30-04-2021, 09:22 PM
* 4 *
Alors là, il m'a eu.
Mais je ne peux pas reculer. Même si je suis plutôt du genre pudique, je ne peux pas passer pour un dégonflé devant son regard de défi. Il a été jusqu'à ôter chaussures et chaussettes, et je suis bien obligé de faire pareil.
Pourquoi ? Je ne lui dois rien, je n'ai aucun compte à lui rendre, me dis-je soudain.
Mais, sans que je comprenne pourquoi, je ne peux pas m'abaisser à ses yeux...
Ou serait-ce à MES yeux ? Est-ce qu'il me renvoie face à moi-même ? Contrairement au reflet de mon miroir, il peut parler, critiquer... juger.
J'ôte mes chaussures en y réfléchissant plus intensément. Les chaussettes suivent sans que je trouve d'autre réponse. Je me redresse et commence à défaire ma braguette. Plus d'issue. Pour le coup, c'est moi qui ai été eu... mais je n'ai jamais rechigné à accomplir mes gages ou à relever des défis. Question de fierté.
Je baisse comme lui pantalon et boxer d'un même mouvement, m'en débarrasse et me redresse fièrement devant lui.
Bordel. Je pourrais être devant mon miroir, en effet.
- Il doit bien y avoir une différence, dit François.
Je remarque que son sexe a une taille plutôt avantageuse... ou alors...
- Aucune différence, dit-il. Hum...
Mon corps réagit lui aussi, à ma grande surprise.
- Je ne sais pas combien de fois je me suis branlé devant mon miroir, dis-je. Je dois réagir automatiquement à force.
Je ne suis pas très fier de cette excuse, mais c'est tout ce que j'ai trouvé. Mais il n'y prête aucune attention.
- J'aime bien aussi, dit François, qui ne fait pas un mouvement, m'obligeant à tenir face à lui, tandis que nos sexes se dressent de plus en plus. Nous finissons par arriver au même stade d'érection complète.
- 17, hein, dit François.
- Ouais.
Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Normalement, j'aurais noyé tout ce moment dans un pur délire, déconné à fond, et on aurait été par terre, pliés de rire, au lieu d'être à poil face à face. Il n'est même pas rouge...
- J'ai trouvé une différence, dis-je alors que je commence à être franchement gêné par la situation.
J'ai assez détaillé son corps... et je me suis suffisamment fait détailler.
- Laquelle ? Fait-il, étonné.
- Regarde mon visage, qu'est-ce que tu vois ?
- Tu es rouge.
- Tu... tu n'es pas pudique, pas vrai ?
- Non, pas du tout. Et toi si ?
- Très.
- Mais tu t'es pas dégonflé. Je suis admiratif.
- Ou très bête, dis-je en essayant de rire. Me laisser entraîner là-dedans...
- Bah, y a rien de méchant, on s'est juste comparés.
- On se connaît à peine !
- Ça change quelque chose ? Quand tu vas sur une plage naturiste ou au sauna, des inconnus, y en a plein autour de toi.
- Je ne vais pas dans ce genre d'endroits !
- Tu devrais essayer, dit-il en se retournant soudain et en reprenant ses vêtements. Bon, mieux vaut que ma mère ne nous surprenne pas comme ça. Ce serait gênant.
- Tu as raison !
Je me jette sur mes propres vêtements. Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Qu'est-ce qui nous a pris ? Un défi, une mise à l'épreuve ? Peut-être... mais en tout cas, j'ai relevé le gant, c'est tout ce qui compte. Je ne me suis pas mis à l'air ainsi devant quelqu'un depuis... pfff. Loin. On s'était fait un pouilleux déshabilleur, mais on s'était arrêté bien évidemment au slip. Pourquoi n'ai-je pas eu l'occasion de faire ça avec une fille ? Voilà qui aurait été nettement plus intéressant.
Tu te poses la question ? Tu connais bien la réponse, pourtant. C'est toi le fautif.
- Bon, dis-je, je crois qu'on a fait assez de comparaisons. On a toujours des meubles à monter.
- Oui, fait-il, acceptant de changer ainsi de sujet. On va monter le lit...
Nous travaillons pendant plusieurs heures, montant les meubles dans les deux chambres, puis faisons une pause.
- Ne sois pas gêné, dit-il en me regardant. Tu verras qu'on en rira plus tard.
- T'as raison.
- Tu me rassure. J'avais peur d'avoir été un peu trop loin.
Un peu ? Mais je crois en effet qu'il vaut mieux en rire. Allez, à moi d'attaquer. Quoique je risque d'en prendre plein les dents... je dois être maso.
- T'es puceau ?
- Ouais, et toi ?
- Pareil.
Bon, ben, ça ne va pas bien loin...
- Toujours pareils, dit François.
- On peut en faire notre devise.
- Je continue à me demander à quel point on est vraiment semblables, tous les deux.
- Comment ça ?
- On a les mêmes corps, mais a-t-on les mêmes goûts ?
- Hum...
Tout en déplaçant les cartons pour les ranger dans les chambres, nous énumérons ce que nous aimons et détestons, dans tous les domaines.
- Je commence à croire qu'on aime les mêmes choses, Jeremy. Tout. Nous sommes semblables en tout. Sauf la pudeur, mais tu verras, une fois qu'on a commencé à se montrer, ça passe vite.
- Si tu le dis.
Il s'approche de moi, vraiment très près. Je me demande ce qu'il veut...
- Il y a une ultime chose... peut-être un dernier point commun... ou pas.
- Laquelle ?
- T'es gay, pas vrai ?
Je ne m'y attendais pas, à celle-là.
- Euh... ça va beaucoup trop loin, là.
- Excuse-moi. Je... je ne voulais pas te vexer. Je suis vraiment désolé. J'ai cru...
- T'es désolé ? Bon sang, tu...
Mon cœur cogne comme c'est pas permis, tandis que je tente de trouver un sens à tout ce qui se passe. Je recule en secouant la tête.
- Excuse-moi, je t'en prie !
Je fais demi-tour et pars en courant vers la sortie, l'entendant crier derrière moi :
- Pardon !
Je sors, claquant la porte, et cherche fébrilement la clé dans ma poche, la sort et tente de l'insérer dans la serrure, mais mes mains tremblent trop, je dois m'y reprendre plusieurs fois avant d'y arriver, entre enfin chez moi, referme avec un peu de soulagement... trop peu. Je me réfugie dans ma chambre, met le verrou et me jette sur mon lit, tremblant toujours nerveusement...
...et ne sachant pas pourquoi.
Alors là, il m'a eu.
Mais je ne peux pas reculer. Même si je suis plutôt du genre pudique, je ne peux pas passer pour un dégonflé devant son regard de défi. Il a été jusqu'à ôter chaussures et chaussettes, et je suis bien obligé de faire pareil.
Pourquoi ? Je ne lui dois rien, je n'ai aucun compte à lui rendre, me dis-je soudain.
Mais, sans que je comprenne pourquoi, je ne peux pas m'abaisser à ses yeux...
Ou serait-ce à MES yeux ? Est-ce qu'il me renvoie face à moi-même ? Contrairement au reflet de mon miroir, il peut parler, critiquer... juger.
J'ôte mes chaussures en y réfléchissant plus intensément. Les chaussettes suivent sans que je trouve d'autre réponse. Je me redresse et commence à défaire ma braguette. Plus d'issue. Pour le coup, c'est moi qui ai été eu... mais je n'ai jamais rechigné à accomplir mes gages ou à relever des défis. Question de fierté.
Je baisse comme lui pantalon et boxer d'un même mouvement, m'en débarrasse et me redresse fièrement devant lui.
Bordel. Je pourrais être devant mon miroir, en effet.
- Il doit bien y avoir une différence, dit François.
Je remarque que son sexe a une taille plutôt avantageuse... ou alors...
- Aucune différence, dit-il. Hum...
Mon corps réagit lui aussi, à ma grande surprise.
- Je ne sais pas combien de fois je me suis branlé devant mon miroir, dis-je. Je dois réagir automatiquement à force.
Je ne suis pas très fier de cette excuse, mais c'est tout ce que j'ai trouvé. Mais il n'y prête aucune attention.
- J'aime bien aussi, dit François, qui ne fait pas un mouvement, m'obligeant à tenir face à lui, tandis que nos sexes se dressent de plus en plus. Nous finissons par arriver au même stade d'érection complète.
- 17, hein, dit François.
- Ouais.
Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Normalement, j'aurais noyé tout ce moment dans un pur délire, déconné à fond, et on aurait été par terre, pliés de rire, au lieu d'être à poil face à face. Il n'est même pas rouge...
- J'ai trouvé une différence, dis-je alors que je commence à être franchement gêné par la situation.
J'ai assez détaillé son corps... et je me suis suffisamment fait détailler.
- Laquelle ? Fait-il, étonné.
- Regarde mon visage, qu'est-ce que tu vois ?
- Tu es rouge.
- Tu... tu n'es pas pudique, pas vrai ?
- Non, pas du tout. Et toi si ?
- Très.
- Mais tu t'es pas dégonflé. Je suis admiratif.
- Ou très bête, dis-je en essayant de rire. Me laisser entraîner là-dedans...
- Bah, y a rien de méchant, on s'est juste comparés.
- On se connaît à peine !
- Ça change quelque chose ? Quand tu vas sur une plage naturiste ou au sauna, des inconnus, y en a plein autour de toi.
- Je ne vais pas dans ce genre d'endroits !
- Tu devrais essayer, dit-il en se retournant soudain et en reprenant ses vêtements. Bon, mieux vaut que ma mère ne nous surprenne pas comme ça. Ce serait gênant.
- Tu as raison !
Je me jette sur mes propres vêtements. Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Qu'est-ce qui nous a pris ? Un défi, une mise à l'épreuve ? Peut-être... mais en tout cas, j'ai relevé le gant, c'est tout ce qui compte. Je ne me suis pas mis à l'air ainsi devant quelqu'un depuis... pfff. Loin. On s'était fait un pouilleux déshabilleur, mais on s'était arrêté bien évidemment au slip. Pourquoi n'ai-je pas eu l'occasion de faire ça avec une fille ? Voilà qui aurait été nettement plus intéressant.
Tu te poses la question ? Tu connais bien la réponse, pourtant. C'est toi le fautif.
- Bon, dis-je, je crois qu'on a fait assez de comparaisons. On a toujours des meubles à monter.
- Oui, fait-il, acceptant de changer ainsi de sujet. On va monter le lit...
Nous travaillons pendant plusieurs heures, montant les meubles dans les deux chambres, puis faisons une pause.
- Ne sois pas gêné, dit-il en me regardant. Tu verras qu'on en rira plus tard.
- T'as raison.
- Tu me rassure. J'avais peur d'avoir été un peu trop loin.
Un peu ? Mais je crois en effet qu'il vaut mieux en rire. Allez, à moi d'attaquer. Quoique je risque d'en prendre plein les dents... je dois être maso.
- T'es puceau ?
- Ouais, et toi ?
- Pareil.
Bon, ben, ça ne va pas bien loin...
- Toujours pareils, dit François.
- On peut en faire notre devise.
- Je continue à me demander à quel point on est vraiment semblables, tous les deux.
- Comment ça ?
- On a les mêmes corps, mais a-t-on les mêmes goûts ?
- Hum...
Tout en déplaçant les cartons pour les ranger dans les chambres, nous énumérons ce que nous aimons et détestons, dans tous les domaines.
- Je commence à croire qu'on aime les mêmes choses, Jeremy. Tout. Nous sommes semblables en tout. Sauf la pudeur, mais tu verras, une fois qu'on a commencé à se montrer, ça passe vite.
- Si tu le dis.
Il s'approche de moi, vraiment très près. Je me demande ce qu'il veut...
- Il y a une ultime chose... peut-être un dernier point commun... ou pas.
- Laquelle ?
- T'es gay, pas vrai ?
Je ne m'y attendais pas, à celle-là.
- Euh... ça va beaucoup trop loin, là.
- Excuse-moi. Je... je ne voulais pas te vexer. Je suis vraiment désolé. J'ai cru...
- T'es désolé ? Bon sang, tu...
Mon cœur cogne comme c'est pas permis, tandis que je tente de trouver un sens à tout ce qui se passe. Je recule en secouant la tête.
- Excuse-moi, je t'en prie !
Je fais demi-tour et pars en courant vers la sortie, l'entendant crier derrière moi :
- Pardon !
Je sors, claquant la porte, et cherche fébrilement la clé dans ma poche, la sort et tente de l'insérer dans la serrure, mais mes mains tremblent trop, je dois m'y reprendre plusieurs fois avant d'y arriver, entre enfin chez moi, referme avec un peu de soulagement... trop peu. Je me réfugie dans ma chambre, met le verrou et me jette sur mon lit, tremblant toujours nerveusement...
...et ne sachant pas pourquoi.
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