12-07-2021, 09:25 AM
Nous nous levons, passage par la salle de bain, habillage et petit déjeuner. Maman nous demande ce que nous comptons faire en cette fin de matinée et durant l’après-midi. Sachant très bien ce qu’elle souhaite, je propose à Julien de mettre un peu d’ordre dans le jardin et de nettoyer la piscine qui est toujours en fonction. Ensuite, je lui propose d’aller piquer un tête dans la grande piscine communale question de faire des longueurs, ce qui serait bien pour l’aider à reprendre du muscle dans un élément qui se prête à la revalidation. Julien approuve et j’ajoute que nous pourrions faire une balade en forêt de Soignes pour clôturer l’après-midi. Juju est emballé par ce que je propose. Maman elle aussi est ravie de savoir que nous serons en vadrouille pour qu’elle puisse tout préparer en vue de la soirée organisée à l’occasion de la guérison de mon chéri.
Nous procédons à la remise en ordre du jardin, soit le nettoyage des parterres, la taille de trois arbustes d’if et ensuite de l’aspiration des quelques déchets qui stagnent au fond de la piscine, vérification des filtres, … etc. Il est certain que nous sommes nus pour faire ces menus travaux, question de profiter des derniers rayons de soleil de la saison d’été !
Nous passons à table pour manger des sandwichs car les deux filles sont occupées et papa est au travail. Pour Juju et moi, c’est sandwich au filet américain, quant à maman, c’est fromage de chèvre. Nous buvons de l’eau, c’est mieux quand on sait que nous allons faire de la natation et faire du vélo durant l’après-midi. La conversation autour de la table est axée sur la prochaine rentrée académique. Julien et moi avons normalement tout ce qu’il nous faut pour débuter cette année universitaire.
À l’issue du repas nous débarrassons la table et nous allons nous allonger une petite heure sur notre lit avant de partir. Comme d’habitude nous écoutons un vinyle, ce sont les Beatles que j’apprécie beaucoup dans cet album : « Let It Be ». Nous nous assoupissons au bout d’un moment. C’est finalement maman qui vient nous réveiller. Elle affiche un large sourire en nous voyant couchés l’un à côté de l’autre en nous tenant par la main.
Bon, nous décidons à prendre nos vélos ainsi que nos affaires de piscine dans un sac à dos. Maman nous donne de quoi payer l’entrée du bassin de natation mais aussi de quoi prendre une collation. Nous lui faisons la bise en partant le sourire aux lèvres.
Nous sommes enfin arrivés à la piscine de Longchamp à Uccle. Il y a un peu de monde et nous décidons de ne prendre qu’une cabine pour nous changer. Nous ne sommes pas les seuls dans le cas, deux frères jumeaux d’environ 16 ans font de même.
Une fois dans l’eau nous nous habituons à la température, il faut dire qu’elle est à 24 degrés, ce qui est très bien. Je propose à Julien que nous nagions d’abord une dizaine de longueurs question de nous échauffer. C’est parti en crawl pour aller et en brasse pour revenir vers les plots de départ. Je vois que Julien semble à l’aise, il faut dire qu’il n’avait plus nagé dans un bassin de natation depuis le jour du funeste accident.
Après les dix longueurs, nous faisons une petite pause de quelques minutes. Nous sommes assis sur les banquettes carrelées près de la pataugeoire où de jeunes enfants s’amusent. C’est l’occasion de faire le point à nous deux sur l’état de santé de mon chéri mais aussi sur son ressenti psychologique. Comme nous ne sommes qu’à nous deux, en dehors de la maison, c’est peut-être plus facile de parler dans un endroit neutre.
Moi : « Juju, comment te sens-tu physiquement ?
Jul : Ça va, tu as bien fait de ménager une pause, car je commençais à avoir un peu mal aux muscles.
Moi : OK, on fera doucement si tu veux !
Jul : Bien entendu que je vais poursuivre, mais plus cool, c’est mieux !
J’affiche un large sourire, je vois que Juju est bien et je me risque à lui demander :
Moi : Super et au point de vue psychologique, ça va ?
Jul : Heu, je … je me sens mieux et c’est grâce à ton aide et à celle de tes parents et de nos sœurs.
Moi : Juju, mes parents sont les vôtres maintenant.
Jul : Je sais, mais ce n’est pas facile tu sais. … mes parents me manquent !
Moi : J’en suis parfaitement conscient Juju. On n’oublie pas dix-huit ans d’une vie comme ça, pas comme si l’on prenait une gomme pour effacer, ils resteront dans ton cœur et dans ton esprit, et c’est la même chose pour moi. Je les appréciais très fort.
Jul : Je sais que tu aimais mes parents. Comme tu le dis ils sont présents dans mon cœur et mon esprit comme pour nos sœurs !
Moi : Tu poursuis le voyage vers l’avenir avec moi ?
Jul : Oh que oui, c’est avec toi que veux vivre, grandir, je veux t’aimer toute ma vie !
Julien m’offre alors un large sourire qui illumine son visage, ses yeux pétillent et viennent se plonger dans les miens. Pas besoin de parler, nous savons que nous sommes deux, unis pour la vie et surtout soutenus par des personnes qui nous aiment et que nous aimons !
Jul : Oh Philou, tu te bouges, je crois que nous étions venus ici pour nager !
Moi : Oui, tu fais bien de me le rappelé, j’ai tendance à me défiler.
Julien se lève et avance de deux pas vers la grand bassin. Il me dit alors :
Jul : Le premier qui arrive dans l’eau donne un gage à l’autre !
Je me lève, mais Juju est déjà au bord et plonge. Je suis content de voir qu’il se sente bien. Je plonge à mon tour sans me précipiter, le maître-nageur vient de siffler car Juju a couru quelques mètres sur la plage bordant les pièces d’eau. Julien est revenu vers le bord et le sauveteur l’a rappelé à l’ordre. Mon chéri s’est alors excusé. Puis je lui demande quel gage il envisage de me donner. Pour toute réponse il me dit : « Tu verras » !
Nous avons encore nagé un moment lorsque je vois Amandine et Joseph qui nagent près de nous. Je préviens Juju et nous les rejoignons. Nous papotons ensemble tout en restant dans l’eau. Nous nageons même en parlant, pour ne pas rester immobiles sur une ligne de nage et ne pas perturber les autres nageurs.
Finalement Julien et moi sortons du bassin de natation. Nous nous douchons et passons par les vestiaires en prenant une seule cabine. Une fois rhabillés nous prenons une limonade à la buvette. Par les vitres de la buvette nous saluons nos amis qui nagent côte à côte et qui nous répondent par de grands signes. Je sais qu’ils vont passer à la maison pour aider le reste de la famille pour la fête de ce soir. Il faut que je tienne ma langue et que je ne fasse pas d’impair !
Nous reprenons nos vélos et remontons l’Avenue de Fré pour rejoindre le bois de la Cambre et nous poursuivons notre route vers la forêt de Soignes en passant devant d’Hippodrome de Boitsfort. Nous passons par l’étang du fer à cheval et les autres drèves avoisinantes. Nous décidons de faire une halte à proximité de l’étang des Enfants Noyés !
J’ouvre mon sac à dos et je sors une gourde d’eau pour nous désaltérer ainsi que deux gaufres pour reprendre des forces. Nous observons l’endroit qui porte un nom assez particulier, mais n’a rien à voir avec une noyade.
Je demande à Juju s’il connaît l’origine de cette appellation : il me dit que non. Je lui explique qu’en fait il y avait un moulin adossé à l’étang et que le meunier de l’époque, soit dans les années 1600 s’appelait Verdroncken, ce qui veut dire en français « noyer ». Le meunier qui avait des enfants est décédé et par après il était habituel d’entendre dire tiens nous sommes ici « au Moulin des enfants Verdroncken » car ils avaient repris le moulin. Puis par une mauvaise traduction, le terme est devenu « le moulin des Enfants Noyer » en lieu et place de : « des enfants de Verdroncken » !
Julien était sidéré d’apprendre qu’une traduction mal effectuée pouvait faire croire à un drame au cours duquel des enfants se seraient noyés dans ce bel étang ! Nous avons une nouvelle fois discuté de l’avenir et plus précisément de notre avenir à tous les deux. Nous ne voulions rein nous cacher. C’est mal parti, je n’ai rien dit concernant la fête organisée en l’honneur de mon chouchou, j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur !
Je regarde ma montre pour être certain de ne pas rentrer trop tôt. Il est vrai que je n’aime pas porter de montre au poignet en temps normal, mais il faut bien pour que la fête soit réussie et que les invités soient déjà arrivés avant nous. Nous avons une assez forte côte à monter et je décide de la monter à pied en poussant nos vélos. C’est bien entendu pour gagner du temps. Puis nous poursuivons notre périple sur les allées et les drèves de cette belle forêt qui est en fait le poumon vert de la ville de Bruxelles.
Il est déjà passé dix-neuf heures lorsque nous sortons de cette « cathédrale verte », la grande forêt de Soignes, qui longe les beaux quartiers des alentours du Fort Jaco. Nous avons donc une dizaine de minutes pour rentrer à la maison. Maman m’a demandé de revenir vers dix-neuf un quart au plus tôt ! Nous sommes donc dans les temps.
Nous procédons à la remise en ordre du jardin, soit le nettoyage des parterres, la taille de trois arbustes d’if et ensuite de l’aspiration des quelques déchets qui stagnent au fond de la piscine, vérification des filtres, … etc. Il est certain que nous sommes nus pour faire ces menus travaux, question de profiter des derniers rayons de soleil de la saison d’été !
Nous passons à table pour manger des sandwichs car les deux filles sont occupées et papa est au travail. Pour Juju et moi, c’est sandwich au filet américain, quant à maman, c’est fromage de chèvre. Nous buvons de l’eau, c’est mieux quand on sait que nous allons faire de la natation et faire du vélo durant l’après-midi. La conversation autour de la table est axée sur la prochaine rentrée académique. Julien et moi avons normalement tout ce qu’il nous faut pour débuter cette année universitaire.
À l’issue du repas nous débarrassons la table et nous allons nous allonger une petite heure sur notre lit avant de partir. Comme d’habitude nous écoutons un vinyle, ce sont les Beatles que j’apprécie beaucoup dans cet album : « Let It Be ». Nous nous assoupissons au bout d’un moment. C’est finalement maman qui vient nous réveiller. Elle affiche un large sourire en nous voyant couchés l’un à côté de l’autre en nous tenant par la main.
Bon, nous décidons à prendre nos vélos ainsi que nos affaires de piscine dans un sac à dos. Maman nous donne de quoi payer l’entrée du bassin de natation mais aussi de quoi prendre une collation. Nous lui faisons la bise en partant le sourire aux lèvres.
Nous sommes enfin arrivés à la piscine de Longchamp à Uccle. Il y a un peu de monde et nous décidons de ne prendre qu’une cabine pour nous changer. Nous ne sommes pas les seuls dans le cas, deux frères jumeaux d’environ 16 ans font de même.
Une fois dans l’eau nous nous habituons à la température, il faut dire qu’elle est à 24 degrés, ce qui est très bien. Je propose à Julien que nous nagions d’abord une dizaine de longueurs question de nous échauffer. C’est parti en crawl pour aller et en brasse pour revenir vers les plots de départ. Je vois que Julien semble à l’aise, il faut dire qu’il n’avait plus nagé dans un bassin de natation depuis le jour du funeste accident.
Après les dix longueurs, nous faisons une petite pause de quelques minutes. Nous sommes assis sur les banquettes carrelées près de la pataugeoire où de jeunes enfants s’amusent. C’est l’occasion de faire le point à nous deux sur l’état de santé de mon chéri mais aussi sur son ressenti psychologique. Comme nous ne sommes qu’à nous deux, en dehors de la maison, c’est peut-être plus facile de parler dans un endroit neutre.
Moi : « Juju, comment te sens-tu physiquement ?
Jul : Ça va, tu as bien fait de ménager une pause, car je commençais à avoir un peu mal aux muscles.
Moi : OK, on fera doucement si tu veux !
Jul : Bien entendu que je vais poursuivre, mais plus cool, c’est mieux !
J’affiche un large sourire, je vois que Juju est bien et je me risque à lui demander :
Moi : Super et au point de vue psychologique, ça va ?
Jul : Heu, je … je me sens mieux et c’est grâce à ton aide et à celle de tes parents et de nos sœurs.
Moi : Juju, mes parents sont les vôtres maintenant.
Jul : Je sais, mais ce n’est pas facile tu sais. … mes parents me manquent !
Moi : J’en suis parfaitement conscient Juju. On n’oublie pas dix-huit ans d’une vie comme ça, pas comme si l’on prenait une gomme pour effacer, ils resteront dans ton cœur et dans ton esprit, et c’est la même chose pour moi. Je les appréciais très fort.
Jul : Je sais que tu aimais mes parents. Comme tu le dis ils sont présents dans mon cœur et mon esprit comme pour nos sœurs !
Moi : Tu poursuis le voyage vers l’avenir avec moi ?
Jul : Oh que oui, c’est avec toi que veux vivre, grandir, je veux t’aimer toute ma vie !
Julien m’offre alors un large sourire qui illumine son visage, ses yeux pétillent et viennent se plonger dans les miens. Pas besoin de parler, nous savons que nous sommes deux, unis pour la vie et surtout soutenus par des personnes qui nous aiment et que nous aimons !
Jul : Oh Philou, tu te bouges, je crois que nous étions venus ici pour nager !
Moi : Oui, tu fais bien de me le rappelé, j’ai tendance à me défiler.
Julien se lève et avance de deux pas vers la grand bassin. Il me dit alors :
Jul : Le premier qui arrive dans l’eau donne un gage à l’autre !
Je me lève, mais Juju est déjà au bord et plonge. Je suis content de voir qu’il se sente bien. Je plonge à mon tour sans me précipiter, le maître-nageur vient de siffler car Juju a couru quelques mètres sur la plage bordant les pièces d’eau. Julien est revenu vers le bord et le sauveteur l’a rappelé à l’ordre. Mon chéri s’est alors excusé. Puis je lui demande quel gage il envisage de me donner. Pour toute réponse il me dit : « Tu verras » !
Nous avons encore nagé un moment lorsque je vois Amandine et Joseph qui nagent près de nous. Je préviens Juju et nous les rejoignons. Nous papotons ensemble tout en restant dans l’eau. Nous nageons même en parlant, pour ne pas rester immobiles sur une ligne de nage et ne pas perturber les autres nageurs.
Finalement Julien et moi sortons du bassin de natation. Nous nous douchons et passons par les vestiaires en prenant une seule cabine. Une fois rhabillés nous prenons une limonade à la buvette. Par les vitres de la buvette nous saluons nos amis qui nagent côte à côte et qui nous répondent par de grands signes. Je sais qu’ils vont passer à la maison pour aider le reste de la famille pour la fête de ce soir. Il faut que je tienne ma langue et que je ne fasse pas d’impair !
Nous reprenons nos vélos et remontons l’Avenue de Fré pour rejoindre le bois de la Cambre et nous poursuivons notre route vers la forêt de Soignes en passant devant d’Hippodrome de Boitsfort. Nous passons par l’étang du fer à cheval et les autres drèves avoisinantes. Nous décidons de faire une halte à proximité de l’étang des Enfants Noyés !
J’ouvre mon sac à dos et je sors une gourde d’eau pour nous désaltérer ainsi que deux gaufres pour reprendre des forces. Nous observons l’endroit qui porte un nom assez particulier, mais n’a rien à voir avec une noyade.
Je demande à Juju s’il connaît l’origine de cette appellation : il me dit que non. Je lui explique qu’en fait il y avait un moulin adossé à l’étang et que le meunier de l’époque, soit dans les années 1600 s’appelait Verdroncken, ce qui veut dire en français « noyer ». Le meunier qui avait des enfants est décédé et par après il était habituel d’entendre dire tiens nous sommes ici « au Moulin des enfants Verdroncken » car ils avaient repris le moulin. Puis par une mauvaise traduction, le terme est devenu « le moulin des Enfants Noyer » en lieu et place de : « des enfants de Verdroncken » !
Julien était sidéré d’apprendre qu’une traduction mal effectuée pouvait faire croire à un drame au cours duquel des enfants se seraient noyés dans ce bel étang ! Nous avons une nouvelle fois discuté de l’avenir et plus précisément de notre avenir à tous les deux. Nous ne voulions rein nous cacher. C’est mal parti, je n’ai rien dit concernant la fête organisée en l’honneur de mon chouchou, j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur !
Je regarde ma montre pour être certain de ne pas rentrer trop tôt. Il est vrai que je n’aime pas porter de montre au poignet en temps normal, mais il faut bien pour que la fête soit réussie et que les invités soient déjà arrivés avant nous. Nous avons une assez forte côte à monter et je décide de la monter à pied en poussant nos vélos. C’est bien entendu pour gagner du temps. Puis nous poursuivons notre périple sur les allées et les drèves de cette belle forêt qui est en fait le poumon vert de la ville de Bruxelles.
Il est déjà passé dix-neuf heures lorsque nous sortons de cette « cathédrale verte », la grande forêt de Soignes, qui longe les beaux quartiers des alentours du Fort Jaco. Nous avons donc une dizaine de minutes pour rentrer à la maison. Maman m’a demandé de revenir vers dix-neuf un quart au plus tôt ! Nous sommes donc dans les temps.