01-03-2021, 09:43 PM
20 - Laurent : Mauvais moment
Finalement, nous avons décidé d'aller voir Julien en soirée pour disposer de plus de temps. C'est pourquoi, après les cours, nous nous dirigeons tous les trois vers sa maison.
Je n'y ai que rarement mis les pieds, tout comme David. La dernière fois... c'était pour mon premier baiser. Celui que j'ai offert à Julien. Un jour qui restera à jamais gravé dans ma mémoire, celui où je me suis enfin assumé.
Ce qui m'a permis d'être là, pour Yann... sans qui je ne peux même plus concevoir l'existence.
Je sonne à la porte de sa maison, et attends. Pas de réponse, nous nous regardons, indécis, puis la porte s'ouvre.
- Salut Victor ! On vient pour...
- Euh, désolé, mais c'est pas le moment, là...
- Laissez donc, qui est-ce ?
L'homme qui vient de parler s'avance pour nous regarder.
- Ah, bonjour, vous devez être des amis de Julien, n'est-ce pas ?
- Euh oui. Monsieur ?
- Peltier. Inspecteur Peltier, dit-il en nous montrant sa carte.
- Ah... on va revenir plus tard alors.
- Je vais d'abord prendre vos coordonnées, je viendrai vous poser quelques questions plus tard.
- Euh, d'accord...
Un peu embarrassés, nous lui donnons nos adresses et numéros de téléphone... visiblement ce gars-là ne veut négliger aucune piste.
- Très bien, merci, je vous recontacterai plus tard. Bonne soirée.
La porte se referme devant nous. Dépités, nous faisons demi-tour.
- On ira demain, dit David. On sera vendredi, on aura plus de temps devant nous.
- D'accord.
- Allez, bonne soirée.
- Salut ! Ah, tiens, pourquoi tu ne passerais pas par chez Adeline histoire de l'inviter pour dimanche ?
- D'accord, dit-il, toujours aussi serviable.
Nous remontons la rue et nous dirigeons chez moi, assez satisfaits, de ce petit coup-là du moins, parce que l'idée d'être interrogés par la police ne nous dit rien du tout.
J'ouvre la porte et fais entrer mon amour, constatant au passage qu'il a l'air vraiment inquiet. Je le comprends... si la police découvre que c'est nous qui sommes à l'origine de l'article du journaliste, que se passera-t-il ? Ce n'est pas le moment d'avoir des histoires, oh que non. Pas à une semaine du bac...
Heureusement, je sais chasser ses inquiétudes. Sitôt la porte refermée, je le plaque contre le mur du couloir et l'embrasse à pleine bouche, me pressant contre lui pour le sentir contre moi. D'abord surpris, puis ravi, il répond à mon baiser et m'enlace tendrement, sa main venant se poser sur ma nuque...
Non loin de nous, Isa sort du salon, nous voit tous deux enlacés, ouvre de grands yeux et se retourne, bloquant le passage à Stéphane pour l'empêcher de découvrir ce qui se passe. À court d'idée, elle décide de nous imiter et se jette dans ses bras pour l'embrasser à pleine bouche. Stupéfait mais ravi, Stef répond à ce baiser, se laissant ramener dans le salon...
Ne nous étant rendus compte de rien, ce n'est que quelques minutes plus tard que nous nous séparons et montons les escaliers pour rejoindre notre chambre... j'ai pensé « notre chambre » ? Et pourquoi pas, d'ailleurs ? Il y est plus que bienvenu, quel dommage que ses parents soient si... ah, laissons tomber.
Ce que fait mon ange sitôt la porte verrouillée est beaucoup plus intéressant... je sens que les révisions vont encore se faire tard, ce soir...
On est vraiment pas raisonnables, me dit une petite voix intérieure que je fais taire. Et pourquoi devrait-on l'être ? La vie est si courte, tant de choses peuvent arriver, si on ne profite pas de chaque opportunité de bonheur, on passe le reste de sa vie à le regretter. Mot pour mot, c'est ce que m'a expliqué Franck, et quand je vois à quel point il est désespéré d'avoir perdu son amour, je ne peux que l'approuver.
Il vaut cent fois mieux réussir sa vie que réussir dans la vie. Cette phrase veut tout dire et je compte bien vivre ma vie à cent pour cent, c'est pourquoi je permets à Yann d'ôter mes vêtements un par un, parsemant mon corps de baisers et de caresses qui me font un effet dingue, avant de lui rendre la pareille, de l'admirer de nouveau, car il est si beau, je n'en reviens pas d'avoir un tel homme amoureux de moi, si beau et si gentil...
Le lit reçoit nos deux corps, nous nous parcourons, nous aimons, atteignons enfin le sommet du plaisir avant de retomber, heureux, pour de derniers baisers plus calmes et plus tendres avant de nous relever, de prendre des affaires de toilettes, et, après un regard prudent passé dans le couloir, nous rejoignons la salle de bains un sourire aux lèvres, avant de nous y enfermer et de rejoindre la douche.
Nous nous lavons mutuellement, découvrant au-delà de l'aspect érotique de la chose, quelque chose de plus profond, une tendresse amoureuse, un partage de quelque chose d'inexprimable, un renforcement des liens qui nous unissent, de notre amour. Nous nous plongeons dans nos regards, nous perdant dans le chant de nos cœurs, et nous promettons silencieusement que rien ne viendra nous séparer.
Finalement, nous avons décidé d'aller voir Julien en soirée pour disposer de plus de temps. C'est pourquoi, après les cours, nous nous dirigeons tous les trois vers sa maison.
Je n'y ai que rarement mis les pieds, tout comme David. La dernière fois... c'était pour mon premier baiser. Celui que j'ai offert à Julien. Un jour qui restera à jamais gravé dans ma mémoire, celui où je me suis enfin assumé.
Ce qui m'a permis d'être là, pour Yann... sans qui je ne peux même plus concevoir l'existence.
Je sonne à la porte de sa maison, et attends. Pas de réponse, nous nous regardons, indécis, puis la porte s'ouvre.
- Salut Victor ! On vient pour...
- Euh, désolé, mais c'est pas le moment, là...
- Laissez donc, qui est-ce ?
L'homme qui vient de parler s'avance pour nous regarder.
- Ah, bonjour, vous devez être des amis de Julien, n'est-ce pas ?
- Euh oui. Monsieur ?
- Peltier. Inspecteur Peltier, dit-il en nous montrant sa carte.
- Ah... on va revenir plus tard alors.
- Je vais d'abord prendre vos coordonnées, je viendrai vous poser quelques questions plus tard.
- Euh, d'accord...
Un peu embarrassés, nous lui donnons nos adresses et numéros de téléphone... visiblement ce gars-là ne veut négliger aucune piste.
- Très bien, merci, je vous recontacterai plus tard. Bonne soirée.
La porte se referme devant nous. Dépités, nous faisons demi-tour.
- On ira demain, dit David. On sera vendredi, on aura plus de temps devant nous.
- D'accord.
- Allez, bonne soirée.
- Salut ! Ah, tiens, pourquoi tu ne passerais pas par chez Adeline histoire de l'inviter pour dimanche ?
- D'accord, dit-il, toujours aussi serviable.
Nous remontons la rue et nous dirigeons chez moi, assez satisfaits, de ce petit coup-là du moins, parce que l'idée d'être interrogés par la police ne nous dit rien du tout.
J'ouvre la porte et fais entrer mon amour, constatant au passage qu'il a l'air vraiment inquiet. Je le comprends... si la police découvre que c'est nous qui sommes à l'origine de l'article du journaliste, que se passera-t-il ? Ce n'est pas le moment d'avoir des histoires, oh que non. Pas à une semaine du bac...
Heureusement, je sais chasser ses inquiétudes. Sitôt la porte refermée, je le plaque contre le mur du couloir et l'embrasse à pleine bouche, me pressant contre lui pour le sentir contre moi. D'abord surpris, puis ravi, il répond à mon baiser et m'enlace tendrement, sa main venant se poser sur ma nuque...
Non loin de nous, Isa sort du salon, nous voit tous deux enlacés, ouvre de grands yeux et se retourne, bloquant le passage à Stéphane pour l'empêcher de découvrir ce qui se passe. À court d'idée, elle décide de nous imiter et se jette dans ses bras pour l'embrasser à pleine bouche. Stupéfait mais ravi, Stef répond à ce baiser, se laissant ramener dans le salon...
Ne nous étant rendus compte de rien, ce n'est que quelques minutes plus tard que nous nous séparons et montons les escaliers pour rejoindre notre chambre... j'ai pensé « notre chambre » ? Et pourquoi pas, d'ailleurs ? Il y est plus que bienvenu, quel dommage que ses parents soient si... ah, laissons tomber.
Ce que fait mon ange sitôt la porte verrouillée est beaucoup plus intéressant... je sens que les révisions vont encore se faire tard, ce soir...
On est vraiment pas raisonnables, me dit une petite voix intérieure que je fais taire. Et pourquoi devrait-on l'être ? La vie est si courte, tant de choses peuvent arriver, si on ne profite pas de chaque opportunité de bonheur, on passe le reste de sa vie à le regretter. Mot pour mot, c'est ce que m'a expliqué Franck, et quand je vois à quel point il est désespéré d'avoir perdu son amour, je ne peux que l'approuver.
Il vaut cent fois mieux réussir sa vie que réussir dans la vie. Cette phrase veut tout dire et je compte bien vivre ma vie à cent pour cent, c'est pourquoi je permets à Yann d'ôter mes vêtements un par un, parsemant mon corps de baisers et de caresses qui me font un effet dingue, avant de lui rendre la pareille, de l'admirer de nouveau, car il est si beau, je n'en reviens pas d'avoir un tel homme amoureux de moi, si beau et si gentil...
Le lit reçoit nos deux corps, nous nous parcourons, nous aimons, atteignons enfin le sommet du plaisir avant de retomber, heureux, pour de derniers baisers plus calmes et plus tendres avant de nous relever, de prendre des affaires de toilettes, et, après un regard prudent passé dans le couloir, nous rejoignons la salle de bains un sourire aux lèvres, avant de nous y enfermer et de rejoindre la douche.
Nous nous lavons mutuellement, découvrant au-delà de l'aspect érotique de la chose, quelque chose de plus profond, une tendresse amoureuse, un partage de quelque chose d'inexprimable, un renforcement des liens qui nous unissent, de notre amour. Nous nous plongeons dans nos regards, nous perdant dans le chant de nos cœurs, et nous promettons silencieusement que rien ne viendra nous séparer.
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