29-04-2021, 09:37 PM
* 3 *
Je me rassois. Je ne peux pas dire à mon frère de s'ouvrir à maman et me fermer comme une huître devant ses yeux. Tu parles d'un exemple...
- Tu veux la vérité ? Je... je ne me sens pas du tout prêt à nouer une relation. Ça me fout les b... les jetons.
- Pourquoi donc ? Ça n'a rien de terrible, au contraire.
- Je sais pas... je crois que j'ai juste besoin de temps.
- Je suis contente que tu décides de m'en parler. Il y a certainement une raison derrière ça... et on peut la trouver.
- C'est simple en fait, dit Jean. Tu paniques à l'idée d'être sérieux. C'est pour ça que tu déconnes tout le temps.
- Ouh là, Freud est parmi nous ! Bon, j'ai promis de leur donner un coup de main, j'y vais.
- On va inverser les rôles, propose-t-il. Ce sera toi le petit frère, maintenant.
- Ha ha.
- Jerem... tu sais que tu peux me parler s'il y a un problème, me dit ma mère alors que je passe le seuil de la cuisine.
- Et à moi aussi ! Crie Jean.
Ah là là, ils peuvent pas me laisser tranquille, non ? Je suis content comme je suis. Je suis bien conscient qu'il y a un problème, mais c'est probablement dû au fait que je n'ai pas encore trouvé le véritable amour. Quand je l'aurai trouvé, toutes mes barrières tomberont et tout se passera bien.
C'est évident.
Enfin, me voilà dehors. Je vais frapper à la porte des voisins, et c'est François qui m'ouvre.
- Salut frérot ! Entre.
Je me retrouve dans la petite pièce qui sert d'entrée à nos appartements. Il ferme la porte et se retourne vers moi. Nous nous regardons de nouveau, fascinés.
- C'est vraiment dingue. J'ai beau te regarder, j'arrive toujours pas à y croire.
- C'est pareil pour moi. Maintenant, j'aurai plus besoin de mon miroir.
- Ouais ! Fini la buée !
Nous passons dans le salon en riant, et je contemple la masse de cartons et de meubles démontés. Il y a du boulot...
- Ma mère est repartie pour organiser le deuxième voyage avec des amis à elle, je reste ici pour commencer à ranger. Si tu veux toujours donner un coup de main, tu es le bienvenu.
- Pas de problème, je suis là pour ça.
- Pour ça, ou pour moi ?
Ouch. Malin le gars...
- J'avoue, je suis trop intrigué. C'est trop... bizarre. Mais si j'ai dit que j'aiderai, c'est que je le ferai.
- Super. On va commencer par monter les meubles...
Nous commençons par emporter une série de pièces dans l'une des chambres avant de monter une armoire.
- Tu vivais où avant ?
- À Rouen. Mes parents ont divorcé il y a deux ans, et on a dû partir. Et toi, tes parents ?
- Ils sont toujours ensemble, mais mon père travaille à l'étranger, je le vois très peu.
- Une ressemblance entre nous deux, encore... c'est à peine si je voyais encore le mien, et maintenant...
- Désolé...
Il fait la moue, acceptant d'un signe de tête, puis revient au meuble.
- Tu es à la fac ?
- Non... je n'ai eu mon bac que l'année dernière, et j'ai décidé de faire une pause, pour un an, avant de me relancer dans les études. Et toi ?
- Pas de place ici... je m'inscrirai pour l'année prochaine.
- Quel cursus ?
- Informatique. La maintenance, je pense.
- Comme moi ! On sera ensemble, très certainement.
- Toi aussi... mais à quel point on est identiques ? Comment est-ce seulement possible ?
- La probabilité a beau être mince, elle n'est pas nulle, et donc...
- Ouais, mais alors là, c'est quand même surprenant.
Nous nous regardons tous les deux, pensifs... je me rends compte que je n'ai pas déconné depuis un bon moment. Étrangement, je n'en ressens pas le besoin. De plus en plus curieux.
- Bon, un meuble de monté... il en reste ! Tu veux boire quelque chose ?
- Ça va, merci.
- Le suivant est composé d'éléments très lourds... on va en baver.
- Je crois bien les avoir remarqué tout à l'heure.
Effectivement, les éléments en bois massif pèsent leur poids, et nous sommes en nage lorsque la commode est enfin montée.
- Ouahou ! Content d'en avoir fini avec celui-là !
- C'est clair ! Heureusement, le reste sera plus facile. Merci pour ton aide en tout cas.
- De rien.
Il enlève son t-shirt, et je fais de même, ne pouvant plus supporter de le sentir coller à ma peau.
Nous nous tournons pour nous faire face.
- Je sais exactement à quoi tu penses, dit François.
- Ouais, tu as posé la question tout à l'heure. À quel point sommes-nous identiques ?
Je n'ai jamais auparavant regardé le corps d'un homme avec un tel intérêt. Surtout qu'il est à moitié nu, et qu'il me regarde avec autant d'intensité. Le verdict qui tombe est sans appel :
- Ma parole, on nous a cloné ou quoi ?
- On est trop vieux pour ça. Fais voir ton dos ?
Il se retourne, mais je ne trouve aucun signe distinctif. Tout comme moi, il est dépourvu de grain de beauté...
- Je commence à me dire qu'on pourrait se foutre à poil, on ne verrai pas de différence.
- Pas possible, bonhomme, ça ne peut pas aller jusque-là. T'as forcément un grain de beauté quelque part.
- Aucun, et toi ?
- Mince, non. On est vraiment pareils. Même cheveux blonds, même coiffure, même yeux bleus, même corps...
- Pour ce qu'on en a vu, du moins.
- C'est simple à vérifier, dit-il en défaisant sa ceinture et en commençant à défaire le bouton de son pantalon.
- Euh...
J'ai trouvé une différence entre nous, finalement. Je n'aurais jamais osé un truc pareil. Peut-être est-ce un défi, une petite vengeance pour les salades que j'ai raconté quand on s'est rencontrés ? Ça doit être ça, et je l'accepte tel quel, dans ce cas. Plus qu'à accepter ça le sourire aux lèvres et à le suivre. Je ne suis pas du genre à montrer qu'on peut m'avoir aussi facilement. À quel moment cessera-t-il de surenchérir ?
Je commence à défaire à mon tour ma ceinture, lorsque je me rends compte qu'il a baissé d'un coup pantalon et boxer.
Je me rassois. Je ne peux pas dire à mon frère de s'ouvrir à maman et me fermer comme une huître devant ses yeux. Tu parles d'un exemple...
- Tu veux la vérité ? Je... je ne me sens pas du tout prêt à nouer une relation. Ça me fout les b... les jetons.
- Pourquoi donc ? Ça n'a rien de terrible, au contraire.
- Je sais pas... je crois que j'ai juste besoin de temps.
- Je suis contente que tu décides de m'en parler. Il y a certainement une raison derrière ça... et on peut la trouver.
- C'est simple en fait, dit Jean. Tu paniques à l'idée d'être sérieux. C'est pour ça que tu déconnes tout le temps.
- Ouh là, Freud est parmi nous ! Bon, j'ai promis de leur donner un coup de main, j'y vais.
- On va inverser les rôles, propose-t-il. Ce sera toi le petit frère, maintenant.
- Ha ha.
- Jerem... tu sais que tu peux me parler s'il y a un problème, me dit ma mère alors que je passe le seuil de la cuisine.
- Et à moi aussi ! Crie Jean.
Ah là là, ils peuvent pas me laisser tranquille, non ? Je suis content comme je suis. Je suis bien conscient qu'il y a un problème, mais c'est probablement dû au fait que je n'ai pas encore trouvé le véritable amour. Quand je l'aurai trouvé, toutes mes barrières tomberont et tout se passera bien.
C'est évident.
Enfin, me voilà dehors. Je vais frapper à la porte des voisins, et c'est François qui m'ouvre.
- Salut frérot ! Entre.
Je me retrouve dans la petite pièce qui sert d'entrée à nos appartements. Il ferme la porte et se retourne vers moi. Nous nous regardons de nouveau, fascinés.
- C'est vraiment dingue. J'ai beau te regarder, j'arrive toujours pas à y croire.
- C'est pareil pour moi. Maintenant, j'aurai plus besoin de mon miroir.
- Ouais ! Fini la buée !
Nous passons dans le salon en riant, et je contemple la masse de cartons et de meubles démontés. Il y a du boulot...
- Ma mère est repartie pour organiser le deuxième voyage avec des amis à elle, je reste ici pour commencer à ranger. Si tu veux toujours donner un coup de main, tu es le bienvenu.
- Pas de problème, je suis là pour ça.
- Pour ça, ou pour moi ?
Ouch. Malin le gars...
- J'avoue, je suis trop intrigué. C'est trop... bizarre. Mais si j'ai dit que j'aiderai, c'est que je le ferai.
- Super. On va commencer par monter les meubles...
Nous commençons par emporter une série de pièces dans l'une des chambres avant de monter une armoire.
- Tu vivais où avant ?
- À Rouen. Mes parents ont divorcé il y a deux ans, et on a dû partir. Et toi, tes parents ?
- Ils sont toujours ensemble, mais mon père travaille à l'étranger, je le vois très peu.
- Une ressemblance entre nous deux, encore... c'est à peine si je voyais encore le mien, et maintenant...
- Désolé...
Il fait la moue, acceptant d'un signe de tête, puis revient au meuble.
- Tu es à la fac ?
- Non... je n'ai eu mon bac que l'année dernière, et j'ai décidé de faire une pause, pour un an, avant de me relancer dans les études. Et toi ?
- Pas de place ici... je m'inscrirai pour l'année prochaine.
- Quel cursus ?
- Informatique. La maintenance, je pense.
- Comme moi ! On sera ensemble, très certainement.
- Toi aussi... mais à quel point on est identiques ? Comment est-ce seulement possible ?
- La probabilité a beau être mince, elle n'est pas nulle, et donc...
- Ouais, mais alors là, c'est quand même surprenant.
Nous nous regardons tous les deux, pensifs... je me rends compte que je n'ai pas déconné depuis un bon moment. Étrangement, je n'en ressens pas le besoin. De plus en plus curieux.
- Bon, un meuble de monté... il en reste ! Tu veux boire quelque chose ?
- Ça va, merci.
- Le suivant est composé d'éléments très lourds... on va en baver.
- Je crois bien les avoir remarqué tout à l'heure.
Effectivement, les éléments en bois massif pèsent leur poids, et nous sommes en nage lorsque la commode est enfin montée.
- Ouahou ! Content d'en avoir fini avec celui-là !
- C'est clair ! Heureusement, le reste sera plus facile. Merci pour ton aide en tout cas.
- De rien.
Il enlève son t-shirt, et je fais de même, ne pouvant plus supporter de le sentir coller à ma peau.
Nous nous tournons pour nous faire face.
- Je sais exactement à quoi tu penses, dit François.
- Ouais, tu as posé la question tout à l'heure. À quel point sommes-nous identiques ?
Je n'ai jamais auparavant regardé le corps d'un homme avec un tel intérêt. Surtout qu'il est à moitié nu, et qu'il me regarde avec autant d'intensité. Le verdict qui tombe est sans appel :
- Ma parole, on nous a cloné ou quoi ?
- On est trop vieux pour ça. Fais voir ton dos ?
Il se retourne, mais je ne trouve aucun signe distinctif. Tout comme moi, il est dépourvu de grain de beauté...
- Je commence à me dire qu'on pourrait se foutre à poil, on ne verrai pas de différence.
- Pas possible, bonhomme, ça ne peut pas aller jusque-là. T'as forcément un grain de beauté quelque part.
- Aucun, et toi ?
- Mince, non. On est vraiment pareils. Même cheveux blonds, même coiffure, même yeux bleus, même corps...
- Pour ce qu'on en a vu, du moins.
- C'est simple à vérifier, dit-il en défaisant sa ceinture et en commençant à défaire le bouton de son pantalon.
- Euh...
J'ai trouvé une différence entre nous, finalement. Je n'aurais jamais osé un truc pareil. Peut-être est-ce un défi, une petite vengeance pour les salades que j'ai raconté quand on s'est rencontrés ? Ça doit être ça, et je l'accepte tel quel, dans ce cas. Plus qu'à accepter ça le sourire aux lèvres et à le suivre. Je ne suis pas du genre à montrer qu'on peut m'avoir aussi facilement. À quel moment cessera-t-il de surenchérir ?
Je commence à défaire à mon tour ma ceinture, lorsque je me rends compte qu'il a baissé d'un coup pantalon et boxer.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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