01-05-2021, 09:11 PM
* 5 *
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Je me tourne et me retourne encore dans mon lit, bien après minuit.
Empli de tourments. De pensées. D'interrogations.
J'ai l'estomac serré, une légère nausée...
En fait, j'ai faim.
Je me lève, me traîne jusqu'à la cuisine, ouvre le frigo, plissant les yeux à cause de la lumière, et attrape une bouteille de lait. Ce sera un bon début.
Après avoir bu deux bons verres, je sors de quoi me préparer un sandwich et fais un repas reconstituant.
Je résous ainsi rapidement quelques-uns de mes problèmes...
Mais pas tous.
Qu'est-ce qui s'est passé avec François ? Qu'est-ce qui m'a pris ? Je ne me reconnais pas. J'étais comme dans un état second. Seul le choc de sa question, à la fin, m'a comme réveillé.
Et pourquoi est-ce que ça a été un tel choc ? Ça n'aurait pas dû. C'est comme si... mais non. Je le saurais, si je l'étais.
Et je ne suis pas débile au point de croire que ça s'attrape. Pourquoi m'a-t-il posé cette question ?
Peut-être un dernier point commun...
Il est gay, alors ? Est-ce que ça explique certaines choses ? Non, parce que ses réactions... je les ai... toutes... eues...
Hop hop hop, danger ! Demi-tour, bonhomme, interdiction de continuer à penser dans cette direction !
Il y a certainement une erreur dans ce raisonnement. Je me connais quand même. Non, inutile de continuer à m'interroger. Affaire classée. Je ne suis pas gay.
Est-ce que l'idée a traversé l'esprit de Jean ou de Maman ? Pas que je sache. Ils considèrent tous que je suis complètement immature... et honnêtement, ils n'ont peut-être pas tord. Jean fait son âge, et moi, je me comporte comme un gamin de dix ans.
Il est temps pour moi de... euh, de faire quoi ?
De dormir. Je suis claqué.
Ne jamais penser à demain. Ni à hier. Enfin, autant que possible. C'est le secret pour foirer sa vie.
Euh... lapsus. Je voulais dire, pour rester zen. Je suis vraiment fatigué, moi.
3 janvier 2009
Midi. Je me lève, l'estomac dans les talons, et à moitié endormi.
Comme d'hab. Une autre journée tranquille.
Toilette, café, repas, retour dans ma chambre. Je réfléchis à ce que je vais faire et décide de changer d'air. Sortir me fera du bien.
Eh, on est samedi, en plus. Cool. L'occasion de retrouver mes potes.
J'ai tâché de ne pas les perdre de vue après le lycée mais ce n'est pas évident. Je les sens s'éloigner de moi, pris par leurs vies. Je voudrais tant que ce ne soit pas le cas. Je suis nostalgique de nos années de lycée.
Heureusement, il en reste quelques-uns qui sont restés. Voyons voir ça...
Quelques SMS plus tard, je comprends que seul Mathieu est dispo, mais il est ravi de me voir, comme toujours. Je sors le rejoindre au café qui est devenu notre point de ralliement habituel.
J'ai à peine le temps de refermer la porte derrière moi que celle de droite s'ouvre. François sort sur le palier et me remarque.
- Je te demande pardon, dit-il d'office.
- Hier est mort. Si tu veux repartir sur de bonnes bases, on peut le faire aujourd'hui. Simplement, on n'en parle plus. Plus un mot, plus une excuse.
Il est plutôt surpris.
- C'est... inattendu.
- À quoi bon se faire la gueule ? On se connaissait à peine, et vu comme on a été loin, c'était logique qu'un truc de ce genre arrive.
- Ouais... je sais que tu ne veut plus d'excuses, mais tu sais ce que je pense de ce qui s'est passé.
- Oui, la nuit m'a permis de me calmer. Bien, on avait dit qu'on en parlait plus, ça commence maintenant.
- OK.
- Tu as du temps devant toi ?
- Oui, j'ai passé la matinée à continuer à ranger, ça ne me fera pas de mal de souffler un peu.
Il me regarde quand même avec curiosité, le François. C'est bizarre. J'aurais dû lui coller mon poing dans la figure, ou l'engueuler, ou l'ignorer. Mais à la place... j'ai envie d'être avec lui. Pourquoi ?
Je ne me comprends pas moi-même.
- C'est là, dis-je à François un peu plus tard, m'arrêtant au coin de la rue et regardant la petite place. C'est un café sympa.
- Il n'est pas loin, en effet.
- Il est là, à droite. À toi de jouer.
- Tu fais ça sans arrêt ?
- Aussi souvent que possible. Mais à nous deux... ça va cartonner.
- J'ai hâte de voir sa tête. J'y vais.
Je le regarde s'éloigner et s'installer à la table de Mathieu, savourant à l'avance ce qui va suivre...
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Je me tourne et me retourne encore dans mon lit, bien après minuit.
Empli de tourments. De pensées. D'interrogations.
J'ai l'estomac serré, une légère nausée...
En fait, j'ai faim.
Je me lève, me traîne jusqu'à la cuisine, ouvre le frigo, plissant les yeux à cause de la lumière, et attrape une bouteille de lait. Ce sera un bon début.
Après avoir bu deux bons verres, je sors de quoi me préparer un sandwich et fais un repas reconstituant.
Je résous ainsi rapidement quelques-uns de mes problèmes...
Mais pas tous.
Qu'est-ce qui s'est passé avec François ? Qu'est-ce qui m'a pris ? Je ne me reconnais pas. J'étais comme dans un état second. Seul le choc de sa question, à la fin, m'a comme réveillé.
Et pourquoi est-ce que ça a été un tel choc ? Ça n'aurait pas dû. C'est comme si... mais non. Je le saurais, si je l'étais.
Et je ne suis pas débile au point de croire que ça s'attrape. Pourquoi m'a-t-il posé cette question ?
Peut-être un dernier point commun...
Il est gay, alors ? Est-ce que ça explique certaines choses ? Non, parce que ses réactions... je les ai... toutes... eues...
Hop hop hop, danger ! Demi-tour, bonhomme, interdiction de continuer à penser dans cette direction !
Il y a certainement une erreur dans ce raisonnement. Je me connais quand même. Non, inutile de continuer à m'interroger. Affaire classée. Je ne suis pas gay.
Est-ce que l'idée a traversé l'esprit de Jean ou de Maman ? Pas que je sache. Ils considèrent tous que je suis complètement immature... et honnêtement, ils n'ont peut-être pas tord. Jean fait son âge, et moi, je me comporte comme un gamin de dix ans.
Il est temps pour moi de... euh, de faire quoi ?
De dormir. Je suis claqué.
Ne jamais penser à demain. Ni à hier. Enfin, autant que possible. C'est le secret pour foirer sa vie.
Euh... lapsus. Je voulais dire, pour rester zen. Je suis vraiment fatigué, moi.
3 janvier 2009
Midi. Je me lève, l'estomac dans les talons, et à moitié endormi.
Comme d'hab. Une autre journée tranquille.
Toilette, café, repas, retour dans ma chambre. Je réfléchis à ce que je vais faire et décide de changer d'air. Sortir me fera du bien.
Eh, on est samedi, en plus. Cool. L'occasion de retrouver mes potes.
J'ai tâché de ne pas les perdre de vue après le lycée mais ce n'est pas évident. Je les sens s'éloigner de moi, pris par leurs vies. Je voudrais tant que ce ne soit pas le cas. Je suis nostalgique de nos années de lycée.
Heureusement, il en reste quelques-uns qui sont restés. Voyons voir ça...
Quelques SMS plus tard, je comprends que seul Mathieu est dispo, mais il est ravi de me voir, comme toujours. Je sors le rejoindre au café qui est devenu notre point de ralliement habituel.
J'ai à peine le temps de refermer la porte derrière moi que celle de droite s'ouvre. François sort sur le palier et me remarque.
- Je te demande pardon, dit-il d'office.
- Hier est mort. Si tu veux repartir sur de bonnes bases, on peut le faire aujourd'hui. Simplement, on n'en parle plus. Plus un mot, plus une excuse.
Il est plutôt surpris.
- C'est... inattendu.
- À quoi bon se faire la gueule ? On se connaissait à peine, et vu comme on a été loin, c'était logique qu'un truc de ce genre arrive.
- Ouais... je sais que tu ne veut plus d'excuses, mais tu sais ce que je pense de ce qui s'est passé.
- Oui, la nuit m'a permis de me calmer. Bien, on avait dit qu'on en parlait plus, ça commence maintenant.
- OK.
- Tu as du temps devant toi ?
- Oui, j'ai passé la matinée à continuer à ranger, ça ne me fera pas de mal de souffler un peu.
Il me regarde quand même avec curiosité, le François. C'est bizarre. J'aurais dû lui coller mon poing dans la figure, ou l'engueuler, ou l'ignorer. Mais à la place... j'ai envie d'être avec lui. Pourquoi ?
Je ne me comprends pas moi-même.
- C'est là, dis-je à François un peu plus tard, m'arrêtant au coin de la rue et regardant la petite place. C'est un café sympa.
- Il n'est pas loin, en effet.
- Il est là, à droite. À toi de jouer.
- Tu fais ça sans arrêt ?
- Aussi souvent que possible. Mais à nous deux... ça va cartonner.
- J'ai hâte de voir sa tête. J'y vais.
Je le regarde s'éloigner et s'installer à la table de Mathieu, savourant à l'avance ce qui va suivre...
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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