CHAPITRE VIII (2/2)
Un Wc se libère et lorsque nous nous engouffrons tous les deux à l’intérieur, on entend à travers la porte une suite de gros mots plutôt vindicatifs proférés avec une verve prudente mais manifeste.
- Je crois qu’on se fait insulter lui dis-je en riant.
- On s’en fout. Dépêche toi, je ne tiens plus.
Situation un tantinet soit peu cocasse. Je suis dans les toilettes des femmes avec une fille en pantalon, bien foutue il ne faut pas se mentir et qui me demande de le lui retirer. Jusque là, tout va bien. J’ai un peu d’expérience en la matière mais ici en plus, l’espace est réduit et il faut faire vite sinon on risque l’inondation.
Mes doigts fébriles débouclent sa ceinture. Le bouton ne résiste pas longtemps et la fermeture éclair retrouve la position que je préfère chez une femme ; ouverte.
- Baisse le s’il te plaît et après je devrais pouvoir me débrouiller.
Je tire sur le pantalon et effectivement, il est plutôt fortement serré, rendant la manœuvre totalement impossible d’une main. La petite culotte d’Harmonie se découvre lentement ; un petite culotte normale sans fanfreluche, rose défraîchie. J’ai cru à un moment qu’elle allait venir avec mais elle est restée sagement accrochée aux fesses de ma passagère.
- Je sors ?
- T’es con ou quoi. Il va falloir me le remettre après. Tourne-toi face à la porte. j’obtempère et j’entends Harmonie se démener comme une folle.
- Merde ! J’y arrive même pas. Patrick, j’ai encore besoin de toi.
Je me retourne. Harmonie est debout, le pantalon en bas des pieds, la culotte à moitié baissée d’un côté.
- T’es pas obligé de te rincer l’œil. Allez dépêche-toi s’il te plaît.
J’abaisse sa culotte et comme je le supputais, il y a la-dessous une touffe épaisse, plutôt dispersée, peu entretenue.
- Un peu plus encore. Je n’aime pas m’asseoir sur les cuvettes dans chiottes publics. On choppe tout ce qui traîne. Tu peux te retourner contre la porte maintenant ?
Harmonie se soulage lentement, avec une grande délicatesse. Je souris dans ma tête devant les images qu’elle vient de m’offrir, devant son intimité dévoilée, devant cette situation tout aussi épique qu’incongrue. Après lui avoir tendu quelques feuilles de papier arrachées au rouleau mural et opérer un habillage en règle nous sommes sortis ensemble de la cabine sous le regard médusé du directeur de l’établissement appelé en renfort. Quelques explications ont suffi pour calmer le gérant courroucé de prime à bord ; le plâtre d'Harmonie ayant fini par le rendre compréhensif.
On regagne la voiture, partagés entre rire et désinvolture.
- Vous êtes content ?
- Content de quoi ?
- De m’avoir vu à poil. J’ai bien vu que ça vous émoustillait.
- Même pas une once d’érection, juste un frémissement. Après, j’avoue que comme nana, tu es plutôt bien foutue. A quand le prochain arrêt ? J’ai déjà hâte d’y être.
- Plutôt pisser dans ma culotte que de recommencer ce cirque.
- On verra, on verra Harmonie dis-je avec une pointe d’ironie.
- Vous m’énervez grave.
- Oui je vois bien. Depuis quelques temps, tu t’es mise à me vouvoyer. Pour ta gouverne, sache que j’étais aussi gêné que toi si ce n’est plus. Je ne m’attendais pas à devoir déculotter une femme pour qu’elle puisse se soulager dans les toilettes d’un restaurant. Ce n’était pas écrit dans mes tablettes ce matin, tout comme j’ignorais que je devrais couvrir ses seins avec l’une de mes chemisettes. Et le pire de tout c’est qu’à ton histoire, je ne vois pas de solution et c’est ce qui me tracasse le plus. Il va se passer quoi quand je vais te déposer dans le centre ville de Nice ce soir ?
- Je sais pas. Je suis perdue moi aussi. Je viens de me rendre à l’évidence que toute seule, je n’y arriverai pas. Il faut que je trouve un centre d’hébergement, un truc où on pourra m’aider pendant quelques temps.
- Tu ne préfères pas plutôt retourner chez ta mère. D’ici on est à peine à une heure. Je peux t’y emmener si tu veux.
- Chez mes parents ? Plutôt crever.
- Je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait mais visiblement tu ne les portes pas dans ton cœur.
- Je préfère éviter le sujet si tu veux bien.
- Ok, tu as une autre solution ?
- Il y a quelqu’un qui t’attend à Nice ?
- Non, personne. Je suis seul.
- Pas de femme, pas de gosses ?
- Une femme mais on vient de se séparer et une fille tout juste majeure qui est restée la-haut.
- Alors tu pourrais m’héberger pour cette nuit à ton hôtel, ça ne dérangera personne ?
- Tu ne perds pas le Nord toi.
- Alors, c’est oui ou c’est non ?
- C’est une solution mais je ne suis pas chaud.
- Je comprend. Et il faudrait que je fasse quoi pour que tu te décides ? Coucher ?
- Tu coucherais ?
- Tu as déjà vu mes seins et ma chatte alors au point où j’en suis, un peu plus ou un peu moins…
- Je croyais que tu ne voulais pas baiser.
- J’ai le choix ?
- Oui on a toujours le choix.
- Ça te va bien de dire ça. Moi, je suis à ta merci et je n’ai aucune autre roue de secours alors s’il faut baiser pour que j’ai un peu de tranquillité ce soir, je baiserai.
- Je ne veux pas baiser parce que j’ai horreur de ce mot. Je préfère faire l’amour et c’est toute la nuance. Tu comprends ?
- Un homme civilisé. Incroyable, je suis tombé sur le Dernier des Mohicans. Alors ?
- Bon, c’est oui pour cette nuit sauf si tu es trop chieuse et que je t’ai lourdée avant. Et ne te sens pas obligée de coucher.
- Ok, donc si j’ai bien compris, ce soir on couche que si je veux bien ?
- J’ai peut-être mon mot à dire moi aussi.
- Parce que tu vas me faire croire que si j’ai envie de coucher, tu serais capable de me dire « Non, non Harmonie, trop peu pour moi... ». Tu me fais trop rire. En tout cas, merci. Tu sais que dans une journée, je n’ai jamais remercié autant un mec. Généralement, c'est que je l'apprécie énormément...
- Et il a fallu que ça tombe sur moi.
- Oui, c’est ça et si c’est trop, je peux retirer quelques mercis pour les offrir à quelqu’un d’autre. C’est pas un problème.
- Non, ça ira. Je prends quand même tes remerciements mademoiselle. Et puis venant de toi, ça me fait vraiment très plaisir.
Un Wc se libère et lorsque nous nous engouffrons tous les deux à l’intérieur, on entend à travers la porte une suite de gros mots plutôt vindicatifs proférés avec une verve prudente mais manifeste.
- Je crois qu’on se fait insulter lui dis-je en riant.
- On s’en fout. Dépêche toi, je ne tiens plus.
Situation un tantinet soit peu cocasse. Je suis dans les toilettes des femmes avec une fille en pantalon, bien foutue il ne faut pas se mentir et qui me demande de le lui retirer. Jusque là, tout va bien. J’ai un peu d’expérience en la matière mais ici en plus, l’espace est réduit et il faut faire vite sinon on risque l’inondation.
Mes doigts fébriles débouclent sa ceinture. Le bouton ne résiste pas longtemps et la fermeture éclair retrouve la position que je préfère chez une femme ; ouverte.
- Baisse le s’il te plaît et après je devrais pouvoir me débrouiller.
Je tire sur le pantalon et effectivement, il est plutôt fortement serré, rendant la manœuvre totalement impossible d’une main. La petite culotte d’Harmonie se découvre lentement ; un petite culotte normale sans fanfreluche, rose défraîchie. J’ai cru à un moment qu’elle allait venir avec mais elle est restée sagement accrochée aux fesses de ma passagère.
- Je sors ?
- T’es con ou quoi. Il va falloir me le remettre après. Tourne-toi face à la porte. j’obtempère et j’entends Harmonie se démener comme une folle.
- Merde ! J’y arrive même pas. Patrick, j’ai encore besoin de toi.
Je me retourne. Harmonie est debout, le pantalon en bas des pieds, la culotte à moitié baissée d’un côté.
- T’es pas obligé de te rincer l’œil. Allez dépêche-toi s’il te plaît.
J’abaisse sa culotte et comme je le supputais, il y a la-dessous une touffe épaisse, plutôt dispersée, peu entretenue.
- Un peu plus encore. Je n’aime pas m’asseoir sur les cuvettes dans chiottes publics. On choppe tout ce qui traîne. Tu peux te retourner contre la porte maintenant ?
Harmonie se soulage lentement, avec une grande délicatesse. Je souris dans ma tête devant les images qu’elle vient de m’offrir, devant son intimité dévoilée, devant cette situation tout aussi épique qu’incongrue. Après lui avoir tendu quelques feuilles de papier arrachées au rouleau mural et opérer un habillage en règle nous sommes sortis ensemble de la cabine sous le regard médusé du directeur de l’établissement appelé en renfort. Quelques explications ont suffi pour calmer le gérant courroucé de prime à bord ; le plâtre d'Harmonie ayant fini par le rendre compréhensif.
On regagne la voiture, partagés entre rire et désinvolture.
- Vous êtes content ?
- Content de quoi ?
- De m’avoir vu à poil. J’ai bien vu que ça vous émoustillait.
- Même pas une once d’érection, juste un frémissement. Après, j’avoue que comme nana, tu es plutôt bien foutue. A quand le prochain arrêt ? J’ai déjà hâte d’y être.
- Plutôt pisser dans ma culotte que de recommencer ce cirque.
- On verra, on verra Harmonie dis-je avec une pointe d’ironie.
- Vous m’énervez grave.
- Oui je vois bien. Depuis quelques temps, tu t’es mise à me vouvoyer. Pour ta gouverne, sache que j’étais aussi gêné que toi si ce n’est plus. Je ne m’attendais pas à devoir déculotter une femme pour qu’elle puisse se soulager dans les toilettes d’un restaurant. Ce n’était pas écrit dans mes tablettes ce matin, tout comme j’ignorais que je devrais couvrir ses seins avec l’une de mes chemisettes. Et le pire de tout c’est qu’à ton histoire, je ne vois pas de solution et c’est ce qui me tracasse le plus. Il va se passer quoi quand je vais te déposer dans le centre ville de Nice ce soir ?
- Je sais pas. Je suis perdue moi aussi. Je viens de me rendre à l’évidence que toute seule, je n’y arriverai pas. Il faut que je trouve un centre d’hébergement, un truc où on pourra m’aider pendant quelques temps.
- Tu ne préfères pas plutôt retourner chez ta mère. D’ici on est à peine à une heure. Je peux t’y emmener si tu veux.
- Chez mes parents ? Plutôt crever.
- Je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait mais visiblement tu ne les portes pas dans ton cœur.
- Je préfère éviter le sujet si tu veux bien.
- Ok, tu as une autre solution ?
- Il y a quelqu’un qui t’attend à Nice ?
- Non, personne. Je suis seul.
- Pas de femme, pas de gosses ?
- Une femme mais on vient de se séparer et une fille tout juste majeure qui est restée la-haut.
- Alors tu pourrais m’héberger pour cette nuit à ton hôtel, ça ne dérangera personne ?
- Tu ne perds pas le Nord toi.
- Alors, c’est oui ou c’est non ?
- C’est une solution mais je ne suis pas chaud.
- Je comprend. Et il faudrait que je fasse quoi pour que tu te décides ? Coucher ?
- Tu coucherais ?
- Tu as déjà vu mes seins et ma chatte alors au point où j’en suis, un peu plus ou un peu moins…
- Je croyais que tu ne voulais pas baiser.
- J’ai le choix ?
- Oui on a toujours le choix.
- Ça te va bien de dire ça. Moi, je suis à ta merci et je n’ai aucune autre roue de secours alors s’il faut baiser pour que j’ai un peu de tranquillité ce soir, je baiserai.
- Je ne veux pas baiser parce que j’ai horreur de ce mot. Je préfère faire l’amour et c’est toute la nuance. Tu comprends ?
- Un homme civilisé. Incroyable, je suis tombé sur le Dernier des Mohicans. Alors ?
- Bon, c’est oui pour cette nuit sauf si tu es trop chieuse et que je t’ai lourdée avant. Et ne te sens pas obligée de coucher.
- Ok, donc si j’ai bien compris, ce soir on couche que si je veux bien ?
- J’ai peut-être mon mot à dire moi aussi.
- Parce que tu vas me faire croire que si j’ai envie de coucher, tu serais capable de me dire « Non, non Harmonie, trop peu pour moi... ». Tu me fais trop rire. En tout cas, merci. Tu sais que dans une journée, je n’ai jamais remercié autant un mec. Généralement, c'est que je l'apprécie énormément...
- Et il a fallu que ça tombe sur moi.
- Oui, c’est ça et si c’est trop, je peux retirer quelques mercis pour les offrir à quelqu’un d’autre. C’est pas un problème.
- Non, ça ira. Je prends quand même tes remerciements mademoiselle. Et puis venant de toi, ça me fait vraiment très plaisir.
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