28-04-2021, 09:49 PM
* 2 *
Autant pour les voisins sympa...
- Pardon ? Dis-je, éberlué.
- Pfff... y a vraiment rien à faire de toi, c'est pas possible d'être aussi feignant...
- C'est pas possible d'être aussi sans-gêne ! Quand on demande de l'aide, on essaie d'être poli, non ? Et d'où vous me tutoyez ?
- Arrête ça tout de suite, François !
- Quoi ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
Je me tourne vers l'origine de la voix... Un carton volumineux s'approche vers nous, masquant son porteur. Le carton interrompt sa progression, descend... et un jeune homme se relève, essuyant son front avec sa manche.
- Mais... ça alors !
Je rêve encore. Je suis toujours dans mon lit.
C'est moi, c'est le type que je retrouve toujours planqué derrière mon miroir, qui me regarde maintenant avec étonnement. Un sosie. Le truc qui a une chance sur dix millions d'arriver. J'aurais dû jouer au loto, à la place.
- Oh, mon dieu, dit sa mère. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Je ne résiste pas. C'est plus fort que moi...
- Je le savais. On m'avait dit qu'on avait été séparé à la naissance, mais je ne pensais pas que je retrouverai mon jumeau un jour.
La tête que fait François vaut tout l'or du monde.
- Mais enfin, qu'est-ce que vous racontez, dit sa mère. Je le saurais si j'avais eu deux enfants, vous croyez qu'on accouche comme on lit son journal ?
- Pourquoi pas, j'ai jamais essayé. Je plaisantais. Je m'appelle François, poursuis-je, bien décidé à y aller à fond.
Le vrai François est maintenant hilare. Je sens qu'on va bien s'entendre, tous les deux. En tout cas, je l'espère. Je trouve la similitude entre nous véritablement fascinante.
- Je ne crois pas, tu as entendu ma mère t'appeler.
- Je suis démasqué. En fait, je m'appelle Jeremy. Avec un « y ».
- Je suis vraiment désolée, je croyais voir mon fils.
- C'est tout pardonné. Comment vous appelez-vous ?
- Marie.
- C'est un beau prénom. Eh bien, Marie, et François, dis-je en me retournant de nouveau vers lui et lui tendant la main, qu'il accepte et serre amicalement.
- Bienvenue, leur dis-je. J'espère que vous vous plairez ici.
- Merci.
- Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas... mais je vais bientôt manger. Je vous retrouve après.
- Il n'y a pas de problème. C'est gentil de ta part.
- Salut frangin, dit François avec un sourire.
Oui, je pense vraiment qu'on va bien s'entendre, tous les deux. Cool.
Je rentre et retourne dans la cuisine.
- Décidément, ça sent rudement bon.
Ma mère est un vrai cordon bleu, ce dont je me réjouis.
- Tu as été voir les voisins ?
- Oui. En fait, ils sont de la famille.
- Arrête tes bêtises.
- Je te jure, c'est mon frère jumeau. Celui que je croyais avoir perdu.
- Tu ne peux pas être sérieux cinq minutes ?
- Ça voudrait dire que je vais mourir.
- Reste comme ça, alors. C'est quoi cette histoire de frère ?
- C'est mon sosie. Parfait. Taille, poids, visage, voix... il avait même mes vêtements.
- Tu plaisantes ?
- Sérieux ! Il s'appelle Jeremy, lui aussi !
Je finis par raconter toute l'histoire à ma mère et mon frère, tout en dévorant le repas.
- Je vais leur filer un coup de main, dis-je après avoir fini mon dessert et englouti un café.
- C'est gentil de ta part. Ça doit cacher quelque chose, ça.
- Rien du tout.
- Ils n'auraient pas une fille, par hasard ?
- Maman !
- C'est quand même curieux que tu décides impromptu d'aider les voisins comme ça, même si c'est louable. Ce n'est quand même pas Marie...
- Je préfère ne rien entendre de plus. Qu'est-ce que tu as à vouloir à tout prix me caser ? Tu veux te débarrasser de moi ?
- Mais pas du tout. Simplement, je m'inquiète pour toi. Tu ne me parles jamais de tes copines, tu n'en as jamais amené ici, seulement des copains, avec lesquels tu passes ton temps à jouer à la console. Il serait temps que tu commences à sortir, à faire ta vie.
Je veux bien, maman, mais y a un problème.
Autant pour les voisins sympa...
- Pardon ? Dis-je, éberlué.
- Pfff... y a vraiment rien à faire de toi, c'est pas possible d'être aussi feignant...
- C'est pas possible d'être aussi sans-gêne ! Quand on demande de l'aide, on essaie d'être poli, non ? Et d'où vous me tutoyez ?
- Arrête ça tout de suite, François !
- Quoi ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
Je me tourne vers l'origine de la voix... Un carton volumineux s'approche vers nous, masquant son porteur. Le carton interrompt sa progression, descend... et un jeune homme se relève, essuyant son front avec sa manche.
- Mais... ça alors !
Je rêve encore. Je suis toujours dans mon lit.
C'est moi, c'est le type que je retrouve toujours planqué derrière mon miroir, qui me regarde maintenant avec étonnement. Un sosie. Le truc qui a une chance sur dix millions d'arriver. J'aurais dû jouer au loto, à la place.
- Oh, mon dieu, dit sa mère. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Je ne résiste pas. C'est plus fort que moi...
- Je le savais. On m'avait dit qu'on avait été séparé à la naissance, mais je ne pensais pas que je retrouverai mon jumeau un jour.
La tête que fait François vaut tout l'or du monde.
- Mais enfin, qu'est-ce que vous racontez, dit sa mère. Je le saurais si j'avais eu deux enfants, vous croyez qu'on accouche comme on lit son journal ?
- Pourquoi pas, j'ai jamais essayé. Je plaisantais. Je m'appelle François, poursuis-je, bien décidé à y aller à fond.
Le vrai François est maintenant hilare. Je sens qu'on va bien s'entendre, tous les deux. En tout cas, je l'espère. Je trouve la similitude entre nous véritablement fascinante.
- Je ne crois pas, tu as entendu ma mère t'appeler.
- Je suis démasqué. En fait, je m'appelle Jeremy. Avec un « y ».
- Je suis vraiment désolée, je croyais voir mon fils.
- C'est tout pardonné. Comment vous appelez-vous ?
- Marie.
- C'est un beau prénom. Eh bien, Marie, et François, dis-je en me retournant de nouveau vers lui et lui tendant la main, qu'il accepte et serre amicalement.
- Bienvenue, leur dis-je. J'espère que vous vous plairez ici.
- Merci.
- Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas... mais je vais bientôt manger. Je vous retrouve après.
- Il n'y a pas de problème. C'est gentil de ta part.
- Salut frangin, dit François avec un sourire.
Oui, je pense vraiment qu'on va bien s'entendre, tous les deux. Cool.
Je rentre et retourne dans la cuisine.
- Décidément, ça sent rudement bon.
Ma mère est un vrai cordon bleu, ce dont je me réjouis.
- Tu as été voir les voisins ?
- Oui. En fait, ils sont de la famille.
- Arrête tes bêtises.
- Je te jure, c'est mon frère jumeau. Celui que je croyais avoir perdu.
- Tu ne peux pas être sérieux cinq minutes ?
- Ça voudrait dire que je vais mourir.
- Reste comme ça, alors. C'est quoi cette histoire de frère ?
- C'est mon sosie. Parfait. Taille, poids, visage, voix... il avait même mes vêtements.
- Tu plaisantes ?
- Sérieux ! Il s'appelle Jeremy, lui aussi !
Je finis par raconter toute l'histoire à ma mère et mon frère, tout en dévorant le repas.
- Je vais leur filer un coup de main, dis-je après avoir fini mon dessert et englouti un café.
- C'est gentil de ta part. Ça doit cacher quelque chose, ça.
- Rien du tout.
- Ils n'auraient pas une fille, par hasard ?
- Maman !
- C'est quand même curieux que tu décides impromptu d'aider les voisins comme ça, même si c'est louable. Ce n'est quand même pas Marie...
- Je préfère ne rien entendre de plus. Qu'est-ce que tu as à vouloir à tout prix me caser ? Tu veux te débarrasser de moi ?
- Mais pas du tout. Simplement, je m'inquiète pour toi. Tu ne me parles jamais de tes copines, tu n'en as jamais amené ici, seulement des copains, avec lesquels tu passes ton temps à jouer à la console. Il serait temps que tu commences à sortir, à faire ta vie.
Je veux bien, maman, mais y a un problème.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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