CHAPITRE IX (2/2)
Sept heures du matin. La télé marche toujours. J’ouvre les paupières et deux yeux amusés me dévisagent.
- Tu ne dors plus ?
- Non, ça fait un moment que je te regarde. T’es beau gosse quand même.
- Merci.
- Tu as des capotes ?
- Tu veux faire l’amour ?
- Oui, j’ai trop envie.
- Désolé Harmonie, non je n’en ai pas et de toute façon je n’aime pas faire l’amour juste au réveil et encore moins avec des préservatifs.
- Pfff, ce que t’es compliqué.
- Tu peux me caresser alors ?
- Où ça ?
- Ben où tu veux gros nigaud, partout, là où tu as envie et là où j’ai envie moi aussi. Je voudrais plein de papouilles mais uniquement avec les doigts. Tu veux bien ?
- Tu es trop marrante. Tourne-toi.
- Tu sauras être délicat, caressant, tout en douceur, pas trop rapide ? J’ai horreur de la brutalité, de la violence, des mots crus, salaces. Pour me couper l’envie, il n’y a pas mieux.
Je me penche sur le visage d’Harmonie et mes mains partent à la découvert de ce corps offert. Ses cheveux en bataille où je m’applique à remettre les bouclettes en place, une à une. Elle rit, les yeux fermés, confiante. Je contourne ses oreilles et je retrouve la boucle argentée intimidante qui roule entre mes doigts.
- Pas très jolie !
- Chut continue, murmure t’elle dans un souffle.
J’effleure son visage, son front, ses paupières fermées qui tressaillent, ses joues creuses. Je saute sur son nez et ses lèvres dessinent un énorme sourire. Un de mes doigts vient frôler sa bouche.
- Arrête, ça chatouille trop. S’il te plaît…
Je m’éloigne sur son menton avant de descendre le long de son cou. Je suis maintenant sur ses épaules, frêles, presque fragiles et je poursuis sur son bras valide. Je caresse les tatouages que j’essaye de déchiffrer, une véritable bande dessinée. Je les abandonne pour courir sur la paume de sa main. Elle ferme les doigts avec une grimace amusée. Je remonte et mes mains passent entre ses seins. A cet endroit, la peau s’est entièrement irisée et les aréoles se sont contractées alors que je ne les ai même pas encore touchées. Son souffle a changé de rythme, presque imperceptible mais je le remarque au mouvement de son ventre qui s’est accéléré. Ma paume couvre lentement ses seins, tout chaud, presque frémissant.
- Waouh ! continue.
Je ne m’attarde pas ; ne faisant juste que passer mais j’ai adoré la douceur, la fermeté de cette poitrine affirmé. J’ai envie de poser mes lèvres, goûter ces formes audacieuses mais l’interdit me raisonne. Je caresse son ventre passant furtivement sur son nombril parfaitement tracé et mes doigts deviennent plus fébriles, plus moites à l’approche de son sexe. Harmonie retient sa respiration lorsque je frôle les poils pubiens. Je pense à Eléna, à sa pilosité entretenue avec une précision chirurgicale, jamais un poil de travers. Ici, rien n’est plus pareil. Les boucles nombreuses et fournies ralentissent ma progression au point que je me perds dans cette végétation luxuriante. Je cherche, je tâtonne et Harmonie gémit, les jambes totalement écartées pour laisser libre court à ma dextérité. Tout comme avec ses seins, je ne fais que découvrir. Je flâne maintenant le long de ses jambes, des jambes très fines où les muscles sont fermes, probablement dû au moyen de locomotion le plus pratiqué ; la marche. Je termine par ses chevilles et la plante de ses pieds, plutôt rugueuse, agressée par des chaussures de basse qualité. Ici, un seul tatouage, un petit cœur avec des initiales presque effacées. J’approche mon visage et mes lèvres se posent sur les siennes ; juste un baiser furtif.
- Tu fais quoi ?
- Chut !
- Tu triches !
- Pas beaucoup. Mets toi sur le ventre.
- Oui si tu me promets de ne pas recommencer.
- Tu n’as pas aimé ?
- Ce n’est pas la question. Alors tu promets ?
- D’accord. Je te promets.
- Je te fais confiance. C’est important pour moi de savoir que je peux te faire confiance.
- Désolé Harmonie. J’en avais envie et je me suis laissé emporté.
- Bon. Tu es pardonné. Continue ! C’est trop agréable dit-elle en se positionnant maintenant à plat ventre.
Et mes mains reprennent leur voyage sur la partie accessible de son visage. Elles s’aventurent dans ses cheveux qui ont perdu de leur criant, massant cette tête toute petite, cherchant les endroits où elle frémit le plus. J’écoute les vibrations de son corps, j’écoute les battements de son cœur. Je me concentre. Je m’applique. Je prends un plaisir incommensurable à donner ce qu’on aime tant recevoir. Les omoplates d’Harmonie sont saillantes, osseuses mais sa peau est si douce qu’elle semble rouler sous mes doigts. Je suis descendu au creux de ses reins en longeant la colonne vertébrale. En chemin, j’ai cherché la naissance de ses seins de chaque côté de son corps et Harmonie s’est relevée légèrement sur son coude valide pour que mes mains puissent glisser sous elle. Et c’est maintenant la courbure de son derrière qui attise ma convoitise. Des lignes parfaites, de ce que la nature sait faire de plus joli, de plus gracieux, de plus magnifique. Harmonie offre avec une dignité époustouflante ses fesses somptueuses à mes doigts sidérés et personne ne rechigne, ni pouce, ni index ni majeur. ni même les autres d’ailleurs. Chacun participe à sa façon à cette symphonie corporelle dans laquelle un secret est venu se réfugier quelque que part, à l’abri des regards indiscrets. Les notes silencieuses volent, courent, appuient, effleurent, transgressent, glissent en toute mansuétude sur ces formes vertueuses à la recherche de la terre promise.
Harmonie ne bouge plus, momifiée par la délicatesse de mes mouvements, se contentant de geindre légèrement parfois lorsque transportée un peu plus, elle doit mordre l’oreiller pour éviter de réveiller l’hôtel.
Je la laisse pantelante, haletante et je reviens sur son visage où des larmes coulent furtivement, vites épongées par les draps froissés sur lesquels son corps s’est réfugié.
- Tu pleures ?
Harmonie se relève. De sa frimousse encore humide elle me toise d’un sourire généreux et bienveillant. Une frimousse épanouie, comblée, si modeste, si originale dans toute sa simplicité, qu’elle en serait presque élégante.
- Je voulais t’offrir un petit souvenir de moi avant que nos chemins se séparent et toi, tu m’as emmenée si loin que je suis sûre que maintenant je vais regretter.
Sept heures du matin. La télé marche toujours. J’ouvre les paupières et deux yeux amusés me dévisagent.
- Tu ne dors plus ?
- Non, ça fait un moment que je te regarde. T’es beau gosse quand même.
- Merci.
- Tu as des capotes ?
- Tu veux faire l’amour ?
- Oui, j’ai trop envie.
- Désolé Harmonie, non je n’en ai pas et de toute façon je n’aime pas faire l’amour juste au réveil et encore moins avec des préservatifs.
- Pfff, ce que t’es compliqué.
- Tu peux me caresser alors ?
- Où ça ?
- Ben où tu veux gros nigaud, partout, là où tu as envie et là où j’ai envie moi aussi. Je voudrais plein de papouilles mais uniquement avec les doigts. Tu veux bien ?
- Tu es trop marrante. Tourne-toi.
- Tu sauras être délicat, caressant, tout en douceur, pas trop rapide ? J’ai horreur de la brutalité, de la violence, des mots crus, salaces. Pour me couper l’envie, il n’y a pas mieux.
Je me penche sur le visage d’Harmonie et mes mains partent à la découvert de ce corps offert. Ses cheveux en bataille où je m’applique à remettre les bouclettes en place, une à une. Elle rit, les yeux fermés, confiante. Je contourne ses oreilles et je retrouve la boucle argentée intimidante qui roule entre mes doigts.
- Pas très jolie !
- Chut continue, murmure t’elle dans un souffle.
J’effleure son visage, son front, ses paupières fermées qui tressaillent, ses joues creuses. Je saute sur son nez et ses lèvres dessinent un énorme sourire. Un de mes doigts vient frôler sa bouche.
- Arrête, ça chatouille trop. S’il te plaît…
Je m’éloigne sur son menton avant de descendre le long de son cou. Je suis maintenant sur ses épaules, frêles, presque fragiles et je poursuis sur son bras valide. Je caresse les tatouages que j’essaye de déchiffrer, une véritable bande dessinée. Je les abandonne pour courir sur la paume de sa main. Elle ferme les doigts avec une grimace amusée. Je remonte et mes mains passent entre ses seins. A cet endroit, la peau s’est entièrement irisée et les aréoles se sont contractées alors que je ne les ai même pas encore touchées. Son souffle a changé de rythme, presque imperceptible mais je le remarque au mouvement de son ventre qui s’est accéléré. Ma paume couvre lentement ses seins, tout chaud, presque frémissant.
- Waouh ! continue.
Je ne m’attarde pas ; ne faisant juste que passer mais j’ai adoré la douceur, la fermeté de cette poitrine affirmé. J’ai envie de poser mes lèvres, goûter ces formes audacieuses mais l’interdit me raisonne. Je caresse son ventre passant furtivement sur son nombril parfaitement tracé et mes doigts deviennent plus fébriles, plus moites à l’approche de son sexe. Harmonie retient sa respiration lorsque je frôle les poils pubiens. Je pense à Eléna, à sa pilosité entretenue avec une précision chirurgicale, jamais un poil de travers. Ici, rien n’est plus pareil. Les boucles nombreuses et fournies ralentissent ma progression au point que je me perds dans cette végétation luxuriante. Je cherche, je tâtonne et Harmonie gémit, les jambes totalement écartées pour laisser libre court à ma dextérité. Tout comme avec ses seins, je ne fais que découvrir. Je flâne maintenant le long de ses jambes, des jambes très fines où les muscles sont fermes, probablement dû au moyen de locomotion le plus pratiqué ; la marche. Je termine par ses chevilles et la plante de ses pieds, plutôt rugueuse, agressée par des chaussures de basse qualité. Ici, un seul tatouage, un petit cœur avec des initiales presque effacées. J’approche mon visage et mes lèvres se posent sur les siennes ; juste un baiser furtif.
- Tu fais quoi ?
- Chut !
- Tu triches !
- Pas beaucoup. Mets toi sur le ventre.
- Oui si tu me promets de ne pas recommencer.
- Tu n’as pas aimé ?
- Ce n’est pas la question. Alors tu promets ?
- D’accord. Je te promets.
- Je te fais confiance. C’est important pour moi de savoir que je peux te faire confiance.
- Désolé Harmonie. J’en avais envie et je me suis laissé emporté.
- Bon. Tu es pardonné. Continue ! C’est trop agréable dit-elle en se positionnant maintenant à plat ventre.
Et mes mains reprennent leur voyage sur la partie accessible de son visage. Elles s’aventurent dans ses cheveux qui ont perdu de leur criant, massant cette tête toute petite, cherchant les endroits où elle frémit le plus. J’écoute les vibrations de son corps, j’écoute les battements de son cœur. Je me concentre. Je m’applique. Je prends un plaisir incommensurable à donner ce qu’on aime tant recevoir. Les omoplates d’Harmonie sont saillantes, osseuses mais sa peau est si douce qu’elle semble rouler sous mes doigts. Je suis descendu au creux de ses reins en longeant la colonne vertébrale. En chemin, j’ai cherché la naissance de ses seins de chaque côté de son corps et Harmonie s’est relevée légèrement sur son coude valide pour que mes mains puissent glisser sous elle. Et c’est maintenant la courbure de son derrière qui attise ma convoitise. Des lignes parfaites, de ce que la nature sait faire de plus joli, de plus gracieux, de plus magnifique. Harmonie offre avec une dignité époustouflante ses fesses somptueuses à mes doigts sidérés et personne ne rechigne, ni pouce, ni index ni majeur. ni même les autres d’ailleurs. Chacun participe à sa façon à cette symphonie corporelle dans laquelle un secret est venu se réfugier quelque que part, à l’abri des regards indiscrets. Les notes silencieuses volent, courent, appuient, effleurent, transgressent, glissent en toute mansuétude sur ces formes vertueuses à la recherche de la terre promise.
Harmonie ne bouge plus, momifiée par la délicatesse de mes mouvements, se contentant de geindre légèrement parfois lorsque transportée un peu plus, elle doit mordre l’oreiller pour éviter de réveiller l’hôtel.
Je la laisse pantelante, haletante et je reviens sur son visage où des larmes coulent furtivement, vites épongées par les draps froissés sur lesquels son corps s’est réfugié.
- Tu pleures ?
Harmonie se relève. De sa frimousse encore humide elle me toise d’un sourire généreux et bienveillant. Une frimousse épanouie, comblée, si modeste, si originale dans toute sa simplicité, qu’elle en serait presque élégante.
- Je voulais t’offrir un petit souvenir de moi avant que nos chemins se séparent et toi, tu m’as emmenée si loin que je suis sûre que maintenant je vais regretter.
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