04-04-2021, 09:49 PM
18 - Sylvie
28 Décembre
- Tu es prêt pour demain, mon petit Yann ?
- Pfff, qu'est-ce que tu crois, Stef ?
- Si je te pose la question.
- Oui, il va bien falloir que j'affronte cette journée.
- Eh, ce n'est pas à ton enterrement qu'on va.
- Si, figure-toi.
- C'est juste un jour comme les autres.
Je secoue la tête.
- Un jour comme les autres ? Papa a dû répéter au moins une centaine de fois le mot « responsabilités » cette semaine.
- Eh, je suis passé par là il n'y a pas deux ans, je ne suis pas mort, que je sache.
(Il peut parler... il n'a pas à surmonter seul les difficultés de la vie).
- Tu as Isabelle, lui dis-je.
- Il serait temps que tu te trouves aussi une copine.
(La bonne blague).
- Je suis trop timide.
- Tu vas rester seul toute ta vie si tu ne te lances pas.
- J'en ai peur.
- Si tu n'acceptes pas le fait que tu passeras par des échecs avant de réussir, tu n'y arriveras jamais.
- C'est censé m'encourager ?
- Je te dis ça pour que tu cesses d'avoir peur de l'échec. Je m'en suis mangé, des râteaux, avant de rencontrer Isa. Fais un effort, lance-toi bon sang.
- C'est facile pour toi de dire ça.
- Tu es impossible.
- En fait, le problème, c'est que je n'en ressens même pas l'envie.
- C'est pas croyable qu'à la veille de tes 18 ans tu puisses dire une chose pareille. Tu as raté ton tour à la distribution d'hormones ?
- Très drôle.
- Écoute, je t'ai parlé de Sylvie, la copine d'Isa ? Je peux organiser une rencontre entre vous deux, le premier pas sera déjà fait comme ça.
Alors là, je panique à fond.
- Et je vais lui dire quoi ?
Mon frère se frappe le front de la main simulant le désespoir.
- Mais qui m'a fichu un frangin pareil ?
29 décembre
Ouah ! Je n'en reviens toujours pas d'avoir enfin 18 ans ! Bien que ce soit un jour comme tous les autres et qu'il n'y ait rien de spécial, mais bon, c'est quand même spécial ! (*Ouais, y a plein de trucs que tu faisais avant et que tu peux maintenant faire ouvertement).
(Ha ha).
Mais s'il y a bien une chose que je tiens à faire, c'est devenir autonome, et cette rencontre avec Sylvie est peut-être ma chance, car ma demande de bourse a été rejetée. L'atmosphère à la maison est étouffante, et je n'ai pas pardonné à mes parents la façon dont ils ont traité mon frère. En même temps, ça m'attriste beaucoup, car ils restent malgré tout mes parents, et je les aime, mais j'ai besoin de prendre l'air. Je suis adulte (ça me fait tout drôle de dire ça), je veux maintenant profiter de la vie !
5 janvier 2003
- Salut Yann !
Je repense à ce qu'on raconte sur Sylvie lorsque je la revois. Plein de choses, à vrai dire, mais qu'est-ce qui est vrai là-dedans ? Toujours est-il que ma timidité s'est transformé en panique, et je sais que je n'ai aucune chance d'intéresser une fille pareille.
- Euh, salut.
- Ça va ?
- Oui.
- Bigre, ton frère m'avait dit que tu étais timide, mais tu bats des records.
Je suis horriblement gêné. Maudite timidité ! Mon frère a raison, je vais rester seul toute ma vie.
- Mais tu sais quoi ?
- Euh, non.
- Ça me plaît.
- Hein ?
- Eh oui ! J'ai horreur des garçons arrogants qui croient que le monde leur appartient. Je préfère quelqu'un de réservé, qui ne me considérera pas comme une simple conquête qu'on met dans son lit mais comme une femme que l'on peut aimer, tu comprends ?
- Euh, oui, je crois.
- Allez viens, on va s'éclater tous les deux.
(Alors là !)
(*Je suis soufflé, j'avoue).
(C'est dingue ! Elle... elle veut vraiment bien de moi ?)
(*Ouais. Mais toi, tu veux bien d'elle ?)
(Mais oui ! Tu te rends compte, une fille s'intéresse à moi !)
(*On se demande bien pourquoi...)
(Tu es jaloux, c'est tout. Elle est vraiment pas mal).
(*Jaloux, moi ? Je ne suis qu'une voix dans ta tête).
(Oh putain, si ça marche entre nous... je quitte la maison direct).
(*Ce n'est pas ça que tu cherches surtout, plutôt que de sortir avec elle ?)
28 Décembre
- Tu es prêt pour demain, mon petit Yann ?
- Pfff, qu'est-ce que tu crois, Stef ?
- Si je te pose la question.
- Oui, il va bien falloir que j'affronte cette journée.
- Eh, ce n'est pas à ton enterrement qu'on va.
- Si, figure-toi.
- C'est juste un jour comme les autres.
Je secoue la tête.
- Un jour comme les autres ? Papa a dû répéter au moins une centaine de fois le mot « responsabilités » cette semaine.
- Eh, je suis passé par là il n'y a pas deux ans, je ne suis pas mort, que je sache.
(Il peut parler... il n'a pas à surmonter seul les difficultés de la vie).
- Tu as Isabelle, lui dis-je.
- Il serait temps que tu te trouves aussi une copine.
(La bonne blague).
- Je suis trop timide.
- Tu vas rester seul toute ta vie si tu ne te lances pas.
- J'en ai peur.
- Si tu n'acceptes pas le fait que tu passeras par des échecs avant de réussir, tu n'y arriveras jamais.
- C'est censé m'encourager ?
- Je te dis ça pour que tu cesses d'avoir peur de l'échec. Je m'en suis mangé, des râteaux, avant de rencontrer Isa. Fais un effort, lance-toi bon sang.
- C'est facile pour toi de dire ça.
- Tu es impossible.
- En fait, le problème, c'est que je n'en ressens même pas l'envie.
- C'est pas croyable qu'à la veille de tes 18 ans tu puisses dire une chose pareille. Tu as raté ton tour à la distribution d'hormones ?
- Très drôle.
- Écoute, je t'ai parlé de Sylvie, la copine d'Isa ? Je peux organiser une rencontre entre vous deux, le premier pas sera déjà fait comme ça.
Alors là, je panique à fond.
- Et je vais lui dire quoi ?
Mon frère se frappe le front de la main simulant le désespoir.
- Mais qui m'a fichu un frangin pareil ?
29 décembre
Ouah ! Je n'en reviens toujours pas d'avoir enfin 18 ans ! Bien que ce soit un jour comme tous les autres et qu'il n'y ait rien de spécial, mais bon, c'est quand même spécial ! (*Ouais, y a plein de trucs que tu faisais avant et que tu peux maintenant faire ouvertement).
(Ha ha).
Mais s'il y a bien une chose que je tiens à faire, c'est devenir autonome, et cette rencontre avec Sylvie est peut-être ma chance, car ma demande de bourse a été rejetée. L'atmosphère à la maison est étouffante, et je n'ai pas pardonné à mes parents la façon dont ils ont traité mon frère. En même temps, ça m'attriste beaucoup, car ils restent malgré tout mes parents, et je les aime, mais j'ai besoin de prendre l'air. Je suis adulte (ça me fait tout drôle de dire ça), je veux maintenant profiter de la vie !
5 janvier 2003
- Salut Yann !
Je repense à ce qu'on raconte sur Sylvie lorsque je la revois. Plein de choses, à vrai dire, mais qu'est-ce qui est vrai là-dedans ? Toujours est-il que ma timidité s'est transformé en panique, et je sais que je n'ai aucune chance d'intéresser une fille pareille.
- Euh, salut.
- Ça va ?
- Oui.
- Bigre, ton frère m'avait dit que tu étais timide, mais tu bats des records.
Je suis horriblement gêné. Maudite timidité ! Mon frère a raison, je vais rester seul toute ma vie.
- Mais tu sais quoi ?
- Euh, non.
- Ça me plaît.
- Hein ?
- Eh oui ! J'ai horreur des garçons arrogants qui croient que le monde leur appartient. Je préfère quelqu'un de réservé, qui ne me considérera pas comme une simple conquête qu'on met dans son lit mais comme une femme que l'on peut aimer, tu comprends ?
- Euh, oui, je crois.
- Allez viens, on va s'éclater tous les deux.
(Alors là !)
(*Je suis soufflé, j'avoue).
(C'est dingue ! Elle... elle veut vraiment bien de moi ?)
(*Ouais. Mais toi, tu veux bien d'elle ?)
(Mais oui ! Tu te rends compte, une fille s'intéresse à moi !)
(*On se demande bien pourquoi...)
(Tu es jaloux, c'est tout. Elle est vraiment pas mal).
(*Jaloux, moi ? Je ne suis qu'une voix dans ta tête).
(Oh putain, si ça marche entre nous... je quitte la maison direct).
(*Ce n'est pas ça que tu cherches surtout, plutôt que de sortir avec elle ?)
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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