CHAPITRE CXVI
''Voluptatem offerat''
''Voluptatem offerat''
Le lendemain matin, Rhonin se réveilla en battant des cils. A côté de lui, son maître le regardait en souriant.
- Bonjour maître...
- Bonjour bébé...
-Vous êtes réveillé depuis longtemps ?
- Depuis un petit moment. J'aime bien te regarder dormir... tu es tellement trognon...
Rhonin fit une moue adorable.
- Alors que quand je suis éveillé, je ne ressemble à rien...
- T'es bête, dit Burydan en déposant un petit bisou sur ses lèvres.
Burydan le regardait avec tellement d'amour que Rhonin se sentit tout chose. Rhonin le regardait avec un telle adoration que Burydan se sentit encore plus amoureux de lui. Ils s'embrassèrent puis se prodiguèrent de suaves caresses qui les menèrent à un 69 endiablé.
Repus de caresses et de baisers, débarrassés, du moins pour un temps, de l'envie irrépressible qu'ils avaient l'un de l'autre, ils se lavèrent et descendirent pour le petit déjeuner. Ils saluèrent Dolf, Esmée et Candela et ils avaient à peine commencer à manger que le valet entra.
- Maître, monsieur votre frère est à la porte...
- Qu'il entre donc...
- J'ai bien essayé de l'inviter à entrer, mais il dit qu'il veut vous parler...
- Allons bon...
Dolf se leva et alla accueillir son frère...
- Alors, Conan, qu'est-ce qui se passe ?
- Monsieur mon frère, je vous salue...
- Allons bon, te voilà bien sérieux...
- C'est que je suis ici en mission officielle. Je viens de la part du roi...
- Du roi ?! Et que me veut sa majesté ?
- De vous, monsieur mon frère, rien. Je viens céans pour monsieur Burydan de Malkchour...
Burydan, entendant son nom, se leva et alla à la rencontre de Conan.
- Avez-vous à faire à moi, monsieur le capitaine ?
- Oui monsieur. J'ai quelque chose à vous remettre de la part de sa majesté...
Il claqua des doigts et un de ses hommes amena un paquet qu’il tendit à Burydan. Il le réceptionna et fut surpris par son poids.
- Euh, merci.
- Je vous en prie...
- Eh bien, dit Dolf, merci à vous monsieur le capitaine. Pourriez-vous me rendre un immense service ?
- Bien sûr.
- Dites à monsieur mon frère, si vous le croisez, qu'ils sont invités, lui et sa charmante épouse, ainsi que son fils, à venir partager notre repue du soir, à 7 heures précises...
- Si je croise monsieur votre frère, dit le capitaine en souriant, je lui transmettrai le message et suis sûr qu'il acceptera du bond du cœur... Monsieur de Malkchour, je suis votre dévoué serviteur...
Profonds saluts des deux côtés et les gardes remontèrent en selle et départirent.
Tous les yeux de la famille et de Rhonin étaient fichés sur le fameux colis. Tous brûlaient de curiosité de savoir ce qui se cachait sous l'étoffe noire.
- Dolf, je me permets de me retirer dans ma chambre, ce paquet est extrêmement lourd...
- Bien sûr, dit Dolf, bien sûr...
Burydan remonta dans sa chambre, Rhonin sur ses talons. Il posa le paquet sur la table et retira l'étoffe.
Elle renfermait un petit coffret en bois très ouvragé. Le bois avait été sculpté avec art et dextérité. Mais ce qui surpris le plus Burydan et Rhonin, c'étaient les trois poignées.
Celle de droite représentait un corps féminin entièrement nu. Les détails de cette femme étaient extrêmement bien représentés : la taille fine, les hanches étroites, les jambes longues et les seins pommelants.
La poignée de gauche représentait un corps d'homme entièrement nu. Les détails de l'anatomie de cet homme étaient tout aussi précis que ceux de la femme : épaules larges, pectoraux bombés, ventre noueux, cuisses épaisses et mollets puissants. Et le sexe lourd de l'homme, reposant sur son ventre, avait été sculpté avec une étonnante précision.
La poignée du dessus, elle, représentait les deux corps dans une étreinte passionnée. Le corps de l'homme était tendu entre les cuisses de la femme, comme si les deux sujets avaient été surpris en plein orgasme..
- Ho, c'est... chaud... dit Rhonin en rosissant.
- Beaucoup moins chaud que ce que nous faisons toutes les nuits, bébé...
Et Rhonin rosit de plus belle. Burydan sourit. Qu'il était trognon quand il rougissait...
Il tourna la minuscule clef dans la serrure. Il prit la poignée du dessus du coffret et l'ouvrit. Trois lettres se trouvaient au dessus d'une seconde étoffe noire. Burydan ouvrit la première. Elle était écrite de la main du roi, ou d'un de ses secrétaires, mais portait en tous cas la signature de Zuk'Henberg.
Messire de Malkchour,
nous avons été enchanté de votre passe d'arme
avec Malikaï et avec nous.
Vous voir ainsi virevolter était un pur ravissement
et une vraie leçon d'escrime.
Veuillez, messire, accepter ce petit présent de notre part
pour preuve de notre estime.
Sachez, messire, que vous serez toujours le très bien venu
à notre cour et, si vos pas vous ramènent dans notre royaume,
nous espérons vous revoir.
S.A.R. Zuk'Henberg, roi de Faisse'Boucq.
nous avons été enchanté de votre passe d'arme
avec Malikaï et avec nous.
Vous voir ainsi virevolter était un pur ravissement
et une vraie leçon d'escrime.
Veuillez, messire, accepter ce petit présent de notre part
pour preuve de notre estime.
Sachez, messire, que vous serez toujours le très bien venu
à notre cour et, si vos pas vous ramènent dans notre royaume,
nous espérons vous revoir.
S.A.R. Zuk'Henberg, roi de Faisse'Boucq.
- Qu'est-ce que... qu'est-ce que ça dit, maître ?
Burydan lui tendit la lettre.
- Je... je ne sais pas lire, maître...
- Vraiment ?
- Oui. On n'apprend pas aux esclaves à lire. On pense qu'il sont trop sots pour y arriver...
- Je suis certain que tu es loin d'être sot. Je t'apprendrai, mon amour.
Au ''mon amour'' Rhonin rosit et eut un immense sourire. Burydan lui lu donc la lettre.
Les trois autres papiers étaient la lettre d'introduction du roi de Ween'Doz et une nouvelle lettre d’introduction, quasiment identique, de Zuk'Henberg, avec signature et sceau.
Burydan les mit à l'abri dans son journal et déplia l'étoffe. Lui et son esclave restèrent stupéfaits.