07-04-2021, 05:34 PM
UNE INFIRMIÈRE A DOMICILE
Clément n’était pas un chanceux. Pourtant, il ne faisait rien de travers. A 21 ans, il s’en sortait plutôt bien dans les études, avait autour de lui une bande de copains, faisait du sport, chérissait sa famille. Sans dire qu’il avait un physique d’Apollon, il avait un charme simple que lui donnait son corps de sportif et son air rêveur, renforcé par cette lueur chaude qu’on trouvait dans ses yeux quand il vous souriait. Il avait un charme qui ne laissait pas indifférent, surtout quand ce grand brun s’exaltait dans de grandes discussions, une sorte d’aura émanait de lui. Pourtant, c’était un jeune homme trop timide pour se mettre en avant. De ce fait, sa vie sentimentale demeurait assez limitée et le célibat le suivait depuis qu’il était à la fac. Il en souffrait par moment mais ne voyait pas comment y remédier sans changer ce qu’il était naturellement.
Bref, l’existence de Clément était bien remplie mais la vie a parfois cette tendance à noyer le quotidien sous une couche de routine mêlée d’ennui qui laisse le temps défiler sans qu’on s’en aperçoive. Et de temps en temps, comme pour vous rappeler que ça pourrait être pire, elle vous concocte une petite conjecture d’évènements. C’est ce qui est arrivé à Clément en ce début de juillet.
Week-end de compétition de trial, vélo vérifié minutieusement, entraînement optimal. Ce samedi matin-là, il s'était levé avec une pêche de tous les diables, sûr de pouvoir venir à bout de tous ses concurrents. Il en était persuadé, une fois le trophée en main, il partirait rejoindre ses parents à la Rochelle et leur exposerait fièrement sa gloire avant de commencer des vacances au soleil.
Pourtant, malgré un repérage attentif de la piste le matin, le jeune homme n'avait pu éviter la sortie de piste et l'accident. Trop de confiance, trop de hardiesse, trop de témérité lui avaient coûté non seulement la victoire mais aussi l'usage de ses deux bras. Une foulure assez grave du poignet droit et un bras gauche cassé lui valaient un plâtre à chaque membre. Cette compétition, il l’avait attendue pendant de mois. C’était peut-être l’exaltation de sortir du train-train et de pouvoir se donner à fond ? En tout cas, ses vacances s’annonçaient sérieusement remises en question.
Pour couronner le tout, ses parents étant déjà partis en vacances, il se retrouvait tout seul. Il lui fallait quelques jours de repos avant d’envisager de les rejoindre à la Rochelle. Mais les deux bras dans le plâtre n’allaient pas aider à gérer la vie quotidienne. A cela, sa mère avait trouvé une solution pour sa sortie d’hôpital. Au cours d’une discussion au téléphone avec la pipelette de voisine, celle-ci lui avait proposé d’appeler sa nièce, qui faisait ses études d’infirmière, pour venir donner un coup de main à Clément une fois qu’il serait de retour à la maison. Sa mère avait tout de suite accepté, contente de ne pas avoir à rentrer prématurément de vacances.
Voilà donc comment Clément, tout frais sorti de l’hôpital, arrivait en taxi chez ses parents. Il n’avait pas particulièrement été ravi de la décision de sa mère et aurait préféré un peu plus de soutien de sa famille. Il ne pouvait s’empêcher d’imaginer la nièce infirmière à l’image de sa tante : une fille aux cheveux frisés et au physique étrange, les dents un peu de travers, une voix un peu trop aigue et un débit verbal bien trop prononcé pour aider à une convalescence reposante. Bah, après tout, il ne resterait là qu’une semaine.
Le taxi le déposa devant chez lui et le laissa d’une humeur plutôt bougonne. Pourtant, quand il vit sa garde-malade sortir de chez lui (la voisine avait les clés) il en resta bouche bée. Elle était...elle était...superbe. Son coeur manqua sans doute quelques battements. Il vit tout d'abord, quand elle passa dans un rai de soleil, ses longs cheveux châtains clairs et lisses qui semblaient brûler d'or et se balancer comme de la soie. Puis il vit sa silhouette gracile onduler le long du chemin, ses hanches fines chaloupant vers lui. L'espace d'un instant, il put voir ses jambes fines à travers sa robe grâce au soleil derrière elle. Son ventre palpita.
Quand elle quitta la lumière et qu'il put mieux la voir, il fut encore plus ravi. Un visage sage, souriant, des yeux marrons en amandes, des lèvres fines allongées en un sourire accueillant qui faisaient apparaître ses fossettes. Des taches de rousseur discrètes finissaient de la rendre charmante. Clément était subjugué quand elle s'approcha de lui.
- "Bonjour, tu dois être Clément si j'en crois tes trésors de guerre" lança-t-elle en montrant les bras du jeune homme.
- "Bah...beuh...oui" fut tout ce que Clément put répondre sur le coup.
- "Holà, tu es fatigué on dirait" fit-elle avec un sourire amusé. "Je m'appelle Florine et je suis là pour t'aider cette semaine. Je vais prendre ton sac. "
- "Euh, oui, merci."
A l’intérieur, Florine lui proposa un rafraîchissement, qu’il accepta en balbutiant à nouveau, et se dirigea vers la cuisine d'un pas léger. Clément pouvait la voir marcher devant lui. Son regard glissa malgré lui vers les jolies fesses de la jeune fille qui se balançaient devant ses yeux. Une pensée traversa son esprit. Portait-elle une culotte ou un string ? Il ne put le déterminer mais se sentait soudain un peu coupable de se l’être demandé. Mais déjà elle virevoltait face à lui.
- "Tiens, voilà un verre d'eau" proposa-t-elle en lui tendant un verre.
La gorge sèche, Clément voulut se saisir du verre mais il redécouvrit ses bras inaptes. Florine laissa échapper un petit rire amusé et porta le verre à sa bouche.
- "Tu ne t'es pas raté, mon pauvre" dit-elle en le faisant boire patiemment.
- "Ne te moque pas. Une chute pareille, ça ne m'était pas jamais arrivé."
- "Je ne me moque pas mais ça ne va pas être facile pour toi cette semaine. Je vais tout faire pour que tu t'en sortes."
- "Merci beaucoup" répondit Clément, rougissant devant le sourire charmant de la jeune fille. "Tu as quel âge ?"
- "25 ans. Et toi 21, c'est ça ?"
- "C’est ça"
- "Tu veux faire quoi maintenant ?" demanda Florine.
- "Je suis un peu fatigué. Je vais aller dormir un peu".
- "Ok, n'hésite pas à m'appeler si tu veux quelque chose, n'importe quoi."
Clément laissa donc Florine au rez-de-chaussée et monta dans sa chambre pour s'allonger sur le lit. Pas facile de trouver la bonne position avec ses deux bras en écharpe mais il avait trouvé la technique durant son séjour à l’hôpital. Même si l’un de ses bras était plâtré jusqu’au-dessus du coude, l’autre ne remontait que sur l’avant-bras pour soutenir son poignet foulé. La tête reposée sur son oreiller, ses pensées étaient remplies de la jeune fille. Quelle était belle, gracieuse. Quand il repensait à sa silhouette charmante, ses jolies fesses, son ventre se tordait. Et ses seins ? Il n'avait même pas pensé à les regarder. Ou bien il n'avait pas osé. Florine semblait si sage et serviable qu'il se reprochait presque ces pensées grivoises. Il se surprenait aussi à ce genre de pensées. S’il était du genre timide, il était aussi un rêveur et ne prêtait pas une attention soutenue au physique des filles qu’il croisait ; l’une des raisons sans doute de son célibat. Pourquoi Florine lui faisait un tel effet ? Peut-être était-ce son charme simple, sa spontanéité qui l’attirait. Dans un sens, elle lui ressemblait.
Rapidement, la fatigue du voyage, la douleur de ses blessures le plongèrent dans un sommeil profond. Quand il se réveilla, il faisait presque nuit. Il était prêt de 20h. Doucement, il s'assit sur le lit, reprit ses esprits et pensa à Florine. Que faisait-elle ? Pour le savoir, il sortit de sa chambre et retourna vers les escaliers. En passant devant la salle de bain, il se rendit compte qu'elle était occupée. La jeune fille prenait une douche. Ses pensées s'emballèrent sans contrôle.
Derrière la porte, il l'imaginait nue sous le jet de la douche, l'eau coulant sur ses épaules, dans son dos, sur ses fesses et ses longues jambes. L'ombre d'une seconde, son regard glissa vers la clenche de la porte pour voir si elle était restée ouverte. Elle était fermée. Dommage. Pourtant Clément savait qu'il n'aurait pas osé la pousser, si ses bras lui avait permis. Comme pour chasser les pensées qui le culpabilisaient, il se détourna de la salle de bain et descendit les escaliers. En bas, il se cala dans le canapé et parvînt à allumer la TV du bout des doigts.
Au bout de 10 minutes, Florine redescendit de la salle de bain. Elle s'était changée pour un pantalon bleu ciel léger et un débardeur blanc. Cette fois-ci, le jeune homme remarqua les seins de la jeune fille. "A croquer" fut sa première pensée. Ils semblaient deux pommes serrées sans soutif dans le débardeur, dont le décolleté les laissaient apparaître suffisamment pour laisser l'imagination battre la campagne. 524
Clément n’était pas un chanceux. Pourtant, il ne faisait rien de travers. A 21 ans, il s’en sortait plutôt bien dans les études, avait autour de lui une bande de copains, faisait du sport, chérissait sa famille. Sans dire qu’il avait un physique d’Apollon, il avait un charme simple que lui donnait son corps de sportif et son air rêveur, renforcé par cette lueur chaude qu’on trouvait dans ses yeux quand il vous souriait. Il avait un charme qui ne laissait pas indifférent, surtout quand ce grand brun s’exaltait dans de grandes discussions, une sorte d’aura émanait de lui. Pourtant, c’était un jeune homme trop timide pour se mettre en avant. De ce fait, sa vie sentimentale demeurait assez limitée et le célibat le suivait depuis qu’il était à la fac. Il en souffrait par moment mais ne voyait pas comment y remédier sans changer ce qu’il était naturellement.
Bref, l’existence de Clément était bien remplie mais la vie a parfois cette tendance à noyer le quotidien sous une couche de routine mêlée d’ennui qui laisse le temps défiler sans qu’on s’en aperçoive. Et de temps en temps, comme pour vous rappeler que ça pourrait être pire, elle vous concocte une petite conjecture d’évènements. C’est ce qui est arrivé à Clément en ce début de juillet.
Week-end de compétition de trial, vélo vérifié minutieusement, entraînement optimal. Ce samedi matin-là, il s'était levé avec une pêche de tous les diables, sûr de pouvoir venir à bout de tous ses concurrents. Il en était persuadé, une fois le trophée en main, il partirait rejoindre ses parents à la Rochelle et leur exposerait fièrement sa gloire avant de commencer des vacances au soleil.
Pourtant, malgré un repérage attentif de la piste le matin, le jeune homme n'avait pu éviter la sortie de piste et l'accident. Trop de confiance, trop de hardiesse, trop de témérité lui avaient coûté non seulement la victoire mais aussi l'usage de ses deux bras. Une foulure assez grave du poignet droit et un bras gauche cassé lui valaient un plâtre à chaque membre. Cette compétition, il l’avait attendue pendant de mois. C’était peut-être l’exaltation de sortir du train-train et de pouvoir se donner à fond ? En tout cas, ses vacances s’annonçaient sérieusement remises en question.
Pour couronner le tout, ses parents étant déjà partis en vacances, il se retrouvait tout seul. Il lui fallait quelques jours de repos avant d’envisager de les rejoindre à la Rochelle. Mais les deux bras dans le plâtre n’allaient pas aider à gérer la vie quotidienne. A cela, sa mère avait trouvé une solution pour sa sortie d’hôpital. Au cours d’une discussion au téléphone avec la pipelette de voisine, celle-ci lui avait proposé d’appeler sa nièce, qui faisait ses études d’infirmière, pour venir donner un coup de main à Clément une fois qu’il serait de retour à la maison. Sa mère avait tout de suite accepté, contente de ne pas avoir à rentrer prématurément de vacances.
Voilà donc comment Clément, tout frais sorti de l’hôpital, arrivait en taxi chez ses parents. Il n’avait pas particulièrement été ravi de la décision de sa mère et aurait préféré un peu plus de soutien de sa famille. Il ne pouvait s’empêcher d’imaginer la nièce infirmière à l’image de sa tante : une fille aux cheveux frisés et au physique étrange, les dents un peu de travers, une voix un peu trop aigue et un débit verbal bien trop prononcé pour aider à une convalescence reposante. Bah, après tout, il ne resterait là qu’une semaine.
Le taxi le déposa devant chez lui et le laissa d’une humeur plutôt bougonne. Pourtant, quand il vit sa garde-malade sortir de chez lui (la voisine avait les clés) il en resta bouche bée. Elle était...elle était...superbe. Son coeur manqua sans doute quelques battements. Il vit tout d'abord, quand elle passa dans un rai de soleil, ses longs cheveux châtains clairs et lisses qui semblaient brûler d'or et se balancer comme de la soie. Puis il vit sa silhouette gracile onduler le long du chemin, ses hanches fines chaloupant vers lui. L'espace d'un instant, il put voir ses jambes fines à travers sa robe grâce au soleil derrière elle. Son ventre palpita.
Quand elle quitta la lumière et qu'il put mieux la voir, il fut encore plus ravi. Un visage sage, souriant, des yeux marrons en amandes, des lèvres fines allongées en un sourire accueillant qui faisaient apparaître ses fossettes. Des taches de rousseur discrètes finissaient de la rendre charmante. Clément était subjugué quand elle s'approcha de lui.
- "Bonjour, tu dois être Clément si j'en crois tes trésors de guerre" lança-t-elle en montrant les bras du jeune homme.
- "Bah...beuh...oui" fut tout ce que Clément put répondre sur le coup.
- "Holà, tu es fatigué on dirait" fit-elle avec un sourire amusé. "Je m'appelle Florine et je suis là pour t'aider cette semaine. Je vais prendre ton sac. "
- "Euh, oui, merci."
A l’intérieur, Florine lui proposa un rafraîchissement, qu’il accepta en balbutiant à nouveau, et se dirigea vers la cuisine d'un pas léger. Clément pouvait la voir marcher devant lui. Son regard glissa malgré lui vers les jolies fesses de la jeune fille qui se balançaient devant ses yeux. Une pensée traversa son esprit. Portait-elle une culotte ou un string ? Il ne put le déterminer mais se sentait soudain un peu coupable de se l’être demandé. Mais déjà elle virevoltait face à lui.
- "Tiens, voilà un verre d'eau" proposa-t-elle en lui tendant un verre.
La gorge sèche, Clément voulut se saisir du verre mais il redécouvrit ses bras inaptes. Florine laissa échapper un petit rire amusé et porta le verre à sa bouche.
- "Tu ne t'es pas raté, mon pauvre" dit-elle en le faisant boire patiemment.
- "Ne te moque pas. Une chute pareille, ça ne m'était pas jamais arrivé."
- "Je ne me moque pas mais ça ne va pas être facile pour toi cette semaine. Je vais tout faire pour que tu t'en sortes."
- "Merci beaucoup" répondit Clément, rougissant devant le sourire charmant de la jeune fille. "Tu as quel âge ?"
- "25 ans. Et toi 21, c'est ça ?"
- "C’est ça"
- "Tu veux faire quoi maintenant ?" demanda Florine.
- "Je suis un peu fatigué. Je vais aller dormir un peu".
- "Ok, n'hésite pas à m'appeler si tu veux quelque chose, n'importe quoi."
Clément laissa donc Florine au rez-de-chaussée et monta dans sa chambre pour s'allonger sur le lit. Pas facile de trouver la bonne position avec ses deux bras en écharpe mais il avait trouvé la technique durant son séjour à l’hôpital. Même si l’un de ses bras était plâtré jusqu’au-dessus du coude, l’autre ne remontait que sur l’avant-bras pour soutenir son poignet foulé. La tête reposée sur son oreiller, ses pensées étaient remplies de la jeune fille. Quelle était belle, gracieuse. Quand il repensait à sa silhouette charmante, ses jolies fesses, son ventre se tordait. Et ses seins ? Il n'avait même pas pensé à les regarder. Ou bien il n'avait pas osé. Florine semblait si sage et serviable qu'il se reprochait presque ces pensées grivoises. Il se surprenait aussi à ce genre de pensées. S’il était du genre timide, il était aussi un rêveur et ne prêtait pas une attention soutenue au physique des filles qu’il croisait ; l’une des raisons sans doute de son célibat. Pourquoi Florine lui faisait un tel effet ? Peut-être était-ce son charme simple, sa spontanéité qui l’attirait. Dans un sens, elle lui ressemblait.
Rapidement, la fatigue du voyage, la douleur de ses blessures le plongèrent dans un sommeil profond. Quand il se réveilla, il faisait presque nuit. Il était prêt de 20h. Doucement, il s'assit sur le lit, reprit ses esprits et pensa à Florine. Que faisait-elle ? Pour le savoir, il sortit de sa chambre et retourna vers les escaliers. En passant devant la salle de bain, il se rendit compte qu'elle était occupée. La jeune fille prenait une douche. Ses pensées s'emballèrent sans contrôle.
Derrière la porte, il l'imaginait nue sous le jet de la douche, l'eau coulant sur ses épaules, dans son dos, sur ses fesses et ses longues jambes. L'ombre d'une seconde, son regard glissa vers la clenche de la porte pour voir si elle était restée ouverte. Elle était fermée. Dommage. Pourtant Clément savait qu'il n'aurait pas osé la pousser, si ses bras lui avait permis. Comme pour chasser les pensées qui le culpabilisaient, il se détourna de la salle de bain et descendit les escaliers. En bas, il se cala dans le canapé et parvînt à allumer la TV du bout des doigts.
Au bout de 10 minutes, Florine redescendit de la salle de bain. Elle s'était changée pour un pantalon bleu ciel léger et un débardeur blanc. Cette fois-ci, le jeune homme remarqua les seins de la jeune fille. "A croquer" fut sa première pensée. Ils semblaient deux pommes serrées sans soutif dans le débardeur, dont le décolleté les laissaient apparaître suffisamment pour laisser l'imagination battre la campagne. 524