02-07-2021, 11:15 PM
* 66 *
- Son fils a eu un accident, il est hospitalisé ici, et comme c'est un ami à moi, on a été le voir ensemble.
- Un ami, hein ?
- Pas comme vous pensez ! C'est comme un frère pour moi.
- Hum...
Ils cherchent à me provoquer, je ne dois pas entrer dans leur jeu... bandes de connards... je tiendrai, je resterai calme, il le faut.
- Bon... c'est fini ?
- Non.
- Comment ça, non ?
- On recommence du début. Comment est-ce que tu as connu Bruno ?
- C'est pas vrai...
14 février 2009
Ce n'est que le lendemain matin que je peux enfin sortir de là. Je suis furieux. Ils ont tout fait pour me garder, m'interrogeant sans relâche, pour extraire de moi tout, absolument tout - mais j'ai tenu pour François. Ils ne savent pas que nous sommes frères, ni même sosies, j'ai réussi à ne pas l'impliquer là-dedans.
Je réprime un bâillement - je n'ai pas dormi de la nuit - et regarde autour de moi. Ils ne se sont pas donnés la peine de me ramener, ces enfoirés, mais pour le coup, ça m'arrange. Je vais pouvoir voir mon frère.
Je me dirige vers l'hôpital, renonçant à me plaindre sur la façon dont j'ai été traité. À quoi bon ? Leur parole contre la mienne...
Je prends le temps de m'arrêter dans un bar, j'ai besoin de café là. Et même plus.
- Bonjour, un petit déjeuner complet, s'il vous plaît. Café crème, tartines, jus d'orange...
- Ça marche, dit le serveur.
C'est clair, le café me réveille, et pas qu'un peu. Aussitôt le petit déjeuner fini, je percute que je n'ai toujours pas prévenu ma mère, qui doit être folle d'inquiétude, et je manque oublier de payer - ce n'est pourtant pas le moment d'avoir de nouveaux ennuis avec la police.
Une fois sorti, je l'appelle aussitôt et la rassure tant bien que mal.
- C'est bon, maman, je dois juste rester à leur disposition et ne pas quitter la France, ils n'ont rien contre moi, je t'expliquerai quand je serai rentré. Je vais juste en profiter pour aller voir François. Oui, je suis à Sochaux là. D'accord, merci m'man.
Je cherche un moment et finis par prendre un bus pour me rapprocher. Je n'ai pas oublié, avec tout ça, que j'ai une question à lui poser, au frangin.
Ça m'épate encore d'avoir un frère jumeau. Du moins, quand j'arrive à oublier le sida...
François est agréablement surpris quand j'entre dans sa chambre.
- Salut, ça va ?
- Bah, je comptais me taper un marathon, mais le médecin veut pas, là.
- T'en fais pas, tu finiras par guérir.
J'ai une boule dans la gorge en prononçant ces mots.
- T'es venu seul ?
- Ouais, longue histoire, je venais voir comment tu allais, et te poser une question sérieuse.
- Bah vas-y, je t'écoute.
- Cette histoire de travelo, c'était vrai, ou c'était du bidon ?
- Quel travelo ?
- La sortie en boîte, à Paris, où je me suis torché.
- Ah, oui... bon sang, ça t'inquiète à ce point cette histoire ?
- S'il te plaît...
- Non, c'était une fille, je sais, c'était de mauvais goût, mais j'avais un peu bu aussi. Je suis désolé.
- Je... je suis resté longtemps avec elle ?
- Vous vous êtes éclipsés aux toilettes mais ça n'a pas duré longtemps. Et vu ce que tu avais bu, je doute que tu aies été en état de faire quoi que ce soit, même si tu n'avais pas été gay.
- Tu me jures que c'est la vérité ?
- Je te le jure.
- Merci, François.
- Pourquoi est-ce si important ?
- Il aurait pu se passer n'importe quoi... et je ne me souvenais de rien !
- Je vois... désolé, j'aurais dû être clair. Et, déjà, ne pas te faire cette blague.
- Laisse tomber, au moins les choses sont claires maintenant. Merci.
- Je t'en prie.
- François, je...
J'ai peut-être le sida.
- Oui ?
- Guéris vite.
- Je serai de retour plus vite que tu ne le crois !
- J'y compte bien !
- Son fils a eu un accident, il est hospitalisé ici, et comme c'est un ami à moi, on a été le voir ensemble.
- Un ami, hein ?
- Pas comme vous pensez ! C'est comme un frère pour moi.
- Hum...
Ils cherchent à me provoquer, je ne dois pas entrer dans leur jeu... bandes de connards... je tiendrai, je resterai calme, il le faut.
- Bon... c'est fini ?
- Non.
- Comment ça, non ?
- On recommence du début. Comment est-ce que tu as connu Bruno ?
- C'est pas vrai...
14 février 2009
Ce n'est que le lendemain matin que je peux enfin sortir de là. Je suis furieux. Ils ont tout fait pour me garder, m'interrogeant sans relâche, pour extraire de moi tout, absolument tout - mais j'ai tenu pour François. Ils ne savent pas que nous sommes frères, ni même sosies, j'ai réussi à ne pas l'impliquer là-dedans.
Je réprime un bâillement - je n'ai pas dormi de la nuit - et regarde autour de moi. Ils ne se sont pas donnés la peine de me ramener, ces enfoirés, mais pour le coup, ça m'arrange. Je vais pouvoir voir mon frère.
Je me dirige vers l'hôpital, renonçant à me plaindre sur la façon dont j'ai été traité. À quoi bon ? Leur parole contre la mienne...
Je prends le temps de m'arrêter dans un bar, j'ai besoin de café là. Et même plus.
- Bonjour, un petit déjeuner complet, s'il vous plaît. Café crème, tartines, jus d'orange...
- Ça marche, dit le serveur.
C'est clair, le café me réveille, et pas qu'un peu. Aussitôt le petit déjeuner fini, je percute que je n'ai toujours pas prévenu ma mère, qui doit être folle d'inquiétude, et je manque oublier de payer - ce n'est pourtant pas le moment d'avoir de nouveaux ennuis avec la police.
Une fois sorti, je l'appelle aussitôt et la rassure tant bien que mal.
- C'est bon, maman, je dois juste rester à leur disposition et ne pas quitter la France, ils n'ont rien contre moi, je t'expliquerai quand je serai rentré. Je vais juste en profiter pour aller voir François. Oui, je suis à Sochaux là. D'accord, merci m'man.
Je cherche un moment et finis par prendre un bus pour me rapprocher. Je n'ai pas oublié, avec tout ça, que j'ai une question à lui poser, au frangin.
Ça m'épate encore d'avoir un frère jumeau. Du moins, quand j'arrive à oublier le sida...
François est agréablement surpris quand j'entre dans sa chambre.
- Salut, ça va ?
- Bah, je comptais me taper un marathon, mais le médecin veut pas, là.
- T'en fais pas, tu finiras par guérir.
J'ai une boule dans la gorge en prononçant ces mots.
- T'es venu seul ?
- Ouais, longue histoire, je venais voir comment tu allais, et te poser une question sérieuse.
- Bah vas-y, je t'écoute.
- Cette histoire de travelo, c'était vrai, ou c'était du bidon ?
- Quel travelo ?
- La sortie en boîte, à Paris, où je me suis torché.
- Ah, oui... bon sang, ça t'inquiète à ce point cette histoire ?
- S'il te plaît...
- Non, c'était une fille, je sais, c'était de mauvais goût, mais j'avais un peu bu aussi. Je suis désolé.
- Je... je suis resté longtemps avec elle ?
- Vous vous êtes éclipsés aux toilettes mais ça n'a pas duré longtemps. Et vu ce que tu avais bu, je doute que tu aies été en état de faire quoi que ce soit, même si tu n'avais pas été gay.
- Tu me jures que c'est la vérité ?
- Je te le jure.
- Merci, François.
- Pourquoi est-ce si important ?
- Il aurait pu se passer n'importe quoi... et je ne me souvenais de rien !
- Je vois... désolé, j'aurais dû être clair. Et, déjà, ne pas te faire cette blague.
- Laisse tomber, au moins les choses sont claires maintenant. Merci.
- Je t'en prie.
- François, je...
J'ai peut-être le sida.
- Oui ?
- Guéris vite.
- Je serai de retour plus vite que tu ne le crois !
- J'y compte bien !
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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