17-05-2021, 10:03 PM
* 21 *
Non, je me fais des idées. Il est sympa - vraiment sympa - mais il n'est pas en train de...
Ou alors, si. Mais bon, j'ai le contrôle de la situation. Je vais une fois de plus décevoir un gay... pfff. En fait, je ne fais que décevoir ceux qui s'intéressent à moi, hommes ou femmes.
Je repousse la question qui me vient lorsque mes réflexions arrivent à ce point.
Pourquoi ?
Notre discussion se porte sur l'informatique, notre passion commune, et je repousse toutes mes inquiétudes et mes réflexions avec soulagement.
- Tu veux prendre un café chez moi ? Je te montrerai mon installation.
Avec ce qu'il m'en a dit, je suis assez curieux, tout en étant conscient d'avancer en terrain miné. Mais bon, je pense l'avoir bien cerné. Aussi, je décide de lui faire confiance.
- D'accord, je voudrais bien voir ça.
- Ce n'est pas loin. Laisse, dit-il en posant un billet sur la table.
- Non, voyons, dis-je.
- Tu n'auras qu'à m'inviter la prochaine fois, répond-il en souriant.
Je ne dis rien, admettant ma défaite sur ce petit échange.
Nous sortons, frissonnants car la nuit est bien avancée et la température a bien dégringolé. En marchant vite, ça ne nous prend pas plus de quelques minutes pour rejoindre son studio. Il m'adresse un nouveau sourire avant d'ouvrir la porte. Je me sens très bête... je m'imagine à sa place, avec une fille...
- Ce sont tes parents qui paient ?
- Oui, ils ne veulent pas que je travaille en plus de mes études. Ils considère que ça fait trop et que ça pourrait me faire échouer.
- J'imagine, sortir des cours pour bosser, double fatigue, surtout si tu dois réviser après.
- Ouais, et bonjour l'énergie pour les partiels... je les remercie autant que je peux, tu sais.
- Ils savent que tu es gay ?
- Non... je ne préfère pas, pour le moment, dit-il une fois la porte refermée. Je ne sais pas comment ils le prendraient... et je risque gros si ça se passe mal.
- Je te comprends.
- Et les tiens, ils savent ?
Oups... la question qui tue. Et maintenant ?Je lui dis la vérité, en lui faisant mal, ou bien ?
Pourquoi n'ai-je pas envie de lui dire que je ne suis pas gay ? Je ne sais pas très bien... mais je crois que je ne veux pas le blesser. C'est moi qui me suis mis dans ce pétrin. Je contrôle la situation, tu parles !
- Je ne vois que très peu mon père, quant à ma mère, elle m'a demandé récemment pourquoi je ne parlais pas de mes copines... alors je lui ai parlé de mes copines pour calmer le jeu.
- Tu en as ?
- Pfff... comment dire... j'ai essayé plusieurs fois mais je casse dès que ça devient sérieux.
- Ça ne sert à rien, tu sais. Tu ne fais que les faire souffrir, et te faire souffrir aussi. Je sais ce que c'est que de s'afficher avec une fille pour faire comme tout le monde, mais tu ne peux pas t'abuser toi-même.
C'est comme s'il m'avait mis un coup à l'estomac. Je n'avais jamais regardé les choses sous cet angle. Je prends le temps d'y réfléchir. J'ai un tel sentiment de... justesse... que ça me fait peur. On se connait à peine et c'est comme s'il avait découvert quelque chose que même moi j'ignorais.
Il ne se rend pas compte de mon trouble car il me tourne le dos pour préparer le café. Ça me laisse le temps de me reprendre. De plus en plus d'interrogations me sont venues à l'esprit ces derniers temps. Depuis que j'ai rencontré François. Est-ce que je me serais menti à moi-même, finalement ? Effrayante question, tant serait grande l'ampleur du mensonge. Non, je me fais des idées, là...
Ou pas ?
La question me tourmente profondément, et j'accepte avec gratitude le café qu'il m'offre.
Sa saveur âcre et sa chaleur me font du bien.
- Mets-toi à l'aise.
Posant la tasse, je lui cède mon manteau et mon pull. C'est bien chauffé dans son studio.
Il m'emmène vers ses ordinateurs - il en a trois - et m'explique le système qu'il a monté. Je me détends en me retrouvant en terrain familier.
- C'est génial ! Je crois que tu es bien parti pour ce diplôme d'ingénieur.
- Oh, ce n'est pas grand chose.
- Si si, j'insiste, vraiment. Je voudrais la même chose chez moi.
- Bah, si tu veux, invite-moi aux prochaines vacances et je te monterai ça.
- Tu ferais ça ? C'est sympa !
- Je ne le ferais pas pour n'importe qui, Jerem.
- Euh, c'est gentil, mais on se connaît à peine ?
- Je ressens quelque chose de très fort pour toi.
Je sens mes joues s'embraser furieusement.
C'est malin... et maintenant, je fais quoi ?
- Tu es mignon quand tu rougis, fait-il.
Sa main caresse ma joue, et je sens mon cœur se mettre à battre à cent à l'heure. Je suis complètement perdu... Je repense à Antoine, au baiser que je lui ai offert... mais je ne ressentais rien pour Antoine. Est-ce que...
Mon coeur cogne à cent à l'heure, il est évident que Bruno me trouble comme jamais je ne l'ai été, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Je m'interroge sur ce que je ressens tandis que sa main descend sur mon épaule, que son pouce caresse. Je ferme les yeux en essayant de comprendre.
Mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus avant, car il se rapproche de moi et pose ses lèvres sur les miennes.
Non, je me fais des idées. Il est sympa - vraiment sympa - mais il n'est pas en train de...
Ou alors, si. Mais bon, j'ai le contrôle de la situation. Je vais une fois de plus décevoir un gay... pfff. En fait, je ne fais que décevoir ceux qui s'intéressent à moi, hommes ou femmes.
Je repousse la question qui me vient lorsque mes réflexions arrivent à ce point.
Pourquoi ?
Notre discussion se porte sur l'informatique, notre passion commune, et je repousse toutes mes inquiétudes et mes réflexions avec soulagement.
- Tu veux prendre un café chez moi ? Je te montrerai mon installation.
Avec ce qu'il m'en a dit, je suis assez curieux, tout en étant conscient d'avancer en terrain miné. Mais bon, je pense l'avoir bien cerné. Aussi, je décide de lui faire confiance.
- D'accord, je voudrais bien voir ça.
- Ce n'est pas loin. Laisse, dit-il en posant un billet sur la table.
- Non, voyons, dis-je.
- Tu n'auras qu'à m'inviter la prochaine fois, répond-il en souriant.
Je ne dis rien, admettant ma défaite sur ce petit échange.
Nous sortons, frissonnants car la nuit est bien avancée et la température a bien dégringolé. En marchant vite, ça ne nous prend pas plus de quelques minutes pour rejoindre son studio. Il m'adresse un nouveau sourire avant d'ouvrir la porte. Je me sens très bête... je m'imagine à sa place, avec une fille...
- Ce sont tes parents qui paient ?
- Oui, ils ne veulent pas que je travaille en plus de mes études. Ils considère que ça fait trop et que ça pourrait me faire échouer.
- J'imagine, sortir des cours pour bosser, double fatigue, surtout si tu dois réviser après.
- Ouais, et bonjour l'énergie pour les partiels... je les remercie autant que je peux, tu sais.
- Ils savent que tu es gay ?
- Non... je ne préfère pas, pour le moment, dit-il une fois la porte refermée. Je ne sais pas comment ils le prendraient... et je risque gros si ça se passe mal.
- Je te comprends.
- Et les tiens, ils savent ?
Oups... la question qui tue. Et maintenant ?Je lui dis la vérité, en lui faisant mal, ou bien ?
Pourquoi n'ai-je pas envie de lui dire que je ne suis pas gay ? Je ne sais pas très bien... mais je crois que je ne veux pas le blesser. C'est moi qui me suis mis dans ce pétrin. Je contrôle la situation, tu parles !
- Je ne vois que très peu mon père, quant à ma mère, elle m'a demandé récemment pourquoi je ne parlais pas de mes copines... alors je lui ai parlé de mes copines pour calmer le jeu.
- Tu en as ?
- Pfff... comment dire... j'ai essayé plusieurs fois mais je casse dès que ça devient sérieux.
- Ça ne sert à rien, tu sais. Tu ne fais que les faire souffrir, et te faire souffrir aussi. Je sais ce que c'est que de s'afficher avec une fille pour faire comme tout le monde, mais tu ne peux pas t'abuser toi-même.
C'est comme s'il m'avait mis un coup à l'estomac. Je n'avais jamais regardé les choses sous cet angle. Je prends le temps d'y réfléchir. J'ai un tel sentiment de... justesse... que ça me fait peur. On se connait à peine et c'est comme s'il avait découvert quelque chose que même moi j'ignorais.
Il ne se rend pas compte de mon trouble car il me tourne le dos pour préparer le café. Ça me laisse le temps de me reprendre. De plus en plus d'interrogations me sont venues à l'esprit ces derniers temps. Depuis que j'ai rencontré François. Est-ce que je me serais menti à moi-même, finalement ? Effrayante question, tant serait grande l'ampleur du mensonge. Non, je me fais des idées, là...
Ou pas ?
La question me tourmente profondément, et j'accepte avec gratitude le café qu'il m'offre.
Sa saveur âcre et sa chaleur me font du bien.
- Mets-toi à l'aise.
Posant la tasse, je lui cède mon manteau et mon pull. C'est bien chauffé dans son studio.
Il m'emmène vers ses ordinateurs - il en a trois - et m'explique le système qu'il a monté. Je me détends en me retrouvant en terrain familier.
- C'est génial ! Je crois que tu es bien parti pour ce diplôme d'ingénieur.
- Oh, ce n'est pas grand chose.
- Si si, j'insiste, vraiment. Je voudrais la même chose chez moi.
- Bah, si tu veux, invite-moi aux prochaines vacances et je te monterai ça.
- Tu ferais ça ? C'est sympa !
- Je ne le ferais pas pour n'importe qui, Jerem.
- Euh, c'est gentil, mais on se connaît à peine ?
- Je ressens quelque chose de très fort pour toi.
Je sens mes joues s'embraser furieusement.
C'est malin... et maintenant, je fais quoi ?
- Tu es mignon quand tu rougis, fait-il.
Sa main caresse ma joue, et je sens mon cœur se mettre à battre à cent à l'heure. Je suis complètement perdu... Je repense à Antoine, au baiser que je lui ai offert... mais je ne ressentais rien pour Antoine. Est-ce que...
Mon coeur cogne à cent à l'heure, il est évident que Bruno me trouble comme jamais je ne l'ai été, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Je m'interroge sur ce que je ressens tandis que sa main descend sur mon épaule, que son pouce caresse. Je ferme les yeux en essayant de comprendre.
Mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus avant, car il se rapproche de moi et pose ses lèvres sur les miennes.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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