* 41 *
À sa demande, j'ai donc repris le cours de notre histoire commune.
Un an plus tard.
- Tu trouves toujours que le lycée c'est génial ?
- Bah, ouais, pas toi ?
- Tu te réjouis d'avoir cet abruti de Trudet dans notre classe ?
- Ah, non, je parlais pas de ça ! Mais Véro et moi on se fait un ciné, et vu que ça a l'air de bien coller entre nous, qui sait...
- ...
- Faudrait que je prenne des capotes, on sait jamais.
- La ferme !
- Pardon ?
- Arrête de me parler de Véro ! Tu crois que ça m'intéresse ?
Je suis stupéfait, une nouvelle fois, par sa réaction. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi se met-il en colère contre moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Je ne te comprends plus, Antoine.
- Bien sûr que tu ne peux pas me comprendre !
Il fait demi-tour et s'enfuit, mais je le rattrape, bloquant la sortie.
- Toinou, ce n'est pas en fuyant que tu résoudras le problème.
- Y a pas de solution, c'est ça le problème !
- Dis-moi ce qui ne va pas ! Je deviens fou a essayer de comprendre ce qui se passe.
- Fous-moi la paix...
Il pleure. Je m'en rends compte avec surprise.
- Je t'en supplie, dis-moi ce qui se passe !
- Je...
Je le vois se battre pour faire cesser ses larmes, rassembler ses forces et son courage. J'ai imaginé des milliers de trucs, même qu'il se fasse violer par son père, j'ai pensé à toutes les hypothèses, mais j'étais à des années-lumière de la vérité. Voilà pourquoi je n'avais rien vu. Et pourquoi je restai bouche bée en l'entendant enfin dire :
- Je t'aime, Jerem. Je t'aime depuis un bout de temps...
- Tu... euh...
Je referme la bouche juste avant de sortir la phrase qui tue : « c'est une blague ? »
Non, vu son état, ce n'est pas une blague.
Je m'assois sur mon lit, retournant cette phrase dans ma tête.
Antoine m'aime ? Mon meilleur ami est amoureux de moi ? Ça alors...
Lorsque je me remets de ma surprise, je suis bien embarrassé.
Je suis sensé répondre quoi,maintenant ?
- Tu es amoureux de moi, c'est bien que tu veux dire ?
- Oui ! Et bordel, ça fait mal ! Parce que toi tu vois juste un ami en moi, et rien d'autre !
- Je ne... je ne suis pas... gay, Toinou.
- T'en est bien sûr ? On aurait dit que ça t'arrachait la bouche de le dire.
- Écoute, je ne suis pas à l'aise avec ça.
Je vois sa réaction et rattrape :
- Je ne veux pas dire que les gays me dérangent, simplement que je ne sais pas comment réagir au fait que tu sois amoureux de moi ! Je n'aurais jamais imaginé...
- Le CO libérateur... il était temps. Ça a calmé le jeu pendant un moment. Moi, il a fallu que je digère cette nouvelle donne, et ça a pris un moment.
- Mouais, j'imagine bien.
- C'est surtout lorsque j'ai compris un truc que ça a éclaté.
- Ouais, ça devait bien me retomber sur le nez de toute façon...
- Dis-moi, Antoine, j'ai percuté, l'autre jour...
- Quoi donc ?
- Toutes ces séances de poses que tu m'as fait faire... je n'ai jamais vu les dessins, et pour cause, n'est-ce pas, ils n'existent pas ! Tu ne faisait ça que pour pouvoir me mater.
- Non, je...
- Ne me mens pas ! Faut-il que j'aie été aveugle ! Tu étais mon ami, je te faisais confiance, et tu en as profité !
- Je suis désolé... je suis vraiment désolé !
- Pfff...
- On s'est brouillés un bon mois avec cette histoire, puis je suis revenu vers toi. Malgré ce qui s'était passé, je tenais à toi, et je souffrais de cette séparation.
- J'ai vraiment été heureux de te revoir. Et, tu sais, je n'avais pas osé te le dire, mais je les avais fait, ces dessins.
- Vraiment ? Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
- Ben... bouge pas, tu vas comprendre.
Il se lève et fouille dans une armoire, sortant un classeur qu'il pose sur son bureau. Il l'ouvre et je me penche sur les dessins qu'il a fait.
- Ah, ouais... tu as eu raison, je ne sais pas comment je l'aurais pris à l'époque... mal, je pense.
- Et maintenant ?
- Je dis simplement que tu as un sacré coup de crayon. Elles sont toutes aussi osées ?
- Toutes.
- Bah mince, c'est...
- Il n'y avait que dans mes dessins que tu étais à moi.
- Je vois. Toutefois, il y a un détail qui me gêne quand même.
- Lequel ?
Je pointe du doigt, sur l'un des dessins, mon sexe tendu.
- Le mien est plus grand.
À sa demande, j'ai donc repris le cours de notre histoire commune.
Un an plus tard.
- Tu trouves toujours que le lycée c'est génial ?
- Bah, ouais, pas toi ?
- Tu te réjouis d'avoir cet abruti de Trudet dans notre classe ?
- Ah, non, je parlais pas de ça ! Mais Véro et moi on se fait un ciné, et vu que ça a l'air de bien coller entre nous, qui sait...
- ...
- Faudrait que je prenne des capotes, on sait jamais.
- La ferme !
- Pardon ?
- Arrête de me parler de Véro ! Tu crois que ça m'intéresse ?
Je suis stupéfait, une nouvelle fois, par sa réaction. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi se met-il en colère contre moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Je ne te comprends plus, Antoine.
- Bien sûr que tu ne peux pas me comprendre !
Il fait demi-tour et s'enfuit, mais je le rattrape, bloquant la sortie.
- Toinou, ce n'est pas en fuyant que tu résoudras le problème.
- Y a pas de solution, c'est ça le problème !
- Dis-moi ce qui ne va pas ! Je deviens fou a essayer de comprendre ce qui se passe.
- Fous-moi la paix...
Il pleure. Je m'en rends compte avec surprise.
- Je t'en supplie, dis-moi ce qui se passe !
- Je...
Je le vois se battre pour faire cesser ses larmes, rassembler ses forces et son courage. J'ai imaginé des milliers de trucs, même qu'il se fasse violer par son père, j'ai pensé à toutes les hypothèses, mais j'étais à des années-lumière de la vérité. Voilà pourquoi je n'avais rien vu. Et pourquoi je restai bouche bée en l'entendant enfin dire :
- Je t'aime, Jerem. Je t'aime depuis un bout de temps...
- Tu... euh...
Je referme la bouche juste avant de sortir la phrase qui tue : « c'est une blague ? »
Non, vu son état, ce n'est pas une blague.
Je m'assois sur mon lit, retournant cette phrase dans ma tête.
Antoine m'aime ? Mon meilleur ami est amoureux de moi ? Ça alors...
Lorsque je me remets de ma surprise, je suis bien embarrassé.
Je suis sensé répondre quoi,maintenant ?
- Tu es amoureux de moi, c'est bien que tu veux dire ?
- Oui ! Et bordel, ça fait mal ! Parce que toi tu vois juste un ami en moi, et rien d'autre !
- Je ne... je ne suis pas... gay, Toinou.
- T'en est bien sûr ? On aurait dit que ça t'arrachait la bouche de le dire.
- Écoute, je ne suis pas à l'aise avec ça.
Je vois sa réaction et rattrape :
- Je ne veux pas dire que les gays me dérangent, simplement que je ne sais pas comment réagir au fait que tu sois amoureux de moi ! Je n'aurais jamais imaginé...
- Le CO libérateur... il était temps. Ça a calmé le jeu pendant un moment. Moi, il a fallu que je digère cette nouvelle donne, et ça a pris un moment.
- Mouais, j'imagine bien.
- C'est surtout lorsque j'ai compris un truc que ça a éclaté.
- Ouais, ça devait bien me retomber sur le nez de toute façon...
- Dis-moi, Antoine, j'ai percuté, l'autre jour...
- Quoi donc ?
- Toutes ces séances de poses que tu m'as fait faire... je n'ai jamais vu les dessins, et pour cause, n'est-ce pas, ils n'existent pas ! Tu ne faisait ça que pour pouvoir me mater.
- Non, je...
- Ne me mens pas ! Faut-il que j'aie été aveugle ! Tu étais mon ami, je te faisais confiance, et tu en as profité !
- Je suis désolé... je suis vraiment désolé !
- Pfff...
- On s'est brouillés un bon mois avec cette histoire, puis je suis revenu vers toi. Malgré ce qui s'était passé, je tenais à toi, et je souffrais de cette séparation.
- J'ai vraiment été heureux de te revoir. Et, tu sais, je n'avais pas osé te le dire, mais je les avais fait, ces dessins.
- Vraiment ? Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
- Ben... bouge pas, tu vas comprendre.
Il se lève et fouille dans une armoire, sortant un classeur qu'il pose sur son bureau. Il l'ouvre et je me penche sur les dessins qu'il a fait.
- Ah, ouais... tu as eu raison, je ne sais pas comment je l'aurais pris à l'époque... mal, je pense.
- Et maintenant ?
- Je dis simplement que tu as un sacré coup de crayon. Elles sont toutes aussi osées ?
- Toutes.
- Bah mince, c'est...
- Il n'y avait que dans mes dessins que tu étais à moi.
- Je vois. Toutefois, il y a un détail qui me gêne quand même.
- Lequel ?
Je pointe du doigt, sur l'un des dessins, mon sexe tendu.
- Le mien est plus grand.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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