15-07-2021, 08:25 PM
CHAPITRE XVI (2/2)
- Attends, je vais essayer mes petites culottes.
Harmonie a repris son sérieux. Elle sort du tiroir presque vide les sous-vêtements que je lui avais achetés et elle les étale sur le rebord de la baignoire, triomphante.
- Ils sont beaux quand même. Jamais je n’aurais pu me les offrir, ni même envisager d’en posséder des comme ça un jour.
- Je suis content qu’ils te plaisent.
- Tu m’étonnes, il faudrait être difficile.
- Tu ne sais pas si bien dire. Si je les avais offerts à mon ex, je les aurais pris en pleine figure.
- Moi, j’aime beaucoup. En comparaison de ceux que j’utilise, c’est le jour et la nuit. D’ailleurs, je vais jeter le peu que j’avais.
- Au marché, si tu veux bien, on regardera pour t’acheter un maillot de bain et quelques robes pour que tu ais au moins de quoi te changer.
- Oui, ok, mais il y a un point qui me chagrine, Patrick. Tu m’achètes plein de chose, des vêtements et tout ce dont j’ai besoin. Tu ne regardes pas à la dépense. Comme avant je n’avais rien, je suis hyper-contente évidemment mais à côté de ce plaisir grandiose, ça me gêne quand même énormément que je sois entièrement à ta charge. Je n’aime pas dépendre des autres ; je n'ai pas été formatée comme cela. Je suis habituée à faire ce que je veux, quand je veux et comme je veux. Et pour l’instant, je ne peux pas faire autrement mais je voudrais dès que possible retrouver une certaine autonomie. Tu comprends ?
- Euh oui ma chérie. Mais pour l’instant, je ne vois pas trop comment tu peux faire autrement.
- Quand on sera au marché, une fois qu’on aura fait nos achats, je voudrai que tu me laisses seule un moment. Une heure ou deux peut-être. J’ai ma petite idée.
- Tu vas faire la manche ?
- Non. J’ai autre chose en tête. Enfin, je ne suis pas sûre que ça va marcher mais je voudrais essayer. Tu veux bien ?
- Tu ne vas pas faire de bêtises ?
- Des bêtises ? Non, tu m’inquiètes, tu penses à quoi ?
- Je ne sais pas. Je ne vois pas donc du coup, je gamberge, des trucs pas cleans...
- Fais-moi confiance. Je ne ferai pas la pute, si c’est à ça que tu pensais. Je ne me suis jamais prostituée, jamais tu m’entends ? Tous les rapports que j’ai pus avoir, ils étaient soit obligés, soit voulus et des rapports voulus, je n’en ai pas eu beaucoup...
- Je suis désolé Harmonie. Vraiment désolé. Tu m’as pris de court. Tu sais, des solutions pour gagner de l’argent facilement et tout de suite, il n’y en a pas des mille et des cents. Alors je n’ai pas cherché plus loin que le sexe ou la drogue.
- Je te rassure mon chéri, aucune des deux. Tu manques d’imagination mais je ne t’en veux pas, tu ne peux pas savoir. Je comprends que tu puisses te poser des questions. Si j’y arrive, ce sera la surprise et je serai super contente. Ça marche ?
- Çà marche. Allez, enfile-moi ce Tanga que je vois l’effet que ça te fait.
- Pour commencer, je voudrai essayer en premier la culotte traditionnelle. Je me demande ce que ça va faire contre ma peau toute nue. Tu me là mets ?
Toutes les culottes ont défilé les unes après les autres et une fois en place elles se sont toutes vues gratifiées d’un baiser délicat et affectueux. Harmonie a repris son éternel sourire, un peu plus accentué à chaque fois que mes lèvres sont venues effleurer le tissu. Au final, la tradition l’a emporté sur tout le reste. J’ai habillé Harmonie avec sa petite robe noire, ses seins libres dessous, des soquettes assorties à sa tenue et ses bottines de marche. Un bermuda et une chemisette blanche pour moi et nous sommes sortis main dans la main, puis bras dessus, bras dessous, direction le marché local.
Sur le chemin, on croise beaucoup de monde, on nous regarde, on nous dévisage. On nous prend pour des touristes, des originaux probablement. Au marché, on se fond dans la foule, on découvre les étals, on goûte les produits. Harmonie parfois s’échappe furtivement de mes bras pour admirer plus en détail des fruits, contempler des bijoux factices ou de pacotille, toucher des vêtements multicolores, sentir l’odeur des fraises, savourer quelques cerises et revenir se réfugier à la hâte, une main toute chaude glissée sous ma chemisette, le masque en bas du menton, un sourire magistral sur ses lèvres.
- Je pense que je ne te l’ai encore jamais dit mais je crois que je t’aime. Non ! Excuse-moi, j’en suis sûre maintenant.
On s’est embrassé sans aucune retenue, au milieu de la foule et j’ai remonté délicatement le masque sur sa petite frimousse pour la protéger. Ici, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Les contaminations vont bon train.
Parmi les étals, je discerne au loin la silhouette de Christelle. Elle a noué sa longue chevelure en une queue de cheval, ce qui allonge encore plus son visage déjà si fin et je n’ai aucun mal à reconnaître sa voix qui porte malgré la foule. Elle s’active seule pour servir ses clients. Il faut dire que ses olives natures ou agrémentées semblent très appétissantes. Elle nous aperçois et avec un grand sourire elle nous interpelle joyeusement.
- Hello les amoureux. C’est toujours d’accord pour la plage demain, Harmonie ?
- Bonjour Christelle. Oui, oui ! Bien évidemment. J’ai hâte.
- Vous voulez quelques olives ?
- Non merci. Une prochaine fois.
On a laissé Christelle à ses clients après avoir dégusté quelques olives fraîches. Puis, on a trouvé sans aucune difficulté un maillot de bain classique, pimpant avec pour le bas, deux petites ficelles de chaque côté, qui feront j’en suis certain, la réjouissance de mes doigts déjà fébriles, juste pour le plaisir de les dénouer. Deux jupes, deux débardeurs, trois robes d’été et quelques babioles sont venues aussi enrichir la collection.
Harmonie se tourne vers moi, le regard passablement ironique.
- Je vais te laisser ici. On se retrouve chez toi tout à l’heure. Maintenant je connais le chemin. Ne t’inquiète pas, ça ira. D’accord ?
Je l’embrasse une dernière fois et je la regarde s’évanouir à regret dans la foule. J’ai récupéré tous les paquets et j’essaye tant bien que mal de réorganiser le tout pour que ce ne soit pas trop encombrant.
Inutile de dire que je suis perplexe mais j’ai vraiment envie de lui faire confiance et puis j’ai conscience que depuis le début, j’ai été plutôt protecteur ; un rôle qui nous convenait certes mais qu’il faudra maintenant m’habituer à laisser de côté pour ne le réactiver qu’en cas de besoin.
A la châtaigneraie, je tourne en rond, impatient de son retour, curieux aussi de la solution qu’elle mijote ; une vraie petite cachottière ma dulcinée. Mais je suis vraiment heureux qu’elle soit là, toujours présente quelque part dans ma tête, dans mon cœur aussi et son absence me pèse déjà. Je prépare l’apéritif du midi, quelques toasts que l’on prendra ensemble sous la tonnelle.
Treize heures. Ça fait une bonne heure que je tape du pied quand soudain, son petit minois tout enjoué passe la grille d’entrée. Elle est adorable avec ses cheveux roses, sa robes noires qui lui arrive mi-genoux, un brun sexy, dévoilant quelques formes exquises, son bras en écharpe et un sourire à faire pâlir le marquis de Sade.
- Je suis super heureuse, tu ne peux pas savoir. Ce soir, je t’invite au restaurant.
- Tu es folles ?
- Non pas du tout monsieur. Ce soir c’est moi qui invite et tu vas être surpris. Enfin, j’espère que tu vas aimer, que tu ne seras pas déçu parce que ça sera très spécial, voire inattendu. Un pan complet de ma personnalité que tu ne connais pas encore.
- Attends, je vais essayer mes petites culottes.
Harmonie a repris son sérieux. Elle sort du tiroir presque vide les sous-vêtements que je lui avais achetés et elle les étale sur le rebord de la baignoire, triomphante.
- Ils sont beaux quand même. Jamais je n’aurais pu me les offrir, ni même envisager d’en posséder des comme ça un jour.
- Je suis content qu’ils te plaisent.
- Tu m’étonnes, il faudrait être difficile.
- Tu ne sais pas si bien dire. Si je les avais offerts à mon ex, je les aurais pris en pleine figure.
- Moi, j’aime beaucoup. En comparaison de ceux que j’utilise, c’est le jour et la nuit. D’ailleurs, je vais jeter le peu que j’avais.
- Au marché, si tu veux bien, on regardera pour t’acheter un maillot de bain et quelques robes pour que tu ais au moins de quoi te changer.
- Oui, ok, mais il y a un point qui me chagrine, Patrick. Tu m’achètes plein de chose, des vêtements et tout ce dont j’ai besoin. Tu ne regardes pas à la dépense. Comme avant je n’avais rien, je suis hyper-contente évidemment mais à côté de ce plaisir grandiose, ça me gêne quand même énormément que je sois entièrement à ta charge. Je n’aime pas dépendre des autres ; je n'ai pas été formatée comme cela. Je suis habituée à faire ce que je veux, quand je veux et comme je veux. Et pour l’instant, je ne peux pas faire autrement mais je voudrais dès que possible retrouver une certaine autonomie. Tu comprends ?
- Euh oui ma chérie. Mais pour l’instant, je ne vois pas trop comment tu peux faire autrement.
- Quand on sera au marché, une fois qu’on aura fait nos achats, je voudrai que tu me laisses seule un moment. Une heure ou deux peut-être. J’ai ma petite idée.
- Tu vas faire la manche ?
- Non. J’ai autre chose en tête. Enfin, je ne suis pas sûre que ça va marcher mais je voudrais essayer. Tu veux bien ?
- Tu ne vas pas faire de bêtises ?
- Des bêtises ? Non, tu m’inquiètes, tu penses à quoi ?
- Je ne sais pas. Je ne vois pas donc du coup, je gamberge, des trucs pas cleans...
- Fais-moi confiance. Je ne ferai pas la pute, si c’est à ça que tu pensais. Je ne me suis jamais prostituée, jamais tu m’entends ? Tous les rapports que j’ai pus avoir, ils étaient soit obligés, soit voulus et des rapports voulus, je n’en ai pas eu beaucoup...
- Je suis désolé Harmonie. Vraiment désolé. Tu m’as pris de court. Tu sais, des solutions pour gagner de l’argent facilement et tout de suite, il n’y en a pas des mille et des cents. Alors je n’ai pas cherché plus loin que le sexe ou la drogue.
- Je te rassure mon chéri, aucune des deux. Tu manques d’imagination mais je ne t’en veux pas, tu ne peux pas savoir. Je comprends que tu puisses te poser des questions. Si j’y arrive, ce sera la surprise et je serai super contente. Ça marche ?
- Çà marche. Allez, enfile-moi ce Tanga que je vois l’effet que ça te fait.
- Pour commencer, je voudrai essayer en premier la culotte traditionnelle. Je me demande ce que ça va faire contre ma peau toute nue. Tu me là mets ?
Toutes les culottes ont défilé les unes après les autres et une fois en place elles se sont toutes vues gratifiées d’un baiser délicat et affectueux. Harmonie a repris son éternel sourire, un peu plus accentué à chaque fois que mes lèvres sont venues effleurer le tissu. Au final, la tradition l’a emporté sur tout le reste. J’ai habillé Harmonie avec sa petite robe noire, ses seins libres dessous, des soquettes assorties à sa tenue et ses bottines de marche. Un bermuda et une chemisette blanche pour moi et nous sommes sortis main dans la main, puis bras dessus, bras dessous, direction le marché local.
Sur le chemin, on croise beaucoup de monde, on nous regarde, on nous dévisage. On nous prend pour des touristes, des originaux probablement. Au marché, on se fond dans la foule, on découvre les étals, on goûte les produits. Harmonie parfois s’échappe furtivement de mes bras pour admirer plus en détail des fruits, contempler des bijoux factices ou de pacotille, toucher des vêtements multicolores, sentir l’odeur des fraises, savourer quelques cerises et revenir se réfugier à la hâte, une main toute chaude glissée sous ma chemisette, le masque en bas du menton, un sourire magistral sur ses lèvres.
- Je pense que je ne te l’ai encore jamais dit mais je crois que je t’aime. Non ! Excuse-moi, j’en suis sûre maintenant.
On s’est embrassé sans aucune retenue, au milieu de la foule et j’ai remonté délicatement le masque sur sa petite frimousse pour la protéger. Ici, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Les contaminations vont bon train.
Parmi les étals, je discerne au loin la silhouette de Christelle. Elle a noué sa longue chevelure en une queue de cheval, ce qui allonge encore plus son visage déjà si fin et je n’ai aucun mal à reconnaître sa voix qui porte malgré la foule. Elle s’active seule pour servir ses clients. Il faut dire que ses olives natures ou agrémentées semblent très appétissantes. Elle nous aperçois et avec un grand sourire elle nous interpelle joyeusement.
- Hello les amoureux. C’est toujours d’accord pour la plage demain, Harmonie ?
- Bonjour Christelle. Oui, oui ! Bien évidemment. J’ai hâte.
- Vous voulez quelques olives ?
- Non merci. Une prochaine fois.
On a laissé Christelle à ses clients après avoir dégusté quelques olives fraîches. Puis, on a trouvé sans aucune difficulté un maillot de bain classique, pimpant avec pour le bas, deux petites ficelles de chaque côté, qui feront j’en suis certain, la réjouissance de mes doigts déjà fébriles, juste pour le plaisir de les dénouer. Deux jupes, deux débardeurs, trois robes d’été et quelques babioles sont venues aussi enrichir la collection.
Harmonie se tourne vers moi, le regard passablement ironique.
- Je vais te laisser ici. On se retrouve chez toi tout à l’heure. Maintenant je connais le chemin. Ne t’inquiète pas, ça ira. D’accord ?
Je l’embrasse une dernière fois et je la regarde s’évanouir à regret dans la foule. J’ai récupéré tous les paquets et j’essaye tant bien que mal de réorganiser le tout pour que ce ne soit pas trop encombrant.
Inutile de dire que je suis perplexe mais j’ai vraiment envie de lui faire confiance et puis j’ai conscience que depuis le début, j’ai été plutôt protecteur ; un rôle qui nous convenait certes mais qu’il faudra maintenant m’habituer à laisser de côté pour ne le réactiver qu’en cas de besoin.
A la châtaigneraie, je tourne en rond, impatient de son retour, curieux aussi de la solution qu’elle mijote ; une vraie petite cachottière ma dulcinée. Mais je suis vraiment heureux qu’elle soit là, toujours présente quelque part dans ma tête, dans mon cœur aussi et son absence me pèse déjà. Je prépare l’apéritif du midi, quelques toasts que l’on prendra ensemble sous la tonnelle.
Treize heures. Ça fait une bonne heure que je tape du pied quand soudain, son petit minois tout enjoué passe la grille d’entrée. Elle est adorable avec ses cheveux roses, sa robes noires qui lui arrive mi-genoux, un brun sexy, dévoilant quelques formes exquises, son bras en écharpe et un sourire à faire pâlir le marquis de Sade.
- Je suis super heureuse, tu ne peux pas savoir. Ce soir, je t’invite au restaurant.
- Tu es folles ?
- Non pas du tout monsieur. Ce soir c’est moi qui invite et tu vas être surpris. Enfin, j’espère que tu vas aimer, que tu ne seras pas déçu parce que ça sera très spécial, voire inattendu. Un pan complet de ma personnalité que tu ne connais pas encore.
- °°° -