23-06-2021, 10:57 PM
Cinquième lama,
— P'tain ! Mais c'est quoi, cette bête-là ? fit Bertrand de La Tune, pseudo de Toto Michotrou, une insupportable folle snobinarde pour qui Pierre-Luc avait des faiblesses depuis six mois déjà, au grand dam de ses amis.
Ceci alors que l'auto de Pierre-Luc venait de piler, face à un groupe de quadrupèdes certes rares en nos contrées, mais connues tout de même loin de leurs cantons natals.
— Me dis pas que t'as jamais vu de lama ?
— Oh, ça va, Monsieur Je-sais-tout ! fit Bertand en se renfrognant. Je sais que je sais rien, mais c'est pas une raison pour...
— Chut, le mec arrive.
— Excusez, Messieurs, on dégage la route ! dit le mec, un joli p'tit brun souriant, sans doute de l'âge de ces Messieurs, soit vingt-deux ans.
— Faites votre travail, Messieurs, nous avons le temps. Et puis on ne voit pas ça sur toutes les routes de Belgique !
— Merci, Messieurs ! Oh... par hasard... si vous cherchiez une chambre dans le pays...
— Car vous en avez ?
— Oui, la ferme a trois chambres d'hôtes... au meilleur prix.
— On va voir ? demanda Pierre-Luc à Bertrand, qui grogna, toujours boudeur.
— Bon ! On va suivre votre cheptel, Monsieur !
— Oh ! Le cheptel, vous n'en voyez rien, là !
On suivit donc les lamas à petite vitesse un bref moment, pour arriver dans une vaste cour de ferme.
On ne tarda pas à traiter : les chambres étaient vastes et confortables ; mais il n'en restait qu'une avec un grand lit. Une autre était déjà prise par un couple... de mecs aussi, dit Kévin, le joli fermier, qui proposa aussi de faire visiter l'élevage à ses nouveaux hôtes.
— Tu viens... voir de près les lamas ? demanda Pierre-Luc, non sans une petite malignité.
— Non, non ! Fait chaud, j'me douche et me repose !
Pierre-Luc alla donc rejoindre le patron, qui était Kévin, malgré son jeune âge. Celui-ci le mit tout de suite au parfum :
— C'est une des fermes de mon père, dont le titulaire est parti en retraite, sans être remplacé. Alors Papa m'a autorisé à me lancer dans l'élevage de lamas.
— Et ça marche ?
— Super bien ! Venez.
La visite dura une vingtaine de minutes : l'éleveur n'avait pas trop de temps. Remonté à la chambre, Pierre-Luc n'y trouva pas Bertrand, censé pourtant s'y reposer... Il se doucha et décidé d'aller muser alentour : la campagne était verdoyante et la température du dernier agréable.
Il ne croisa personne en sortant de la ferme. Or, tandis qu'il était dans un chemin creux, il entendit, venant de derrière une haie, des bruits significatifs... Des bruits de baise, quoi. Le distingué et bien élevé Pierre-Luc n'était pas autre que ce que nous sommes : il eut envie de savoir. Et de voir, si possible.
Il chercha donc un passage dans la haie... et ne fut pas déçu du voyage. Car il eut sous les yeux son Bertrand d'amoureux en train d'en prendre plein le cul de la part d'un grand noir qui n'y allait pas de main morte, tandis qu'il suçait aussi une grande chose pâle et rousse... et rudement bien montée, d'ailleurs.
Pierre-Luc ne s'était jamais fait d'illusion sur la vertu de son gigolo (il lui avait bien fallu accepter les avis de ses amis), aussi posa-t-il sur cette mignonne scène de genre un regard vite allumé... et se sentit-t-il pousser ès chausses de gentilles ardeurs.
Il se branla donc comme tout un chacun, avant de s'aviser que la séance menaçait de durer et qu'il serait sans doute mieux dans sa belle chambre d'époque !
Où il retourna, non sans avoir réentendu les beuglements de plaisir du délicieux Bertrand — car c'est ainsi qu'il se le représentait, eh oui !
Revenu à la ferme, il tomba sur le jeune Kévin, à qui il dit du bien des environs. Avant d'avoir une surprise :
— Votre nom m'a dit quelque chose, Monsieur, et j'ai regardé mes papiers. Je crois que nous sommes cousins, Monsieur.
— Pardon ?
— Je suis un Mordefroy, et si vous êtes un des Bellebranche que mon ancêtre a épousé...
— Tiens ! fit Pierre-Luc amusé. Voyons donc !
Il ne fallut pas des heures avant qu'on s'en convainquît : on était cousins... depuis la fin du XIXème.
— C'est drôle, cousin, que tu aies abouti chez moi... à cause de trois ou quatre lamas ! fit Kévin, tout sourire.
— Parle-moi... non de la famille, mais de tes lamas, plutôt, demanda Pierre-Luc.
Le joli et brun Kévin ne se fit pas prier.
Vite, Pierre-Luc se sentit pousser un sentiment vers ce lointain cousin, qui parlait des lamas, comme de tout aussi, avec une aisance et une facilité déconcertantes.
— C'est ton bon ami, qui est avec toi ? demanda soudain le garçon.
— Oui. Ça te choque ?
— Non, non, mais... vous êtes tellement différents, je crois...
— Tu as raison de le croire, mais... la vie... Cousin ! Nous pouvons souper ici ?
— Oui, mais un seul menu !
Où l'on se retrouva tous. Le noir qui avait baisé Bertrand était une authentique splendeur, et du sucé pâlot se dégageait une grâce étrange et douce.
L'ambiance fut vite à la joie — Leffe obligeant —, ce qui n'empêcha point que Pierre-Luc remarquât les regards appuyés que lui adressait son nouveau cousin, qui faisait le service.
— Je crois que je vais rester au salon avec les mecs... Ils sont sympa, non ? fit Bertrand après le souper.
— Charmants, oui ! fit Pierre-Luc sans états d'âme. Ça te choque pas si je me fais servir un coup de péquet [le genièvre] dans la chambre ?
Bertrand n'avait rien contre, évidemment. De retour en sa carrée, Pierre-Luc appela Kévin. Qui le fit languir une vingtaine de minutes : il avait du travail en bas.
Lorsqu'il parut, il portait non seulement la bouteille de péquet dans un étui isotherme, mais aussi deux jolis petits verres de cristal ancien.
— Tu me permets de t'offrir le verre du cousin ? fit-il avec un adorable sourire.
On parla donc après trinquer. Jusqu'à ce qu'on ne causât plus. Pierre-Luc enfin brisa ce silence ému.
— Mon pote s'est fait tes autres clients, murmura-t-il.
— Oh... Cousin... je ne pouvais pas te le dire, mais... je les ai vu partir ensemble. Et comme je connais les autres... Tu... es blessé ?
— Oh non ! Entre lui et moi, il n'y a rien d'autre que mon argent !
— C'est précis, ça, au moins ! fit le garçon en un adorable sourire.
Pierre-Luc poussa un énorme soupir, et Kévin osa :
— Déçu, cousin ?
— Oh.... non, pas vraiment, mais... En fait... j'm'en fous royalement, tout compte fait !
Et Pierre-Luc de tendre son verre, présentement vide. Kévin sourit derechef et murmura :
— Peut-être pas celui qu'il te fallait... D'un autre côté... si t'as envie de t'amuser une belle fois... j'te conseille les deux autres !
— Carrément ?
— Y a pas de raison pour que ton pote soit le seul à prendre son pied !
— Ouais, ouais... mais si je devais m'amuser, dans ta lamaserie... c'est pas ces pèlerins-là que je choisirais !
— Ah ! Ah ! Ah ! On me l'avait jamais faite, celle-là !
Là, on se regarda de drôle de façon, où Kévin souffla :
— J'ai chez moi le genièvre du Roi. Tu viendrais ?
On fila sans mot dire, et Kévin trouva d'autres verres anciens, déclarés « aussi beaux que ceux du Roi » ... Là où le Roi ne fut point invité, ce fut en cet intense moment d'émotion. Kévin murmura :
— Cousin... Je suis si... ému de t'avoir rencontré...
— Et moi d'avoir pour cousin le plus gentil garçon de la terre !
On s'en tint là pour les déclarations, et l'on s'embrassa soudain vivement. La suite fut des plus suaves, comme bien vous pensez.
Mais une fois que les choses furent arrivées à leur terme — et avec succès —, Pierre-Luc eut un petit coup de blues... C'est qu'il lui plaisait rudement, le jeune Bertrand !
— Eh ben tu le reprends sous le bras, et tu l'embarques à la première heure, voilà ! fit Kévin.
— C'est la raison même, évidemment.
— Ou on organise en gentille partie avec les deux autres...
— Hein ?
— Tu te fais plaisir... sauf si t'es vraiment enragé pour ton mecton...
Pierre-Luc rougit intérieurement (bel exercice de concentration personnelle) et se trouva ridicule : aimer un gigolpince de cette trempe ! Mignon comme tout, fort agréablement vicieux... et d'une vénalité... admirable.
— Les putains ont ceci de gentil qu'elles le sont toujours un peu plus qu'on ne pensait, déclara alors doucement Kévin ?
— Hein ? sursauta Pierre-Luc.
— C'est une réplique de Courteline, dans une de ses pièces, Les Balances, de 1901.
— Ah ! Eh ben ! Je suis servi !
— Je ne voulais pas te blesser, cousin !
— Tu n'as fait que dire la vérité...
— On se monte une petite fiesta ? Sauf si ça te gêne que j'y sois, bien sûr.
Là, Pierre-Luc rougit normalement. Il trouvait son nouveau cousin adorable, certes, mais... il ne voulait pas non plus passer pour une couille molle... et Bertrand méritait bien ça ! Il se lança :
— Ouais, demain.
— Et ce soir ? demanda Kévin avec son adorable sourire. Tu comptes sur une soirée en amoureux, ou...
— Pas vraiment, non.
— Me permettrais-tu de t'inviter, cousin ?
Le moment en l'appartement de Kévin fut des plus intensément sérieux. Où Kévin parla de son boulot, et de ses passions, et des lamas.
Où l'on fit l'amour aussi, et bien. Et où surtout Pierre-Luc décida de rester céans.
Le lendemain matin, on se retrouva dans la grand salle pour déjeuner. Silence de mort à l'entrée de Pierre-Luc... qui tout sourire demanda à l'assemblée :
— Bien dormi ? Moi, oui : ici, c'est le calme absolu ! Kévin m'a parlé d'un joli château à voir d'urgence : vous viendriez avec moi ?
— Bien sûr ! s'écria le grand noir, tout sourire.
Certes, Bertrand faisait un peu la gueule, mais bon ! Il suivit le mouvement, et la visite fut des plus agréables, car l'endroit était étonnant. Et Pierre-Luc constata que Valentin, le bel Antillais était des plus... entreprenants avec lui. Et que, aussi.... Bertrand semblait s'entendre avec le grand et roux fadasse, Joël.
Et le repas de midi fut des plus enjoués. Après lequel Kévin fit savoir en douce à Pierre-Luc que la soirée prévue aurait bien lieu... Pierre-Luc refusa d'aller se baigner dans la rivière voisine, l'après-midi, et resta tout le temps auprès de Kévin. Inutile de vous préciser qu'il y eut de la tendresse, là, emmy (i.e. au milieu de) les travaux agricoles !
Kévin lui précisa avoir prévu un souper plutôt léger... compte tenu des performances attendues de ces Messieurs pour la soirée... En fin d'après-midi, Pierre-Luc prit Bertrand par l'épaule en entrant dans le grand salon.
— Ça devrait être sympa, non ? J'suis content !
— Tu m'étonnes, fit le mecton, l'air réellement épaté.
Tout le monde était là et Kévin vint déclarer :
— Je propose un apéro... baisatoire... qui ne nous retiendra pas à table !
— Ouaiiiis ! hurla le beau Valentin.
Kévin commença par servir des bulles de Loire et trinqua avec tous avant de s'occuper de la suite. Et Valentin affirma :
— T'aurais dû venir avec nous à la rivière, Pierre-Luc ! Avec ce beau temps, j'ai pu parfaire mon bronzage... Tu veux que j'te montre ?
Pierre-Luc opina et Valentin se déloqua incontinent, sous les sourires des deux autres... déjà presque enlacés. Et quand Kévin reparut avec les premiers petits fours chauds, le beau noir bandait le plus magnifiquement du monde...
La suite fut d'abord simple : Bertrand et le rouquin Joël s’entreprirent mutuellement avec une jolie ardeur, tandis que Pierre-Luc et Kévin s'attaquaient aux beautés du superbe Antillais... vaste programme ! Il faut donc résumer : Valentin était une bête de sexe, qui exigea de fourrer les deux mecs... avant de les recevoir tous les deux ensemble, sous les objectifs lubriques des deux derniers.
Enfin, tout le monde goûta à tout le monde, et l'apéro se transforma en réveillon, au cours duquel on n'oublia point la pipe au champagne, évidemment. Terminés au péquet, le rouquin et Bertrand s'endormirent, tandis que les trois autres gagnaient la chambre de Kévin.
— Vous faites quoi, les mecs ? demanda l'Antillais. Moi, je lègue ma grande pétasse à ton p'tit con !
On éclata de rire. Avant d'avoir la surprise de l'année :
— Je t'invite, Pierre-Luc, fit Kévin. Et toi aussi, Valentin, si tu veux rester encore quelques jours avec nous.
Il parut que ces arrangements satisfirent tout le monde, et dès le lendemain Bertrand quittait la ferme avec le bien monté rouquin...
Un temps plus tard, Pierre-Luc se décida à regarder de plus près l'élevage des lamas en terre wallonne, et il fit de plus en plus longs et fréquents séjours à de la ferme... et au château de Mordefroy, juste entre Sambre et Meuse.
Et l'on ne compte plus les jeunes gens de toutes provinces à qui Valentin a fait visiter la ferme !
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