01-08-2020, 01:12 PM
CHAPITRE 125 : « Penn » « Voldarian »
Voldarian n’arrive pas à trouver le sommeil, reconnaissant qu’il s’est mis dans l’erreur depuis le début avec ce vaisseau en pensant qu’il avait été détruit en entier.
La connaissance du sujet venant de ce grand blond magnifique, lui démontre une fois de plus combien son titre de roi dragon peut être vide de sens.
Bien sûr la magie n’a plus aucun secret pour lui qui la manie depuis si longtemps, mais qu’est-ce que cette magie par rapport à toutes ces merveilles qu’il découvre ou qu’il entend depuis l’arrivée de ces deux étrangers.
Voldarian ne met plus en doute ce qu’est devenu l’un de ses deux fils, comprenant que sa destinée était déjà toute tracée bien avant qu’il ne vienne au monde.
Le haut mage pousse un soupir en se retournant, alors qu’il se doute bien qu’il ne trouvera pas le sommeil tant que son esprit se posera toutes ces questions.
- Tu n’arrives pas à dormir ??
Voldarian capte le regard d’un bleu azur troublant, de ce garçon qui malgré sa façon d’être décontractée n’est ni plus ni moins que la deuxième personne la plus puissante de cet univers.
Qu’il soit aussi facile à approcher au quotidien est un réel mystère pour le haut mage qui reconnaît volontiers n’avoir pas ce naturel, regardant parfois de haut les personnes qu’il croise.
Il est temps pour lui de répondre sauf paraître impoli.
- Toi non plus apparemment !!
- Sans doute parce que je vis quelque chose de suffisamment fort pour m’en trouver excité.
- Hum !! Oui, c’est également mon cas je pense. Ce vaisseau date réellement d’une civilisation antérieure à la tienne sur ta planète d’origine ?
- Oui !!
- Ah !!
- À t’entendre je te sens sceptique… ah, je vois !! Tu te dis qu’elle n’aurait pas dû avoir une technologie aussi avancée.
- Oui et non, c’est surtout que ce que j’ai sous les yeux semble bien proche de ce que j’ai entendu qui existait de nos jours dans cet univers.
- Je comprends ton sentiment, je pense pour ma part que l’innovation a des limites et qu’une fois atteintes, il y a beau vouloir toujours être innovant, on en revient aux mêmes schémas. La raison en est pourtant simple, cela signifie juste que ce sont les plus adaptés à notre manière de vivre.
- Donc ce vaisseau est semblable à ceux d’aujourd’hui ?
- Dans ses grandes lignes en effet, maintenant il y a peut-être une raison encore plus simple pour qu’il le soit.
- Le fait que vous ayez conservé des archives de cette civilisation précédent la vôtre.
- C’est exact, nos chercheurs ont tout naturellement repris les idées de base et de ce fait, ils sont arrivés quasiment aux mêmes résultats.
- L’espèce humaine semble toujours reprendre les mêmes profils, quel que soit le système stellaire qui l’a vu naître.
Thomas sourit dans la pénombre, visiblement heureux d’avoir une conversation où les questions/réponses lui sont plus faciles à donner mais aussi à comprendre.
- Ce qui nous a sortis du schéma traditionnel et qui nous a permis d’innover dans beaucoup de matières, fut la rencontre avec d’autres races complètement étrangères à la nôtre.
- Tu parles du genre d’espèces comme il en existe sur « PENN » ?
- Encore plus étranges !! Ici tous vous respirez le même air, buvez la même eau et mangez la même nourriture, alors que ceux dont je parle n’ont rien de commun avec nous !! Pourtant ils ont réussi à évoluer jusqu’à pouvoir faire partie de l’Imperium, amenant des découvertes tant médicales, technologiques ou autres et qui nous ont permis de vivre en paix avec des règles communes, après des conflits qui ont bien failli nous perdre tous.
- Je comprends !!
Le silence revient durant de longues minutes avant que Voldarian ne reprenne la parole, revenant cette fois à ce qui le tracasse depuis qu’il a compris son erreur d’appréciation sur l’état du vaisseau.
- Malgré tout je te trouve bien serein depuis que nous avons mis le pied dans cette zone dévastée ?
- Serein ? Je dirais plutôt à la fois rassuré et inquiet !! Rassuré parce qu’il y a de fortes chances que tout ne soit pas détruit et inquiet de ce que nous allons trouver.
- À quoi penses-tu ?
- Aux causes de tout ce carnage autour de nous.
- Tu penses qu’il pourrait y avoir d’autres dangers ?
- Seule la cause de l’explosion nous le dira, j’espère juste que ce soit le fait d’un accident.
Thomas se redresse sur un coude avant de poursuivre ce qui au fur et à mesure qu’il essaie de l’expliquer, lui donne en retour des idées de réponses à ce qui l’empêchait de dormir.
- À moins que…
- Je peux te donner la version qui m’est venue en t’écoutant ? Peut-être qu’elle t’aidera va savoir.
- Hum !! Je t’écoute ?
- Il se pourrait que ce soit le même groupe de personnes qui soit responsable des deux explosions, la première pour venir à bout du régime féodal des rois dragons.
- La deuxième ?
- De ne plus permettre le départ du vaisseau afin que personne ne soit plus tenté de quitter « PENN ».
- Dans ce cas ils auraient visé des parties vitales du vaisseau et non pas une zone d’entrepôts.
- Je suis d’accord avec toi, sauf que ceux qui sont responsables n’étaient peut-être plus capables de voir la différence. Un nombre important de générations était déjà passé au moment des faits, de plus ils avaient reçu de nous le quotidien de la magie qui leur donnait une vie agréable et paresseuse, ils ne se sentaient plus l’intérêt depuis longtemps à poursuivre les connaissances de leurs anciens.
- Je comprends où tu veux m’amener, je vois une part de vrai dans ton analyse et dans ce cas il est fort possible que nous puissions trouver ce que nous cherchons, voire même remettre en route les fonctions vitales du vaisseau.
- Pourrait-il reprendre l’espace ?
- Tout dépendra de l’état où nous trouverons les choses de l’autre côté de la seconde coque.
Thomas se relève en sortant un calepin et un stylo de son sac de voyage, il dessine ensuite deux cercles aplatis l’un à l’intérieur de l’autre et presque à se toucher.
La pointe du stylo marque un point entre les deux traits, puis il trace une ligne droite sur une petite portion supérieure en montrant du doigt et expliquant ce qu’il veut lui faire comprendre.
- La partie au-dessus du trait est celle qui était apparente de la surface, l’intérieur des deux lignes parallèles est l’endroit où nous nous trouvons.
Voldarian montre d’un geste large du doigt la partie centrale du cercle.
- Ce que tu veux me faire comprendre, c’est que…
- Ce vaisseau est immense, il nous faudrait des années pour en faire le tour de chaque salle et donc qu’il nous faut un plan pour remettre en service les moyens de transport internes.
Le haut mage reproduit le même geste de la main que précédemment.
- Qui se trouve où ?
- Justement, je ne pourrais le dire avec certitude que quand nous connaîtrons notre position exacte.
- Pourtant à te voir sourire je pensais que tu t’en étais déjà fait une idée ?
- En effet !! Maintenant je peux aussi me tromper, je me base juste sur la paresse humaine qui prend toujours le choix le plus facile.
- Et donc ?
- Les explosifs qui ont été utilisés ne sont stockés qu’à un seul endroit en raison des sécurités dont ils doivent être entourés continuellement, je pars du principe que ceux qui sont montés sur le vaisseau en orbite basse n’ont pas été plus loin que là où ils ont pénétré avec leur navette.
- Tu sembles dire que le vaisseau n’était pas sur « PENN » à l’origine ?
- Soyons logique, sinon comment expliquer la montagne qui nous entoure occasionnée par l’enfouissement quasi complet du vaisseau et surtout que le poste de pilotage ne soit pas comme la logique le voudrait, la partie apparente ?
- Hum !!
- Ma version serait plutôt qu’ils aient saboté le vaisseau après avoir emporté une bombe nucléaire dans la navette, après il y a plusieurs possibilités !! Soit la première explosion s’est produite trop tôt en endommageant la navette qui s’est écrasée au sol, soit ils ont joué les Kamikazes en sacrifiant volontairement leurs vies.
- Ils peuvent aussi s’être posés pour déclencher ensuite l’explosion une fois en sécurité ?
- Dans ce cas il y aurait forcément des traces de la navette mais c’est aussi une possibilité, de toute façon vous n’avez vraiment pas eu de chance que le vaisseau soit venu s’écraser sur le seul continent de cette planète.
CHAPITRE 126 : « Penn » « Damien »
- Il reste une autre possibilité !!
Voldarian tout comme Thomas, se redressent en s’asseyant pour ensuite tourner leur regard dans la direction de la voix qui les a surpris.
Damien qui n’arrivait pas lui non plus à trouver le sommeil mais pour une tout autre raison qui est la chaleur enivrante se dégageant du corps de celui qui dort à ses côtés, a donc tout entendu de la conversation et s’étonne qu’ils n’aient énuméré que les versions agressives amenant à ce que Voldarian appelle la grande fracture.
C’est d’ailleurs ce dernier qui lui pose la question en comprenant que sinon il n’en dira pas plus.
- Laquelle s’il te plaît ?
- Celle que tout ne soit qu’un simple accident.
- Tout quoi ?
- Ce que vous appelez « la grande fracture » n’est peut-être pas le fait d’une vengeance ou d’une solution se voulant radicale pour prendre votre place mais tout simplement une fausse manœuvre venant de personnes qui n’étaient plus qualifiées à les mener. Comme tu l’as dit plus tôt, de nombreuses générations sont passées et sans doute s’en croyaient-ils toujours capables techniquement, vu le résultat il est évident que ce n’était pas le cas.
Thomas trouve là une autre orientation de pensée non dénuée de bon sens.
- Mais dans quel but ?
- Qu’est-ce que j’en sais !! Trouver des armes, de la nourriture, des documents, la curiosité, il y a un nombre de raisons que je ne saurais énumérer.
- Pourquoi ne pas avoir réveillé l’équipage dans ce cas ?
Damien voit bien l’attente de sa réponse dans leur regard, souriant malgré tout qu’il soit reconnu si brillant mais apparemment incapable de suivre leur propre logique.
- Qui disait il y a quelques minutes qu’il faudrait des années pour faire le tour du vaisseau ? Ne pensez-vous pas que c’était également le même cas pour eux ? De plus à se demander s’ils avaient toujours les connaissances que tu sembles avoir sur la topologie des lieux, l’équipage avant de se mettre en… comment déjà ?
- Stase.
- Ah oui !! En stase !! Je pense qu’avant ça, ils ont dû débrancher tout ce qui n’était pas indispensable pour économiser l’énergie.
- Ils auraient essayé de manipuler les atomiques en créant la brèche dans la coque par accident ?
- Ça me semble plus logique qu’un commando de Kamikazes, pour une raison que nous ignorerons sans doute toujours, ils ont créé leur propre perte en occasionnant les dégâts collatéraux que vous appelez « la grande fracture » et qui n’est rien de plus que l’impact du vaisseau sur le sol de « PENN », la radioactivité venant sans doute d’un élément qui s’est détaché au moment de l’entrée dans l’atmosphère ou encore au moment de l’impact.
Un silence où chacun des trois intervenants tente d’imaginer la scène terrible qui a eu pour effet de mettre à mal une civilisation et failli par la même occasion faire mourir la planète.
Pourtant, autant Thomas serait prêt à prendre cette solution qui lui semble au demeurant beaucoup plus plausible que celles qu’il avait énoncées, autant Voldarian reste campé dans sa position d’une malveillance humaine destinée à éradiquer la magie pour renforcer la foi dans l’église du dieu unique ainsi que la mainmise des domaines par la noblesse.
- Le résultat quoi qu’il en soit a été celui que l’on connaît, de plus il me semble que ce ne soit point-là le but de notre présence.
Damien reporte son attention de Voldarian qui vient de parler vers Thomas qui s’apprête visiblement à se recoucher.
- Comment tu comptes remettre le vaisseau en service ? Avec le boîtier que le vieux maître t’a confié ?
- S’il fonctionne encore c’est bien mon intention.
- Pourquoi ne l’essaies-tu pas ?
- Parce que cela ne servira à rien ici où tous les capteurs sont morts.
- Alors comment faire pour ouvrir un sas dans la deuxième coque ?
Thomas ne semble plus aussi sûr de lui, la question ne lui était pas venue jusqu’à présent aussi mouline-t-il un long moment en se remémorant le jeu et toutes les astuces pouvant être utilisées pour mener à la victoire.
- Normalement les capteurs se trouvant de l’autre côté des sas devraient suffire, c’est d’ailleurs comme ça que fonctionnent ceux de la coque extérieure.
- Et si ton truc-bidule est naze ?
- Nous devrons alors trouver un moyen d’ouvrir manuellement.
- Pffttt !! Je vois qu’on n’est pas rendu !! Peut-être devrions-nous revoir notre organisation avant d’aller plus loin !!
Thomas tout comme Voldarian se tournent l’un vers l’autre en marquant l’étonnement, reconnaissant tacitement que celui qui d’apparence semble le senior du groupe, en est aussi celui qui détient une certaine logique difficile à ne pas reconnaître.
Damien n’attend pas qu’ils lui posent la question pour poursuivre son idée.
- Toute armée a besoin d’une logistique, surtout si nous devons passer plusieurs jours ici !! En plus souvenez-vous que nous avons laissé des amis en chemin, ceux-ci vont finir par s’inquiéter si nous ne donnons pas de nouvelles.
- Le gardien des âmes peut gérer cette situation, nous ne manquerons de rien tant qu’il sera présent avec nous.
- Pour Eldarian et Lorgan, on fait quoi ?
- Ils pourraient nous rejoindre !!
Damien observe Thomas qui à l’énoncé de son nouveau chéri a le regard qui se met à briller.
- J’en connais un qui ne dira pas non ! Hi ! Hi !
Le rire de Damien résonne dans la salle quasiment vide où ils se trouvent, pourtant contre toute attente le silence qui devrait suivre n’est pas d’actualité et un cliquetis tout d’abord quasi inaudible se fait entendre, qui s’amplifie de minute en minute jusqu’à mettre en alerte les trois amis.
Damien secoue gentiment Toshio pour le réveiller, lui recouvrant la bouche de sa paume de main alors que Voldarian incante un sort de protection qui du coup annule le précédent en les plongeant dans le noir absolu qui n’arrange rien au début de stress qu’ils ressentent.
Toshio se dégage doucement pour chuchoter en se renseignant sur ce qui leur arrive.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi ne voit-on plus rien ?
- Chut !! Écoute !!
Le cliquetis se rapproche d’eux de façon rythmique jusqu’à ce qu’il cesse alors qu’ils ressentent l’impression que l’auteur du bruit n’est pas loin d’eux.
Thomas a été à l’écoute durant tout ce temps, cherchant dans sa mémoire un son similaire provenant du jeu lui-même.
- Tu peux nous refaire de la lumière ?
- Pas sans annuler mon sort de protection.
- Fais-le, nous ne risquons rien.
- Tu es sûr de toi ?
- Hum !! Quasiment, oui !!
- C’est quoi ce qu’on a entendu ?
- Un « manu-tech » sans aucun doute.
L’éclairage revient, alors que leurs yeux prennent quelques secondes à se réhabituer, s’ouvrant largement ensuite devant ce qui se tient maintenant à quelques pas d’eux.
Un grincement se fait entendre quand la partie supérieure de l’étrange cube muni d’articulations se tourne vers eux, montrant bien l’état pitoyable de ce que Thomas a nommé un « manu-tech ».
Damien le montre du doigt, pas plus rassuré que ça d’avoir cette masse devant lui.
- C’est dangereux ?
- Ce n’est qu’un robot chargé des manutentions dans les zones de chargement, celui-là semble en piteux état, il lui manque plus de la moitié de ses bras préhenseurs et le reste ne semble pas aller mieux, étonnant qu’il soit encore en état de fonctionner. Maintenant ça explique peut-être, sûrement même, certaines choses que je trouvais bizarre.
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