MYTHOLOGIE UTOPIENNE 20
Petit précis de mythologie utopienne. Vingtième partie.
PATTONE (1/2)
Petit précis de mythologie utopienne. Vingtième partie.
PATTONE (1/2)
Fils de Hodin et de Zia, dieu de la guerre et de la destruction.
Pattone n'était pas un gentil garçon... dés sa naissance ses divins parents se rendirent compte que son éducation n'allait pas être de la tarte. Contrairement à tous les bébés qui gazouillent et son trop mignons, Pattone hurlait à longueur de journée. Ses premiers furent : ''du sang''.
On l'envoya donc en Thrace. Mais ces terres hostiles ne l'assagirent pas pour autant. C'était même pire. A l'adolescence, Pattone devint une kaïra. Le genre de celui qui vous vole votre goûter, vous rackette votre argent de poche, vous déculotte en cours de sport devant les filles qui jouent au volley ou vous fourre la tête dans les WC...
Mais les bad boys plaisent aux femmes... du moins à certaines... et pas les plus moches...
Sa maîtresse la plus connue est, excusez du peu, Angelina, la sublime déesse de l'amour. Mariée à Kagutsuchi, le difforme et infirme dieu des forges, Angelina s'abandonnait dans les bras musclés de son amant, se promenant avec lui au-dessus des champs de bataille, en écoutant, tendrement enlacés, les gémissements d'agonie des blessés. Quoi de plus romantique, hein ?
Je ne reviendrai pas sur Kagutsuchi emprisonnant les amants sur le lit conjugal, ni sur la mort d'Adonis, tué par un sanglier, animal sacré de Pattone.
Même s'il était le dieu de la guerre et de la destruction, il était un brin lâche. Il fuit face à Typhon, un géant qui faillit détruire l'Olympe, et lorsqu'il reçu une lance à la guerre de Katre, il repartit en pleurnichant voir son divin paternel :
- Bouhouhou, c'est pô juste....
- Si tu n'étais pas mon fils, grogna Hodin, je t'aurais depuis longtemps dépouillé de ta divinité et chassé d'ici à coup de pieds au...
Pattone alla bouder dans son château fort.
Oui, Pattone, outre son appartement sur l'Olympe où il culbutait Angelina, avait un château fort. Tout en fer noir, c'est là qu'il entreposait ses butins de guerre et les sacrifices qu'on lui faisait. Ce château était gardé par diverses divinités mineures, avec des noms bucoliques, genre Tête-de-Mort, Hache-Sanglante, Massacreur... Sur la porte, un écriteau ; ''Chien gentil... attention au maître !''.
Les Utopiens n'aimaient pas trop Pattone. Trop brutal à leur goût. Sauf, évidemment quand il fallait gagner une guerre...
Quelques peuplades lui vouaient tout de même un culte important :
Les Spartiates, par exemple. Sparte était une cité guerrière dont les garçons étaient, dés leur plus jeune age, formés au métier des armes. Un immense temple dédié à Pattone se dressait en plein milieu de la ville où on lui faisait des sacrifices humains. Ce qui, évidemment, ne favorisait pas le tourisme local.
Les Amazones, tribu de femmes guerrières farouches, lui vouaient également un culte. Il faut dire que leur première reine était une fille de Pattone et avait fait ériger un temple à son papounet sur une île, gardée par des milliers de corbeaux aux ailes d'airain capables de percer la coque d'un navire.
Plusieurs animaux étaient des attributs du dieu de la guerre : le sanglier, le vautour (l'oiseau qui dévore les cadavres sur le champ de bataille) et le serpent.
Très sensible au charme reptilien, Pattone engendra même deux dragons. Comment un dieu peut il engendrer des dragons ? Et surtout, qui était la mère ? Aucune idée (et, à vrai dire, je préfère ne pas le savoir) mais ils eurent tous les deux un destin... funeste. Mais ça, c'est une autre histoire...