02-05-2021, 04:41 PM
Quatrième muguet,
Il l'avait en main, son brin de muguet... première fois qu'il en achetait un, d'ailleurs ! Mais là, il était sorti pour humer l'air, et respirer aussi celui, tout aussi traditionnel, de la manif des travailleurs... sans y participer, ne se sentant pas à son aise en cette ambiance « sueur et cambouis », comme il disait... avec un léger frisson lubrique, avouons-le tout de même.
Il zonait donc aux alentours de ladite manif, avec son brin à la main... et se demandant bien ce qu'il en ferait !
Or il regardait passer le cortège, dans une large avenue, quand il tourna la tête sur la gauche... pour y tomber dans le clair et bleu regard d'un grand mec musclé, à voir ses avantageux biscoteaux, et titulaire d'un sourire à amadouer les syndicalistes les plus atrabilaires !
Il rougit, le gars Fabrice ! Soudain, pris d'on ne sait quelle inspiration, il tendit son brin de muguet au garçon qui, surpris, l'accepta avec un sourire encore plus large,
— J'peux l'offrir à ma copine ?
Ciel ! Il y avait une nana de l'autre côté, que Fabrice n'avait point vue, car la superbe stature du beau musclé en cachait la finesse.
— T'en fais ce que tu veux, il est à toi ! fit Fabrice, rougissant.
— Merci, en tout cas, c'est super gentil ! Moi, c'est Quentin,
— Moi Fabrice. Euh... ciao ! fit Fabrice, soudain très gêné par la présence de la fillette...
— Si tu vas au bout de la manif, on a l'intention de se faire une merguez frites !
— Euh, je sais pas... Oui, p'têt' !
Fabrice s'en fut donc, assez confus : mais qu'est-ce qu'il lui avait pris, d'offrir son muguet à un mec inconnu ?
Disons, à sa décharge, que le pauvret ne savait guère où il en était : il se croyait hétéro, tout en ayant des idées qui... et que... Bref, il regardait aussi les garçons, tout en se jurant qu'ils ne l'intéressaient pas...
Et là, son geste spontané disait bien que... Oh, qu'il était gêné ! Et quelle honte aussi pour lui, de n'avoir pas vu que ce mec avait une nana sous le bras !
Il décida de rentrer chez lui, et d'oublier tout ça, Sauf que... allumant sa radio, il y ouït que la manif arrivait à son terme, place de la Bastille... et il eut subitement envie d'y aller... dans l'espoir de revoir ce mec aussi magnifique que... magnifique, tiens !
Il ne logeait pas loin, et il n'eut même pas besoin de courir pour tomber, devant le premier marchand de merguez venu, sur le grand blond, qui s'écria, alors qu'il venait de se retourner sur lui !
— Monsieur ! Une autre en plus ! T'aimes les merguez, j'espère !
On s'éloigna, merguez en main, non sans se regarder de coin, Où Fabrice vit que le garçon portait un brin de muguet dans la poche de sa chemisette. Le mec intercepta son regard.
— C'est le muguet, que tu regardes ? C'est le tien,
— Mais... tu devais pas le...
— J'ai eu droit à ma scène du jour... comme quoi j'aurais dû y penser avant, et pas lui offrir un truc qu'on m'avait donné !
— C'est vrai que...
— Bon ! J'ai pas réfléchi ! Du coup elle m'a largué... pour la manif... et je me suis dit que, peut-être, tu viendrais aux merguez... Et je suis pas déçu.
— Oh ! fit Fabrice, saisi.
— Tu sais quoi ? C'est étonnant, la première fois qu'un mec t'offre des fleurs. Même juste un brin de muguet.
— Mais... tu t'en fous, non ?
— Non.
Il y eut un petit silence, là. Fabrice ne savait que penser, évidemment.
— Parce que... les nanas te font jamais ça, et quand tu m'as regardé, gentiment, pour me tendre ton p'tit bouquet... ça m'a surpris, et... vachement fait plaisir.
— Mais... tu...
— Quentin.
— Oui, Quentin... Quentin ! J'avais pas l'intention de te gêner, avec ta copine !
— T'as rien gêné du tout : J'y avais pas pensé, et toi t'y avais pensé pour moi !
— Honnêtement... non. J'l'avais acheté comme ça, et...
— Chut ! C'est à moi que tu l'as donné,
On mangea donc chacun sa merguez, et Quentin déclara :
— J'habite pas loin : tu viens boire un coup... Un vrai coup, j'veux dire, pas une boîte de bière chaude !
Refuser quoi que ce fût à une telle beauté !
Il y avait de la bière fraîche et belge (donc bonne), dans le mignon appart' de Quentin, et de grands verres !
Il s'avéra qu'on bossait dans des domaines voisins, en informatique ; on eut donc tout de suite des choses à se dire.
Mais soudain, Quentin demanda :
— T'es gay, bien sûr ?
Fabrice faillit s'étrangler avec sa Stella...
— Euh... ben... Je sais pas, non...
— T'offres du muguet à un mec, et t'es pas gay ?
— Ben...
— Un mec qu'a sa nana sous le bras ?
— Je l'avais pas vue...
— Eh ben, raison de plus ! Ah ! Ah ! T'es trop mignon, toi ! Ah ! Ah ! Rassure-toi, je suis pas homophobe du tout ! Ah ! Ah ! Quoique... j'aurais bien une raison de t'en vouloir...
— Hein ? Mais laquelle ?
— Un mec... plus ou moins gay... m'offre du muguet et hop ! J'me fais engueuler par ma copine !
— Ho ! Mais... fit Fabrice, effondré. Mais... pourquoi tu me dis ça ?
— Excuse-moi : je voulais pas te blesser, au contraire ! J'ai des potes gays, comme tout le monde, mais... toi, j'avais envie de savoir comment tu dis ça,
— Oh ! Moi ? J'y connais rien, tu sais ?
— Mais... enfin... c'est pas à une nana que t'as offert ton muguet.
— Oh...
— Je veux pas te forcer, Fabrice ! Simplement, j'aimerais entendre ce qu'un gay... ordinaire... peut dire de la chose, rien de plus. Qu'est-ce qui fait qu'un mec aime un mec, et a envie de lui...
Fabrice resta coi un instant, et finit par murmurer, l’œil ailleurs :
— Un mec... c'est moins ravagé qu'une nana... Ça dit moins de conneries... C'est comme toi, c'est... doux et fort en même temps... et puis... y en a qui sont si beaux ! Comme toi.
La chute de cette réponse figea Quentin.
— Moi ?
— T'es magnifique, Quentin... et tu dois bien le savoir.
— Oh !
— Ta... ou tes copines ont dû te le dire mille fois !
— Non ! Non, aucune !
— Alors voilà un début de réponse, peut-être : les gays aiment les garçons, eux.
— Et pas les nanas ?
— Demande-lui ce qu'elle pense de tes poils, de tes tétons, de tes jambes, de... tout quoi !
— De ma bite ?
— Bien sûr. Elle t'a déjà parlé de tes yeux, de ton nez, de ta bouche... de ton sourire ?
— Jamais de tout ça.
— Elle t'apprécie sans doute pour d'autres qualités... que je ne connais pas... et qui ne me regardent évidemment pas non plus. Mais... si elle aime pas tes yeux...
Quentin poussa un énorme soupir, et prit une longue gorgée de bière... terminant d'ailleurs sa chope pour annoncer :
— On passe à la Leffe... et on continue de causer, s'tu veux.
Le beau blond alla quérir ce qu'il fallait... avec de nouvelles chopes, et déclara tout de go :
— Tu me dirais ton avis, toi, si tu voyais tout ce dont tu m'as parlé ?
— Oh, Quentin ! Te sens pas obligé !
— Je te le demande, fit doucement Quentin. Je te choque ?
— Non, bien sûr.
Où Quentin se déloqua en regardant Fabrice dans les yeux. Il était à tomber par terre, ce mec-là ! Parfait de haut en bas, sans oublier les côtés, ni les recoins... Tout !
Des poils d'un blond sombre s'épandaient en une vaste forêt, dessinée en V, depuis sa poitrine jusqu'à son nombril, Plus bas, un large delta fascina Fabrice. Qui ne put retenir un « Oh ! » d'admiration.
— T'es... incroyable, Quentin.
— Ça te dégoûte pas, les poils ?
— T'es fou ! J'adore, au contraire !
— Oh... Les nanas...
— Je suis pas une nana.
— Je peux voir ?... demanda doucement Quentin, en tendant les mains pour déloquer Fabrice qui, une fois désapé en montra évidemment moins que son nouveau pote : c'est qu'il était plutôt maigre, ce minet.
Mais il avait des poils bruns qui, sur sa peau pâle, produisaient leur petit effet ; Quentin murmura :
— J'y connais rien, mais... c'est beau, tes poils. Tu crois que... je pourrais les toucher ?
— Tu fais tout ce que tu veux, Quentin, susurra Fabrice.
— Tu t'engages un peu, là !... fit Quentin en un doux sourire.
— J'ai confiance en toi.
— Et si tu avais tort ?
— Alors... J'te mords la bite, tiens !
Où Quentin se saisit violemment de Fabrice pour lui rouler un patin des familles, et bavouilleux en diable !
— J'te viole pas, mon bébé ! Oh ! T'es beau, toi ! Apprends-moi ! Oui, apprends-moi tout !
— Si tu m'apprends aussi !
— Oui, oui ! Oh, Fabrice, oui !
La suite fut... désordonnée, mais si... Oh ! Si... En fait, Quentin en savait nettement plus que Fabrice, en matière de sexe, et ce fut lui qui mena les ébats. Et ce superbe garçon avait de l'idée, oh oui !
Combien Fabrice apprécia les beautés de Quentin ! Combien il aima en être enlacé, et serré, aussi ! Et niqué, in fine... et pour sa première fois,
— Tu me le feras aussi, mon, bébé ? demanda Quentin, après jouir.
— Tout ce que tu veux, Quentin.
— C'est drôle, de toucher un mec...
— C'est bon, d'être touché par un mec...
On termina la soirée enlacés. Et Fabrice dormit là. Au mitan de la nuit, Fabrice avala le plaisir de Quentin, qui le branla tout en lui bouffant les parties sacrées.
— Bizarre... murmura Quentin après avoir copieusement fait gicler Fabrice.
— J'adore que tu me bouffes les couilles, mon Quentin.
— Tu m'en veux pas, si...
— T'apprendras... si tu veux.
— Oui !
Au matin, Fabrice ouvrit l’œil pour tomber en le regard d'un Quentin qui l'observait, oh, si doucement ! Moment de surprise, là, puis d'hésitation, évidemment. Ce fut Fabrice qui osa parler le premier :
— Merci de m'avoir accueilli chez toi, Quentin.
— Merci d'y être resté, toi !
— T'es... Oh, Quentin... T'es si beau !
— Chut !
— On dit quoi, alors ?
— Chais pas c'qu'y faut dire... J'aime que tu sois là, murmura Quentin. Et... j'aimerais que tu y restes un peu...
— Mais... ta Madame ?
— Disons que... elle va devoir assurer... pour rester sur le podium.
— Oh ! Mais je veux pas être la cause d'embrouilles entre elle et toi ! Déjà que j'avais fait la super gaffe en t'offrant le muguet !
— Laisse tomber. On n'a eu, elle et moi, que ce qu'on méritait : la vérité.
— Hein ?
— La vérité, c'est que je la largue, à cet instant même. Si tu veux bien de moi pour ami, et pour m'apprendre... les gestes qui sauvent... tu me rendras le plus grand des services. S'il te plaît, bien sûr.
— On se connaît pas du tout !
— Mais t'as voulu que je te dépucelle... ce qui m'a vraiment touché, tu sais ?
Moment d'indécision, dans la carrée... et Quentin reprit, non sans poser la main sur la poitrine de Fabrice :
— Je t'adorerais comme ami, Fabrice.
Moment incroyable, pour iceluy ! Une splendeur... hétérote... qui le suppliait... après l'avoir baisé ? Ne rêvait-il pas ? Il prit la main de Quentin, pour la baiser.
— Rien que ça... Pas une meuf qui te baise la main !
On se regarda, l'air étrange. Bien sûr que Fabrice accepterait tout ce que lui demanderait le sublime Quentin ! Mais pour l'instant, il avait vraiment du mal à y croire...
On se sépara, non sans promesses. Et Fabrice dut se contraindre à ne pas bouger un cil, trois jours durant... avant de craquer. Quentin l'abreuvait de messages délicats, ou simplement anodins et... ce fut le dernier qui le décida : « Dis-moi si tu veux plus me voir, ni me lire, Tu me manques, Fabrice ». Il ne fallut pas un quart d'heure pour que ces jeunes gens fussent en les bras l'un de l'autre, et chaudement, encore !
Quentin avait rompu avec sa copine ; il offrit sa liberté à Fabrice, qui objecta :
— T'es pas gay !
— On fait quoi pour pas l'être, quand on te connaît ?
L'obus toucha Fabrice en plein cœur. Depuis, on s'apprend, on se comprend... et l'on se prend aussi, surtout !
— J'ai jamais voulu détourner un hétéro, déclara Fabrice, un peu plus tard.
— J'ai toujours espéré aimer quelqu'un de bien, répliqua Quentin.
Il l'avait en main, son brin de muguet... première fois qu'il en achetait un, d'ailleurs ! Mais là, il était sorti pour humer l'air, et respirer aussi celui, tout aussi traditionnel, de la manif des travailleurs... sans y participer, ne se sentant pas à son aise en cette ambiance « sueur et cambouis », comme il disait... avec un léger frisson lubrique, avouons-le tout de même.
Il zonait donc aux alentours de ladite manif, avec son brin à la main... et se demandant bien ce qu'il en ferait !
Or il regardait passer le cortège, dans une large avenue, quand il tourna la tête sur la gauche... pour y tomber dans le clair et bleu regard d'un grand mec musclé, à voir ses avantageux biscoteaux, et titulaire d'un sourire à amadouer les syndicalistes les plus atrabilaires !
Il rougit, le gars Fabrice ! Soudain, pris d'on ne sait quelle inspiration, il tendit son brin de muguet au garçon qui, surpris, l'accepta avec un sourire encore plus large,
— J'peux l'offrir à ma copine ?
Ciel ! Il y avait une nana de l'autre côté, que Fabrice n'avait point vue, car la superbe stature du beau musclé en cachait la finesse.
— T'en fais ce que tu veux, il est à toi ! fit Fabrice, rougissant.
— Merci, en tout cas, c'est super gentil ! Moi, c'est Quentin,
— Moi Fabrice. Euh... ciao ! fit Fabrice, soudain très gêné par la présence de la fillette...
— Si tu vas au bout de la manif, on a l'intention de se faire une merguez frites !
— Euh, je sais pas... Oui, p'têt' !
Fabrice s'en fut donc, assez confus : mais qu'est-ce qu'il lui avait pris, d'offrir son muguet à un mec inconnu ?
Disons, à sa décharge, que le pauvret ne savait guère où il en était : il se croyait hétéro, tout en ayant des idées qui... et que... Bref, il regardait aussi les garçons, tout en se jurant qu'ils ne l'intéressaient pas...
Et là, son geste spontané disait bien que... Oh, qu'il était gêné ! Et quelle honte aussi pour lui, de n'avoir pas vu que ce mec avait une nana sous le bras !
Il décida de rentrer chez lui, et d'oublier tout ça, Sauf que... allumant sa radio, il y ouït que la manif arrivait à son terme, place de la Bastille... et il eut subitement envie d'y aller... dans l'espoir de revoir ce mec aussi magnifique que... magnifique, tiens !
Il ne logeait pas loin, et il n'eut même pas besoin de courir pour tomber, devant le premier marchand de merguez venu, sur le grand blond, qui s'écria, alors qu'il venait de se retourner sur lui !
— Monsieur ! Une autre en plus ! T'aimes les merguez, j'espère !
On s'éloigna, merguez en main, non sans se regarder de coin, Où Fabrice vit que le garçon portait un brin de muguet dans la poche de sa chemisette. Le mec intercepta son regard.
— C'est le muguet, que tu regardes ? C'est le tien,
— Mais... tu devais pas le...
— J'ai eu droit à ma scène du jour... comme quoi j'aurais dû y penser avant, et pas lui offrir un truc qu'on m'avait donné !
— C'est vrai que...
— Bon ! J'ai pas réfléchi ! Du coup elle m'a largué... pour la manif... et je me suis dit que, peut-être, tu viendrais aux merguez... Et je suis pas déçu.
— Oh ! fit Fabrice, saisi.
— Tu sais quoi ? C'est étonnant, la première fois qu'un mec t'offre des fleurs. Même juste un brin de muguet.
— Mais... tu t'en fous, non ?
— Non.
Il y eut un petit silence, là. Fabrice ne savait que penser, évidemment.
— Parce que... les nanas te font jamais ça, et quand tu m'as regardé, gentiment, pour me tendre ton p'tit bouquet... ça m'a surpris, et... vachement fait plaisir.
— Mais... tu...
— Quentin.
— Oui, Quentin... Quentin ! J'avais pas l'intention de te gêner, avec ta copine !
— T'as rien gêné du tout : J'y avais pas pensé, et toi t'y avais pensé pour moi !
— Honnêtement... non. J'l'avais acheté comme ça, et...
— Chut ! C'est à moi que tu l'as donné,
On mangea donc chacun sa merguez, et Quentin déclara :
— J'habite pas loin : tu viens boire un coup... Un vrai coup, j'veux dire, pas une boîte de bière chaude !
Refuser quoi que ce fût à une telle beauté !
Il y avait de la bière fraîche et belge (donc bonne), dans le mignon appart' de Quentin, et de grands verres !
Il s'avéra qu'on bossait dans des domaines voisins, en informatique ; on eut donc tout de suite des choses à se dire.
Mais soudain, Quentin demanda :
— T'es gay, bien sûr ?
Fabrice faillit s'étrangler avec sa Stella...
— Euh... ben... Je sais pas, non...
— T'offres du muguet à un mec, et t'es pas gay ?
— Ben...
— Un mec qu'a sa nana sous le bras ?
— Je l'avais pas vue...
— Eh ben, raison de plus ! Ah ! Ah ! T'es trop mignon, toi ! Ah ! Ah ! Rassure-toi, je suis pas homophobe du tout ! Ah ! Ah ! Quoique... j'aurais bien une raison de t'en vouloir...
— Hein ? Mais laquelle ?
— Un mec... plus ou moins gay... m'offre du muguet et hop ! J'me fais engueuler par ma copine !
— Ho ! Mais... fit Fabrice, effondré. Mais... pourquoi tu me dis ça ?
— Excuse-moi : je voulais pas te blesser, au contraire ! J'ai des potes gays, comme tout le monde, mais... toi, j'avais envie de savoir comment tu dis ça,
— Oh ! Moi ? J'y connais rien, tu sais ?
— Mais... enfin... c'est pas à une nana que t'as offert ton muguet.
— Oh...
— Je veux pas te forcer, Fabrice ! Simplement, j'aimerais entendre ce qu'un gay... ordinaire... peut dire de la chose, rien de plus. Qu'est-ce qui fait qu'un mec aime un mec, et a envie de lui...
Fabrice resta coi un instant, et finit par murmurer, l’œil ailleurs :
— Un mec... c'est moins ravagé qu'une nana... Ça dit moins de conneries... C'est comme toi, c'est... doux et fort en même temps... et puis... y en a qui sont si beaux ! Comme toi.
La chute de cette réponse figea Quentin.
— Moi ?
— T'es magnifique, Quentin... et tu dois bien le savoir.
— Oh !
— Ta... ou tes copines ont dû te le dire mille fois !
— Non ! Non, aucune !
— Alors voilà un début de réponse, peut-être : les gays aiment les garçons, eux.
— Et pas les nanas ?
— Demande-lui ce qu'elle pense de tes poils, de tes tétons, de tes jambes, de... tout quoi !
— De ma bite ?
— Bien sûr. Elle t'a déjà parlé de tes yeux, de ton nez, de ta bouche... de ton sourire ?
— Jamais de tout ça.
— Elle t'apprécie sans doute pour d'autres qualités... que je ne connais pas... et qui ne me regardent évidemment pas non plus. Mais... si elle aime pas tes yeux...
Quentin poussa un énorme soupir, et prit une longue gorgée de bière... terminant d'ailleurs sa chope pour annoncer :
— On passe à la Leffe... et on continue de causer, s'tu veux.
Le beau blond alla quérir ce qu'il fallait... avec de nouvelles chopes, et déclara tout de go :
— Tu me dirais ton avis, toi, si tu voyais tout ce dont tu m'as parlé ?
— Oh, Quentin ! Te sens pas obligé !
— Je te le demande, fit doucement Quentin. Je te choque ?
— Non, bien sûr.
Où Quentin se déloqua en regardant Fabrice dans les yeux. Il était à tomber par terre, ce mec-là ! Parfait de haut en bas, sans oublier les côtés, ni les recoins... Tout !
Des poils d'un blond sombre s'épandaient en une vaste forêt, dessinée en V, depuis sa poitrine jusqu'à son nombril, Plus bas, un large delta fascina Fabrice. Qui ne put retenir un « Oh ! » d'admiration.
— T'es... incroyable, Quentin.
— Ça te dégoûte pas, les poils ?
— T'es fou ! J'adore, au contraire !
— Oh... Les nanas...
— Je suis pas une nana.
— Je peux voir ?... demanda doucement Quentin, en tendant les mains pour déloquer Fabrice qui, une fois désapé en montra évidemment moins que son nouveau pote : c'est qu'il était plutôt maigre, ce minet.
Mais il avait des poils bruns qui, sur sa peau pâle, produisaient leur petit effet ; Quentin murmura :
— J'y connais rien, mais... c'est beau, tes poils. Tu crois que... je pourrais les toucher ?
— Tu fais tout ce que tu veux, Quentin, susurra Fabrice.
— Tu t'engages un peu, là !... fit Quentin en un doux sourire.
— J'ai confiance en toi.
— Et si tu avais tort ?
— Alors... J'te mords la bite, tiens !
Où Quentin se saisit violemment de Fabrice pour lui rouler un patin des familles, et bavouilleux en diable !
— J'te viole pas, mon bébé ! Oh ! T'es beau, toi ! Apprends-moi ! Oui, apprends-moi tout !
— Si tu m'apprends aussi !
— Oui, oui ! Oh, Fabrice, oui !
La suite fut... désordonnée, mais si... Oh ! Si... En fait, Quentin en savait nettement plus que Fabrice, en matière de sexe, et ce fut lui qui mena les ébats. Et ce superbe garçon avait de l'idée, oh oui !
Combien Fabrice apprécia les beautés de Quentin ! Combien il aima en être enlacé, et serré, aussi ! Et niqué, in fine... et pour sa première fois,
— Tu me le feras aussi, mon, bébé ? demanda Quentin, après jouir.
— Tout ce que tu veux, Quentin.
— C'est drôle, de toucher un mec...
— C'est bon, d'être touché par un mec...
On termina la soirée enlacés. Et Fabrice dormit là. Au mitan de la nuit, Fabrice avala le plaisir de Quentin, qui le branla tout en lui bouffant les parties sacrées.
— Bizarre... murmura Quentin après avoir copieusement fait gicler Fabrice.
— J'adore que tu me bouffes les couilles, mon Quentin.
— Tu m'en veux pas, si...
— T'apprendras... si tu veux.
— Oui !
Au matin, Fabrice ouvrit l’œil pour tomber en le regard d'un Quentin qui l'observait, oh, si doucement ! Moment de surprise, là, puis d'hésitation, évidemment. Ce fut Fabrice qui osa parler le premier :
— Merci de m'avoir accueilli chez toi, Quentin.
— Merci d'y être resté, toi !
— T'es... Oh, Quentin... T'es si beau !
— Chut !
— On dit quoi, alors ?
— Chais pas c'qu'y faut dire... J'aime que tu sois là, murmura Quentin. Et... j'aimerais que tu y restes un peu...
— Mais... ta Madame ?
— Disons que... elle va devoir assurer... pour rester sur le podium.
— Oh ! Mais je veux pas être la cause d'embrouilles entre elle et toi ! Déjà que j'avais fait la super gaffe en t'offrant le muguet !
— Laisse tomber. On n'a eu, elle et moi, que ce qu'on méritait : la vérité.
— Hein ?
— La vérité, c'est que je la largue, à cet instant même. Si tu veux bien de moi pour ami, et pour m'apprendre... les gestes qui sauvent... tu me rendras le plus grand des services. S'il te plaît, bien sûr.
— On se connaît pas du tout !
— Mais t'as voulu que je te dépucelle... ce qui m'a vraiment touché, tu sais ?
Moment d'indécision, dans la carrée... et Quentin reprit, non sans poser la main sur la poitrine de Fabrice :
— Je t'adorerais comme ami, Fabrice.
Moment incroyable, pour iceluy ! Une splendeur... hétérote... qui le suppliait... après l'avoir baisé ? Ne rêvait-il pas ? Il prit la main de Quentin, pour la baiser.
— Rien que ça... Pas une meuf qui te baise la main !
On se regarda, l'air étrange. Bien sûr que Fabrice accepterait tout ce que lui demanderait le sublime Quentin ! Mais pour l'instant, il avait vraiment du mal à y croire...
On se sépara, non sans promesses. Et Fabrice dut se contraindre à ne pas bouger un cil, trois jours durant... avant de craquer. Quentin l'abreuvait de messages délicats, ou simplement anodins et... ce fut le dernier qui le décida : « Dis-moi si tu veux plus me voir, ni me lire, Tu me manques, Fabrice ». Il ne fallut pas un quart d'heure pour que ces jeunes gens fussent en les bras l'un de l'autre, et chaudement, encore !
Quentin avait rompu avec sa copine ; il offrit sa liberté à Fabrice, qui objecta :
— T'es pas gay !
— On fait quoi pour pas l'être, quand on te connaît ?
L'obus toucha Fabrice en plein cœur. Depuis, on s'apprend, on se comprend... et l'on se prend aussi, surtout !
— J'ai jamais voulu détourner un hétéro, déclara Fabrice, un peu plus tard.
— J'ai toujours espéré aimer quelqu'un de bien, répliqua Quentin.
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