là pour te soutenir.
- Ça me plairait beaucoup !
- Tu penses qu'il le prendra bien ?
- J'y réfléchis encore. On ne peut jamais être sûr, pas vrai ? Mais c'est un gars bien. Et s'il ne nous accepte pas tels qu'on est, mérite-t-il le nom d'ami ?
- Ouais... mais c'est toujours triste de perdre un ami.
- J'espère ne pas en arriver là ! Mais je suis assez confiant.
- En attendant, j'ai la dalle, moi.
- Moi aussi ! Dis-je en me levant.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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