15-06-2021, 08:51 PM
* 49 *
J'éprouve une sensation mêlant étrangeté et excitation à porter les vêtements de Paul, jusqu'à ses sous-vêtements. J'arrive chez moi, rentre dans ma chambre et fourre des vêtements propres dans un sac. Un jeu complet de vêtements... si jamais je mets la main sur celui qui m'a fait ça ! L'image du gars s'éloignant vers les vestiaires, sans un mot, me met en rage. Mais je ne le reverrai pas...
Pourquoi mes vêtements ? Une mauvaise blague ? Ou pensait-il qu'il y aurait un truc intéressant dans mes poches ? Ce devait être ça, mais dommage pour lui, y avait rien. François, merci pour tes précieux conseils.
Oui, à bien y réfléchir, ça devait être ça, et puis, sans vêtements, j'étais coincé au sauna et incapable de le poursuivre ou rentrer chez moi, au cas où il aurait eu mes clés.
Bon, je m'en suis bien sorti, et puis bon, ça m'a permis de retrouver Paul, et dans de chaudes circonstances.
Paul. Le dernier gars que je me serais attendu à trouver au sauna. Une rencontre des plus agréables, en plus. J'ai envie de le revoir... et ce sera facile à faire. Je pense qu'on est bien partis, tous les deux.
Et Antoine ?
Bah, je ne sais pas ce qu'il veut, Antoine. Je l'aime bien, et peut-être que ça évoluerait en quelque chose de plus fort... si seulement il m'offrait ma chance ! Pour un amoureux, il a pas l'air motivé en tout cas.
Tant pis pour lui. Quand il aura changé d'avis, il me sonnera. Et si c'est trop tard, il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même.
Satisfait, je repars en direction du sauna, toujours vêtu des vêtements de Paul. J'ai une semi-érection tenace. Décidément, je crois que je vais les garder... j'imagine sa tête en lui disant ça.
Souriant, je grimpe dans le bus. J'ai hâte de le revoir.
Plus tard, j'entre de nouveau dans la chaleur humide du sauna et retrouve Paul.
- C'est bon ? Me demande-t-il.
- Oui, dis-je en m'asseyant à côté de lui et en passant un bras dans son dos.
Il fait de même avec moi. Je savoure ce moment - et encore plus lorsqu'il me souffle à l'oreille :
- Jerem... tout à l'heure... c'était plus que du sexe, tu sais.
- Je suis heureux de l'entendre. Je ne veux pas que ça en reste là, toi et moi.
- C'est super. Comment va-t-on s'organiser ? Chez moi, c'est même pas envisageable, je vis chez mes parents, et je me vois mal t'inviter en cachette, ni leur dire que je suis gay. Ils verraient ça comme une faute de goût.
- Hein ?
Paul change de voix et fait :
- Mais voyons, Paul, tu ne te rends pas compte ? Qu'en diraient les voisins ? Et les Charles ? Ce n'est même pas envisageable que tu sois gay, Paul. Pour l'avenir et l'honneur de la famille, tu dois prendre femme et te marier !
- Bah mince... ils sont vraiment comme ça tes parents ?
- Non, en fait, ils sont pires. Mais bon, c'est mes parents.
- T'en fait pas, ma mère et mon petit frère sont au courant, et mon père est à l'étranger pour le moment. Je crois qu'ils ne verraient pas d'inconvénient à ce que j'amène un petit ami à la maison.
- C'est vrai ?
- Oui. Attends-toi juste à être harcelé de questions par mon frangin, dis-je en riant.
- Si c'est le seul danger qui me guette, je suis prêt à l'affronter.
- Paul...
- Oui ?
- Tu es bien conscient que nous deux, on en est encore au début... on a encore un bout de chemin à faire. J'ai payé cher pour savoir à quel point c'était une erreur de se presser.
- Comment ça ?
- Je suis tombé sur un connard qui... mais qu'importe.
Je ne me souviens que trop de la réaction d'Antoine. Soudain, je comprends tout.
Je suis souillé à ses yeux. Souillé, contaminé, je le dégoûte.
- Qu'importe, dis-je. Ce qui compte, c'est le présent.
- Oui, tu as raison. Faisons donc ce chemin ensemble, Jerem. Nous verrons ce que l'avenir nous réservera.
- Oui. Embrasse-moi, Paul.
Ce qu'il fait avec joie. J'accueille sa langue dans ma bouche, plongeant la mienne à mon tour dans la sienne, et nous nous enlaçons dans la vapeur odorante, enivrés et vivifiés par les essences naturelles émises par les diffuseurs du sauna.
Nous sortons après un bon moment - et une nouvelle douche - et nous nous retrouvons au vestiaire. J'ouvre mon casier et souris à Paul. Je sors mon tee-shirt et me tourne vers lui.
- C'est pas le mien, celui-là.
- Je sais, je sais...
- D'accord, dit-il en riant.
Je l'habille donc avec mes vêtements, et le laisse me mettre les siens. Nous ne cessons de rire pendant toute l'opération.
Il fait une tape sur la bosse qui déforme mon jean, enfin, son jean que je porte, et me dit :
- Je vois que ça t'excite, tu ne serais pas un peu fétichiste par hasard ?
- Non, non, c'est juste un jeu pour moi. L'idée de porter tes vêtements à fleur de peau, alors même qu'on a fait l'amour, c'est très excitant. Une promesse d'autres moments chauds.
- Hum... promesse très intéressante.
- N'est-ce pas.
- Juste une chose... tu comptes vraiment te présenter devant ta famille en portant mes vêtements ?
- Ouais, et toi tu vas rentrer chez toi avec les miens.
- Euh, comment je vais expliquer ça ?
- Tu diras qu'un bidon d'huile s'est renversé sur tes vêtements, et qu'un pote t'en a prêté des propres pour que tu puisses rentrer chez toi.
- Ce qui veut dire que je ne reverrai jamais mes vêtements, fait Paul, amusé. Tu as toujours réponse à tout ?
- J'aimerais bien.
- Et si on allait tous les deux chez toi, ce soir, plutôt ?
- Hum... j'aimerais bien, tu sais, vraiment, mais comment expliquer que je ramène un gars que j'ai rencontré seulement aujourd'hui, même si je te connais du lycée, je...
- T'en fais pas, je comprends. Mieux vaut ne pas brusquer les choses vis-à-vis de ta mère, et elle m'acceptera plus facilement.
- Merci, Paul.
- Je t'en prie.
Nous échangeons un nouveau baiser et sortons prendre le reste de nos affaires à l'accueil.
- Je t'invite au resto, dit Paul.
- J'accepte avec plaisir.
J'éprouve une sensation mêlant étrangeté et excitation à porter les vêtements de Paul, jusqu'à ses sous-vêtements. J'arrive chez moi, rentre dans ma chambre et fourre des vêtements propres dans un sac. Un jeu complet de vêtements... si jamais je mets la main sur celui qui m'a fait ça ! L'image du gars s'éloignant vers les vestiaires, sans un mot, me met en rage. Mais je ne le reverrai pas...
Pourquoi mes vêtements ? Une mauvaise blague ? Ou pensait-il qu'il y aurait un truc intéressant dans mes poches ? Ce devait être ça, mais dommage pour lui, y avait rien. François, merci pour tes précieux conseils.
Oui, à bien y réfléchir, ça devait être ça, et puis, sans vêtements, j'étais coincé au sauna et incapable de le poursuivre ou rentrer chez moi, au cas où il aurait eu mes clés.
Bon, je m'en suis bien sorti, et puis bon, ça m'a permis de retrouver Paul, et dans de chaudes circonstances.
Paul. Le dernier gars que je me serais attendu à trouver au sauna. Une rencontre des plus agréables, en plus. J'ai envie de le revoir... et ce sera facile à faire. Je pense qu'on est bien partis, tous les deux.
Et Antoine ?
Bah, je ne sais pas ce qu'il veut, Antoine. Je l'aime bien, et peut-être que ça évoluerait en quelque chose de plus fort... si seulement il m'offrait ma chance ! Pour un amoureux, il a pas l'air motivé en tout cas.
Tant pis pour lui. Quand il aura changé d'avis, il me sonnera. Et si c'est trop tard, il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même.
Satisfait, je repars en direction du sauna, toujours vêtu des vêtements de Paul. J'ai une semi-érection tenace. Décidément, je crois que je vais les garder... j'imagine sa tête en lui disant ça.
Souriant, je grimpe dans le bus. J'ai hâte de le revoir.
Plus tard, j'entre de nouveau dans la chaleur humide du sauna et retrouve Paul.
- C'est bon ? Me demande-t-il.
- Oui, dis-je en m'asseyant à côté de lui et en passant un bras dans son dos.
Il fait de même avec moi. Je savoure ce moment - et encore plus lorsqu'il me souffle à l'oreille :
- Jerem... tout à l'heure... c'était plus que du sexe, tu sais.
- Je suis heureux de l'entendre. Je ne veux pas que ça en reste là, toi et moi.
- C'est super. Comment va-t-on s'organiser ? Chez moi, c'est même pas envisageable, je vis chez mes parents, et je me vois mal t'inviter en cachette, ni leur dire que je suis gay. Ils verraient ça comme une faute de goût.
- Hein ?
Paul change de voix et fait :
- Mais voyons, Paul, tu ne te rends pas compte ? Qu'en diraient les voisins ? Et les Charles ? Ce n'est même pas envisageable que tu sois gay, Paul. Pour l'avenir et l'honneur de la famille, tu dois prendre femme et te marier !
- Bah mince... ils sont vraiment comme ça tes parents ?
- Non, en fait, ils sont pires. Mais bon, c'est mes parents.
- T'en fait pas, ma mère et mon petit frère sont au courant, et mon père est à l'étranger pour le moment. Je crois qu'ils ne verraient pas d'inconvénient à ce que j'amène un petit ami à la maison.
- C'est vrai ?
- Oui. Attends-toi juste à être harcelé de questions par mon frangin, dis-je en riant.
- Si c'est le seul danger qui me guette, je suis prêt à l'affronter.
- Paul...
- Oui ?
- Tu es bien conscient que nous deux, on en est encore au début... on a encore un bout de chemin à faire. J'ai payé cher pour savoir à quel point c'était une erreur de se presser.
- Comment ça ?
- Je suis tombé sur un connard qui... mais qu'importe.
Je ne me souviens que trop de la réaction d'Antoine. Soudain, je comprends tout.
Je suis souillé à ses yeux. Souillé, contaminé, je le dégoûte.
- Qu'importe, dis-je. Ce qui compte, c'est le présent.
- Oui, tu as raison. Faisons donc ce chemin ensemble, Jerem. Nous verrons ce que l'avenir nous réservera.
- Oui. Embrasse-moi, Paul.
Ce qu'il fait avec joie. J'accueille sa langue dans ma bouche, plongeant la mienne à mon tour dans la sienne, et nous nous enlaçons dans la vapeur odorante, enivrés et vivifiés par les essences naturelles émises par les diffuseurs du sauna.
Nous sortons après un bon moment - et une nouvelle douche - et nous nous retrouvons au vestiaire. J'ouvre mon casier et souris à Paul. Je sors mon tee-shirt et me tourne vers lui.
- C'est pas le mien, celui-là.
- Je sais, je sais...
- D'accord, dit-il en riant.
Je l'habille donc avec mes vêtements, et le laisse me mettre les siens. Nous ne cessons de rire pendant toute l'opération.
Il fait une tape sur la bosse qui déforme mon jean, enfin, son jean que je porte, et me dit :
- Je vois que ça t'excite, tu ne serais pas un peu fétichiste par hasard ?
- Non, non, c'est juste un jeu pour moi. L'idée de porter tes vêtements à fleur de peau, alors même qu'on a fait l'amour, c'est très excitant. Une promesse d'autres moments chauds.
- Hum... promesse très intéressante.
- N'est-ce pas.
- Juste une chose... tu comptes vraiment te présenter devant ta famille en portant mes vêtements ?
- Ouais, et toi tu vas rentrer chez toi avec les miens.
- Euh, comment je vais expliquer ça ?
- Tu diras qu'un bidon d'huile s'est renversé sur tes vêtements, et qu'un pote t'en a prêté des propres pour que tu puisses rentrer chez toi.
- Ce qui veut dire que je ne reverrai jamais mes vêtements, fait Paul, amusé. Tu as toujours réponse à tout ?
- J'aimerais bien.
- Et si on allait tous les deux chez toi, ce soir, plutôt ?
- Hum... j'aimerais bien, tu sais, vraiment, mais comment expliquer que je ramène un gars que j'ai rencontré seulement aujourd'hui, même si je te connais du lycée, je...
- T'en fais pas, je comprends. Mieux vaut ne pas brusquer les choses vis-à-vis de ta mère, et elle m'acceptera plus facilement.
- Merci, Paul.
- Je t'en prie.
Nous échangeons un nouveau baiser et sortons prendre le reste de nos affaires à l'accueil.
- Je t'invite au resto, dit Paul.
- J'accepte avec plaisir.
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