CHAPITRE IV (2/3)
Le café coule sagement dans la cafetière. Le grille pain est de sortie avec tartines, beurre, confiture, miel. Tous les ingrédients d’un petit déjeuner sur le pouce.
Léa arrive la première, vêtue d’une minuscule nuisette blanche qui épouse à la perfection les moindres détails de son anatomie. Inutile de dire qu’elle lui va à ravir.
- Bonjour Patrick,
- Hello Léa, bien dormi ?
- Oh que oui même si Caroline a gigoté toute la nuit en ronflant. Peut-être l’apéro ou le vin hier soir. Ce n’est pas dans ses habitudes.
- Dans ses habitudes ?
- Oui je veux dire que dans notre colocation, je n’entends pas lorsqu’elle ronfle. Les murs sont suffisamment épais pour masquer tous les bruits.
- C’est vrai qu’ici, en partageant la même chambre, c’est en direct mais impossible de faire autrement pour l’instant.
- Ce n’est pas grave Patrick. A la guerre comme à la guerre. Je prendrai bien une tasse de thé à la menthe. Tu as ça ?
- Le thé à la menthe oui. Pour les tasses, j’ose espérer que Caroline a refait l’appoint côté vaisselle ; les placards sont toujours aussi vides et c’est plutôt inquiétant.
- Euh ! Oui, c’est à dire qu’on a cherché mais on a rien trouvé de bien. Alors en désespoir de cause, on a acheté des gobelets et des assiettes en carton pour dépanner, le temps de dénicher quelque chose d'acceptable. Ça ne te dérange pas, j'espère ?
- On fera avec Léa. C’est déjà mieux que rien. Mais vous avez fait quoi toute l’après-midi d’hier ?
- C’est ma faute Patrick. Caro n’y est pour rien. En réalité, j’ai vu des fringues qui me plaisaient beaucoup et je n’ai pas su résister. On a essayé plein de choses et on a pas vu le temps passer. Je suis vraiment désolée.
Impossible de rechigner devant l’air contrit de Léa, devant ce petit minois qui mériterait d’être cajolé plutôt que d’être grondé. Et puis au diable l’écologie, il n’y a pas mort d’homme. On se passera de la vaisselle classique pour adopter le jetable le temps de se retourner.
Caroline passe le bout de son nez par la porte de la cuisine.
- Bonjour tout le monde. Le café est prêt ?
- Oui. Il ne manque plus que les gobelets. Tu les as mis où ?
- Ah mince. Ils sont restés dans ma voiture, dans le coffre plus exactement. Tu peux y aller Léa ?
- Impossible Caro, je suis encore en petite tenue.
- OK, je vais y aller. De toute façon il faut que je descende les poubelles. Tes clés sont sur le guéridon à l’entrée ?
- Euh non papa, laisse tomber. J’en ai pour deux minutes à m’habiller.
- Tu plaisantes, tu mets toujours trois plombes et tu n’as même pas pris ta douche. Allez j’y vais, ça ira beaucoup plus vite.
Au parking souterrain, après m’être débarrassé du sac de détritus dans les poubelles de l'immeuble, j’ouvre le coffre de la voiture de Caroline. Il est jonché de paquets de toute sorte ; des petits, des grands, des légers, des plus lourds. J’en ouvre un au hasard. Il contient un objet insolite, loin de ressembler aux godets recherchés. Le contenu du deuxième sac en papier est tout aussi surprenant. Le troisième me laisse perplexe. Je continue mes investigations jusqu’à trouver celui contenant la vaisselle jetable. Circonspect, je remets en place les autres paquets. Et je remonte à l’appartement ne sachant plus réellement quelle attitude adopter
Le café coule sagement dans la cafetière. Le grille pain est de sortie avec tartines, beurre, confiture, miel. Tous les ingrédients d’un petit déjeuner sur le pouce.
Léa arrive la première, vêtue d’une minuscule nuisette blanche qui épouse à la perfection les moindres détails de son anatomie. Inutile de dire qu’elle lui va à ravir.
- Bonjour Patrick,
- Hello Léa, bien dormi ?
- Oh que oui même si Caroline a gigoté toute la nuit en ronflant. Peut-être l’apéro ou le vin hier soir. Ce n’est pas dans ses habitudes.
- Dans ses habitudes ?
- Oui je veux dire que dans notre colocation, je n’entends pas lorsqu’elle ronfle. Les murs sont suffisamment épais pour masquer tous les bruits.
- C’est vrai qu’ici, en partageant la même chambre, c’est en direct mais impossible de faire autrement pour l’instant.
- Ce n’est pas grave Patrick. A la guerre comme à la guerre. Je prendrai bien une tasse de thé à la menthe. Tu as ça ?
- Le thé à la menthe oui. Pour les tasses, j’ose espérer que Caroline a refait l’appoint côté vaisselle ; les placards sont toujours aussi vides et c’est plutôt inquiétant.
- Euh ! Oui, c’est à dire qu’on a cherché mais on a rien trouvé de bien. Alors en désespoir de cause, on a acheté des gobelets et des assiettes en carton pour dépanner, le temps de dénicher quelque chose d'acceptable. Ça ne te dérange pas, j'espère ?
- On fera avec Léa. C’est déjà mieux que rien. Mais vous avez fait quoi toute l’après-midi d’hier ?
- C’est ma faute Patrick. Caro n’y est pour rien. En réalité, j’ai vu des fringues qui me plaisaient beaucoup et je n’ai pas su résister. On a essayé plein de choses et on a pas vu le temps passer. Je suis vraiment désolée.
Impossible de rechigner devant l’air contrit de Léa, devant ce petit minois qui mériterait d’être cajolé plutôt que d’être grondé. Et puis au diable l’écologie, il n’y a pas mort d’homme. On se passera de la vaisselle classique pour adopter le jetable le temps de se retourner.
Caroline passe le bout de son nez par la porte de la cuisine.
- Bonjour tout le monde. Le café est prêt ?
- Oui. Il ne manque plus que les gobelets. Tu les as mis où ?
- Ah mince. Ils sont restés dans ma voiture, dans le coffre plus exactement. Tu peux y aller Léa ?
- Impossible Caro, je suis encore en petite tenue.
- OK, je vais y aller. De toute façon il faut que je descende les poubelles. Tes clés sont sur le guéridon à l’entrée ?
- Euh non papa, laisse tomber. J’en ai pour deux minutes à m’habiller.
- Tu plaisantes, tu mets toujours trois plombes et tu n’as même pas pris ta douche. Allez j’y vais, ça ira beaucoup plus vite.
Au parking souterrain, après m’être débarrassé du sac de détritus dans les poubelles de l'immeuble, j’ouvre le coffre de la voiture de Caroline. Il est jonché de paquets de toute sorte ; des petits, des grands, des légers, des plus lourds. J’en ouvre un au hasard. Il contient un objet insolite, loin de ressembler aux godets recherchés. Le contenu du deuxième sac en papier est tout aussi surprenant. Le troisième me laisse perplexe. Je continue mes investigations jusqu’à trouver celui contenant la vaisselle jetable. Circonspect, je remets en place les autres paquets. Et je remonte à l’appartement ne sachant plus réellement quelle attitude adopter
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