02-06-2021, 09:11 PM
* 37 *
20 janvier 2009
La fuite en avant. C'est exactement ce que j'ai fait en me jetant dans les bras d'Antoine. Prendrai-je une seule fois dans ma vie une décision réfléchie ? J'ai un sérieux doute...
Et merde.
Je me retourne dans mon lit puis me décide à ouvrir un œil.
- Mmhh ? Deux heures du matin ? Pfff...
Je reprends ma position initiale et tâche de me rendormir mais peine perdue. Bon... je connais un moyen infaillible.
Un petit fantasme, une activité manuelle agréable, une fatigue bienvenue, et je dormirai très bien.
Antoine fait très bien l'affaire pendant un temps, mais mon esprit dérive sur Bruno... dont j'ai de bien meilleurs souvenirs, malgré tout ce qui s'est passé. Sauf que ça me refroidit plus qu'autre chose. Je dois me concentrer sur Antoine, terminant ma masturbation en gémissant fortement, attrapant in extremis mon tee-shirt qui absorbe le produit de ma jouissance. Je me calme lentement, haletant, fermant les yeux, massant doucement mon sexe pour grappiller les ultimes ressources de plaisir qu'il peut encore me donner.
Je roule mon tee-shirt en boule et le laisse tomber au sol. Détendu, je ferme les yeux et sombre dans un sommeil sans rêves.
Je me réveille à une heure plus décente. Dix heures. Mouais. Je me lève et pose les pieds au sol. Une sensation froide me fait sursauter.
- Oh, génial, mon tee-shirt. Du pied droit, ça porte bonheur... bien réveillé ce matin, moi, encore.
J'essuie mon pied en espérant que ce ne sera pas comme ça toute la journée, puis file sous la douche, jetant le vêtement dans le lave-linge.
Ma mère frappe à la porte.
- Je suis sous la douche !
Et protégé par les rideaux, donc, elle entre comme à son habitude.
Et commence à... sortir le linge de la machine.
Et de deux... la journée va être misérable. Si je prends le train, il va dérailler.
- Non mais Jeremy, je venais tout juste de faire une machine, tu exagères ! Il y a un panier pour le linge sale... ah, je vois... tu pourrais utiliser des mouchoirs, je te signale. Je suis bonne pour relaver une partie de la machine. Tu m'écoutes, Jerem ?
- Je peux pas faire autrement, maman !
- Alors réponds !
- C'est embarrassant.
- Pas autant que de mettre la main dessus.
- Hum !
Je suis rouge de chez rouge. Ma mère se venge... décidément, c'est pas mon jour.
- Je m'excuse, reprends-je.
- Moui, je crois que tu es suffisamment humilié pour que la leçon reste. Tâche de te débrouiller autrement.
- J'étais encore à moitié endormi, j'ai pas remarqué que le linge était lavé.
- Je vois ça. Je sais pas, moi, utilise des mouchoirs, fais-le aux toilettes, tout ce que tu veux, mais évite ce genre de situations embarrassantes.
- Euh... en fait, je fais ça pour m'endormir.
- Ah oui ? Il est urgent que tu te trouves une fille, dans ce cas.
- Euh...
- Ou un mec.
- Maman !
Je suis effaré qu'elle ait dit un truc pareil, et ma réponse relève du réflexe de défense. Il faut que je réfléchisse.
- Je plaisantais, voyons, quoique ça expliquerait peut-être tes soucis avec les filles ?
- Je me posais la même question.
- Vraiment ?
- Euh, on pourrait avoir cette conversation dans des conditions un peu plus normales ?
- Oui, tu as raison. Bon, finis ta douche.
Ce que je fais, avant de retourner dans ma chambre pour me rhabiller.
Je vais dans la cuisine et y retrouve ma mère. Elle pose un bol de café fumant sur la table.
- Merci.
Je m'assois et remarque une revue ouverte devant ma mère. Je lis le titre de l'article à l'envers :
Suicide des adolescents : les gays sont les plus vulnérables.
Super, la mise en condition. Elle va me mettre sous cloche.
Elle remarque mon regard et oriente la revue vers moi.
Je lis rapidement et apprends que l'homophobie, que ce soit dans l'environnement scolaire ou familial, est la cause de bon nombre de suicides de jeunes gays.
- Je tiens à te le dire tout de suite, Jerem, ça ne me pose aucun problème. Je préfère te savoir vivant et épanoui que... quoi que ce soit d'autre. J'ai déjà failli te perdre une fois, je n'ai pas envie que ça se reproduise.
- Maman...
- Tu sais à quoi j'ai pensé quand j'ai appris ce qui s'était passé ? Qu'ils avaient fait une erreur et que c'était toi qui était à l'hôpital.
- C'est bon, je suis là, et je ne suis pas suicidaire.
J'ai juste joué à la roulette russe avec Bruno, c'est tout.
- Quant à mes préférences... je les ai comprises tout récemment, et c'est un peu confus encore dans ma tête. Et avec ce qui s'est passé, je n'ai pas pu faire le point.
- Je suis désolée, Jerem.
- J'ai subi trop de choses d'un coup, maman, j'ai besoin de vide et de calme.
- Nathalie, je suppose ?
- Oui...
- D'accord. Ta tante sera ravie de te voir.
- Oui. Euh... pour François, je la met au courant ?
- Non.
- Compris.
- C'est à moi de lui apprendre.
- OK. Et, maman...
- Oui ?
- Merci. Merci de m'accepter.
- Mais de rien mon chéri.
- Je t'ai déjà dit...
- ...de ne plus t'appeler mon chéri, finit-elle en riant.
20 janvier 2009
La fuite en avant. C'est exactement ce que j'ai fait en me jetant dans les bras d'Antoine. Prendrai-je une seule fois dans ma vie une décision réfléchie ? J'ai un sérieux doute...
Et merde.
Je me retourne dans mon lit puis me décide à ouvrir un œil.
- Mmhh ? Deux heures du matin ? Pfff...
Je reprends ma position initiale et tâche de me rendormir mais peine perdue. Bon... je connais un moyen infaillible.
Un petit fantasme, une activité manuelle agréable, une fatigue bienvenue, et je dormirai très bien.
Antoine fait très bien l'affaire pendant un temps, mais mon esprit dérive sur Bruno... dont j'ai de bien meilleurs souvenirs, malgré tout ce qui s'est passé. Sauf que ça me refroidit plus qu'autre chose. Je dois me concentrer sur Antoine, terminant ma masturbation en gémissant fortement, attrapant in extremis mon tee-shirt qui absorbe le produit de ma jouissance. Je me calme lentement, haletant, fermant les yeux, massant doucement mon sexe pour grappiller les ultimes ressources de plaisir qu'il peut encore me donner.
Je roule mon tee-shirt en boule et le laisse tomber au sol. Détendu, je ferme les yeux et sombre dans un sommeil sans rêves.
Je me réveille à une heure plus décente. Dix heures. Mouais. Je me lève et pose les pieds au sol. Une sensation froide me fait sursauter.
- Oh, génial, mon tee-shirt. Du pied droit, ça porte bonheur... bien réveillé ce matin, moi, encore.
J'essuie mon pied en espérant que ce ne sera pas comme ça toute la journée, puis file sous la douche, jetant le vêtement dans le lave-linge.
Ma mère frappe à la porte.
- Je suis sous la douche !
Et protégé par les rideaux, donc, elle entre comme à son habitude.
Et commence à... sortir le linge de la machine.
Et de deux... la journée va être misérable. Si je prends le train, il va dérailler.
- Non mais Jeremy, je venais tout juste de faire une machine, tu exagères ! Il y a un panier pour le linge sale... ah, je vois... tu pourrais utiliser des mouchoirs, je te signale. Je suis bonne pour relaver une partie de la machine. Tu m'écoutes, Jerem ?
- Je peux pas faire autrement, maman !
- Alors réponds !
- C'est embarrassant.
- Pas autant que de mettre la main dessus.
- Hum !
Je suis rouge de chez rouge. Ma mère se venge... décidément, c'est pas mon jour.
- Je m'excuse, reprends-je.
- Moui, je crois que tu es suffisamment humilié pour que la leçon reste. Tâche de te débrouiller autrement.
- J'étais encore à moitié endormi, j'ai pas remarqué que le linge était lavé.
- Je vois ça. Je sais pas, moi, utilise des mouchoirs, fais-le aux toilettes, tout ce que tu veux, mais évite ce genre de situations embarrassantes.
- Euh... en fait, je fais ça pour m'endormir.
- Ah oui ? Il est urgent que tu te trouves une fille, dans ce cas.
- Euh...
- Ou un mec.
- Maman !
Je suis effaré qu'elle ait dit un truc pareil, et ma réponse relève du réflexe de défense. Il faut que je réfléchisse.
- Je plaisantais, voyons, quoique ça expliquerait peut-être tes soucis avec les filles ?
- Je me posais la même question.
- Vraiment ?
- Euh, on pourrait avoir cette conversation dans des conditions un peu plus normales ?
- Oui, tu as raison. Bon, finis ta douche.
Ce que je fais, avant de retourner dans ma chambre pour me rhabiller.
Je vais dans la cuisine et y retrouve ma mère. Elle pose un bol de café fumant sur la table.
- Merci.
Je m'assois et remarque une revue ouverte devant ma mère. Je lis le titre de l'article à l'envers :
Suicide des adolescents : les gays sont les plus vulnérables.
Super, la mise en condition. Elle va me mettre sous cloche.
Elle remarque mon regard et oriente la revue vers moi.
Je lis rapidement et apprends que l'homophobie, que ce soit dans l'environnement scolaire ou familial, est la cause de bon nombre de suicides de jeunes gays.
- Je tiens à te le dire tout de suite, Jerem, ça ne me pose aucun problème. Je préfère te savoir vivant et épanoui que... quoi que ce soit d'autre. J'ai déjà failli te perdre une fois, je n'ai pas envie que ça se reproduise.
- Maman...
- Tu sais à quoi j'ai pensé quand j'ai appris ce qui s'était passé ? Qu'ils avaient fait une erreur et que c'était toi qui était à l'hôpital.
- C'est bon, je suis là, et je ne suis pas suicidaire.
J'ai juste joué à la roulette russe avec Bruno, c'est tout.
- Quant à mes préférences... je les ai comprises tout récemment, et c'est un peu confus encore dans ma tête. Et avec ce qui s'est passé, je n'ai pas pu faire le point.
- Je suis désolée, Jerem.
- J'ai subi trop de choses d'un coup, maman, j'ai besoin de vide et de calme.
- Nathalie, je suppose ?
- Oui...
- D'accord. Ta tante sera ravie de te voir.
- Oui. Euh... pour François, je la met au courant ?
- Non.
- Compris.
- C'est à moi de lui apprendre.
- OK. Et, maman...
- Oui ?
- Merci. Merci de m'accepter.
- Mais de rien mon chéri.
- Je t'ai déjà dit...
- ...de ne plus t'appeler mon chéri, finit-elle en riant.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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