22-05-2021, 10:43 AM
TOME 6 : ATOUT « CŒUR ».
Partie 1: Grand camp Pi.
Chapitre 1: Départ
Il était grand temps de se préparer pour le grand camp pionnier. Nous devions faire nos sacs et préparer les tentes, les malles de matériels et tout le nécessaire pour le camp. Il fallait aussi prévoir quelques outils en vue de pouvoir exécuter les travaux pour lesquels nous nous étions engagés. Il fallait creuser une tranchée en vue d’amener le courant et l’eau à une partie de la ferme d’un couple avec enfants qui avait des difficultés financières. Bref nous étions tous au local l’avant-veille du départ. Tous les pionniers avaient à cœur de préparer au mieux le matériel, le tout sous la houlette de Jean-Pierre et de Fabrice son assistant.
A la maison c’était aussi le moment de préparer mon sac. J’avais demandé à maman de laver certains vêtements que je comptais prendre avec moi. Puis j’avais étalé sur mon lit ce que je comptais emporter, vêtements, de quoi écrire, de quoi participer aux activités tel que canif, et autres matériels. J’avais pensé à prendre aussi une petite trousse de secours, on n’était jamais à l’abri d’un petit accro. Puis il y avait le sac de couchage, le matelas pneumatique, la lampe torche, etc. Bien entendu le chansonnier avait été mis en bonne place pour ne pas l’oublier.
Je savais que pour Benoît c’était la même chose, il devait lui aussi tout préparer chez lui avec l’aide éventuelle d’Arlette, sa maman. Je pense que mon chéri était capable de se passer de son aide d’ailleurs. (Je rigole, mais il était évident que quand j’avais dû faire mon sac pour mon premier camp scout, je n’en menais pas large car j’aurai oublié la moitié de mes affaires !) Mais nous étions assez grands pour savoir faire un sac pour un camp.
Nous étions début juillet et nous allions partir au camp pionnier pour la première fois. Effectivement c’était une nouvelle troupe pionnier qui venait d’être mise sur pied et donc s’était le premier camp de cette troupe tant pour les scouts que pour les animateurs. Je savais que Gabriel était souvent en contact avec les animateurs comme deux autres pionniers. Ils avaient pris en main l’avenir de cette section et ils voulaient que le camp se passe au mieux.
La veille du départ j’avais reçu un coup de téléphone de Gaby, il voulait que je passe chez lui pour le dîner. Il m’avait dit que Benoît était lui aussi invité. Je me demandais pourquoi Gaby nous avait réuni la veille du camp. Bref je trouvais que c’était sympa de se voir avant d’aller ainsi à l’aventure, soit au camp pionnier. J’avais accepté et le rendez-vous avait été fixé vers onze heures le lendemain. J’avais hâte d’y être.
J’avais téléphoné à Benoît en vue de savoir ce qu’il en pensait. Il était comme moi un peu intrigué par cette invitation. Nous allions donc savoir le pourquoi à onze heures le lendemain. J’avais ressassé tout cela dans ma tête durant tout ce début d’après-midi. Ben m’avait retéléphoné en vue de savoir ce que j’en pensais. Je lui avais dit que j’étais intrigué. Ben à son tour m’avait aussi dit qu’il se demandait pourquoi il souhaitait nous voir, il se demandait si cela avait quelque chose à voir avec notre orientation sexuelle ou alors il y avait autre chose. J’avais proposé à Ben de venir loger à la maison ou alors que j’aille chez lui. Finalement Ben avait accepté de venir à la maison pour passer la nuit. Nous irons ensemble chez Gaby depuis la maison.
C’est vers dix-huit heures que Ben était arrivé à la maison. Maman était heureuse de le voir. Elle m’avait dit qu’elle voulait lui dire de faire attention à moi. Maman ne voulait rien me cacher. Elle avait encore la hantise que je sois pris à partie pour ma différence. J’avais beau lui dire que maintenant je n’avais plus peur et que j’allais être entouré d’amis tel que Ben, Gaby, Alex et d’autres encore. J’avais embrassé Ben car cela faisait deux jours que nous ne nous étions plus vus. Jean et Anne avaient salué Ben, ils étaient contents eux aussi de le voir avant notre départ pour le camp.
Avant de passer à table Ben m’avait accompagné dans ma chambre. Nous nous étions assis sur mon lit et nous avions discuté ensemble de l’invitation de Gaby. Nous étions étonnés mais nous pensions que Gaby voulait peut-être mettre les choses au point avant le départ. C’était une des possibilités que nous avions envisagées. Puis j’avais pensé que Gaby avait peut-être un souci et qu’il voulait nous en faire part avant le camp. Bref nous n’en savions pas plus.
Maman et Anne avait préparé un très bon souper. Papa venait de rentré du travail et il était étonné de voir Benoît. Je lui avais expliqué que Gaby nous avait invité chez lui le lendemain à onze heures et que nous allions manger avec lui. J’avais ensuite servi à Papa un apéro ainsi qu’à Maman bien entendu.
Le repas était excellent. Maman avait préparé des tomates crevettes, des pêches au thon ainsi que des roulades de jambon avec des asperges ainsi que des légumes tels que de la salade, des carottes rappées, des betteraves rouges et bien entendu des pommes de terre froides. Papa avait sorti une bouteille de vin rosé. Exceptionnellement nous avions pu avoir un verre de vin durant le repas. Nous étions très heureux d’être réuni en famille. J’avais mon Ben à mes côtés, c’était le principal.
A l’issue du souper nous avions été au jardin pour profiter de ce début de soirée lumineuse. Nous nous étions assis sur un muret de la terrasse et nous avions repris notre discussion concernant l’invitation de Gaby. Maman étant assise près de nous nous avait dit que c’était surement pour resserrer les liens avant le camp. Elle n’y voyait aucune raison que celle-là. Nous avions dès lors pensé qu’il n’y avait rien de particulier qu’un lien d’amitié éventuel.
Finalement nous avions décidé d’aller nous coucher. Une fois dans mon lit nous nous étions regardés Ben et moi, les yeux dans les yeux. Puis d’un coup Ben s’était relevé sur ses coudes et d’une voix troublée il avait dit :
Ben : « Oh Phil, tu sais quoi, pour le camp je n’ai plus de capotes ni de gel.
Moi : Quoi, Ben t’es sérieux là ou quoi !
Ben : Non je te jure, je n’ai plus rien.
Moi : On va faire comment alors !
Ben : Je ne sais pas, il faut qu’on aille en chercher demain.
Moi : Ohé Ben, j’ai tout préparé dans mon sac, préservatifs, gel et mouchoirs en papier.
Ben : T’es un malin. Tu te crois comique de me faire flipper comme tu le fais.
Moi : Non Ben, c’était pour te faire mousser. Non je ne blague pas, j’ai tout ce qu’il faut.
Ben : Je ne sais pas si nous aurons la possibilité de nous aimer, on verra bien avec Gaby, s’il est d’accord de nous laisser un peu de temps libre !
Moi : Je crois qu’on peut lui en parler demain quand on sera chez lui.
Ben : Oui c’est juste. De toute façon on ne risque rien à lui demander.
Moi : Voilà une bonne chose de réglée.
Ben : Je suis enfin rassuré. Bon, je propose qu’on dorme, je suis fatigué et un peu excité d’une part parce que nous allons aller au camp et d’autre part par cette invitation de Gaby.
Moi : Oui moi aussi je suis fatigué et à la fois exciter pour les mêmes raisons que toi.
Ben : Bonne nuit mon Philou d’amour.
Moi : Merci, bonne nuit mon ange blond. »
Nous nous étions embrassés tendrement. Je ne savais pas si Ben allait rester sage ce soir, mais moi j’avais envie de lui procurer un peu de plaisir. J’attendais cinq minutes avant de commencer à agir. Nous étions nus donc aucun obstacle entre nous. Ben s’était retourné, ses fesses étant tournées vers moi. Ma main droite s’était mise à caresser doucement les deux lobes de son fessier. Ben avait gémi deux fois. J’avais poursuivi mes massages subtils sur ses fesses. Mon autre main s’était alors aventurée de l’autre côté de son corps, elle s’était directement posée sur le membre dressé de mon amour. J’entreprenais alors une lente masturbation de cette colonne de chair déjà bien chaude. Il n’avait pas fallu trente secondes pour que Ben se retourne vers moi et vienne enserrer ma bite dressée. Il entreprit lui aussi une branlette délicate. Nous nous donnions mutuellement du plaisir. Nous ne savions pas quand nous pourrions nous aimer lors du camp, j’avais alors voulu profiter de cette nuit pour nous câliner. Il n’avait pas fallu cinq minutes pour arriver à l’orgasme. Nous avions éjaculé presque en même temps dans la main secourable qui nous avait branlé. J’avais pris des feuilles d’essuie-tout pour effacer les traces de sperme. Nous nous étions ensuite encore embrassés avant de nous endormir dans les bras l’un de l’autre.
C’est donc vers neuf heures que nous nous étions levés. Nous avions pris notre petit déjeuner avec Jean et Anne. Maman était partie avec son amie faire les magasins, c’était le début des soldes d’été. Bref nous parlions entre nous et j’avais discuté du fait que Gaby nous avait invité chez lui sans motif particulier. Anne avait pensé que c’était pour que nous soyons sur la même longueur d’onde pour le camp, Jean lui pensait qu’il voulait nous tester pour savoir si nous allions le suivre durant le camp. Bref je n’étais toujours pas certain de savoir de ce que notre présence chez Gaby allait apporter au camp que nous allions vivre.
Nos bavardages avaient continué avec ma sœur et mon frère. Nous parlions des vacances qui commençaient et d’un tas de choses. Puis ma sœur Anne nous avait regardé Ben et moi. Elle avait alors dit :
Ann : « Les garçons, c’est déjà demain que vous partez au camp ?
Moi : Oui, nous allons au camp demain. Pourquoi ?
Ann : Vous avez pensez à tout pour partir ?
Moi : Oui, on a chacun fait notre sac avec toute nos affaires.
Ann : Donc vous avez tout, même des capotes et du gel !
Ben : Oh Anne ! Oui, j’en ai parlé à Phil et il m’a dit qu’il avait tout préparé.
Jean : Je n’en doute pas. Connaissant mon frère, il a tout prévu !
Moi : Oui Jeannot, même des mouchoirs en papier !
Nous nous étions tous mis à rire de bon cœur. Ben avait un peu rougi, mais ça ne se voyait pas trop. Je savais que ma sœur et mon frère étaient aux petits soins pour moi. Ils ne voulaient pas que je sois pris au dépourvu. Puis Anne avait ajouté :
Ann : Faites quand même attention aux autres et à leurs réactions. Je n’ai pas envie de vous revoir avec des traces de coups ou autres !
Moi : Non Anne, ne t’inquiète pas. Nous allons voir Gaby dans moins d’une heure et nous comptons mettre les choses au point avec lui pour qu’il ne soit pas lui aussi embêté.
Ann : C’est très bien Phil. Mais prenez soin de vous s’il vous plait !
Ben : Pas de souci Anne, nous allons tout faire pour ne pas avoir de problème. Merci de penser à nous comme tu le fais !
Ann : Mais c’est parce que je vous aime mes deux anges.
Jean : Moi aussi je tiens à vous. Je ..
Jean n’avait pas su poursuivre sa phrase. Il était très ému. Il avait peur qu’il nous arrive quelque chose. Je voyais que ses yeux étaient déjà humides. Je m’étais levé pour lui faire un câlin. Je lui avais dit :
Moi : Ne t’inquiète pas mon petit frère, je sais que tu nous aimes Ben et moi. Je te jure que nous allons faire très attention à nous.
Ann : Oui Jean, je suis certaine que tout va bien se passer. Tu sais bien que Phil fait tout pour éviter d’avoir des problèmes.
Moi : Merci Anne. Oui Jean, je te le promets on va faire très attention à nous.
Jean Merci, je vous aime mes deux tantouses préférées ! »
Une fois de plus nous nous étions mis à rire. Il était déjà temps de prendre le chemin de la maison de Gaby. Je savais où il habitait. Benoît avait salué Anne et Jean, car il ne les verrait plus avant notre départ pour le camp.