11-07-2021, 06:36 PM
Un dernier scout pour la route,
Armel tomba soudain en arrêt sur un dessin encadré et représentant de jeunes mecs, des scouts prêtant serment à leur drapeau. Il n'en connaissait pas l'auteur et l'aurait bien acheté... si le prix n'en eût été aussi élevé.
Il était entré, ce samedi matin de juillet, chez ce marchand de vieux livres, vieux papiers et autres vieilleries des bords de Seine. Et c'est là qu'il avait vu, dans une vitrine blindée, le beau dessin.
À vingt ans, il suivait des études d'Histoire, et avait une passion pour la beauté... masculine, surtout, bien qu'il n'eût encore osé sauter le pas… vers les beautés réelles.
Le marchand s'approcha de lui :
— Magnifique, n'est-ce pas ? Il est destiné aux enchères, sauf si mon collectionneur préféré le préempte !
— Ah ! Mais le prix, de toute façon...
— C'est un Pierre Joubert, Monsieur, et signé !
— Connais pas...
Le marchand commença alors à donner des explications au jeune ignorant — mais à son âge, on pouvait le lui pardonner ! Pas longtemps, cependant :
— Ah ! Bérenger ! Tenez, Monsieur, je vous présente mon collectionneur préféré.
L'homme qui entrait était un quadragénaire fort fringant et qui, tout sourire, tendit la main à Armel.
— Bérenger... J'allais explique à Monsieur qui était Pierre Joubert...
— Je m'en occupe, fit le mec, qui avait l'air charmant.
Et de se lancer dans une description claire et simple de l’œuvre de l'artiste, avant de terminer par :
— Victor ! Bien sûr que je te le prends !
Le dessin était affiché à 6000 €...
— Armel... si cette chose vous plaît, auriez-vous plaisir à voir ma collection ?
— Mais... fit Armel, troublé par le sourire du mec.
— Ça ne vous engage à rien d’autre qu'à des Oh ! et Ah ! admiratifs, vous savez ?
Sous les yeux éberlués d'Armel, l'homme signa un chèque en disant :
— Allez, je rajoute cinq cents, car je suis sûr que... Bon ! Vous venez, jeune homme ? J'habite à deux pas.
— Je te livre ce soir, termina le marchand.
Sur le chemin, Bérenger continua son cours sur Pierre Joubert, et il mena Armel à une magnifique maison du XVIIIème, où il occupait tout le premier étage. Un château ! songea Armel, épaté. De fait, les salons baroques s'enchaînaient, sans préjudice des boudoirs Louis XVI...
Partout des tableaux représentant des garçons... On alla se poser dans une petite pièce entièrement consacrée à Pierre Joubert. Compte tenu du prix acquitté pour le groupe de scouts, Armel se dit qu'il y en avait là pour une fortune... Champagne, évidemment !
Bruno entreprit alors une description détaillée, mais non fastidieuse, des dessins de Joubert. Et Armel ne tarda pas à être sous le charme de cet homme étonnant qui, malgré son âge — il avait avoué trente-huit ans — semblait avoir en tête les même rêves que lui.
Et qui était surtout rudement bien conservé, vu de ses propres vingt ans !
Or donc il fut prié à déjeuner — « un truc tout simple », affirma Bérenger, qui apporta tout de même du surgelé haut de gamme dans sa salle à manger rocaille...
— J'ai du monde ce soir : tu te joindrais à nous ? fit enfin Bérenger, alors qu'il avait désiré qu'on se tutoyât.
— Oh ! Je sais pas si... moi...
— T'as raison : il y a un code vestimentaire, ce soir : venez n'importe comment ! Et j'te garantis qu'y en a des capables d'arriver en string !
— Hein ?
— Sous leur redingote !
— Mais... murmura Armel, déconcerté.
— Tu viens comme t'es là. Y aura plusieurs garçons de ton âge, et tout le monde sera charmant. Ça me ferait plaisir... et je pense que tu ne le regretteras pas : tu passeras une bonne soirée en rencontrant des gens délicats, et cultivés, comme toi.
Armel accepta donc, et ce fut bien incertain qu'il rentra chez lui. Est-ce que tous les invités seraient du même niveau social que Bérenger ? Oh ! Que sa timidité maladive était mise à l'épreuve ! Mais... aussi, il comprenait que c'était là une occasion... inratable, et il commença à imaginer une tenue correspondant au « n'importe comment » exigé.
Et il se décida à acheter, sur son chemin, un boxer en lycra aux dessins turquoise et fuchsia... et au-delà de ses prix ordinaires.
Bien moulant, le boxer, quand il l'essaya chez lui ! Mais bon ! Les dés étaient jetés.
Ce fut donc bien nerveux qu’il sonna chez son nouvel ami… De fait il y avait déjà là une demi-douzaine de mecs — bon ! Il avait compris que le patron… — trois de son âge, et trois à peine plus mûrs. Et comme annoncé, deux des minets étaient hautement débraillés, l’un étant en jean en lambeaux laissant apparaître un string à paillettes turquoise fluo…
Les vieux étaient plus sévèrement mis… ce qui n’empêchait pas que leurs chemisettes fussent largement ouvertes sur de fins et velus poitrails…
Bref, Armel sut tout de suite qu’il venait d’enter dans la cour des grands…
Il fut donc présenté pour ce qu’il était : « un nouvel admirateur de Pierre Joubert ». Et vite muni d’une flûte de champagne.
— Bérenger ! fit alors un des jeunes mecs, le mieux ajusté des trois (il portait une chemise blanche bouffante et bien ouverte, sur un jean neuf et moulant…), t’as remarqué qu’il avait exactement la gueule à Joubert ?
— Maintenant que tu me le dis… C’est sans doute pourquoi, sans réfléchir, je l’ai prié ce soir.
Les autres approuvèrent le garçon, Jean-François.
— Armel ! reprit le minet, d’abord j’adore ton prénom, et deuxièmement : est-ce que tu poserais pour moi ?
— Ben… Euh…
— Je te conseille d’accepter, Armel, affirma Bérenger : Jean-François est un artiste de talent. Il étudie aux Beaux-Arts et a déjà son style. Et puis… ce pourquoi il nous plaît tant à tous ici… c’est un nouveau Pierre Joubert.
Murmure d’approbation dans la carrée.
— Ben… Oui, alors !
Jean-François tendit la main et Armel topa. Juste au moment où l’on sonnait : les six autres invités débarquaient en bloc. Là encore mi-jeunes, mi-vieux… mais pas au-delà de quarante ans.
De nouveau, Armel fut présenté… et il eut la surprise de susciter moult sourires engageants…
— Joubert est pas mort… souffla un des quadragénaires en lui faisant la bise.
La soirée prit enfin son envol (image un peu hardie, j’en conviens !) et comme la température ne baissait pas, le patron déclara :
— Bon ! Vu qu’y fait chaud, on se met à l’aise, pour autant que ça reste correct !
— Ah ! Ah ! Ah ! fut la réponse de la salle… qui vira vite fait la moitié de ses fringues.
— Fais en autant, dit Jean-François doucement à Armel, qu’il s’était annexé sur le vaste canapé Louis XV.
Lui-même avait viré sa camisole, pour montrer un torse fort maigre, et seulement orné de mignons poils sombres autour des tétons, entre iceux et plus bas, vers le nombril.
Armel s’exécuta, en regardant le minet dans les yeux — il ne voulait pas voir les regards des autres ! Et le minet lui offrit un adorable sourire… qui lui donna confiance.
— P’tain, souffla le garçon, t’es joli, toi… J’ai envie de te dessiner, là, tout de suite !
— Pas pendant la soirée ?
— Je l’ai fait souvent… Ça les épate ! répliqua Jean-François, avec un petit sourire malicieux. Mais bon : on picole d’abord, c’est du bon !
Ainsi fut fait Puis Jean-François sortit en douce de derrière le sofa un bloc et un crayon.
— Y déconnent sans nous regarder, bébé ! affirma-t-il.
Ce qui était vrai… mais pas pour trop longtemps : car les autres minets avaient déjà perdu le surplus de leurs effets et se retrouvaient tous en string. Tournant la tête, Armel reposa les yeux en ceux de Jean-François, qui crayonnait bravement.
— Sois pas étonné : c’est la règle, ici.
— Mais…
— Tous ont un string… sauf le patron, qui porte rien en dessous. Moi aussi, j’ai un string. Mais ce soir, je le montrerai qu’à toi, Armel. Et toi ?
— J’ai… Je me suis acheté… un boxer moulant…
— Youpi ! Ça va les faire jouir avant terme ! Pour l’instant, tu tiens la pose.
Et de fait, Armel fut étonné de constater que les autres faisaient la java alentour, tout en laissant l’artiste et son modèle travailler sérieusement…
La dernière pose exigée par Jean-François, qui en était à son quatrième dessin, voulait qu’Armel le regardât. Ce qui lui valait de temps à autre un fin sourire du dessinateur.
— T’es beau, Armel, murmura Jean-François sans relever les yeux. Drôlement beau, même.
Or à ce moment, Armel pensait exactement la même chose du jeune Jean-François ; grand, mince et pâle, ce garçon disposait d’un regard bleu ciel sous de légères boucles brunes, et… Oh ! Il était… N’était-il pas ce qu’Armel avait de tout temps espéré ? Armel frissonna.
— Me dis pas que t’as froid ? demanda Jean-François.
— Non, je…
— Tiens la pose, je finis.
Puis on s’alla sustenter. Pour constater que l’ambiance était chaude, dans le quartier : ça niquait à droite et à gauche, et ça suçait, léchait, bécotait partout. On se regarda en souriant.
— Choqué ? demanda Jean-François.
— Non, non, je…
— T’as envie de niquer aussi, toi ?
— Hein ?
— Y a de quoi faire, ici, et c’est que du beau, du bon, du gentil… Mais aussi… S’tu veux, je t’emmène chez moi, pas loin, et tu poses encore un peu… ou on papote ?
— Ben… fit Armel, saisi.
— Dis oui, gentil garçon.
Armel opina, et suivit Jean-François qui réussit à accrocher le regard de Bérenger, qui lui désigna le buffet… où Jean-François saisit au vol une bouteille de champagne…
Jean-François vivait lui aussi dans une maison du XVIIIème, mais non dans un hôtel ; toutefois, il était bien logé. Où il se déloqua immédiatement : il portait un string de dentelle céladon, d’où dépassait une vaste touffe brune.
— J’aime les poils, alors je me rase pas, expliqua-t-il.
Et de s’en prendre aux habits de son invité. Vite nu, Armel n’en fut pas gêné, sous le regard affectueux de Jean-François, qui ajouta :
— Tu me retires mon string ?
Ému, l’Armel ! Qui se trouva nez à nez avec un joli, pâle et long vit, et pourvu d’un beau prépuce. Il hésita quelques secondes avant d’aller poser les lèvres sur le bel objet. Sa première fois ! C’était tout doux et… il recommença, une fois, deux, et plus… Vite, Jean-François banda.
Alors Armel suivit son instinct, et il ouvrit la bouche. Combien il trouva bon de sentir en lui la beauté de ce garçon ! Combien il eut envie d’aller au-delà de l’envie, et combien il se donna à ce sublime instant !
Les soupirs généreux et chauds de Jean-François l’encouragèrent, et il pompa avec ardeur, tant et tant !
Enfin, Jean-François menaça de se répandre, mais Armel tint le choc de cette belle crue : il avala tout.
Après un temps de récupération ès bras l’un de l’autre, Jean-François murmura :
— À ton tour : tu me prends, bébé ?
— Oh ! Tu veux ?
— Aie pas peur : c’est bon pour tout le monde !
Ce dont Armel se rendit compte, effectivement. Et ce fut sous toutes les latitudes qu’il baisa le fin Jean-François.
Armel bandait comme un astre… lui dit Jean-François, qui donna les ordres idoines. Et c’est ainsi qu’Armel perdit son pucelage… avant. La chose lui ayant été plaisante, il sourit doucement quand Jean-François lui proposa de lui ravir sa vertu : oui, il en avait envie !
On n’a pas encore dit qu’Armel était rudement pourvu, et que sa longue, pâle et roide pine en aurait imposé à plus d’un ! Elle fit du moins le bonheur d’un Jean-François qui voulut aussi la dessiner, après que de la prendre en lui…
S’il était sur la même planète que la veille, Armel, n’en eût point juré… Le dimanche fut donc consacré à la représentation de la quéquette d’Armel… dont Jean-François fit des douzaines de dessins, en toutes les positions.
Armel avait oublié le monde. Un appel de Bérenger interrompit brièvement le travail :
— Oui, oui !... Non, non !... On travaille !
On travailla vraiment, et beaucoup, avant que Jean-François murmurât :
— Je suis pas Pierre Joubert, mais toi… t’es l’ange qu’il aurait aimé.
— Oh, Jean-François !
— On fait l’amour ?
Épaté, Armel, sut alors que sa vraie vie commençait, là, avec cette simple et douce demande.
On passa beaucoup de temps avant d’aller revoir le beau Bérenger. Jean-François dessinait, et peignait aussi comme un forcené. Ces garçons se voyaient le plus souvent possible, compte tenu de leurs obligations, mais évidemment, tout l’été fut à eux.
Bérenger organisa à l’automne une exposition des œuvres de Jean-François en une galerie amie. Plus de la moitié des ouvrages représentaient Armel, portraits qui s’en furent aux plus hauts prix… surtout les nus !
Bérenger aussi organisa la fête de mariage de ces jeunes gens, chez lui.
Armel tomba soudain en arrêt sur un dessin encadré et représentant de jeunes mecs, des scouts prêtant serment à leur drapeau. Il n'en connaissait pas l'auteur et l'aurait bien acheté... si le prix n'en eût été aussi élevé.
Il était entré, ce samedi matin de juillet, chez ce marchand de vieux livres, vieux papiers et autres vieilleries des bords de Seine. Et c'est là qu'il avait vu, dans une vitrine blindée, le beau dessin.
À vingt ans, il suivait des études d'Histoire, et avait une passion pour la beauté... masculine, surtout, bien qu'il n'eût encore osé sauter le pas… vers les beautés réelles.
Le marchand s'approcha de lui :
— Magnifique, n'est-ce pas ? Il est destiné aux enchères, sauf si mon collectionneur préféré le préempte !
— Ah ! Mais le prix, de toute façon...
— C'est un Pierre Joubert, Monsieur, et signé !
— Connais pas...
Le marchand commença alors à donner des explications au jeune ignorant — mais à son âge, on pouvait le lui pardonner ! Pas longtemps, cependant :
— Ah ! Bérenger ! Tenez, Monsieur, je vous présente mon collectionneur préféré.
L'homme qui entrait était un quadragénaire fort fringant et qui, tout sourire, tendit la main à Armel.
— Bérenger... J'allais explique à Monsieur qui était Pierre Joubert...
— Je m'en occupe, fit le mec, qui avait l'air charmant.
Et de se lancer dans une description claire et simple de l’œuvre de l'artiste, avant de terminer par :
— Victor ! Bien sûr que je te le prends !
Le dessin était affiché à 6000 €...
— Armel... si cette chose vous plaît, auriez-vous plaisir à voir ma collection ?
— Mais... fit Armel, troublé par le sourire du mec.
— Ça ne vous engage à rien d’autre qu'à des Oh ! et Ah ! admiratifs, vous savez ?
Sous les yeux éberlués d'Armel, l'homme signa un chèque en disant :
— Allez, je rajoute cinq cents, car je suis sûr que... Bon ! Vous venez, jeune homme ? J'habite à deux pas.
— Je te livre ce soir, termina le marchand.
Sur le chemin, Bérenger continua son cours sur Pierre Joubert, et il mena Armel à une magnifique maison du XVIIIème, où il occupait tout le premier étage. Un château ! songea Armel, épaté. De fait, les salons baroques s'enchaînaient, sans préjudice des boudoirs Louis XVI...
Partout des tableaux représentant des garçons... On alla se poser dans une petite pièce entièrement consacrée à Pierre Joubert. Compte tenu du prix acquitté pour le groupe de scouts, Armel se dit qu'il y en avait là pour une fortune... Champagne, évidemment !
Bruno entreprit alors une description détaillée, mais non fastidieuse, des dessins de Joubert. Et Armel ne tarda pas à être sous le charme de cet homme étonnant qui, malgré son âge — il avait avoué trente-huit ans — semblait avoir en tête les même rêves que lui.
Et qui était surtout rudement bien conservé, vu de ses propres vingt ans !
Or donc il fut prié à déjeuner — « un truc tout simple », affirma Bérenger, qui apporta tout de même du surgelé haut de gamme dans sa salle à manger rocaille...
— J'ai du monde ce soir : tu te joindrais à nous ? fit enfin Bérenger, alors qu'il avait désiré qu'on se tutoyât.
— Oh ! Je sais pas si... moi...
— T'as raison : il y a un code vestimentaire, ce soir : venez n'importe comment ! Et j'te garantis qu'y en a des capables d'arriver en string !
— Hein ?
— Sous leur redingote !
— Mais... murmura Armel, déconcerté.
— Tu viens comme t'es là. Y aura plusieurs garçons de ton âge, et tout le monde sera charmant. Ça me ferait plaisir... et je pense que tu ne le regretteras pas : tu passeras une bonne soirée en rencontrant des gens délicats, et cultivés, comme toi.
Armel accepta donc, et ce fut bien incertain qu'il rentra chez lui. Est-ce que tous les invités seraient du même niveau social que Bérenger ? Oh ! Que sa timidité maladive était mise à l'épreuve ! Mais... aussi, il comprenait que c'était là une occasion... inratable, et il commença à imaginer une tenue correspondant au « n'importe comment » exigé.
Et il se décida à acheter, sur son chemin, un boxer en lycra aux dessins turquoise et fuchsia... et au-delà de ses prix ordinaires.
Bien moulant, le boxer, quand il l'essaya chez lui ! Mais bon ! Les dés étaient jetés.
Ce fut donc bien nerveux qu’il sonna chez son nouvel ami… De fait il y avait déjà là une demi-douzaine de mecs — bon ! Il avait compris que le patron… — trois de son âge, et trois à peine plus mûrs. Et comme annoncé, deux des minets étaient hautement débraillés, l’un étant en jean en lambeaux laissant apparaître un string à paillettes turquoise fluo…
Les vieux étaient plus sévèrement mis… ce qui n’empêchait pas que leurs chemisettes fussent largement ouvertes sur de fins et velus poitrails…
Bref, Armel sut tout de suite qu’il venait d’enter dans la cour des grands…
Il fut donc présenté pour ce qu’il était : « un nouvel admirateur de Pierre Joubert ». Et vite muni d’une flûte de champagne.
— Bérenger ! fit alors un des jeunes mecs, le mieux ajusté des trois (il portait une chemise blanche bouffante et bien ouverte, sur un jean neuf et moulant…), t’as remarqué qu’il avait exactement la gueule à Joubert ?
— Maintenant que tu me le dis… C’est sans doute pourquoi, sans réfléchir, je l’ai prié ce soir.
Les autres approuvèrent le garçon, Jean-François.
— Armel ! reprit le minet, d’abord j’adore ton prénom, et deuxièmement : est-ce que tu poserais pour moi ?
— Ben… Euh…
— Je te conseille d’accepter, Armel, affirma Bérenger : Jean-François est un artiste de talent. Il étudie aux Beaux-Arts et a déjà son style. Et puis… ce pourquoi il nous plaît tant à tous ici… c’est un nouveau Pierre Joubert.
Murmure d’approbation dans la carrée.
— Ben… Oui, alors !
Jean-François tendit la main et Armel topa. Juste au moment où l’on sonnait : les six autres invités débarquaient en bloc. Là encore mi-jeunes, mi-vieux… mais pas au-delà de quarante ans.
De nouveau, Armel fut présenté… et il eut la surprise de susciter moult sourires engageants…
— Joubert est pas mort… souffla un des quadragénaires en lui faisant la bise.
La soirée prit enfin son envol (image un peu hardie, j’en conviens !) et comme la température ne baissait pas, le patron déclara :
— Bon ! Vu qu’y fait chaud, on se met à l’aise, pour autant que ça reste correct !
— Ah ! Ah ! Ah ! fut la réponse de la salle… qui vira vite fait la moitié de ses fringues.
— Fais en autant, dit Jean-François doucement à Armel, qu’il s’était annexé sur le vaste canapé Louis XV.
Lui-même avait viré sa camisole, pour montrer un torse fort maigre, et seulement orné de mignons poils sombres autour des tétons, entre iceux et plus bas, vers le nombril.
Armel s’exécuta, en regardant le minet dans les yeux — il ne voulait pas voir les regards des autres ! Et le minet lui offrit un adorable sourire… qui lui donna confiance.
— P’tain, souffla le garçon, t’es joli, toi… J’ai envie de te dessiner, là, tout de suite !
— Pas pendant la soirée ?
— Je l’ai fait souvent… Ça les épate ! répliqua Jean-François, avec un petit sourire malicieux. Mais bon : on picole d’abord, c’est du bon !
Ainsi fut fait Puis Jean-François sortit en douce de derrière le sofa un bloc et un crayon.
— Y déconnent sans nous regarder, bébé ! affirma-t-il.
Ce qui était vrai… mais pas pour trop longtemps : car les autres minets avaient déjà perdu le surplus de leurs effets et se retrouvaient tous en string. Tournant la tête, Armel reposa les yeux en ceux de Jean-François, qui crayonnait bravement.
— Sois pas étonné : c’est la règle, ici.
— Mais…
— Tous ont un string… sauf le patron, qui porte rien en dessous. Moi aussi, j’ai un string. Mais ce soir, je le montrerai qu’à toi, Armel. Et toi ?
— J’ai… Je me suis acheté… un boxer moulant…
— Youpi ! Ça va les faire jouir avant terme ! Pour l’instant, tu tiens la pose.
Et de fait, Armel fut étonné de constater que les autres faisaient la java alentour, tout en laissant l’artiste et son modèle travailler sérieusement…
La dernière pose exigée par Jean-François, qui en était à son quatrième dessin, voulait qu’Armel le regardât. Ce qui lui valait de temps à autre un fin sourire du dessinateur.
— T’es beau, Armel, murmura Jean-François sans relever les yeux. Drôlement beau, même.
Or à ce moment, Armel pensait exactement la même chose du jeune Jean-François ; grand, mince et pâle, ce garçon disposait d’un regard bleu ciel sous de légères boucles brunes, et… Oh ! Il était… N’était-il pas ce qu’Armel avait de tout temps espéré ? Armel frissonna.
— Me dis pas que t’as froid ? demanda Jean-François.
— Non, je…
— Tiens la pose, je finis.
Puis on s’alla sustenter. Pour constater que l’ambiance était chaude, dans le quartier : ça niquait à droite et à gauche, et ça suçait, léchait, bécotait partout. On se regarda en souriant.
— Choqué ? demanda Jean-François.
— Non, non, je…
— T’as envie de niquer aussi, toi ?
— Hein ?
— Y a de quoi faire, ici, et c’est que du beau, du bon, du gentil… Mais aussi… S’tu veux, je t’emmène chez moi, pas loin, et tu poses encore un peu… ou on papote ?
— Ben… fit Armel, saisi.
— Dis oui, gentil garçon.
Armel opina, et suivit Jean-François qui réussit à accrocher le regard de Bérenger, qui lui désigna le buffet… où Jean-François saisit au vol une bouteille de champagne…
Jean-François vivait lui aussi dans une maison du XVIIIème, mais non dans un hôtel ; toutefois, il était bien logé. Où il se déloqua immédiatement : il portait un string de dentelle céladon, d’où dépassait une vaste touffe brune.
— J’aime les poils, alors je me rase pas, expliqua-t-il.
Et de s’en prendre aux habits de son invité. Vite nu, Armel n’en fut pas gêné, sous le regard affectueux de Jean-François, qui ajouta :
— Tu me retires mon string ?
Ému, l’Armel ! Qui se trouva nez à nez avec un joli, pâle et long vit, et pourvu d’un beau prépuce. Il hésita quelques secondes avant d’aller poser les lèvres sur le bel objet. Sa première fois ! C’était tout doux et… il recommença, une fois, deux, et plus… Vite, Jean-François banda.
Alors Armel suivit son instinct, et il ouvrit la bouche. Combien il trouva bon de sentir en lui la beauté de ce garçon ! Combien il eut envie d’aller au-delà de l’envie, et combien il se donna à ce sublime instant !
Les soupirs généreux et chauds de Jean-François l’encouragèrent, et il pompa avec ardeur, tant et tant !
Enfin, Jean-François menaça de se répandre, mais Armel tint le choc de cette belle crue : il avala tout.
Après un temps de récupération ès bras l’un de l’autre, Jean-François murmura :
— À ton tour : tu me prends, bébé ?
— Oh ! Tu veux ?
— Aie pas peur : c’est bon pour tout le monde !
Ce dont Armel se rendit compte, effectivement. Et ce fut sous toutes les latitudes qu’il baisa le fin Jean-François.
Armel bandait comme un astre… lui dit Jean-François, qui donna les ordres idoines. Et c’est ainsi qu’Armel perdit son pucelage… avant. La chose lui ayant été plaisante, il sourit doucement quand Jean-François lui proposa de lui ravir sa vertu : oui, il en avait envie !
On n’a pas encore dit qu’Armel était rudement pourvu, et que sa longue, pâle et roide pine en aurait imposé à plus d’un ! Elle fit du moins le bonheur d’un Jean-François qui voulut aussi la dessiner, après que de la prendre en lui…
S’il était sur la même planète que la veille, Armel, n’en eût point juré… Le dimanche fut donc consacré à la représentation de la quéquette d’Armel… dont Jean-François fit des douzaines de dessins, en toutes les positions.
Armel avait oublié le monde. Un appel de Bérenger interrompit brièvement le travail :
— Oui, oui !... Non, non !... On travaille !
On travailla vraiment, et beaucoup, avant que Jean-François murmurât :
— Je suis pas Pierre Joubert, mais toi… t’es l’ange qu’il aurait aimé.
— Oh, Jean-François !
— On fait l’amour ?
Épaté, Armel, sut alors que sa vraie vie commençait, là, avec cette simple et douce demande.
On passa beaucoup de temps avant d’aller revoir le beau Bérenger. Jean-François dessinait, et peignait aussi comme un forcené. Ces garçons se voyaient le plus souvent possible, compte tenu de leurs obligations, mais évidemment, tout l’été fut à eux.
Bérenger organisa à l’automne une exposition des œuvres de Jean-François en une galerie amie. Plus de la moitié des ouvrages représentaient Armel, portraits qui s’en furent aux plus hauts prix… surtout les nus !
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