17-06-2021, 09:42 PM
* 51 *
- Bonjour ! Fait timidement Paul en entrant.
- Bonjour, ravie de te rencontrer, lui dit ma mère avec un grand sourire destiné à le mettre à l'aise. Installe-toi.
Afin d'éviter d'embarrasser mon ami, qui est assez réservé, ma mère a eu l'idée de commencer par le repas afin qu'il se détende. Il est vrai qu'en dehors du sauna, ou lorsque nous ne sommes que tout les deux, il se referme comme une huitre et parle peu. J'ai parfois le sentiment qu'il a peur de quelque chose, mais je ne le connais pas encore suffisamment pour comprendre de quoi il s'agit. Je m'efforce d'être gentil, rassurant avec lui, et je sens qu'il m'en est reconnaissant.
Je sais que sa famille n'accepterait pas du tout d'apprendre qu'il est gay, aussi ai-je décidé de lui offrir ce qui lui manque : un endroit où il peut être lui-même, à l'abri des regards. Mon chez-moi.
Bon, pour le moment, il ne fera qu'y passer, mais je sais que ça lui fera plaisir de savoir qu'il peut venir quand il veut. Et à moi aussi, cela va sans dire.
Maman, du fond du cœur, merci.
Nous discutons pendant le repas de sujets sans rapport avec notre couple naissant. Actualités, ciné, musique, tout est fait pour qu'il se détende et se sente en confiance, ici. Et, en effet, je le vois petit à petit prendre part aux discussions. Assis en face de lui, je lui envoie des regards d'encouragement. Bon sang, que c'est bon d'avoir enfin quelqu'un à aimer, et qui m'aime en retour ! Ça m'a par trop manqué. Et c'est réciproque. Nous ne perdons pas une seule des trop rares occasions où nous sommes seuls pour nous tenir dans les bras l'un de l'autre, appréciant tout simplement le bonheur d'être deux, de ne plus être seul, de sentir l'amour de l'autre réchauffer nos cœurs.
Repenser à tout ça m'a mis dans un état de rêverie dans lequel je suis resté à le regarder sans plus bouger, et ma mère et mon frère me regardent en souriant lorsque je reviens à la réalité. Hum.
Un peu embarrassé, je me concentre sur mon dessert, que je termine rapidement.
La table débarrassée, je l'emmène dans ma chambre. Il la regarde avec intérêt mais ne fait aucun commentaire. Je m'approche de son dos et le serre contre moi en lui posant un baiser dans le cou. Il laisse aller sa tête contre moi, remontant sa main pour caresser ma joue.
- Paul, je t'aime, lui dis-je à l'oreille.
- Moi aussi, répond-il.
Il se retourne vers moi et m'embrasse avant de me regarder dans les yeux.
- Moi aussi... répète-t-il plus bas.
Je lui souris en le serrant contre moi.
- Quand je pense au concours de circonstances qui nous a réunis...
- Ouais, c'est plutôt dingue.
- Je suis content que ça soit arrivé, en fait.
- Ah oui ? Comment tu réagirais en apprenant qui est ton voleur de vêtements ?
- Je lui dirai merci !
Il rit.
- J'ai une chose à t'avouer...
- Laquelle ?
- C'est moi. Je voulais te faire une blague et te les rendre, et puis... j'ai eu peur de ta réaction quand je me suis rendu compte que... que je ressentais quelque chose pour toi qui n'était pas un simple désir sexuel.
- Sacré Paul ! Tu es vraiment le dernier à qui j'aurais pensé ! Mais comment tu as fait pour prendre ma clé ?
- Tu l'as perdue alors que je te suivais dans un couloir du sauna. J'hésitais à t'aborder, je l'ai ramassée pour te le rendre, mais je... je m'étais dit que c'était raté d'avance, que jamais un gars comme toi ne voudrait d'un mec comme moi.
- Là, tu as tout faux.
- Je ne le savais pas à ce moment-là. Alors, plutôt que d'essuyer un râteau et de souffrir, je t'ai fait cette petite blague en guise de vengeance.
- Ça alors... j'y crois pas... mais je ne regrette pas, vu que je t'ai maintenant dans mes bras et que je ne te lâcherai plus. Paul, je veux vivre le restant de mes jours dans tes bras.
- Ça va pas être pratique pour se déplacer.
- Non, en effet, dis-je en riant.
Je l'embrasse et lui dis :
- Tu es pardonné. Mais tu me les ramèneras.
- Pas de problème. Ce sera une occasion de plus de te revoir.
- Tu n'as pas besoin d'excuse pour ça. Tu es ici chez toi. Tu viens quand tu veux.
- C'est... c'est vraiment... super ! Ta mère veut bien ?
- Oui, on en a parlé avant que tu viennes. Et tu lui as fait bonne impression.
- Tu crois ?
- Oui, elle sait se faire comprendre d'un regard, c'est pratique pour...
J'entends sonner à la porte. Qui peut bien venir à cette heure-ci ? Peu importe, d'ailleurs, car...
- Jeremy ! Va ouvrir s'il te plaît, on est occupés !
- Pfff... je reviens.
Je sors de ma chambre et cours vers la porte, bien décidé à rembarrer tout mauvais plaisant qui oserait nous déranger en ce moment. Mais c'est Marie qui est devant la porte.
- Marie ? Qu'y a-t-il ?
- L'hôpital a appelé. François est sorti du coma.
- Bonjour ! Fait timidement Paul en entrant.
- Bonjour, ravie de te rencontrer, lui dit ma mère avec un grand sourire destiné à le mettre à l'aise. Installe-toi.
Afin d'éviter d'embarrasser mon ami, qui est assez réservé, ma mère a eu l'idée de commencer par le repas afin qu'il se détende. Il est vrai qu'en dehors du sauna, ou lorsque nous ne sommes que tout les deux, il se referme comme une huitre et parle peu. J'ai parfois le sentiment qu'il a peur de quelque chose, mais je ne le connais pas encore suffisamment pour comprendre de quoi il s'agit. Je m'efforce d'être gentil, rassurant avec lui, et je sens qu'il m'en est reconnaissant.
Je sais que sa famille n'accepterait pas du tout d'apprendre qu'il est gay, aussi ai-je décidé de lui offrir ce qui lui manque : un endroit où il peut être lui-même, à l'abri des regards. Mon chez-moi.
Bon, pour le moment, il ne fera qu'y passer, mais je sais que ça lui fera plaisir de savoir qu'il peut venir quand il veut. Et à moi aussi, cela va sans dire.
Maman, du fond du cœur, merci.
Nous discutons pendant le repas de sujets sans rapport avec notre couple naissant. Actualités, ciné, musique, tout est fait pour qu'il se détende et se sente en confiance, ici. Et, en effet, je le vois petit à petit prendre part aux discussions. Assis en face de lui, je lui envoie des regards d'encouragement. Bon sang, que c'est bon d'avoir enfin quelqu'un à aimer, et qui m'aime en retour ! Ça m'a par trop manqué. Et c'est réciproque. Nous ne perdons pas une seule des trop rares occasions où nous sommes seuls pour nous tenir dans les bras l'un de l'autre, appréciant tout simplement le bonheur d'être deux, de ne plus être seul, de sentir l'amour de l'autre réchauffer nos cœurs.
Repenser à tout ça m'a mis dans un état de rêverie dans lequel je suis resté à le regarder sans plus bouger, et ma mère et mon frère me regardent en souriant lorsque je reviens à la réalité. Hum.
Un peu embarrassé, je me concentre sur mon dessert, que je termine rapidement.
La table débarrassée, je l'emmène dans ma chambre. Il la regarde avec intérêt mais ne fait aucun commentaire. Je m'approche de son dos et le serre contre moi en lui posant un baiser dans le cou. Il laisse aller sa tête contre moi, remontant sa main pour caresser ma joue.
- Paul, je t'aime, lui dis-je à l'oreille.
- Moi aussi, répond-il.
Il se retourne vers moi et m'embrasse avant de me regarder dans les yeux.
- Moi aussi... répète-t-il plus bas.
Je lui souris en le serrant contre moi.
- Quand je pense au concours de circonstances qui nous a réunis...
- Ouais, c'est plutôt dingue.
- Je suis content que ça soit arrivé, en fait.
- Ah oui ? Comment tu réagirais en apprenant qui est ton voleur de vêtements ?
- Je lui dirai merci !
Il rit.
- J'ai une chose à t'avouer...
- Laquelle ?
- C'est moi. Je voulais te faire une blague et te les rendre, et puis... j'ai eu peur de ta réaction quand je me suis rendu compte que... que je ressentais quelque chose pour toi qui n'était pas un simple désir sexuel.
- Sacré Paul ! Tu es vraiment le dernier à qui j'aurais pensé ! Mais comment tu as fait pour prendre ma clé ?
- Tu l'as perdue alors que je te suivais dans un couloir du sauna. J'hésitais à t'aborder, je l'ai ramassée pour te le rendre, mais je... je m'étais dit que c'était raté d'avance, que jamais un gars comme toi ne voudrait d'un mec comme moi.
- Là, tu as tout faux.
- Je ne le savais pas à ce moment-là. Alors, plutôt que d'essuyer un râteau et de souffrir, je t'ai fait cette petite blague en guise de vengeance.
- Ça alors... j'y crois pas... mais je ne regrette pas, vu que je t'ai maintenant dans mes bras et que je ne te lâcherai plus. Paul, je veux vivre le restant de mes jours dans tes bras.
- Ça va pas être pratique pour se déplacer.
- Non, en effet, dis-je en riant.
Je l'embrasse et lui dis :
- Tu es pardonné. Mais tu me les ramèneras.
- Pas de problème. Ce sera une occasion de plus de te revoir.
- Tu n'as pas besoin d'excuse pour ça. Tu es ici chez toi. Tu viens quand tu veux.
- C'est... c'est vraiment... super ! Ta mère veut bien ?
- Oui, on en a parlé avant que tu viennes. Et tu lui as fait bonne impression.
- Tu crois ?
- Oui, elle sait se faire comprendre d'un regard, c'est pratique pour...
J'entends sonner à la porte. Qui peut bien venir à cette heure-ci ? Peu importe, d'ailleurs, car...
- Jeremy ! Va ouvrir s'il te plaît, on est occupés !
- Pfff... je reviens.
Je sors de ma chambre et cours vers la porte, bien décidé à rembarrer tout mauvais plaisant qui oserait nous déranger en ce moment. Mais c'est Marie qui est devant la porte.
- Marie ? Qu'y a-t-il ?
- L'hôpital a appelé. François est sorti du coma.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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