05-04-2021, 02:03 AM
…
Revenant vers vingt-trois heures trente, après un excellent repas - mais d’une cuisine fort relevée. La marche retour se fait dans un silence… digestif.
On récupère nos sacs et il me montre la chambre que je vais occuper, afin d’y déposer mon sac.
Puis on passe dans sa chambre pour que je sache où il loge – soit deux portes plus loin. Elle doit avoir la taille de mon studio, un espace est dédié à l’exercice de son art et je vois qu’un des mur est couvert de photos dédiées à la danse. Autant de danseurs célèbres que du locataire de ce lieux, seul, en duos ou parmi des ensembles, épinglées pêle-mêle. La plupart le montre dans des tenues conventionnelles, mais d'autres clichés, le représente moitié nu, en collant couleur chair, dans des poses plus ou moins lascives.
Sveltes et musclés tout à la fois, son corps n'est pas aussi frêle qu'il parait habillé. Je dirais même que ce petit mec est très bien foutu.
Bon, on contraste ! Moi, loin d’être bodybuildé, la pratique du sport et mes emplois manuels me place dans le style rugbyman. Poilu sans excès et peau mate.
Ensuite il me fait faire une visite rapide des lieux pour repérer un peu l’endroit, « le reste sera pour demain matin. » Il me dit encore qu’il laissera la lumière du couloir allumée, « en cas d’urgence, c’est plus facile ! »
Vu l’heure et la fatigue, on se souhaite bonne nuit et chacun regagne sa chambre.
Je me déshabille, mets mon short de nuit et au lit. Mais… je crève de soif, les piments indiens font encore effet, il faut que je boive quelque chose !
À peine sorti, je me retrouve nez à nez, avec Jacques. Surpris tous deux de nous croiser presque nu dans le couloir. On se souri en ricanant bêtement.
— Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur... J'allais chercher à boire...
— Tu n'as pas à t'excuser. Je viens moi-même de la cuisine. Les plats étaient délicieux mais vachement épicés !
Je ne peux faire autrement que de le regarder de haut en bas, souriant de sa tenue - un petit short de nuit, empli de petits Bart Simpson montrant ses fesses.
Lui me détaille aussi et suis les quelques poils entre mes pectoraux qui forment une traînée partant se perdre sous ma ceinture. Il a remarqué mon regard sur sa plastique, et me rend mon sourire d'une manière qui me fait courir un frisson d'émoi le long de l'échine.
On se sépare, en se resouhaitant le bonsoir. Il entre dans sa chambre et je pars boire un grand verre de lait frais puis retourne me coucher.
Dans mon esprit que gagne le sommeil surgit l'image de ce bel éphèbe au visage mince, aux yeux d’azur et à la chevelure claire… soudain érotique !
selon une vieille habitude, je passe mes mains sous l'élastique de la ceinture de mon pyjashort, et commence à caresser mon entrejambe qui se réveille et réclame mes soins.
Est-ce la fatigue, les émotions de la journée ?
tout est que mon cerveau occulte le fait que ce soit un garçon. Il se focalise sur son gracieux visage posé sur un cou long et rattaché par de jolis tendons à des épaules puissantes. Son torse, fort joliment dessiné, rejoint des cuisses galbées aux mollets ronds. Puis, quand je me suis retourné après l'avoir croiser, l’image de ses fesses de danseur, rondes, pleines et dansantes sous sa démarche de chat…
j’explose !
J’essuie le foutre sur mon ventre après une éjaculation phénoménale. Je songe que cet Adonis au corps imberbe me trouble anormalement. « Ça ira mieux demain, la bouffe doit avoir un pouvoir aphrodisiaque ! » est ma dernière pensée avant de sombrer dans le sommeil.
Il est neuf heures passé, quand j’entends tambouriner sur la porte. La voix de mon jeune ami, m’appelle au petit déjeuner « et fissa ! » précise-t-il en riant. Encore dans le gaz je me lève et suis les effluves de café qui me chatouillent les narines. J’arrive en cuisine au radar, m’étirant tel un matou. La table est mise. C’est en voyant le bermuda et le polo porté par le marmiton du jour que je réalise ma tenue. Je ne porte toujours que mon short, mais j’ai surtout une fin de bandaison bien visible, moulée par le tissu !
Je m’assois au plus vite, l’air de rien. Le sourire en coin qu’arbore le loustic me dit qu’il n’a pas loupé mon exhibition involontaire lorsqu’il vient me faire la bise.
Le café (indispensable à ma survie) me remet les neurones en place et c’est en mangeant mes tartines à la confiture que j’écoute le programme de la journée. La matinée se fera à la villa, ça me permettra de découvrir l’endroit et de prendre mes marques, Jacques à un paquet à donner à un ami de ses parents, il devrait passer d’ici peu. Puis, il nous fera une salade niçoise et ensuite on ira à la plage ou se balader.
La villa est moderne, fonctionnelle. Le mobilier est de bon gouts, certainement de prix, sans ostentation. Le jardin, un petit paradis et la piscine – de belle dimension – est à 28°, grâce au jardinier et gardien des lieux. Ceci fait, il m’invite à profiter de la dite piscine, en attendant le passage de ‘l’Antoine’.
On va se changer et j’arrive le premier sur la terrasse. J’ai mis mes lunettes noires et porte un maillot de bain classique, genre Speedo, noir. Je m’allonge sur l’un des transats où sont les draps de bain que Jacques a sorti, j’écoute les bruits de la nature en l’attendant. Il fait bon au soleil, c’est une chaleur douce, caressante. L’espace est à l’abri du vent, augmentant le plaisir des sensations.
Dire qu’il pleuvait à notre départ !
Jacques fait finalement son apparition via la cuisine, canettes de coca à la main et dans un maillot rouge… au moins trois tailles trop petites ! Son pubis, glabre, est apparent jusqu’à la racine de son sexe - qu’il porte à gauche, c’est certain. Et alors qu’il contourne le bassin, c’est la moitié de son fessier qui est à nu. Sa chute de reins sert d’amorce à une raie qui attire ma vue. J’avale difficilement ma salive, face à cette apparition pour le moins surprenante. Puis la bosse de sa ‘quasi nudité’ s’immobilise à cinquante centimètres de mon visage. Il me tend une boisson et m’explique :
— J’ai oublié d’acheter un nouveau maillot avant de partir, le seul dans lequel j’ai su rentrer date de trois ans. Mais c’est tout juste, il me coupe la taille. J’en achèterai un cet après-midi !
Planqué derrière mes lunettes, je fixe l’objet mais une chose m’intrigue.
— Tu m’as dit que tu laissais généralement tes fringues de vacances sur place. Alors, comment se fait-il que tu n’en ai pas un plus récent ici ?
Il émet un petit gloussement tout en rosissant.
— C’est parce que je n’en met jamais ici, en temps normal, je suis toujours à poils, dans l’eau et pour bronzer, je préfère l’intégral. Celui-là avait été acheté lors de la venue d’une tante, grande bigote, avec sa fille qui a mon âge. Mes parents m’ont obligé à le mettre pendant la semaine de leur présence… pour mon malheur. Sinon pour me déplacer, j’ai des shorts de surf.
— Ho, moi je m’en fout de ça ! Je réponds, sans réfléchir.
— Ouf ! Merci, il me serre tellement ! me souffle le gaillard, en ôtant prestement le textile.
Le voilà nu, tirant sur le prépuce de sa belle endormie et secouant ses noisettes, pour redonner leurs aises à tout ce monde, puis il masse énergiquement son tour de taille qu’une striure rouge foncé ceinture, confirmant ses propos.
Un long soupir de soulagement sort de son gosier. Il me regarde avec un immense sourire, me disant que « ça va mieux ! »
Je suis encore avec ma canette fermée en main… hors du temps !
Le tintement de la cloche du portail retentit. Jacques se ceint de la serviette et part. Son absence me secoue enfin. Que m’arrive-t-il ? ce n’est pas le premier gars que je vois à poils. J’en ai vu un tas, au sport. Alors, pourquoi il me trouble ? hier soir déjà, et maintenant… ma biroute qui frémis et veut enfler…
J’aime les nanas, merde !
C’est surement la surprise, la chaleur, et puis je ne m’attendais pas à son coté naturiste… J’ouvre le coke et avale de grosses gorgées. Jacques revient, la serviette à la main, et la bite au vent ! Je reste stoïque, même pas une secousse. J’avais raison, c’est juste une réaction physique !
D’ailleurs, j’ose mater le spectacle offert, sans scrupule.
Il jette le drap sur ma tête, en hurlant « À la flotte !» On plonge, les bousculades aquatiques ne tardent pas. Il essaie de me couler… me grimpe sur le dos… bois la tasse quand il valdingue, chaque fois que je le chope – c’est vif un danseur – on pleure de rire. La fatigue et nos estomacs nous sortent du bain. Jacques fonce sur sa serviette et galope en cuisine pour son plat froid…
Le rosé de papa l’accompagne.
…
À quatorze heures nous partons pour la plage, le panorama et la brise marine me grisent. Je suis euphorique.
On mets nos pieds dans la mer, pas plus, car si l’air est doux, l’eau est glacée. Du coup, on fait une balade le long du littoral. J’en profite pour photographier à tout va. Et un pitre se trouve régulièrement dans le cadre… pur hasard, je le jure !
On visite le port, ses bateaux de plaisance, puis ses environs. Le déclin du jour nous ramène vers la villa, crevés mais heureux. Nos pieds sont douloureux et nos têtes sourient. Ce soir ce sera pizza surgelées. Arrivés, la piscine nous fait de l’œil. On se déshabille vite, en courant, pressés de se baquer. Il me devance de deux mètres, ‘plouf’ et, là, je réalise être nu moi aussi. Mon maillot a valsé dans l’action.
C’était pas prévu, mais je vais pas jouer les prudes, hein ! Me voilà donc nudiste d’occasion.
Le côté comique, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne pourra le voir avant que je sorte. On barbotte gentiment dix minutes puis j’annonce sortir allumer le four. Il me suis. Mon popotin émerge et la tête qu’il fait est impayable !
Incrédulité, surprise, perplexité, s’y affiche presqu’en simultané, puis un éclat de rire. Il m’applaudit et moi, grand clown, je salue le public.
Bien sûr, vivre nu est LE sujet de la soirée.
Des questions, des divergences, des chamailleries et beaucoup de rire. Il a un bon sens de l'humour, est taquin. Mais surtout il est tendre, gentil... très affectueux dans le fond. Et - ça je le savais déjà - très tactile ! À minuit et deux bouteille de rosé. On va se coucher… rebelote, je me branle sur sa vision et Morphée m’accueille, sans que je me cherche d’excuse.
…
Des coups sur la porte, une voix qui me tire un sourire, le parcours du junkie sans sa dose caféinée. Nu, il fait des toast, me tournant le dos. Inconsciemment, je viens déposer un bisou dans son cou. Il sursaute et pivote, ma demi molle glisse contre son épiderme. ‘Choc électrique’, je recule vite, soudain bien réveillé. Je suis figé, mon cœur va imploser.
J’angoisse, c’est la tempête dans mon crane, mais ma bandaison remonte. Va comprendre !
Il m’envisage, mélange de stupeur teinté… de je ne sais quoi.
Son regard balaye mon corps, ses yeux changent, deviennent brillants, suaves, invitants... débordants de désir !
Je vois sa bébête se tendre et vibrer comme un diapason. Jacques avance doucement d’un pas.
Il attend… il M’attend !
Mon cœur l'emporte sur ma raison hétéronormée. Je m'abandonne à ce fougueux désir de m’unir charnellement à lui, ce jeune mâle plein de vitalité, qui ne demande qu'à suivre nos envies. Instinct purement animal.
Je fais l’autre pas et mes bras l’enserrent. Nos bouches se soudent, nos glaive bataillent…
…
Midi quarante. Le café est froid…
Nous sortons de sa chambre. Après ces heures de lutte charnelle, nos corps épuisés réclament une pause. Nos estomacs ronchonnent mais la béatitude éclaire nos visages.
…
Il savait être gay mais, craintif de perdre mon amitié, attendait que j’aborde le sujet en premier. Et moi, je me rends compte qu’inconsciemment je l’avait asexué, comme si mon esprit se protégeait… puis, ici, cette soudaine évidence du "parce que c’est lui et parce que c’est moi" l’envie d’essayer...et vouloir recommencer.
…
La semaine file trop vite. Je suis étonné de voir à quel point j’apprécie quand nous sommes collé l’un à l’autre. On est devenus fusionnel. Nos sorties se raréfient, mes sentiments se clarifient.
Au vrai, je m'aperçois que j'ai plus qu'une attirance sexuelle pour MON Jacquou... Je l'aime ! je vais bientôt le lui dire.
Déjà jeudi, il est allongé sur moi, récupérant de notre câlin matinal. De deux doigts sous son menton je lui relève la tête et, en le fixant dans les yeux, lui dit « je t'aime ! ». Des larmes lui viennent, susurrant « moi aussi ! ».
…
Les parents nous récupèrent à l’aéroport. Bonjours et quelques banalités d’usage, on roule vers la ville, il est prévu de me déposer chez moi, avant qu’ils rentrent. Jacques bavarde pour meubler, je suis songeur, anxieux de m’en séparer. Son père m’interpelle :
- Alors, Jeannot, il paraît que tu aimes notre fils d'une manière particulière !
- Heuuu… ! Je dois être livide, tout costaud que je sois.
- Du calme ! Tu n’as rien à craindre, nous respectons ses choix de vie, nous savons qu'il est gay et n'y sommes pas opposés ! Puisque Jacques nous a affirmé que tu es l'homme de sa vie, je voulais te souhaiter la bienvenue dans la famille. Fiston, ce soir tu dors à la maison, après on verra !
Deux grands nigauds s’enlacent et pleurent à chaude larmes.
Ce que j’apprends, c'est l’appel de Jacques à son père, la veille, sans que je le sache… appel par lesquels il a narré notre relation, son évolution et enfin ma déclaration d’amour. Il leur en a parlé, certain de leur réaction positive. Le père lui à demander de ne pas m’en informer, le temps qu’il en discute avec sa femme. Et voilà !
Je trouve l'ouverture d'esprit de ce couple absolument prodigieuse, je ne m'attendais pas à cela. J'apprends alors qu'ils ont fait leurs études dans le même établissement, il y ont vécu, douloureusement, le suicide d’un ami proche à cause de l’intolérance de sa famille, depuis, ils militent et prônent l'acceptation des différences, toutes les différences...
Fin
Revenant vers vingt-trois heures trente, après un excellent repas - mais d’une cuisine fort relevée. La marche retour se fait dans un silence… digestif.
On récupère nos sacs et il me montre la chambre que je vais occuper, afin d’y déposer mon sac.
Puis on passe dans sa chambre pour que je sache où il loge – soit deux portes plus loin. Elle doit avoir la taille de mon studio, un espace est dédié à l’exercice de son art et je vois qu’un des mur est couvert de photos dédiées à la danse. Autant de danseurs célèbres que du locataire de ce lieux, seul, en duos ou parmi des ensembles, épinglées pêle-mêle. La plupart le montre dans des tenues conventionnelles, mais d'autres clichés, le représente moitié nu, en collant couleur chair, dans des poses plus ou moins lascives.
Sveltes et musclés tout à la fois, son corps n'est pas aussi frêle qu'il parait habillé. Je dirais même que ce petit mec est très bien foutu.
Bon, on contraste ! Moi, loin d’être bodybuildé, la pratique du sport et mes emplois manuels me place dans le style rugbyman. Poilu sans excès et peau mate.
Ensuite il me fait faire une visite rapide des lieux pour repérer un peu l’endroit, « le reste sera pour demain matin. » Il me dit encore qu’il laissera la lumière du couloir allumée, « en cas d’urgence, c’est plus facile ! »
Vu l’heure et la fatigue, on se souhaite bonne nuit et chacun regagne sa chambre.
Je me déshabille, mets mon short de nuit et au lit. Mais… je crève de soif, les piments indiens font encore effet, il faut que je boive quelque chose !
À peine sorti, je me retrouve nez à nez, avec Jacques. Surpris tous deux de nous croiser presque nu dans le couloir. On se souri en ricanant bêtement.
— Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur... J'allais chercher à boire...
— Tu n'as pas à t'excuser. Je viens moi-même de la cuisine. Les plats étaient délicieux mais vachement épicés !
Je ne peux faire autrement que de le regarder de haut en bas, souriant de sa tenue - un petit short de nuit, empli de petits Bart Simpson montrant ses fesses.
Lui me détaille aussi et suis les quelques poils entre mes pectoraux qui forment une traînée partant se perdre sous ma ceinture. Il a remarqué mon regard sur sa plastique, et me rend mon sourire d'une manière qui me fait courir un frisson d'émoi le long de l'échine.
On se sépare, en se resouhaitant le bonsoir. Il entre dans sa chambre et je pars boire un grand verre de lait frais puis retourne me coucher.
Dans mon esprit que gagne le sommeil surgit l'image de ce bel éphèbe au visage mince, aux yeux d’azur et à la chevelure claire… soudain érotique !
selon une vieille habitude, je passe mes mains sous l'élastique de la ceinture de mon pyjashort, et commence à caresser mon entrejambe qui se réveille et réclame mes soins.
Est-ce la fatigue, les émotions de la journée ?
tout est que mon cerveau occulte le fait que ce soit un garçon. Il se focalise sur son gracieux visage posé sur un cou long et rattaché par de jolis tendons à des épaules puissantes. Son torse, fort joliment dessiné, rejoint des cuisses galbées aux mollets ronds. Puis, quand je me suis retourné après l'avoir croiser, l’image de ses fesses de danseur, rondes, pleines et dansantes sous sa démarche de chat…
j’explose !
J’essuie le foutre sur mon ventre après une éjaculation phénoménale. Je songe que cet Adonis au corps imberbe me trouble anormalement. « Ça ira mieux demain, la bouffe doit avoir un pouvoir aphrodisiaque ! » est ma dernière pensée avant de sombrer dans le sommeil.
Il est neuf heures passé, quand j’entends tambouriner sur la porte. La voix de mon jeune ami, m’appelle au petit déjeuner « et fissa ! » précise-t-il en riant. Encore dans le gaz je me lève et suis les effluves de café qui me chatouillent les narines. J’arrive en cuisine au radar, m’étirant tel un matou. La table est mise. C’est en voyant le bermuda et le polo porté par le marmiton du jour que je réalise ma tenue. Je ne porte toujours que mon short, mais j’ai surtout une fin de bandaison bien visible, moulée par le tissu !
Je m’assois au plus vite, l’air de rien. Le sourire en coin qu’arbore le loustic me dit qu’il n’a pas loupé mon exhibition involontaire lorsqu’il vient me faire la bise.
Le café (indispensable à ma survie) me remet les neurones en place et c’est en mangeant mes tartines à la confiture que j’écoute le programme de la journée. La matinée se fera à la villa, ça me permettra de découvrir l’endroit et de prendre mes marques, Jacques à un paquet à donner à un ami de ses parents, il devrait passer d’ici peu. Puis, il nous fera une salade niçoise et ensuite on ira à la plage ou se balader.
La villa est moderne, fonctionnelle. Le mobilier est de bon gouts, certainement de prix, sans ostentation. Le jardin, un petit paradis et la piscine – de belle dimension – est à 28°, grâce au jardinier et gardien des lieux. Ceci fait, il m’invite à profiter de la dite piscine, en attendant le passage de ‘l’Antoine’.
On va se changer et j’arrive le premier sur la terrasse. J’ai mis mes lunettes noires et porte un maillot de bain classique, genre Speedo, noir. Je m’allonge sur l’un des transats où sont les draps de bain que Jacques a sorti, j’écoute les bruits de la nature en l’attendant. Il fait bon au soleil, c’est une chaleur douce, caressante. L’espace est à l’abri du vent, augmentant le plaisir des sensations.
Dire qu’il pleuvait à notre départ !
Jacques fait finalement son apparition via la cuisine, canettes de coca à la main et dans un maillot rouge… au moins trois tailles trop petites ! Son pubis, glabre, est apparent jusqu’à la racine de son sexe - qu’il porte à gauche, c’est certain. Et alors qu’il contourne le bassin, c’est la moitié de son fessier qui est à nu. Sa chute de reins sert d’amorce à une raie qui attire ma vue. J’avale difficilement ma salive, face à cette apparition pour le moins surprenante. Puis la bosse de sa ‘quasi nudité’ s’immobilise à cinquante centimètres de mon visage. Il me tend une boisson et m’explique :
— J’ai oublié d’acheter un nouveau maillot avant de partir, le seul dans lequel j’ai su rentrer date de trois ans. Mais c’est tout juste, il me coupe la taille. J’en achèterai un cet après-midi !
Planqué derrière mes lunettes, je fixe l’objet mais une chose m’intrigue.
— Tu m’as dit que tu laissais généralement tes fringues de vacances sur place. Alors, comment se fait-il que tu n’en ai pas un plus récent ici ?
Il émet un petit gloussement tout en rosissant.
— C’est parce que je n’en met jamais ici, en temps normal, je suis toujours à poils, dans l’eau et pour bronzer, je préfère l’intégral. Celui-là avait été acheté lors de la venue d’une tante, grande bigote, avec sa fille qui a mon âge. Mes parents m’ont obligé à le mettre pendant la semaine de leur présence… pour mon malheur. Sinon pour me déplacer, j’ai des shorts de surf.
— Ho, moi je m’en fout de ça ! Je réponds, sans réfléchir.
— Ouf ! Merci, il me serre tellement ! me souffle le gaillard, en ôtant prestement le textile.
Le voilà nu, tirant sur le prépuce de sa belle endormie et secouant ses noisettes, pour redonner leurs aises à tout ce monde, puis il masse énergiquement son tour de taille qu’une striure rouge foncé ceinture, confirmant ses propos.
Un long soupir de soulagement sort de son gosier. Il me regarde avec un immense sourire, me disant que « ça va mieux ! »
Je suis encore avec ma canette fermée en main… hors du temps !
Le tintement de la cloche du portail retentit. Jacques se ceint de la serviette et part. Son absence me secoue enfin. Que m’arrive-t-il ? ce n’est pas le premier gars que je vois à poils. J’en ai vu un tas, au sport. Alors, pourquoi il me trouble ? hier soir déjà, et maintenant… ma biroute qui frémis et veut enfler…
J’aime les nanas, merde !
C’est surement la surprise, la chaleur, et puis je ne m’attendais pas à son coté naturiste… J’ouvre le coke et avale de grosses gorgées. Jacques revient, la serviette à la main, et la bite au vent ! Je reste stoïque, même pas une secousse. J’avais raison, c’est juste une réaction physique !
D’ailleurs, j’ose mater le spectacle offert, sans scrupule.
Il jette le drap sur ma tête, en hurlant « À la flotte !» On plonge, les bousculades aquatiques ne tardent pas. Il essaie de me couler… me grimpe sur le dos… bois la tasse quand il valdingue, chaque fois que je le chope – c’est vif un danseur – on pleure de rire. La fatigue et nos estomacs nous sortent du bain. Jacques fonce sur sa serviette et galope en cuisine pour son plat froid…
Le rosé de papa l’accompagne.
…
À quatorze heures nous partons pour la plage, le panorama et la brise marine me grisent. Je suis euphorique.
On mets nos pieds dans la mer, pas plus, car si l’air est doux, l’eau est glacée. Du coup, on fait une balade le long du littoral. J’en profite pour photographier à tout va. Et un pitre se trouve régulièrement dans le cadre… pur hasard, je le jure !
On visite le port, ses bateaux de plaisance, puis ses environs. Le déclin du jour nous ramène vers la villa, crevés mais heureux. Nos pieds sont douloureux et nos têtes sourient. Ce soir ce sera pizza surgelées. Arrivés, la piscine nous fait de l’œil. On se déshabille vite, en courant, pressés de se baquer. Il me devance de deux mètres, ‘plouf’ et, là, je réalise être nu moi aussi. Mon maillot a valsé dans l’action.
C’était pas prévu, mais je vais pas jouer les prudes, hein ! Me voilà donc nudiste d’occasion.
Le côté comique, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne pourra le voir avant que je sorte. On barbotte gentiment dix minutes puis j’annonce sortir allumer le four. Il me suis. Mon popotin émerge et la tête qu’il fait est impayable !
Incrédulité, surprise, perplexité, s’y affiche presqu’en simultané, puis un éclat de rire. Il m’applaudit et moi, grand clown, je salue le public.
Bien sûr, vivre nu est LE sujet de la soirée.
Des questions, des divergences, des chamailleries et beaucoup de rire. Il a un bon sens de l'humour, est taquin. Mais surtout il est tendre, gentil... très affectueux dans le fond. Et - ça je le savais déjà - très tactile ! À minuit et deux bouteille de rosé. On va se coucher… rebelote, je me branle sur sa vision et Morphée m’accueille, sans que je me cherche d’excuse.
…
Des coups sur la porte, une voix qui me tire un sourire, le parcours du junkie sans sa dose caféinée. Nu, il fait des toast, me tournant le dos. Inconsciemment, je viens déposer un bisou dans son cou. Il sursaute et pivote, ma demi molle glisse contre son épiderme. ‘Choc électrique’, je recule vite, soudain bien réveillé. Je suis figé, mon cœur va imploser.
J’angoisse, c’est la tempête dans mon crane, mais ma bandaison remonte. Va comprendre !
Il m’envisage, mélange de stupeur teinté… de je ne sais quoi.
Son regard balaye mon corps, ses yeux changent, deviennent brillants, suaves, invitants... débordants de désir !
Je vois sa bébête se tendre et vibrer comme un diapason. Jacques avance doucement d’un pas.
Il attend… il M’attend !
Mon cœur l'emporte sur ma raison hétéronormée. Je m'abandonne à ce fougueux désir de m’unir charnellement à lui, ce jeune mâle plein de vitalité, qui ne demande qu'à suivre nos envies. Instinct purement animal.
Je fais l’autre pas et mes bras l’enserrent. Nos bouches se soudent, nos glaive bataillent…
…
Midi quarante. Le café est froid…
Nous sortons de sa chambre. Après ces heures de lutte charnelle, nos corps épuisés réclament une pause. Nos estomacs ronchonnent mais la béatitude éclaire nos visages.
…
Il savait être gay mais, craintif de perdre mon amitié, attendait que j’aborde le sujet en premier. Et moi, je me rends compte qu’inconsciemment je l’avait asexué, comme si mon esprit se protégeait… puis, ici, cette soudaine évidence du "parce que c’est lui et parce que c’est moi" l’envie d’essayer...et vouloir recommencer.
…
La semaine file trop vite. Je suis étonné de voir à quel point j’apprécie quand nous sommes collé l’un à l’autre. On est devenus fusionnel. Nos sorties se raréfient, mes sentiments se clarifient.
Au vrai, je m'aperçois que j'ai plus qu'une attirance sexuelle pour MON Jacquou... Je l'aime ! je vais bientôt le lui dire.
Déjà jeudi, il est allongé sur moi, récupérant de notre câlin matinal. De deux doigts sous son menton je lui relève la tête et, en le fixant dans les yeux, lui dit « je t'aime ! ». Des larmes lui viennent, susurrant « moi aussi ! ».
…
Les parents nous récupèrent à l’aéroport. Bonjours et quelques banalités d’usage, on roule vers la ville, il est prévu de me déposer chez moi, avant qu’ils rentrent. Jacques bavarde pour meubler, je suis songeur, anxieux de m’en séparer. Son père m’interpelle :
- Alors, Jeannot, il paraît que tu aimes notre fils d'une manière particulière !
- Heuuu… ! Je dois être livide, tout costaud que je sois.
- Du calme ! Tu n’as rien à craindre, nous respectons ses choix de vie, nous savons qu'il est gay et n'y sommes pas opposés ! Puisque Jacques nous a affirmé que tu es l'homme de sa vie, je voulais te souhaiter la bienvenue dans la famille. Fiston, ce soir tu dors à la maison, après on verra !
Deux grands nigauds s’enlacent et pleurent à chaude larmes.
Ce que j’apprends, c'est l’appel de Jacques à son père, la veille, sans que je le sache… appel par lesquels il a narré notre relation, son évolution et enfin ma déclaration d’amour. Il leur en a parlé, certain de leur réaction positive. Le père lui à demander de ne pas m’en informer, le temps qu’il en discute avec sa femme. Et voilà !
Je trouve l'ouverture d'esprit de ce couple absolument prodigieuse, je ne m'attendais pas à cela. J'apprends alors qu'ils ont fait leurs études dans le même établissement, il y ont vécu, douloureusement, le suicide d’un ami proche à cause de l’intolérance de sa famille, depuis, ils militent et prônent l'acceptation des différences, toutes les différences...
Fin
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
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à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
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